En fouillant sur internet je suis tombé sur ceci qui me semble sérieux voir juste :
Je pense que pour la majorité vous connaissez le site de ce bureau et je suis entièrement d'accord avec ce qu'ils disent. Pour moi le label bbc est bien (mieux que ce qu'on avait avant) mais comme d'habitude ce n'est pas exactement la bonne voie.... A vous de jugerMise à jour 02/07/2009
Depuis la création de ce dossier, les retours d'expérience sur le label BBC-Effinergie se sont multipliés et nous ne pouvons que constater que les lourdeurs/omissions du label sont en train de participer au discrédit à moyen terme du label et de la basse consommation.
Avant propos : le texte suivant ne vise pas à casser le label et par extension tous ses promoteurs mais de porter la lumière sur les élements qui à notre niveau nous parraissent suffisament contestables pour porter atteinte à la réalisation de l'objectif initial qui était de faire évoluer les intervenants du monde de la construction pour construire des bâtiments performants. Ces éléments ont conduit Fiabitat à ne plus proposer d'accompagner à l'obtention de ce label alors que les bâtiments performants sont le coeur de l'activité de l'entreprise depuis fin 2003.
1- Le label ne remplit pas l'objectif de permettre la construction de maisons réellement performantes. En ne précisant dans les contraintes aucun objectif pour la performance de l'enveloppe du bâtiment (Ubat), de nombreux gros constructeurs se sont engouffrés dans la brêche et proposent du BBC avec une amélioration d'à peine 10% de la performance du bâti, et justifient de leur faible consommation par la mise en place d'une pompe à chaleur pour le chauffage et l'eau chaude.
2 - Le label s'arqueboute sur des règles de calculs thermiques dépassées (RT2005) pour les bâtiments basse consommation, et des procédures de contrôle d'étanchéité inadaptées et franco-françaises (Q4). Dans ce cadre, il nuit à la filière basse consommation car il est fréquent que pour obtenir le label, le maître d'ouvrage doive revoir des points qui vont nuire à sa performance pour respecter scrupuleusement la RT2005.
Cet état de fait est d'autant plus inacceptable que les procédures de calcul thermique (par exemple PHPP) et de controle (le test sous n50) existent et qu'il n'y a rien à inventer.
3 - Le label crée une confusion pour le maître d'ouvrage et le constructeur à qui il faudra expliquer pourquoi une maison très bien isolée et performante peut être bien moins bien classée qu'une maison mal isolée et mal étanchée.
4 - Le label fait le choix de ne pas considérer l'avance prise par certains pays limitrophes dans l'expérience acquise dans les matériels, menuiseries, isolants et de ne pas prendre en considération les certificats réalisés dans le cadre de la construction passive. Nous avons eu l'occasion de constater par exemple que l'obtention du label (et du crédit d'impot ) se voyait refusée parce que le triple vitrage certifié passif prévu par le maitre d'ouvrage ne disposait pas des normes francaises Acermi. S'il faut attendre que le marché francais se développe suffisamment pour que tous les fabricants de matériels passifs jugent utile de payer une certification francaise, nous risquons d'attendre quelque temps...
Le label élimine certains systèmes constructifs innovants comme la construction en paille par son choix discutable de considérer une conductivité thermique de la botte de paille à 0.12 (et apparenter le ballot de paille aux panneaux de paille compressés servant en cloisons), alors que les études en Europe ont situé le produit entre 0.05 et 0.07.
5 - Le nouveau décret d'application pour la prise en compte des poêles à bois dans les maisons basse consommation interdit quasiment toute possibilité aux maisons de plus de 110 m² de chauffer avec un poêle et d'obtenir un label. Sans considération du niveau de performance, du système de ventilation, ou même du climat où se trouve la construction. Les exemples pourtant de maisons basse conso dépassant 150 m² chauffées via un petit poêle foisonnent.
Cet exemple récent est d'autant plus parlant que cette règle à pour cause le fait que Effinergie ne fixe aucun critère de performance d'enveloppe, et que dans ce cadre, effectivement, une grande maison mal isolée Effinergie ne pourra pas être chauffée avec un poêle. Mais c'est la négation du concept de maison basse énergie, ou un poêle couplé à une VMC double flux peut se substituer à un système de chauffage central avec une ventilation hygroréglable.
Cette nouvelle régle fait la part belle aux fabricants de pompe à chaleur et chaudières automatiques, ce qui ne devait pas être l'objectif initial de la basse consommation.
Pour en ajouter à ces problèmes, il convient de préciser que Effinergie est le seul label donnant droit aux crédits d'impôts, alors que d'autres standards existent en France, comme le label passif, qui fait l'objet d'une certification en France reconnue par le Passiv Haus Institut mais pour lequel le maitre d'ouvrage ne peut bénéficier d'une quelconque aide, si ce n'est en adaptant son projet afin qu'il respecte le label Effinergie, ce qui est souvent incompatible.
Cela crée une situation déséquilibrée, car d'un coté le discours du BBC-révolution énergétique (contestable) occupe tout l'espace et ne permet pas l'expression d'alternatives pertinentes. Il serait plus que temps alors que la France finance via l'Europe le developpement du passif et même ses possibles adaptations aux climats du sud du pays que les mentalités évoluent, afin que des discours correspondent à de vraies initiatives soutenables.
lien vers l'article complet : http://www.fiabitat.com/labels-basse-energie.php
A plus
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