Bonjour,

Suite à des problèmes d'allergie et dans l'attente d'un démontage de
la moquette et d'un rangement général j'ai acheté un épurateur d'air
comportant cinq fonctions de filtration :

- Le Pré filtre (lavable pour les grosses poussières)
- Le Filtre Hepa (poussières fines)
- Le Filtre au charbon actif (odeurs)
- Le Filtre Nano Silver (bactérien ?)

Un ioniseur (Élimination ou modifications de certaines poussières, il rejette un peu d'ozone; il est désactivable )

Et une lampe UVC avec un filtre photocatalytique au bioxyde de titane. (non désactivable).

Ce n'est qu'après avoir acheté l'appareil que j'ai lu un extrait de la revue Que Choisir
sur la filtration photocatalytique.

Je cite :

Des nanoparticules inquiétantes

Par une succession de réactions chimiques dues à l’irradiation du dioxyde de titane par des ultraviolets quand on parle d’appareils, ou par la lumière naturelle s’il s’agit de matériaux, la photocatalyse détruit les substances polluantes et les décompose en vapeur d’eau et en dioxyde de carbone. C’est a priori parfait.

Mais l’air intérieur d’un logement n’a rien à voir avec le traitement d’effluents industriels. Or, le passage de cette technologie au marché grand public s’est fait sans grande évaluation. Les études démontrant son efficacité ont été menées en laboratoire, en chambre d’essai, pas en simulant des conditions de vie réelles. Néanmoins, les quel*ques essais effectués sur les matériaux destinés à l’habitat, notamment des peintures et des papiers muraux, ne sont pas encourageants. « Les tests réa*lisés démontrent un très faible impact des matériaux de revêtement photoactifs sur les concentrations ambiantes en polluants, voire une dégradation globale de la qualité de l’air intérieur par la production de composés secondaires, commente Patrice Blondeau, maître de conférences à l’université de La Rochelle. Leur faible efficacité s’explique en grande partie par le fait que seule une petite fraction des molécules émises dans l’air intérieur entre en contact avec les parois de la pièce. »

Et puis, il y a l’épineuse question des effets sur la santé de la photocatalyse. D’abord, en raison des nanoparticules de dioxyde de titane. Elles constituent le catalyseur de la plupart des appareils et matériaux commercialisés, mais elles sont fortement suspectées d’être toxiques et cancérogènes. Dès 2007, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) les a classées « cancérogène possible » pour l’homme. Elles provoquent des cancers du poumon chez le rat, sont génotoxiques chez la souris. Présentes dans le sang de souris femelles, elles traversent le placenta et se retrouvent dans le foie et le cerveau des fœtus. Rien de très rassurant… Ensuite, il y a le procédé lui-même, qui peut provoquer la formation de nombreux sous-produits de dégradation, parfois plus néfastes pour la santé que les polluants qu’on cherche à éliminer ! La formation d’aldéhydes, en particulier de formaldéhyde, le polluant le plus préoccupant en air intérieur, d’acétaldéhyde et de propanal, ainsi que de cétones, figurent parmi les principaux composés secondaires identifiés.

Ce n'est pas la première fois que le commerce utilise la technologie pour mieux vendre.

Pour ma part j'ai retiré la lampe UVC et le filtre au dioxyde de titane , fort heureusement l'électronique ne détecte pas l'absence de celle-ci et le purificateur fonctionne
maintenant par simple filtration.

Un lecteur de ce forum s'est-il déjà posé la question ? Ou le forum chimie ?

Cordialement