Bonjour ,
Je me suis toujours demandé à quoi sert, concrètement, la philosophie.
Je ne suis pas étudiant, scientifique, ou autres.
C'est simplement une question de curiosité.
Merci de vos réponses éventuelles.
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Bonjour ,
Je me suis toujours demandé à quoi sert, concrètement, la philosophie.
Je ne suis pas étudiant, scientifique, ou autres.
C'est simplement une question de curiosité.
Merci de vos réponses éventuelles.
j'ai le droit de répondre?
a moins de rester dans le domaine de l'épistémologie ( pour autant qu'on puisse en définir les limites ), ce fil risque de déraper très vite.
Réponse : à rien.
Le parangon du philosophe est Aristote. Il développe une « philosophie naturelle », c’est à dire un « système du monde », qui répond à toutes les questions : l’origine du monde, sa fin, ce qu’est la matière, l’homme, l’âme, etc. Il y a une physique et une métaphysique. Il a déjà un statut paradoxal puisqu’il est le fondateur d’une vraie science, la botanique. Le reste est pure spéculation.
D’autres auront un statut similaire : Descartes et Leibniz par exemple. Eux aussi ont fait œuvre scientifique, que l’on apprend en classe de seconde, tout en développant un système du monde totalement spéculatif. Mais tout cela forme pour eux un tout indissociable : une philosophie naturelle.
Depuis, les scientifiques sont devenus de moins en moins philosophes et les philosophes de moins en moins scientifiques. La science a fait les progrès fulgurants que l’on connait. La philosophie pédale dans la semoule : elle n’a plus d’objet. Elle n’a plus jamais contribué en quoi que ce soit aux progrès du savoir.
On peut penser qu’il n’est pas totalement inutile de se poser quelques questions philosophiques mais on peut se demander à quoi servent les réponses.
De fait, le terme même de philosophie n’a pas le même sens pour nous qu’il avait pour un Aristote ou pour un Descartes. Alors qu’un système du monde qui se respecte théorise l’ensemble de la réalité, que ce soit le monde sensible dans lequel nous vivons et le monde transcendant, la philosophie n’ose plus depuis longtemps s’aventurer hors d’un minuscule pré carré de peur de marcher sur la plates-bandes de la science et de se faire sévèrement moucher. Il ne lui reste plus grand chose à dire à part parler de la science. Qu’est-ce qu’elle a en dire d’utile ?
ND
c'est un discours d'une totale vacuité !.Réponse : à rien.
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Depuis, les scientifiques sont devenus de moins en moins philosophes et les philosophes de moins en moins scientifiques. La science a fait les progrès fulgurants que l’on connait. La philosophie pédale dans la semoule : elle n’a plus d’objet. Elle n’a plus jamais contribué en quoi que ce soit aux progrès du savoir.
On peut penser qu’il n’est pas totalement inutile de se poser quelques questions philosophiques mais on peut se demander à quoi servent les réponses.
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je vous invite à découvrir Barthes, Foucault, et surtout Deleuze !
Bonjour à toi,
Beaucoup de choses --- la philosophie initialement est synonyme de sagesse --- Socrate, Confucius, Bouddha ---- leur vie et leur enseignement est une sagesse --- (et Yoda, évidemment )
Ensuite, il a existé des sages qui voulaient l'intégrer dans un cadre plus large --- comme Aristote --- à travers les lois de la nature --- c'est à dire les sciences.
Elle a toujours des objets, et elle en aura toujours...
Dans le cadre que je connais un tout petit peu (l'épistémologie), elle regarde d'un oeil ouvert, mais critique, sur les constructions scientifiques, grâce à des scientifiques ou des philosophes bi-compétents dans une discipline scientifique.
Par exemple, dans le cadre des neurosciences, elle analyse et dissèque les constructions des uns et des autres.
Les philosophes sont des personnes discrètes, c'est pour cette raison, qu'à moins de s'y intéresser explicitement, et à part des philosophes qui étaient engagés "sur des débats publics" comme Sartre et de Bauvoir, tu n'en entendras pas parler.
Voilà.
Cyrille
Ce n'est pas nouveau, Pascal avait déjà dit à propos de Descartes "Inutile et incertain", si le but de la philosophie antique était la quête de la vérité et la conquête du bonheur, ce n'est plus celui de la philosophie académique. Mais si a confrontation du discours philosophique à la science, à l'histoire, à la nature a remis en cause, comme tu le fait remarquer justement, la philosophie en tant que discours sur le tout, cette confrontation n'a pas fait disparaître l'interrogation philosophique.Réponse : à rien.
Le parangon du philosophe est Aristote. Il développe une « philosophie naturelle », c’est à dire un « système du monde », qui répond à toutes les questions : l’origine du monde, sa fin, ce qu’est la matière, l’homme, l’âme, etc. Il y a une physique et une métaphysique. Il a déjà un statut paradoxal puisqu’il est le fondateur d’une vraie science, la botanique. Le reste est pure spéculation.
D’autres auront un statut similaire : Descartes et Leibniz par exemple. Eux aussi ont fait œuvre scientifique, que l’on apprend en classe de seconde, tout en développant un système du monde totalement spéculatif. Mais tout cela forme pour eux un tout indissociable : une philosophie naturelle.
Depuis, les scientifiques sont devenus de moins en moins philosophes et les philosophes de moins en moins scientifiques. La science a fait les progrès fulgurants que l’on connait. La philosophie pédale dans la semoule : elle n’a plus d’objet. Elle n’a plus jamais contribué en quoi que ce soit aux progrès du savoir.
On peut penser qu’il n’est pas totalement inutile de se poser quelques questions philosophiques mais on peut se demander à quoi servent les réponses.
De fait, le terme même de philosophie n’a pas le même sens pour nous qu’il avait pour un Aristote ou pour un Descartes. Alors qu’un système du monde qui se respecte théorise l’ensemble de la réalité, que ce soit le monde sensible dans lequel nous vivons et le monde transcendant, la philosophie n’ose plus depuis longtemps s’aventurer hors d’un minuscule pré carré de peur de marcher sur la plates-bandes de la science et de se faire sévèrement moucher. Il ne lui reste plus grand chose à dire à part parler de la science. Qu’est-ce qu’elle a en dire d’utile ?
ND
Philosopher reste une attitude pour connaître, résoudre les problèmes que créent la pression considérable de la culture sur nos comportements instinctuels, philosopher c'est l'expression du mystère de la vie, il n' y a pas de séparation entre celui qui pose la question et la vie qui est objet du questionnement. Philosopher c'est trouver une réponse à la question du bien et du mal sans se réfugier dans la consolation d'un Dieu ou d'une idéologie. Philosopher c'est un projet personnel sur le sens de sa vie et sur le fondement de ses actes, pas une éthique collective et universelle, un savoir rationnel ou scientifique. C'est un art, c'est à dire une pratique qui consiste à arranger entre eux des concepts et des émotions, l'art d'apprendre à vivre avec les complications du corps et de l'esprit. C'est un art et comme tous les arts "inutile et incertain", de nos instincts les plus primaires, le besoin de nous nourrir et celui de nous reproduire, nous avons fait des arts, l'art culinaire et l'art d'aimer. Pour répondre à la question du sens de la vie, à l'angoisse de la souffrance ou de la mort nous avons créé la philosophie.
Il me semble que cette discussion est de toutes façons hors propos sur ce forum.
Quel argumentaire ! Et surtout donner en exemple des philosophes qui ont fait preuve d’un tel manque de rigueur ! Si tu me parlais de Kant…
Sauf que « sagesse » signifiait « savoir ». Les Grecs, entre autres contributions majeures à la culture universelle, on inventé la science au sens où nous l’entendons aujourd’hui et leurs philosophes, comme Aristote, font une part plus importante à des explications sur la nature du monde physique que traditionnellement, d’où la Physique. D’où le statut paradoxal d’Aristote, vrai scientifique d’un côté et philosophe traditionnel de l’autre.Beaucoup de choses --- la philosophie initialement est synonyme de sagesse --- Socrate, Confucius, Bouddha ---- leur vie et leur enseignement est une sagesse --- (et Yoda, évidemment)
Ensuite, il a existé des sages qui voulaient l'intégrer dans un cadre plus large --- comme Aristote --- à travers les lois de la nature --- c'est à dire les sciences.
Cela dit, il est toujours utile de réfléchir, d’autant plus que l’Homme est en effet enclin à questionner et à chercher du sens. Quoi qu’on fasse on a toujours intérêt à ne pas garder le nez dans le guidon.
Mais la réflexion philosophique d’aujourd’hui est tout de même de nature assez différente de celle d’un Sartre, un des derniers à proposer un « système du monde » à peu près complet… à l’exclusions d’une réflexion sur la Physique.
ND
Deleuze, un manque de rigueur ? renseignes-toi !
quand à la séparation progressive de la physique et de la philosophie, elle date en effet.
mais celà n'empéche pas des scientifiques recents, je pense par exemple à prigogine, d'y associer des reflexions philosophiques fortes.
Je n'ai jamais adhéré à la philosophie au lycée. Quand le prof donnait ses cours, j'avais l'impression qu'il nous prenais tous pour des imbéciles. Enfin je ne pourrais pas vous citer d'exemple mais j'ai toujours eu de gros problème de logique avec les philosophes. On nous impose des définitions qui la plus part du temps sont erronées ou inadapté de nos jours.
La plus part du temps c'est comme ça, on pose des définitions comme par exemple, l'art n'a philosophiquement aucune utilité sinon ça n'est plus de l'art. Pour moi tu te contredis.. C'est un art, c'est à dire une pratique qui consiste à arranger entre eux des concepts et des émotions, l'art d'apprendre à vivre avec les complications du corps et de l'esprit. C'est un art et comme tous les arts "inutile et incertain", de nos instincts les plus primaires, le besoin de nous nourrir et celui de nous reproduire, nous avons fait des arts, l'art culinaire et l'art d'aimer.
complétement en désaccord avec çaRéponse : à rien.
Le parangon du philosophe est Aristote. Il développe une « philosophie naturelle », c’est à dire un « système du monde », qui répond à toutes les questions : l’origine du monde, sa fin, ce qu’est la matière, l’homme, l’âme, etc. Il y a une physique et une métaphysique. Il a déjà un statut paradoxal puisqu’il est le fondateur d’une vraie science, la botanique. Le reste est pure spéculation.
D’autres auront un statut similaire : Descartes et Leibniz par exemple. Eux aussi ont fait œuvre scientifique, que l’on apprend en classe de seconde, tout en développant un système du monde totalement spéculatif. Mais tout cela forme pour eux un tout indissociable : une philosophie naturelle.
Depuis, les scientifiques sont devenus de moins en moins philosophes et les philosophes de moins en moins scientifiques. La science a fait les progrès fulgurants que l’on connait. La philosophie pédale dans la semoule : elle n’a plus d’objet. Elle n’a plus jamais contribué en quoi que ce soit aux progrès du savoir.
On peut penser qu’il n’est pas totalement inutile de se poser quelques questions philosophiques mais on peut se demander à quoi servent les réponses.
De fait, le terme même de philosophie n’a pas le même sens pour nous qu’il avait pour un Aristote ou pour un Descartes. Alors qu’un système du monde qui se respecte théorise l’ensemble de la réalité, que ce soit le monde sensible dans lequel nous vivons et le monde transcendant, la philosophie n’ose plus depuis longtemps s’aventurer hors d’un minuscule pré carré de peur de marcher sur la plates-bandes de la science et de se faire sévèrement moucher. Il ne lui reste plus grand chose à dire à part parler de la science. Qu’est-ce qu’elle a en dire d’utile ?
ND
“I'm smart enough to know that I'm dumb.” Richard Feynman
Certes, ce site n’est pas dédié à la philosophie mais il s’agit ici des rapports de la philosophie avec la science. À dire vrai, parler de rapports entre elles n’a de sens de sens que pour nous les modernes.
Il y a pourtant des éléments purement historiques avec lesquels il me parait difficile d’être en désaccord.
Pendant longtemps la philosophie et la science n’étaient qu’une seule et même chose : le savoir, d’où son nom. C’était un savoir universel, pour lequel il n’y a aucune zone d’ombre dans l’univers et qui de ce fait décrit la totalité du monde : la réalité sensible (y compris des choses inconnaissables à l’époque) et le monde transcendant (par nature indémontrable… selon notre point de vue moderne ).
Combien, disons depuis Kant, y a-t-il eu de philosophes au sens premier du terme, c’est à dire fondant une philosophie naturelle telle que celles d’un Aristote, d’un Descartes ou d’un Leibniz ? Dans la théorie aristotélicienne, la physique, les mathématiques, la théologie étaient les parties indissociables d’un même savoir, de même que la politique, l’économie, l’éthique, etc. Tout cela était fondé sur même socle théorique et étaient des connaissances.
La distinction que nous faisons aujourd’hui entre science et philosophie n’avait aucun sens, sans parler de l’éthique, de la politique, de la rhétorique, etc.
À présent, les philosophes ne font plus de la science en ce sens qu’ils ne fondent plus un savoir, c’est à dire un système du monde : ils parlent de la science.
Je me trompe ?
Il ne faut pas se laisser abuser par la perspective qu’on nous en donne en classe de philo qui ignore totalement les parties de leurs théories se rapportant à un savoir qu’on pourrait qualifier de scientifique ou de préscientifique et qui ne s’intéresse qu’à la partie « philosophique ».
ND
Si, si l'immense majorité d'entre eux sont d'ailleurs des physiciens, des mathématiciens, des astronomes, des biologistes etc....
Là où je suis en désaccord c'est que la philosophie est toujours importante et omniprésente mais on ne la trouve généralement pas là où on croit qu'elle est. La philosophie poursuit toujours sa trajectoire et elle est en passe de réaliser le programme de Descartes et Platon selon toute probabilité.
“I'm smart enough to know that I'm dumb.” Richard Feynman
Des tas et ils ont pour non Einstein, Bohr, Schrödinger, Turing, Heisenberg, Russell, Whitehead, Teilhard de Chardin, Popper etc.....
“I'm smart enough to know that I'm dumb.” Richard Feynman
Cela montre bien la différence entre cette philosophie et celle des anciens.
La philosophie est en effet « importante et omniprésente », elle n’est pas fondamentale. La science moderne pourrait tout aussi bien s’en passer. Elle a établi elle-même ses propres fondements, ses méthodes et ses critères qui n’ont justement rien de philosophiques au point qu’ils sont même à l’origine antiphilosophiques. Voir les conflits avec l’église par exemple.
Pour simplifier la réflexion philosophie précédait le savoir chez Aristote, aujourd’hui elle le suit. Einstein, au contraire, n’a pas commencé ses recherches par une réflexion philosophique. Il n’a pas constitué un système du monde avec une théologie, une éthique, une politique, etc., même si en tant que personne il a pris des engagements sur ces plans.
La démarche n’est plus du tout la même.
ND
C'est faux.
Vous semblez ignorer qu'Einstein lisait Kant et Spinoza dès son adolescence. On sait que la lecture de Hume a été très importante pour Einstein pour s'affranchir de la nécessité à priori d'un temps absolu.
Quand on étudie l'œuvre scientifique et la vie d'Einstein il est clair qu'il vivait et mettait en principe intensément "L'éthique" de Spinoza et que sa méthode en physique théorique était précisément de ce placer du point de vue d'une déduction totale de l'être à partir d'axiome généraux et d'un nécessité de cohérence interne.
Des gens comme Einstein et Schrödinger étaient complétement sous perfusion philosophique. Ce sont des savants-philosophes comme l'étaient Platon, Aristote, Descartes, Leibnitz
“I'm smart enough to know that I'm dumb.” Richard Feynman
Bonjour,
Ne pas oublier Henri Poincaré et l’espace-temps conventionnel http://www.univ-nancy2.fr/DepPhilo/w...pers/hpetc.pdf
Le contraste entre la philosophie et la science me semble accentué outre mesure par certain alors qu’en fait, ces deux disciplines sont complémentaires.
Par exemple la philosophie de la physique n’est pas de la physique. Toute L'énergie des physiciens théoricien comme expérimentateur, me semble t-il, porte sur la définition de théories toujours plus unifiées avec pour objectif d'être toujours plus empiriquement adéquates.
Le philosophe de la physique cherche à interroger sur la nature de la "réalité" et donc interroger le sens (interprétation) des théories car il est aussi bien souvent un physicien. La tâche du philosophe est, entre autres, de rendre compte des conséquences philosophiques possibles du discours scientifique qui se veut donner une description des propriétés de la nature.
D’un autre côté, le développement théorique de la physique se fonde, en pratique, sur certains présupposés philosophiques.
Patrick
Puisqu'on est dans le forum psychologie, la philosophie peut aussi être une thérapie.
Il me semble que nous avons exposé nos points de vues et qu’ils sont tout à fait divergents. Je ne vois pas bien ce qu’on ajouter.
ND
Ca dépend de la façon dont on communique les points de vue.
La philosophie pour moi (Bac S, puis que de la bio) c'est une réflexion. Pour imager, on pose les outils et on se demande "mais pourquoi je fais ça? ai je raison de le faire". Bien sur, cette vision est spécifique à un domaine mais en gros pour moi c'est ça.
Si la philosophie n'existait pas (enfin si on ne philosophait pas), on reproduirait bêtement quelque chose, sans chercher plus après ou plus avant selon les cas. J'estime que c'est la compréhension spirituelle, les sciences dures celle de la compréhension matérielle.
P.S. = Merci de pas me taper dessus pour le vocabulaire malapproprié, je suis persuadé qu'un philosophe ne mettra pas le même sens au spirituel que moi, mais si vous venez parler avec moi de bio, vous aurez le même problème