Psychanalyse, articulation "objet a" et phallus
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Psychanalyse, articulation "objet a" et phallus



  1. #1
    fabcout

    Psychanalyse, articulation "objet a" et phallus


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    Bonjour! voici une question qui me taraude depuis quelques temps...
    Lacan nous enseigne que le grand Autre et le Sujet sont barrés, la barre étant représentée par le Phallus, comme signifiant. Le Phallus étant donné comme signification par la métaphore paternelle, comme réponse à l'énigme du désir de la mère. C'est la signification phallique, qui amène à la jouissance phallique, jouissance donc limitée par le Phallus, et ainsi au désir et pas à la Jouissance (seulement la jouissance inter-dite, a cause du langage). Le phallus est donc un signifiant, celui de la jouissance (phallique), du désir, du manque.
    Mais comment articuler cela avec "l'objet a"? car il me semble aussi avoir lu que ce "trou" structural dans l'Autre et le Sujet, relève de cet objet a, une perte irrécupérable et l'objet est "la cause du désir". Tous deux, S et A sont manquants. Il y a un trou car le symbolique ne parvient pas à tout dire du Réel, une jouissance qui n'est pas asséchée par le symbolique. Alors qu'est ce qui manque ? phallus, objet a, est ce la face d'une même chose?
    Merci de m'avoir lu et de tenter de m'éclairer un peu plus....
    fab

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  2. #2
    karlp

    Re : Psychanalyse, articulation "objet a" et phallus

    Bonjour

    J'ignore s'il est nécessaire de rappeler que les termes auxquels vous faîtes référence n'ont ni signification ni dénotation figées et qu'ils prennent leur valeur dans le cadre contextuel qui leur donne leur éventuelle pertinence. Il aurait été plus aisé de vous répondre si vous aviez précisé à quelle question concrète vous êtes confronté: les pseudo mathématisations de Lacan ne sont pas "gravées dans le marbre" et n'ont d'intérêt que lorsqu'elles simplifient l'objet auquel elles sont appliquées.

    Si c'est au phallus dont le don est en cause dans la métaphore paternelle que vous vous référez, alors celui ci désigne ce qui va pour le sujet permettre le "capitonnage" des significations (empêcher leur dérive indéfinie) - ce pourquoi le sens est dit phallique. Ce capitonnage va constituer la limite interne du discours du sujet. Ce qui échappe à la symbolisation par ce discours correspond probablement à la place de l'objet a.

    L'objet petit a n'existe pas en dehors d'une symbolisation dont il marque la limite. Il est cause du désir, mais c'est de la métaphore paternelle que va dépendre la relation à la jouissance - "phallique" si le don implique une dette pour le sujet ; "perverse" si le père symbolique est tenu pour un "guignol".

    - Ne négligez pas le fait que je vous réponde dans le cadre de ce que je crois avoir compris de la nature de votre interrogation- et rien n'est, pour l'instant, moins sûr.

  3. #3
    fabcout

    Re : Psychanalyse, articulation "objet a" et phallus

    Merci pour votre réponse Karlp,

    moi qui pensait que ma question était claire... ... je vais essayer de reformuler

    Mais tout d'abord, au regard de vos réponses, concernant le phallus comme "don" dans la métaphore paternelle et permettant le "capitonnage des significations" dites ainsi phalliques, pour moi c'est Ok. Ce qui échappe à la symbolisation et qui serait l'objet a, ok aussi. Objet a marquant une limite, ok et comme "cause du désir", ok encore.

    Mais (et là est ma question ) qu'est ce qui manque au symbolique? qu'est ce que ce "trou de structure" dont parle Lacan? car il parle autant du phallus comme signifiant du manque, du désir et de l'objet a comme manque à être....

    Merci encore!

  4. #4
    karlp

    Re : Psychanalyse, articulation "objet a" et phallus

    Bonjour
    Vous le dîtes vous même, fabcout: il y a un "trou" dans le symbolique simplement parce que le signifiant ne peut recouvrir tout le réel.
    La raison de cette impossibilité semble inhérente au langage lui-même dans un premier temps, et impliquée par les conditions du discours dans un second.

    Ainsi savons nous tous d'expérience que certains faits restent plus que d'autres rebelles à la mise en forme signifiante (par exemple nos émotions - que nous ne pouvons jamais exprimer sans "perte")- pour une raison élémentaire : le mot n'est pas ce qu'il permet de représenter.
    D'autre part, tout discours (un peu sensé) repose sur ce que, par analogie avec les mathématiques, ont pourrait appeler une "axiomatique" - laquelle implique donc "exclusion" (sauf à croire comme Hegel qu'on a mis la main sur le savoir absolu).

  5. A voir en vidéo sur Futura

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