Je cherche à connaître les différentes apllications de la PCR dans le domaine de la santé.
Je sais qu'on l'utilise pas mal pour l'amplification de l'ADN viral en vue de diagnostic d'infection virale ,...
D'ailleurs je suppose que la PCR doit présenter quand même certaines limites: par exemple, l'amplification d'ADN non souhaité (contamination d'un prélevement par d'aoutres ADN,...)
il y a ca mais on l'utilise aussi pour diagnostiquer des maladies génétiques.
Ceci chez le malade ou dans le cadre d'un diagnostique préimplantatoire (dpi).
Pour les problèmes tu as mis le doigt sur les soucis. Les amplifications non spécifiques (qui sont un gros problèmes parce que parfois on ne parvient pas à s'en débarasser) et les contaminations (quand tu fais une pcr sur beaucoup de cellules ca peut aller c'est rare, mais quand tu fais un dpi sur une ou deux cellules ca devient critique!)
Salut !
La PCR est un technique relativement jeune, qui souffre encore de gros problèmes techniques : répétabilité, contamination, précision... D'ailleurs je ne sais pas en médical, mais en alimentaire aucun test légal n'est réalisé avec ces techniques (sauf peut être la détection des OGM).
Pour la santé je n'en ai entendu parler que pour les maladies génétiques.
Hello
Vous oubliez 95% des applications de la PCR: manipulation et ingeniering de l'ADN.
En gros, quand tu veux cloner un gene, tu construits tes amorces et hop, PCR.
Faire des constructions (fusions de proteines, tag, flag etc) encore PCR.
Mapping d'un locus responsable d'une maladie: RFLP, SNIP etc encore PCR.
Et bien d'autres...
La detection de fragments d'ADN par PCR est certes tres utile et novateur (enfin 20 ans quand meme) mais ne represente qu'une infime partie de ce que cette technique permet.
La PCR a pas mal d'applications dans le domaine de la santé.
En effet, elle occupe une grosse part de l'activité des labos en virologie. On l'utilise en bactériologie (pour les bactéries à croissance lente, de culture fastidieuse, ainsi que pour faire des diagnostiques rapides). On la retrouve aussi en hématologie (recherche de réarrangements chromosomiques à l'origine de problèmes hémato, recherche de mutations responsables de problèmes de coagulation...) et en génétique.
C'est vrai qu'il peut y avoir des problèmes de contamination, mais en prenant le max de précautions on peut diminuer leur fréquence.
Le problème des échantillons étudiés dans le médical est qu'on peut retrouver des inhibiteurs de PCR dans les prélevements : faux négatifs. D'où l'intérêt du développement de contrôles internes.
De plus en plus les PCR traditionnelles sont supprimées et remplacées par des techniques de PCR en temps réel. Elles sont plus rapides, plus sensibles et au minimum semi-quantitatives.
En cherchant un peu plus, j'ai également découvert que la PCR sert également à provoquer des mutations... très interessant. Avez-vous des cas concrets à m'évoquer?
Salut ...
La PCR servant à provoquer des mutations ... ? Là j'avoue que je ne vois pas trop !
On peut s'en servir pour détecter des mutations, ce qui est une partie de son utilisation dans le domaine de la santé, dans la recherche de certaines pathologies génétiques.
Mais en provoquer, non je ne vois pas. Etant donné que la PCR sert à amplifier un fragment d'ADN, il s'agit "simplement" d'obtenir à la fin une quantité beaucoup plus grande de l'ADN initial, donc par définition (et en dehors des amplifications parasites et des contaminations), on aura exactement le même ADN qu'au départ.
Oui, en effet c'est possible. Notamment en utilisant des amorces ayant des misappariements avec la séquence à amplifier.
En faisant allusion à ton premier post, ces techniques de mutagénèse dirigée n'ont pas d'application directe dans le domaine de la santé. Par contre c'est très utilisé en recherche (entre autres pour étudier la fonction de gènes en les mutant...)
Il y en a qui sont beaucoup plus calés dans ce domaine... je leur laisse la plume
Hello
Y'a plusieurs maniéres d'introduire une mutation. La 1ère consiste à la générer directement lorsque l'on "design" les primers (les amorces). C'est très utile.
La seconde, consiste à faire la réaction PCR en condition non-optimum, pour la Taq. Soit en modifiant le tampon réactionnel, soit en jouant sur la concentration des nucléotides (si A est très majoritaire il aura tendance à s'incorporer de manière non légitime etc).
Note: la première méthode est ciblée car on sait à l'avance où se trouve la mutation (car on a générer les amorces à PCR soi-même), la 2ème est "dirigéé" mais l'on ne sait pas où se trouve la/les mutations, elle nécessite un screen fonctionnel...
