Non pas du tout, en fait en 2000, les moteurs de calcul qui permettaient de faire des simulations étaient moins précis et avaient une approche très globale de l'inertie.
Depuis la NRT 2005 les moteurs de calcul ont changés, il sont un peu plus précis (ils sont encore loin d'être satisfaisants) et ils prennent désormais en compte de façon plus fiaible l'inertie, les ponts thermiques, l'ensoleillement etc...
Et ce qui a été revu à la baisse c'est l'intéret de l'inertie sur l'enveloppe du bâtiment, cela ne veut pas dire que l'inertie ne sert à rien bien au au contraire, elle a tout simplement moins d'impact que ce que l'on pensait il y a 10 ans (je parle de l'impact de l'inertie en hiver sur les éléments extérieurs d'une maison).
En fait on s'est rendu compte que l'inertie d'un mur extérieur est sans cesse perturbée par les variations de température ext/int, au final l'inertie ne fonctionne pas bien s'il n'y a pas d'isolation extérieure (c'est l'origine de mon intervention sur ce topic quand je parlais d'isoler sous dalle).
L'inertie est importante surtout à l'intérieur mais pas autant qu'on le croyait sur les façades.
En fait un mur intérieur qui sera soumis à 17°C la nuit et 20 °C la journée arrivera à garder plus facilement sa température moyenne qu'un mur en façade soumis entre 12°C en plein soleil la journée et -5° la nuit et cela à inertie égale.
Autement dit l'inertie pour l'enveloppe d'une maison ne marche bien que si l'isolation est extérieure ou si le mur est composé de maçonnerie - isolation puis d'un mur en doublage intérieur.
Au final donc, l'inertie intérieure marche dans 100% des cas, l'inertie des murs d'enveloppe ne fonctionne bien que selon un procédé bien identifié. Il y a 10 ans on avait tout simplement moins de recul sur ces analyses parce qu'on ne cherchait pas à atteindre la prefection en terme de consommation d'énergies.
Les bâtiments à hyperinertie sont des constructions troglodytes, enterrées ou encastrées dans la roche comme on peut en voir afrique par exemple, dans de rares cas en france.
C'est en fait l'habitation primaire de l'homme après l'époque des cavernes, l'exemple est donné à titre indicatif mais c'est bien la le problème, les lecteurs de ces ouvrages peuvent en tirer des conclusions érronées.
L'épaisseur énorme des parois et la faible quantité de parois dites déperditives (au contact de l'ir extérieur) était très faible
Un mur en béton a une énorme inertie, mais pour pouvoir construire une maison vivable non isolée (donc à hyperinertie) avec ce matériau, il faudrait que les murs fassent 6-7 M d'épaisseur et probablement plus.
A l'équivalent un mur de 20 cm de béton avec une isolation de 12 cm aura les mêmes résultats
C'est ce qui prouve que l'isolation est plus importante que l'inertie, tout simplement.
12 cm d'isolant à eux seuls permettent de s'affranchir de 5.70 M d'épaisseur de béton, voila pourquoi l'inertie ne représente pas 50% de la consommation réelle d'une habitation, mais en gros 20% à 30%selon les cas.
Et donc sur une maison bbc avec facture de 600 € de chauffage par an, l'inertie même à 30% ne représente une économie que de 180 € par an soit un temps d'ammortissmeent de 27 ans sans prendre en compte les intérêts d'emprunt.
Et c'est la tout l'intérêt de savoir bien concevoir, si ces 5000 € sont investis dans de l'eau chaude solaire, le temps de retour d'investissement est de 15 ans et avec le crédit d'impôt par exemple il va descendre à 10-12 ans.
Stratégiquement il vaut mieux avoir une inertie un peu moins bonne et du solaire que l'inverse.
Voila en éspérant ne pas être trom compliqué dans mes explications, il n'est pas toujours simple d'expliquer clairement le bon équilibre de l'enjeu du bbc.
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