Bonjour,
Je m'intéresse aux comportements de répulsion et me posais la question suivante :
Peut-on parler "d'addiction répulsive" ? et est-ce celà que l'on appelle le "goût" ?

En termes de voies neurologiques, il me semble que le GABA joue un rôle important dans cette "voie inhibitrice" notemment par le faisceau "meso-cortico-limbique" qui serait le circuit neural le plus impliqué dans la survie (impliquant des sélections coportementales) et donc des addictions (qui pourraient donc bien être une forme de goût sélectif ?)

En fait, cette voie (le noyau Accumbens) inhibe constemment le cortex pre-frontal au GABA. Mais l'inverse peut se produire (ressentir, voir quelque chose que l'on "aime" par habitude donc provoque une deshinibition des voies GABA provenant du noyau Accumbens ...)


Je me demandais simplement si la même chose pouvait se produire en termes inverse : peut-on devenir dépendant d'un comportement répulsif par cette même voie qui est plutôt 'viscérale' ? ('viscéral' est ce que j'appellerais plutôt éloigné de la réflexion personelle je m'explique ..)
.. un exemple qui est au hasard cullinaire [à prendre au sens large]:

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MR X a horreur des fruits confits depuis qu'il est gamin. Il n'y a plus jamais touché depuis sa première fois, ou sa grand mère sénile lui en avait offert. Ce jour là, il n'avait pas fait attention au goût mais plutôt à l'apect lugubre de sa chambre camphrée, à la cataracte orangée de l'ancètre et aux formes des minuscules confiseries qui ressemblaient à des petits dômes de moisissures colorée au creux d'une paume déséchée.
Le temps aidant, Mr X a tout conservé des impressions de ce souvenir nécrosé dans l'appréhension de l'objet "fruit confit" sans même penser à sa défunte grand-mère. Il les déteste, et il a oublié pourquoi : "je n'aime pas ça, je n'y peux rien" dirait-il avec un semblant de fatalisme gustatif ...

Seulement Mr X raffole de pâtisseries Alsaciennes et l'évocation même de son plat favori, que ce soit par le plus acâriâtre des chauffaurs de bus, le ferait saliver : le Koglof.
Un jour, Mr X décide de faire lui même de Kouglof et apprend avec une sainte stupéfaction que le 'nec plus ultra' des stimulateurs de papilles était un traître.
A l'avenir, chaque fois que MrX mange du Kouglof, une forme de bipolarité morbide se forme dans son crâne à l'insu de sa volonté : il sait qu'il l'adore, mais alors pourquoi préfère-t-il détester les fruits confits en entâchant d'une souillure inconnue le plaisir total et ignorant procuré par le simple fait de manger ce gateau ?
Pourquoi, à l'inverse, ne préfèrerait-il pas commencer à apprécier les fruits confits ? ...
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Bref, je me demande encore, si le mécanisme de répulsion/addiction lié à la consommation (circuit ATV/accumbens/Striatum ...) est extrapolable au sens large de ce qu'on appelle la "personnalité" (qui selon moi est une variable à mettre hors de la constante naturelle de ce mécanisme : mais de là à trouver comment faire ...)

Ce sont des suppositions de mémoire, je serais ravi de me tromper et d'en apprendre plus sur le sujet ... Ou bien d'en discuter simplement

Bonne journée ..!