Bonjour à tous
Pourquoi l'astéroïde qui se serait écrasé au Mexique il y a 66 millions d'années ne s'est pas satellisé plutôt que de tomber sur la terre ?
Merci
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Bonjour à tous
Pourquoi l'astéroïde qui se serait écrasé au Mexique il y a 66 millions d'années ne s'est pas satellisé plutôt que de tomber sur la terre ?
Merci
Il s'agirait d'un problème de vitesse.
Mais ce n'est pas clair : sa vitesse estimée : 12 (43 200 km/h) / 19 km/s
Or la vitesse de satellisation (Premiere vitesse cosmique) est de 7,9 km/s ce qui voudrait dire dans ce cas que l'astéroïde aurait évité la terre ! (vitesse de libération : 11,2 km/s (40 000 km/h)(Deuxième vitesse cosmique)
Bonjour,
il lui a suffi de bien viser
C'est un problème de vitesse, il va trop vite, c'est un problème de trajectoire, la sienne n'évite pas la surface de la Terre, pour se satelliser il faut la bonne vitesse au bon endroit, ce qui n'est pas si simple à obtenir.
Les valeurs données restent du pifomètre issu de l'énergie estimée, des pourcentages d'éléments chimiques particuliers et des habitudes des corps célestes à proximité de l'orbite terrestre.
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Merci SK69202
Problème de vitesse ? Il va trop vite ?
Pourtant au-delà de la vitesse de satellisation l'objet s'éloigne de la planète, c'est s'il n'est pas assez rapide qu'il le percute…
L'objet s'éloigne s'il a évité la planète.
La vitesse de satellisation de 7.8km/s, c'est celle d'un corps tangent à la surface en orbite circulaire.
A 19km/s si la trajectoire passe à une distance du centre de la planète inférieure à son rayon, la vitesse va s'annuler en quelques secondes, mais l'énergie, qui elle ne s'annule pas, va faire mal aux dinosaures.
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Un astéroïde qui pénètre dans la sphère d'influence d'une planète a une trajectoire hyperbolique : par hypothèse il dispose d'une énergie cinétique suffisante pour pouvoir en ressortir. C'est pareil que pour une balançoire : si on part d'une certaine hauteur, en l'absence de frottement on remonte à la hauteur de départ après avoir pris de la vitesse.
A partir de là, pour imaginer un scénario de capture il faut pas mal se gratter la tête. Il faut que le corps perdre de l'énergie gravitationnelle suffisamment mais pas trop soit par frottement (freinage dans l'atmosphère) soit en cédant cette énergie à un corp tiers et tout ça correspond à des scénarios très improbables.
Dernière modification par Gilgamesh ; 30/07/2021 à 18h24.
Parcours Etranges
Voila, comme avec les ricochets, une question angle d'attaque, de vitesse et de frottement, tout un art.
Dans un système à deux corps où un petit venu de loin (ici probablement de la ceinture d’astéroïdes) est sur une trajectoire qui le mène à proximité d’un gros, à mesure qu’il entre dans la sphère d’influence gravitationnelle de celui-ci, il adopte une trajectoire hyperbolique qui, en l’absence de toute perturbation, soit aboutit à une collision soit le renvoie vers un autre ailleurs et bye-bye. Il n’y a pas de satellisation possible. C’est un problème pour les sondes envoyées vers d’autre planètes comme Mars, il faut dépenser pas mal de coco pour les ralentir assez pour qu’elles se satellisent.
Il y a un autre paramètre qui entre en jeu : la vitesse propre du gros corps va influencer la trajectoire du petit. C’est ce qu’on appelle (improprement à mon sens) l’assistance gravitationnelle. Mais à moins d’avoir affaire à un très gros corps comme Jupiter et à une conjonction de facteurs il n’est toujours pas question de satellisation.
Pour changer les paramètres orbitaux d’un corps il faut de toutes façons dépenser de l’énergie surtout pour passer d’une orbite hyperbolique à une orbite elliptique. Soit l’objet a apporté sa propre source d’énergie dans le cas des sondes, soit elle lui est cédée ou prise sous forme d’énergie cinétique dans le cas de l’assistance gravitationnelle.
On a vu le cas de Oumuama qui venait d’on ne sait où exactement dans la galaxie, qui est entré à un moment dans l’influence gravitationnelle du soleil et qui s’est donc mis sur une trajectoire hyperbolique puis qui est reparti comme il est venu dans une autre direction, à environ 90° de celle d’arrivée. À moins que sa trajectoire ait été perturbée par un autre gros objet comme Jupiter il était impossible qu’il soit capturé par le soleil. À mesure qu’il va s’éloigner du soleil c’est l’influence gravitationnelle de la galaxie qui va reprendre le dessus et il va se retrouver à nouveau sur une orbite galactique pour peut-être un jour retomber dans l’influence d’une autre étoile. Il va donc continuer à jouer au flipper sur une trajectoire erratique.
Pour ce qui est de se satelliser voir l’article Objet interstellaire qui nous dit :
Il y a fort longtemps de gens ont suggéré que la lune aurait été capturée. Le calcul montre très facilement que c’est absolument impossible surtout avec la faible excentricité de son orbite. Par de satellisation pour la météorite de Chicxulub.Un objet interstellaire peut probablement, en de rares occasions, être capturé et contraint dans une orbite héliocentrique en traversant notre système solaire. Les simulations par ordinateur montrent que Jupiter est la seule planète assez massive pour pouvoir capturer un tel corps, et que cela peut se produire une fois tous les soixante millions d'années ; les comètes 96P/Machholz et C/1996 B2 (Hyakutake) sont des candidates possibles. Sur ces corps on a détecté des composés chimiques atypiques pour des comètes du système solaire.
Qu’une météorite se soit écrasée sur le Chicxulub ne fait aucun doute. Ce qui fait débat c’est que ce soit elle ait provoqué à l’extinction des dinosaures ou y ait contribué.
Nico
Dernière modification par saint.112 ; 30/07/2021 à 19h32.
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
Ces "ricochets" sont très mal nommés, car c'est tout sauf un ricochet, mais simplement un freinage atmosphérique insuffisant pour toucher la surface ou éventuellement se satelliser.Voila, comme avec les ricochets, une question angle d'attaque, de vitesse et de frottement, tout un art.
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Explique ,stp.
un ricochet c'est flirter entre un matériau peu dense et un autre plus dense qui modifie la trajectoire d'un mobile inertiel.(c'est mon interprétation, peut être maladroite ?)
Quand une pierre plate rase l'eau avec le bonne angle, la bonne incidence et suffisamment de vitesse, il y a création d'une force vers le haut à l'interface eau/pierre (une portance) qui écarte la pierre de la surface de l'eau.
Quels principes gouverneraient la création par l'atmosphère d'une force capable de modifier vers le haut (s'écartant du centre de la Terre) la trajectoire d'un corps de quelques milliers (ions/iards) de tonnes ?
Le "ricochet spatial", c'est plutôt, une pierre avec suffisamment de vitesse arrive à traverser le haut d'une vague.
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Independemment de la masse/energie/vitesse du corps impacteur, Les dimensions de Chicxulub sont tres circulaires, impliquant un angle d'impact superieur a 10-15º. On est donc assez loin de louper la Terre (meme dans le cas hypothetique ou sa vitesse serait adequate pour se mettre en orbite).
Si on en croit Collins et al., 2020, l'angle est meme assez incline (>30º, et probablement entre 45 et 60º).
T-K
If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)
A ma connaissance, il n'y a que les impacts à faible vitesse relative et rasant qui peuvent créer de petits cratères non circulaires, tous les autres qui sont également créés par la bulle sphérique de gaz très chauds sous très forte pression issue de la vaporisation de l'impacteur et d'un peu de l'impacté et une bulle sphérique, interceptant la sphère terrestre, ça fait un cercle.
Ils font référence à ce genre de travaux, note 5 et suivantes:
Toutes les expérimentations terrestres d'impact sont très loin de la vitesse d'impact moyenne (et de la masse des impacteurs) d'un corps au niveau de l'orbite terrestre.
Gault, D. E. & Wedekind, J. Experimental studies of oblique impact. In Proc. 9th Lunar and Planetary Science Conference, 3843–3875 (Lunar and Planetary Institute, Houston, TX, 1978).
scroller la page pour voir, la vitesse des petits corps qui nous rendent visites dans les quelques semaines qui viennent.
Dernière modification par SK69202 ; 31/07/2021 à 12h30.
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