Comment perçoit-on le sens du train ?

[Antonium]

Bonjour à tous,

Comment notre corps parvient-il à percevoir dans quel sens va le train ?
Il y a des sièges faisant face au sens de marche, et d’autres y sont opposé. Même en fermant les yeux, on «*sent*» si le train va en avant ou en arrière.

Pourtant ma compréhension de la relativité (même galiléenne) est que lorsque le train avance à vitesse constante, on ne devrait pas sentir le mouvement. En réalité on le sent car il y a de petites fluctuations de la vitesse.

Mais pourtant il me semble que de telles fluctuations devraient être symétriques (autant de fluctuations ayant une acceleration dans le sens de marche que de fluctuations dans le sens opposé) et la situation des voyageurs est aussi symétrique, l’effet ressenti par un voyage dans le sens de marche lors d’une fluctuation dans le même sens et le même effet que celui ressenti par le voyageur dans le sens opposé lors d’une fluctuation dans le sens opposé, et vice versa.

Comme tout est symétrique je m’attendrais donc à ce que l’expérience des voyageurs soit identique.

Où est l’erreur dans le raisonnement ? Est-ce que les fluctuations ne sont pas symétriques ? (Par ex pour rester à vitesse constante on pourrait imaginer courtes et intenses dans une direction mais longue et faibles dans l’autre) Ou bien est-ce mon cerveau qui, sachant dans quel sens je me suis assis, me fait «*ressentir*» le mouvement dans cette direction ?

Merci pour les éclaircissements !
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[Deedee81]

Salut,

Ou bien est-ce mon cerveau qui, sachant dans quel sens je me suis assis, me fait «*ressentir*» le mouvement dans cette direction ?

J'aurais tendance à dire ça

Faudrait une expérience "en aveugle". Mais je n'exclut par que le passage des roues sur les joints de rails provoquent des secousses asymétriques. Je n'en sais rien.
Me rappelle pas avoir senti ça (j'ai longtempes pris le train pour le boulot), idem pour le sent, mais vu que je n'ai jamais fait attention...
Il y a aussi des périodes d'accélérations et de freinages qui peuvent être asymétriques (ça c'est même sûr, les freinages c'est souvent plus fort)

Bien sûr (ce qui rend l'expérience en avaugle pas facile) on s'en l'accélération de départ donc on sait dans quel sens on va.
Faudrait faire tourner l'aveugle

[XK150]

Bonjour ,

Bonne lecture ...: https://physics.stackexchange.com/qu...r-of-the-train

[ThM55]

Parfois on se trompe complètement. Un exemple qui m'amusait quand j'étais enfant, je ne sais pas si d'autres ont ressenti la même illusion: on est dans un train à l'arrêt. Sur la voie adjacente, un autre train commence à démarrer. On croit parfois que c'est notre train qui démarre. Un coup d'oeil au quai nous apportait le démenti, nous n'avons pas bougé, mais pendant quelques secondes l'illusion est parfaite.

[A voir en vidéo sur Futura]

[f6exb]

Même chose en voiture arrêté à un feu rouge.

Concernant le train roulant à vitesse constante, en aveugle, les petites fluctuations d'accélération ou de décélération devraient tromper l'oreille interne. Comme en aviation, en vol sans visibilité la désorientation spatiale a vite fait de nous mettre cul par dessus tête quand il n'y a pas de repère extérieur.

[Deedee81]

Salut,

Parfois on se trompe complètement. Un exemple qui m'amusait quand j'étais enfant, je ne sais pas si d'autres ont ressenti la même illusion: on est dans un train à l'arrêt. Sur la voie adjacente, un autre train commence à démarrer. On croit parfois que c'est notre train qui démarre. Un coup d'oeil au quai nous apportait le démenti, nous n'avons pas bougé, mais pendant quelques secondes l'illusion est parfaite.

On a tous vécu ça et pas qu'enfant, ça fait bizarre à chaque fois. Et là clairement l'origine de l'erreur est double :
- l'accélération du train au démarrage est assez faible, difficile à ressentir
- les chocs sur les joints de rail tout aussi faible (et de fréquence très faible, évidemment, à très faible vitesse)

L'expérience en aveugle ne devrait pas être difficile à faire. Suffit d'être deux et de prendre le train (ce ne sera plus mon cas, la dernière fois c'était en revenant de Polynésie (*), ça fait un bail).

(*) je suis pas revenu en train de là bas , c'était la fin de voyage : aéroport de Gaule, tgv, puis train, puis voiture.

[stefjm]

Parfois on se trompe complètement. Un exemple qui m'amusait quand j'étais enfant, je ne sais pas si d'autres ont ressenti la même illusion: on est dans un train à l'arrêt. Sur la voie adjacente, un autre train commence à démarrer. On croit parfois que c'est notre train qui démarre. Un coup d'oeil au quai nous apportait le démenti, nous n'avons pas bougé, mais pendant quelques secondes l'illusion est parfaite.

Illusion tellement parfaite que le corps ressent de travers une accélération qui n'existe pas!
Et nausée pour les plus sensibles car signal d'alerte du cerveau qui n'apprécie pas d'avoir ces différents capteurs qui donnent des informations contradictoires.

Le ski par temps de grand brouillard est pas mal aussi coté sensation.

[Deedee81]

Illusion tellement parfaite que le corps ressent de travers une accélération qui n'existe pas!
Et nausée pour les plus sensibles car signal d'alerte du cerveau qui n'apprécie pas d'avoir ces différents capteurs qui donnent des informations contradictoires.

Là on entre dans la psycho. Mais c'est juste. Même phénomène avec le vertige (auquel je suis sujet), suffit que je regarde un film comme skyscrapper et j'ai vertige, perte d'équilibre..... Alors que je suis bien les pieds sur terre.

Tiens au fait, pour ce qui est de connaitre le sens du train sans regarder une méthode toute simple : demander au chef de train

Le ski par temps de grand brouillard est pas mal aussi coté sensation.

Même sans brouillard. C'est pour ça que je n'ai pas continué (par contre j'ai longtemps fait du patin)
Très sympa aussi (je ne suis pas claustro ) : sous terre (spéléo) tout feu éteint. Là c'est noir de chez noir. Faut pas bouger évidemment, sauf si on veut se casser la .... !!!!

[roubidou]

Le ski par temps de grand brouillard est pas mal aussi coté sensation.

Personnellement, ça m'est déjà arrivé en ski de rando, par brouillard total, de poser le sac à dos pour sortir la carte et de m'apercevoir à ma grande surprise que je n'étais pas à l'arrêt.
Mais c'est pas le sujet ici. On est tous à peu près d'accord pour dire qu'on peut pas deviner le sens de la marche si la vitesse est stabilisée. Par contre, c'est pas la même chose s'il y a des variations d'allure: le passager va ressentir les accélérations dans un sens ou dans l'autre. Mais, relativité du mouvement oblige, accélération et ralentissement se valent, on n'est pas plus avancé si on n'a pas de référence avec le monde extérieur. Évidemment on n'a pas le droit de regarder par la fenêtre, ce serait trop facile. Allez, hop! On ferme les rideaux. Qu'est-ce qui nous reste? Le bruit de roulement. Et ça c'est un lien infaillible avec le référentiel terrestre. Quand le passager met en lien ses sensations kinesthésiques et ses perceptions auditives, il connait le sens de la marche. S'il ressent une accélération dans un sens et que le bruit de roulement diminue, il sait que cette "accélération" est en réalité un ralentissement.

[agitateur]

Là on entre dans la psycho.

La désorientation sensorielle est trés avérée, et n'est pas négligeable. Comme dit plus haut, c'est un phénomène qui a conduit à plus d'un crash en avion. Et il ne manquerait pas de toucher des skieurs qui ont relaté leur expé ici, qui auraient pu avoir aux aussi leur lot de désorientation.
On notera l'aspect prévenant des japonais, ou avant le départ d'un Shinkansen, toutes les rangées de 3 fauteuils ( enfin 3 car je voyageais en éco, pauvre de moi ) sont tournés dans le sens de la marche.