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De la neutralité en rejet de CO2 du chauffage aux pellets de bois



  1. #31
    Did67

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?


    ------

    Citation Envoyé par Did67 Voir le message

    [hélas, la majorité des tas de compost ménagers sont, d'un point de vue agronomique, des.... pourrissoirs et relèveraient du 1er paragraphe !
    Je veux moi aussi être célèbre. Je vais donc proposer à ARTE un film où je démontre que le compostage est ... une catastrophe.

    Le scénario :

    a) Un article qui mentionne l'émission de méthane dans les tas de compost. Par ex : http://www.ader.ch/energieaufutur/en...e/composte.php

    Trouver un techicien dans cet organisme, l'interviewer pendant 1 heures

    Il dira quelque chose comme :

    En conclusion, tout compostage industriel devrait comporter l'une des deux variantes précédentes, pour éviter la fuite du méthane dans l'atmosphère, gaz 56 fois plus polluant que le CO2 sur l'effet de serre. Le compostage à l'air libre devrait donc être proscrit.


    Pour des raisons de temps, couper les parties inutiles : "... pour éviter la fuite du méthane dans l'atmosphère, gaz 56 fois plus polluant que le CO2 sur l'effet de serre, e compostage à l'air libre devrait donc être proscrit".

    Ensuite évoquer le problème de l'hydrogène sulfuré (H2S) :

    http://blog.la-vague-eco.com/?p=92

    Interview :

    " Le traitement des bio-déchets doit être réalisé selon un procédé associant le compostage aérobie et le lombricompostage. Le compostage anaérobie qui n’en utilise pas, produit de l’hydrogène sulfuré qui dégage des mauvaises odeurs d’oeuf pourri.
    Il peut arriver que votre compost aérobie, de part son manque d’oxygène, développe des bactéries anaérobies et rejettent du méthane et fabriquent un compost toxique et malodorant . Pour y remédier, il convient de procéder régulièrement à son aération et d’équilibrer les apports."


    Au montage cela donne : "Le compostage anaérobie produit de l’hydrogène sulfuré qui dégage des mauvaises odeurs d’oeuf pourri...votre compost aérobie rejettent du méthane et fabriquent un compost toxique et malodorant" .


    A ce stade, il est important d'expliquer que le H2S est très toxique.

    Interview du propriétaire du cheval mort dans les algues en Bretagne à cause du H2S : http://www.ouest-france.fr/actu/actu...3-aud_actu.Htm

    Rtrouvez l'expert qui a formellement établi que le cheval est mort d'H2S :


    Puis interview de la famille du chauffeur présumé mort de H2S : http://www.letelegramme.com/ig/gener...ss&xtor=RSS-25

    Sous-entendu : thèse conspirationniste, "on veut étouffer que le H2S est toxique car il y a trop d'intérêts en jeux pour la filière du compostage" (en voix off).


    Etc Etc Etc...

    Vous ai-je convaincu que composter vos déchets organiques est dangereux ???


    [Euh, les gars, continuez de composter, c'était pour vous montrer comment on peut facilement monter un bobard - enfin aérer bien vos tas tout de même ! Vous n'êtes pas en danger ni personne, mais cela produit effectivement du méthane, qui est un gaz à effet de serre puissant, et un peu de H2S]

    -----
    Dernière modification par Did67 ; 19/05/2013 à 09h39.

  2. #32
    Michel S.

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Bonjour Did, je te félicite pour ce travail (recherche et compilation); j'ai particulièrement apprécié le tableau du site ADER . CH comparant le 'rendement" de la décomposition de 5 T de Biomasse selon que l'on composte, récupère le biogaz, et l'épandage ...
    Je pense même le "récupérer" pour le faire circuler .

  3. #33
    Tallahassee

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Merci, Did67, pour ces explications, notamment sur la différence entre "pourrir" et "se décomposer".

    Le documentaire d'Arte était transcrit par Tam : ci-dessus


    Citation Envoyé par Tam Voir le message
    Avant que le replay ne disparaisse, j'ai relevé les dialogues d'une partie de la bande son de l'émission "La fausse promesse d'une énergie propre (ARTE)"

    (...)
    [Voix off ] Quand les arbres se décomposent la moitié du carbone qu’ils contiennent va dans le sol et s’y accumule sous forme d’humus. Au bout de millions d’années, cette matière végétale va se transformer en charbon. Lorsqu’on déboise, une grande quantité de carbone contenue dans le sol se trouve libérée dans l’atmosphère sous forme de CO2.
    Et vous aviez réagi notamment en disant :

    Citation Envoyé par Did67 Voir le message
    Cette partie est donc un non sens. Si elle était vrai, simple question de bon sens, sous les forêts "primaires", qui sont depuis des millions d'années, il y aurait des miliers de tonnes d'humus. Ce serait des centaines de mètre d'humus ! Qui a vu ça ???
    Ces milliers de tonnes, ces centaines de mètres « d'humus », est-ce que ce ne sont pas les couches de charbon qu'on trouve dans les mines du Nord-Pas-de-Calais, par exemple ?

    Dans un autre article Wohlleben donne une interview dont j'extrais le passage suivant :

    SPIEGEL ONLINE: Aber Pellets sind klimafreundlich.

    Wohlleben: Sie irren. Holzpellets sind nicht CO2-neutral.

    SPIEGEL ONLINE: Wieso? Beim Verfeuern des Holzes wird doch nur soviel CO2 frei, wie gebunden wurde.

    Wohlleben: Auf den einzelnen Baum bezogen, stimmt das. Aber Wälder insgesamt sind CO2-Senken. Tote Bäume verrotten nicht vollständig, sondern reichern über Jahrhunderte den Boden mit Kohlenstoff an. So sind ja auch unsere fossilen Energieträger entstanden. Werden sie verbrannt, fällt dieser Speichereffekt weg.

    SPIEGEL ONLINE: Aber von der CO2-Bilanz sind Pellets immer noch besser als Kohle, Öl und Gas.

    Wohlleben: Das sind sie. Aber was viele nicht wissen: Die Späne, aus denen die Pellets hergestellt werden, werden in Blockheizkraftwerken getrocknet. Und die werden zum guten Teil mit importiertem Palmöl betrieben, für das Regenwälder auf Borneo abgeholzt werden. Zudem entsteht bei der Verbrennung Feinstaub. Moderne Pellet-Heizungen sind zwar deutlich besser als herkömmliche Kamine. Aber es entsteht mehr Feinstaub als bei Gas-Heizungen.

    SPIEGEL ONLINE: Welche Gegenmaßnahmen schlagen Sie vor?

    Wohlleben: In Stadtgebieten könnte man Pellet-Heizungen mit Filtern nachrüsten, aber das wird derzeit noch nicht gefordert. Hinzu kommt die Frage, wie man mit den Verbrennungsrückständen umgehen soll.

    SPIEGEL ONLINE: Wo liegt das Problem bei der Asche?

    Wohlleben: Die Asche ist gesundheitsschädlich. Weil sie giftige organische Verbindungen enthält, ist sie auch nicht als Dünger für den Garten geeignet. Die Rückstände müssen entsorgt werden. Darum muss sich der Heizungsbesitzer selbst kümmern. Keine unbedenkliche Sache, denn beim Ausleeren des Kessels staubt das ordentlich.

    SPIEGEL ONLINE: Also sind Pellets gar nicht so klimafreundlich?

    Wohlleben: Pellets sind nach wie vor empfehlenswert, aber nicht so sehr aus Umweltgründen. Die Versorgungssicherheit spielt eine größere Rolle. Anders als beim Gas kann Russland nicht so leicht den Pellet-Hahn zudrehen.

    (...)

    SPIEGEL ONLINE: Was würden Sie einem Häuslebauer raten?

    Wohlleben: Bauen Sie ein Niedrigenergiehaus, isolieren Sie gut, installieren Sie eine Solarthermie-Anlage und für die Grundsicherung eine Pellet-Heizung. So kommen Sie mit einem ganz geringen Pellet-Bedarf aus.

    SPIEGEL ONLINE: Mais les granulés sont les amis du climat.

    Wohlleben: Vous faites erreur. Les granulés de bois ne sont pas neutre vis à vis du CO2

    SPIEGEL ONLINE: Comment cela ? Lorsque le bois est brûlé, on ne libère pourtant que juste autant de CO2 que ce qui avait été capturé.

    Wohlleben: Au niveau de l'arbre unique, vous avez raison. Mais les forêts sont globalement des puits de CO2. Les arbres morts ne pourrissent pas complètement, mais enrichissent le sol pendant des siècles avec du charbon. Eh oui, c'est ainsi aussi qu'apparaissent nos sources d'énergie fossiles. Si vous les brûlez, cet effet de stockage disparait.

    SPIEGEL ONLINE: Mais du point de vue du bilan CO2, les granulés de bois sont toujours meilleurs que le charbon, le pétrole ou le gaz.

    Wohlleben: Ils le sont. Mais ce que beaucoup ne savent pas, c'est que les copeaux à partir desquels on fabrique les granulés sont séchés dans des centrales à cogénération. Et une bonne partie de ces dernières sont alimentées en huile de palme, pour laquelle les forêts tropicales de Bornéo sont déboisées. De plus, la combustion génère des particules fines. Les chauffages à granulés de bois modernes sont certes meilleurs que les anciennes cheminées. Mais cela produit plus de particules fines que les chauffages au gaz.

    SPIEGEL ONLINE: Quelles contre-mesures préconisez-vous ?

    Wohlleben: Dans les zones urbaines, on pourrait équiper les chauffages par granulés avec des filtres, mais cela n'est pas encore exigé. À cela s'ajoute la question de savoir comment on se débarrasse des résidus.

    SPIEGEL ONLINE: Où se situe le problème avec les cendres ?

    Wohlleben: Les cendres sont nocives pour la santé. Parce qu'elles contiennent des liaisons organiques toxiques, on ne peut pas les destiner à de l'engrais pour le jardin. Les résidus doivent être éliminés. Le propriétaire du chauffage doit s'en occuper lui-même. Une opération qui n'est pas sans danger car lors du vidage de la caisse, cela génère une poussière substantielle.

    SPIEGEL ONLINE: Ainsi les granulés ne sont pas du tout aussi amicaux avec le climat ?

    Wohlleben: Les granulés restent recommandables comme par le passé, mais pas pour des raisons environnementales. La sécurité d'approvisionnement joue un rôle plus important. Contrairement au gaz, la Russie ne peut pas si facilement fermer le robinet des granulés.

    (...)

    SPIEGEL ONLINE: Que conseillez-vous à quelqu'un qui construit sa maison ?

    Wohlleben: Construisez une maison basse énergie, isolez bien, installez une installation solaire thermique et comme sécurité de base un chauffage à granulés de bois. De cette façon vous aboutissez à une consommation très faible en granulés.


    http://www.spiegel.de/wissenschaft/n...-a-604361.html

  4. #34
    Tallahassee

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Je voudrais aussi rajouter une phrase tirée de l'autre article, que j'avais laissée de côté car elle ne traitait pas du CO2 :

    Furthermore, increasingly all parts of trees are being used, from the roots to the very tips of the branches -- a process which robs the forest floor of vital minerals.

    En outre, on utilise de plus en plus toutes les parties de l'arbre, depuis les racines jusqu'aux extrémités des branches, un procédé qui dérobe à la forêt ses minéraux vitaux.
    http://www.spiegel.de/international/...-667443-6.html

  5. #35
    Tallahassee

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Je corrige deux petites erreurs de traduction

    Citation Envoyé par Tallahassee Voir le message
    Wohlleben: Au niveau de l'arbre unique, vous avez raison. Mais les forêts sont globalement des puits de CO2. Les arbres morts ne pourrissent pas complètement, mais enrichissent le sol pendant des siècles avec du [s]charbon[/s] carbone.
    Citation Envoyé par Tallahassee Voir le message
    En outre, on utilise de plus en plus toutes les parties de l'arbre, depuis les racines jusqu'aux extrémités des branches, un procédé qui dérobe aux sols de la forêt leurs minéraux vitaux.

  6. #36
    Did67

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    1) Je vais finir par me faire jeter... Chaque point est tellement complexe qu'il faut expliquer et nuancer.

    2) C'est parce qu'il procède par "injonctions très brèves" sur des arguments apparemment frappés du bons sens que Wohlleben est sans doute aussi facilement cru. Et idem pour l'émission d'ARTE !

    Et du coup, rien n'est jamais entièrement faux non plus... Dès lors, sans nuance, il est difficile d'argumenter.

    3) A ma connaissance, le charbon que nous avons exploité et qui est encore exploité dans beaucoup de régions du monde, s'est formé il y a fort fort longtemps, avant l'époque des dinosaures.

    Dans les mines ont été collectionnées des fossiles d'espèces végétales luxuriantes, du type "fougères arborescentes" .

    Ces matières organiques se sont accumulées en des zones humides.

    Je rappelle qu'à l'époque, la vie végétale dominait ; il n'y avait pas d'herbivores que l'évolution n'avait pas encore "inventé" ; pas, bien spur, de mamifères. Les dinosauers viendront quelques dizaines de millions d'années apprès et dsiparaitront quelques deux cent millions d'années plus tard. Ils auront profité de cette profusion de masse organique.

    [sans développer : le végétal, créateur de biomasse à partir des minéraux et du soleil, c'est développé avant l'animal, prédateur de biomasse végétale ; la vie animale s'est d'abord développée dans les océans ; donc resiuer tout ça]

    Les continents (dérive des continents) n'étaient pas du tout à leur place actuelle !

    Bref, accumulation considérable de masses organiques, qui vont être compressées et "chauffées" pour former le charbon. Qui est donc une formation "historique". [aujourd'hui, on peut faire du charbon de bois dans des fours]

    Je vais vérifier ce que dit Wohlleben si je peux accéder à la version allemande du replay.

    S'il est dit que l'arbre abattu, si on le laisse, va, à moitié, donner de l'humus et qu'ensuite, il se tranformera en charbon, c'est évidemment une idiotie.

    Le charbon est du "carbone impur".

    L'humus, comme je l'ai expliqué, une molécule organique complexe associée dans les sols à l'argile en un "complexe argilo humique"...

  7. #37
    Did67

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Je vais reprendre l'interview (en bleu) et essayer d'incruster quelques éléments de réflexion :

    SPIEGEL ONLINE: Mais les granulés sont les amis du climat.

    Wohlleben: Vous faites erreur. Les granulés de bois ne sont pas neutre vis à vis du CO2

    SPIEGEL ONLINE: Comment cela ? Lorsque le bois est brûlé, on ne libère pourtant que juste autant de CO2 que ce qui avait été capturé.

    Wohlleben: Au niveau de l'arbre unique, vous avez raison. Mais les forêts sont globalement des puits de CO2. Les arbres morts ne pourrissent pas complètement, mais enrichissent le sol pendant des siècles avec du charbon. Eh oui, c'est ainsi aussi qu'apparaissent nos sources d'énergie fossiles. Si vous les brûlez, cet effet de stockage disparait.



    Eh bien voilà. C'est ce que je disais. Le "rêve", pour Wohlleben, c'est que la forêt soit un puit de CO².

    Noter que ce rêve n'a un sens que s'il y a augmentation du CO² de l'air (ce qui est évidemment le cas, mais uniqueent parce qu'on brule des carburants fossiles "en masse). Donc Wohlleben considère qu'il faut réparer cela, et pour cela laisser se faire l'humification.

    Noter ausis que sans CO², pas de développement des végétaux. Donc dans un monde végétal en équilibre, le CO² absorbé par les végétaux est "libéré" par les animaux, microorganismes qui "détruisent" ("mangent") cette biomasse. Si on séquestrait tout, ce serait la mort de la forêt !!!!

    Bref considérez qu'en rendant du CO² à la forêt, vous lui permettez de pousser !

    Il omet de dire que même sans, c'est déjà "neutre". Ce qui est infiniment mieux que d'enrichir l'air en CO² (en continuant de chauffer au fuel ou au gaz naturel. Cela l'écorcherait de l'évoquer ou de l'admetter (enfin, cela ne ferait plus parler de lui, car tout le monde l'a déjà dit et compris).

    Pure technique de "kmehr vert" ! C'est plus un plus un "puit de CO²" donc c'est à jeter ! A remettre en cause...

    Quant à l'idée que l'accumulation d'arbres dans une forêt gérée d'Europe conduit à la formation de charbon, ou même de gaz, je le laisse fumer de la moquette.

    Pour votre part, aller faire des promenades dans des forêts anciennes, non exploitées (il en existe, en Alsace par ex sur le bord du Rhin) et ... devenez, si vous y croyez, cheikh venduer de pétrole !

    SPIEGEL ONLINE: Mais du point de vue du bilan CO2, les granulés de bois sont toujours meilleurs que le charbon, le pétrole ou le gaz.

    Wohlleben: Ils le sont. Mais ce que beaucoup ne savent pas, c'est que les copeaux à partir desquels on fabrique les granulés sont séchés dans des centrales à cogénération. Et une bonne partie de ces dernières sont alimentées en huile de palme, pour laquelle les forêts tropicales de Bornéo sont déboisées. De plus, la combustion génère des particules fines. Les chauffages à granulés de bois modernes sont certes meilleurs que les anciennes cheminées. Mais cela produit plus de particules fines que les chauffages au gaz.




    Fuat-il que je réponde. Les centrales à cogénération des principales usines de pellets que je connais (les deux où je m'approvisonne) fnctionnent comme suit : ce sont de gros scieurs ; il ya des chutes, déchets (bois, écorces) ; ces déchets sont brulés dans une chauidère et la vapeur fait toruner une trubine qui produit de l'életcricité utilisée par l'usine ou vendue ; la chaleur fatale - celle qui serait normalement perdue - sert à sécher les sciures qui sont compressées en pellets...

    Même lorsque ce n'est pas le cas (pas de cogénération), l'énergie grise pour sécher les sciures est de 10 / 12 % de l'énergie libérée ensuite par le pellets. Avc les 2 ou 3 % dénergie grise, on peut arriver à 15 % d'énergie "autre" par rapport au 100 que chacun récupère dans sa chauidère.

    Il faut êre un fanatiquecomme Wohlleben pour ne pas estimer que 85 % d'énergie fossile en moins, c'est éjà énorme. Dans mon cas (cogénération), c'est 98 % de réduction !

    Deuxième technique kmerh vert : l'absolutisme (90 % de réduction, c'est rien ; il faut 100 % ; dans les églises, cela fait l'inquisition ou l'islamisme, tous impurs,; donc à tuer)

    SPIEGEL ONLINE: Quelles contre-mesures préconisez-vous ?

    Wohlleben: Dans les zones urbaines, on pourrait équiper les chauffages par granulés avec des filtres, mais cela n'est pas encore exigé. À cela s'ajoute la question de savoir comment on se débarrasse des résidus.



    Filtre à CO² ???

    Particules : les chaudières à pellets ont déjà pour effet une réduction drastique des émissions de particules par rapport aux feux ouverts, aux poêles ou au chauidères alimentés par des buches.

    Savoir qu'il y a des normes et que les chaudières à pellets sont soumises comme toutes les autres. Seulement, elles passent les seuils sans problème !

    Si Wohlleben était sérieusement préoccupé par cela - les particules - (et les problèmes sanitaires qui vont avec), il combattrait : a) les Diesels ; b) les chauffages au bois autre que les chaudières / poêles à pellets en les remplaçant par des chaudières à pellets !

    Mais là encore, pas moyen d'être célèbre avec ça : c'est déjà connu et rabaché !

    SPIEGEL ONLINE: Où se situe le problème avec les cendres ?

    Wohlleben: Les cendres sont nocives pour la santé. Parce qu'elles contiennent des liaisons organiques toxiques, on ne peut pas les destiner à de l'engrais pour le jardin. Les résidus doivent être éliminés. Le propriétaire du chauffage doit s'en occuper lui-même. Une opération qui n'est pas sans danger car lors du vidage de la caisse, cela génère une poussière substantielle.



    Il est redoutable, cet homme, et n'a peur de rien !

    S'il me trouve des "liaisons organiques toxiques", chapeau !

    Si les pellets sont issus de sciures (ou bois) propres (sans traitement), il n'y a aucune raison qu'elles contiennent plus d'éléments que les cendres de nos grands-parents... Au contraire, la combustion étant plus propre (car pilotée électroniquement ; à haute température car combustible très sec), il y a moins de composés oragniques.

    Or je rappelle que nos ancêtres utilisaient les cendres comme lessives. Je rappelle que des civilisation entières (en Afrique, en Asie) pratiquent la "culture sur brulis" depuis des millénaires. Sans doute de dangereux térroristes ???

    SPIEGEL ONLINE: Ainsi les granulés ne sont pas du tout aussi amicaux avec le climat ?

    Wohlleben: Les granulés restent recommandables comme par le passé, mais pas pour des raisons environnementales. La sécurité d'approvisionnement joue un rôle plus important. Contrairement au gaz, la Russie ne peut pas si facilement fermer le robinet des granulés.


    Ah ???

    Tiens, bizarre. Je suis d'accord avec lui en quelque sorte (mais je parlerais plutôt d'économie locale, de "valeur ajoutée" qui reste chez nous plutôt que d'enrichir des nabas du pétrole ou du gaz, des oligarques de la jet-society). Je parlerais ausis d'absence de catastrophe écologiques : pétroliers qui sombrent..; etc etc...
    (...)

    SPIEGEL ONLINE: Que conseillez-vous à quelqu'un qui construit sa maison ?

    Wohlleben: Construisez une maison basse énergie, isolez bien, installez une installation solaire thermique et comme sécurité de base un chauffage à granulés de bois. De cette façon vous aboutissez à une consommation très faible en granulés.


    Moi aussi ! Je conseille ça aux autres, car une maison passive, j'en rêve. ET cela restera un rêve. Sans être, à mes yeux, une panacée.

    Sauf que je n'oublie pas que si on attend de construire sa maison, pour moi, c'est trop tard. Je l'ai achetée en 99, elle avait été construite en 95 et je n'en aurais pas d'autres. Et nous sommes des millions comme ça. Donc on ne fait rien ???

    Ces millions, vous, moi, je continue de.... faire la promotion du pellets au lieu du gaz, du fuel, des inserts ou mauvais poêles à buches....

    Bref, je suis triste de voir que : a) on peut ainsi manipuler la foule et b) devenir célèbre avec c) une bonne dose de contrevérités, une once d'argumentaires tronqués et sans doute aussi quelques limites intellectuelles (il me sembnle détecter des formes d'errances propres à des gens qui ne maîtrisent pas leur sujet et font des amalgames) contrebalancés par un égo considérable...

    Tchao les amis. Continuez d'être fier d'avoir opté pour les pellets !
    Dernière modification par Did67 ; 19/05/2013 à 14h01.

  8. #38
    Did67

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Citation Envoyé par Tallahassee Voir le message

    Ces milliers de tonnes, ces centaines de mètres « d'humus », est-ce que ce ne sont pas les couches de charbon qu'on trouve dans les mines du Nord-Pas-de-Calais, par exemple ?
    :
    J'ai répondu au passage : évidemment que non. Ce charbon date d'avant les dinosaures, à une époque où la vie animale sur terre n'existait quasiment pas !

    [je veux bien que la formation des forestiers ne comporte pas de géologie ; mais quand on est honnête et qu'on ne connait pas un sujet, on sa tait - ou on se renseigne]

  9. #39
    invite87302233
    Invité

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Citation Envoyé par Did67 Voir le message
    Bref, je suis triste de voir que : a) on peut ainsi manipuler la foule et b) devenir célèbre avec c) une bonne dose de contrevérités, une once d'argumentaires tronqués et sans doute aussi quelques limites intellectuelles (il me sembnle détecter des formes d'errances propres à des gens qui ne maîtrisent pas leur sujet et font des amalgames) contrebalancés par un égo considérable...

    Tchao les amis. Continuez d'être fier d'avoir opté pour les pellets !
    Merci Did pour toutes tes précisions. Mais il me faudrait un peu plus qu'un rigolo pour me faire douter de mon choix.

    Quelqu'un a-t-il prévenu ARTE pour le dire que leur reportage était inhabituellement inexact ?

  10. #40
    Did67

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Pas moi !

    1) Je pense que cela ne sert à rien !

    2) Quand tu connais un sujet, c'est presque toujours comme ça, hélas ! Ce sont des émissions "polémiques". L'auteur (du reportage) est responsable du propos. Il va se réfugier derrière sa liberté. Et l'énventuel débat qui suit...

    3) Une partie du débat concernant Wohlleben dépasse largement ARTE, puisque je commente là des extraits d'interviews qui sont repertoriés sur son site.

    4) Je n'ai aucune envie de m'affronter à ce genre de "psychopathes" (le mot est sans doute un peu dur - mais comment qualifier des gens qui sont prets à tous les raccorucis et excès juste pour qu'on les écoute ?) ; aucune chance d'arriver à quelque chose ; c'est comme convaincre un djihadiste que son propos est un peu extrème ou manque de nuance... D'autant plus qu'ils obtiennent ce qu'ils cherchent : la notoriété (oubliant que d'autres, en leur temps, l'ont été !). Il existe une "dictature" exercée par des écologistes "pur et durs", qui pratiquent l'écologie comme d'autres une religion... Ces gens ne m'intéressent pas.

    Je egrette juste que les médias, parce que cela fait de l'audience, leur ouvrent largement leurs colonnes ou leurs "fenêtres". Quelqu'un de nuancé ne passera jamais !

    5) C'est vous tous ici qui m'intéressiez. Je n'aurais pas voulu que certains doutes...

    Ce "temps perdu", chez moi, va de paire avec le temps consacré à "encourager", à "dépanner", à expliquer, à solutionner les problèmes de ceux que les professionnels laissent devant des problèmes... Même combat. Enlever des doutes...

  11. #41
    Did67

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Citation Envoyé par roy1360 Voir le message

    pour toutes tes précisions.
    Disons des réflexions à haute voix, que je veux bien partager. C'est vrai qu'il est difficile d'y mettre les nuances et que dans ce type d'échanges, de simples réflexions deviennent de fait des affirmations. Prenez les avec des pincettes.

  12. #42
    Tallahassee

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Citation Envoyé par Tallahassee Voir le message
    Je corrige deux petites erreurs de traduction


    Wohlleben: Au niveau de l'arbre unique, vous avez raison. Mais les forêts sont globalement des puits de CO2. Les arbres morts ne pourrissent pas complètement, mais enrichissent le sol pendant des siècles avec du carbone.
    J'ai corrigé ma traduction dans mon précédent message. Ce serait gentil de ne pas citer la version non corrigée mais de citer la version corrigée où le mot "charbon" est supprimé et remplacé par « carbone ».

    Wohlleben n'a donc jamais utilisé le mot "charbon" lui-même. Dans un cas c'est la « voix off » du reportage d'Arte. Dans l'autre cas c'est une erreur de traduction de ma part pour laquelle je présente mes excuses.

  13. #43
    MINIOKO85

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    DID , tu déchires , trop fort !!! . GOD SAVE THE DID ! Question : c'est quand que tu te reposes ?
    QUEL BOULOT , tu devrais demander un salaire à futura

  14. #44
    Did67

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    J'ai regardé la version allemande, avec les paroles de Wohlleben.

    Oui, il s'agit bien de carbone, au sens de "puit de CO²".

    Néanmoins, plus loin, il met sur un même pied pellets et charbon ou fuel.

    Hélas, on ne peut pas revenir en arrière. Je n'ai pas noté ses paroles. Je ne sais comment tam a fait son "verbatim" ! Avec un dictaphone ?

    Il n'y a rien qui m'amène à remettre en question ce que j'ai écrit ou à nuancer ce que j'ai dit. Dès le début, j'ai fait la nuance entre ce que dit Wohlleben, le risque qu'il ait été "coupé" par l'auteur, et la voix off...

    Sur le site allemand, la majorité des commentaires sont négatifs ou très négatifs : "aucune proposition", "journaliste vendu aux intérêts des producteurs d'énergie", "le pire reportage vu sur ARTE"...

  15. #45
    Did67

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Citation Envoyé par MINIOKO85 Voir le message
    DID , tu déchires , trop fort !!! . GOD SAVE THE DID ! Question : c'est quand que tu te reposes ?
    QUEL BOULOT , tu devrais demander un salaire à futura
    Il faisait gris et pleuvait aujourd'hui... Pas moyen de jardiner (car je recherche aussi le moyen de récolter sans rien foutre, avec un usage intensif de la couverture végétale du sol par des végétaux, par du BRF ; récyclage de la biomasse ; activité biologique du sol intense ; dont vers de terre hyperactifs, etc... Bref ce que j'appele mon jardin "plus que bio" : sans aucun traitement même dit "bio", sans engrais même bio...). Il s'agit de préparer ma retraite que je vois ainsi : écouter pousser les plantes, mon ordi portable à portée de main, sous un pommier pleureur pour cueillir les fruits sans bouger de ma chaise longue; mais dnc aujourd'hui, pas moyen d'expérimenter). Voilà, c'était un scoop. Voilà ma façon d'être "kmehr vert", façon dans laquelle il restera toujours le temps de boire une bière avec ceux que cela intéresse !

    J'ai donc pris mon temps pour "décortiquer" ça... et rassembler mes idées...

    Cela me permet de "mettre de l'ordre" dans mes idées et de rester crédible.

    J'ai évoqué le fait qu'une "mise en cause" est utile. Quand elle est "anxiogène" et fait regretter leur choix à certains ou pire, dissuade d'autres, cela vaut la peine...

    Tu connais mon histoire et ce qui me motive ? j'en ai parlé ailleurs...

  16. #46
    Tallahassee

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Citation Envoyé par Did67 Voir le message
    Savoir qu'il y a des normes et que les chaudières à pellets sont soumises comme toutes les autres. Seulement, elles passent les seuils sans problème !
    J'ai trouvé le document suivant sur http://www.acqualys.fr/page/les-gran...les-a-granules :



    J'ai un doute quant à la capacité de ces normes de protéger effectivement la santé des citoyens. La norme ne devrait-elle pas être modulée en fonction de la hauteur de la cheminée et de la distance avec l'habitation voisine la plus proche ? Lorsqu'une maison est basse, par exemple de un étage en ville, avec des voisins juste à côté dans des appartements au deuxième ou troisième étage, donc plus hauts que la cheminée, le problème me parait être plus épineux que si la cheminée est plus haute que les appartements voisins (quatrième étage ou plus haut).

    S'agit-il d'une norme qui protège vraiment, ou bien d'une norme destinée à ménager la chèvre et le chou et à donner l'impression que l'administration fait quelque chose et à "rassurer" ?

    Le fait que les appareils au mazout, au gaz et aux granulés ne soient pas soumis aux mêmes normes donne l'impression que la norme n'est pas écrite en fonction de la santé des citoyens, mais en fonction des fabricants et de leur poids politique.

  17. #47
    Tallahassee

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Peter Wohlleben a donné une interview à la radio allemande Radio Dreyeckland et on en trouve une transcription à l'adresse http://www.dynamoeffect.org/public/t...erview/183.pdf . Traduction :

    Première partie :

    RDL : L'utilisation du bois a commencé à l'âge de la pierre. Le bois comme matière première a toujours joué pour l'humanité un rôle important. Comment s'est développé cet usage au cours de l'industrialisation ?

    Peter Wohlleben : L'utilisation du bois à but énergétique a reculé avec la découverte du charbon et l'extraction du pétrole, parce que c'est un procédé relativement coûteux comparé aux énergies fossiles. En période de croissance démographique, de pénurie d'énergie et de hausse des prix des matières premières, le bois revient à la mode avec force. C'est parti il y a huit ou dix ans. Le train, qui a démarré au départ très lentement, a accéléré à tel point que maintenant une grande partie du bois extrait des forêts allemandes est brûlée.


    RDL : La combustion du bois pour le chauffage sous la forme de ce qu'on appelle des « granulés » est en plein essor. La filière des granulés se présente comme amie du climat. Elle prétend que ses produits sont neutres pour le CO2 et qu'il s'agit principalement de la valorisation de déchets du bois ou bien de bois issu de la sylviculture durable. À vos yeux, à quel point cet essor des granulés est-il amical avec le climat ?

    PW : Cette question doit être considérée en prenant soin de distinguer plusieurs choses bien différentes. En premier lieu, il faut évaluer les qualités fondamentales de la ressource bois.

    Il y a une étude intéressante de Carbo Europe, un groupe d'instituts de recherche allemands et est-européens, qui a fait une étude approfondie sur plusieurs années. Ils ont constaté que les forêts sont de grands réservoirs à carbone, et que lorsqu'on ne les utilise pas, ils stockent des quantités significativement plus grandes de carbone que lorsqu'on récolte et brûle le bois.

    Suivant une opinion répandue, on suppose généralement que le CO2 est stocké pendant la croissance des arbres et libéré après son pourrissement. Ce mythe est réfuté par l'étude de Carbo Europe. Même les forêts tropicales, au sujet desquelles on a toujours supposé qu'elles vivent des cycles éternels de formation et de décomposition, stockent durablement au cours de la décomposition des arbres une part considérable de la biomasse produite.

    Lorsqu'on compare ces forêts vierges aux forêts exploitées, on constate qu'il y a une grande différence. Cette différence se trouve dans l'atmosphère sous forme de CO2. Cela se résume en quelques mots : en fait le bois n'est pas neutre pour le CO2. Dans certaines conditions le bois peut se révéler « aussi mauvais » que le gaz naturel. Ainsi l'affirmation que le bois est neutre pour le CO2 est simplement fausse.

    Mais c'est une toute autre histoire si l'on parle de la fabrication de granulés à partir des restes de l'industrie du sciage. Il s'agit de déchets qui sont de toute façon générés et se décomposent. Si on ne les utilise pas, ils finissent en détritus et dégazent inutilement leur CO2. C'est pour cela qu'on peut les compacter en granulés, en faire une alternative au pétrole, et chauffer les maisons avec les granulés. Jusque là tout va bien. Toutefois lorsqu'il s'agit de cultiver ou de récolter le bois de la forêt à cette seul fin de produire des granulés, alors cela n'a juste plus aucun sens du point de vue de la politique climatique. En réalité, il serait bien préférable de laisser tranquille ce bois vivant dans la forêt.


    RDL : Quel type de bois est utilisé le plus souvent par l'industrie du granulé ?

    PW : La situation en Allemagne est paradoxale. L'Allemagne livre beaucoup de bois sur le marché américain qui, comme on le sait, s'est effondré. Il y a donc moins de copeaux de bois qui sont générés si bien que les fabriquants de granulés qui jusqu'ici misaient sur ces déchets doivent se retourner vers le bois frais, simplement pour disposer d'une matière première suffisante. S'ajoute à cela le fait que de plus en plus de fabricants se lancent dans la production à l'étranger. Récemment l'une des plus grosses usines du monde a été construite en Floride, avec l'objectif évident de fournir le marché européen. Ajoutons les livraisons d'Ukraine et de Russie où une partie de la production se fait sous des normes environnementales très discutables. On ne peut pas généraliser et affirmer comme principe « les granulés c'est bien, le pétrole c'est mal ». Au contraire, il faut observer avec exactitude, comme pour toutes les autres matières premières, d'où ils viennent et qui les produit.

    RDL : Les fabriquants de granulés racontent que la filière peut encore décupler tout en ayant toujours recours aux déchets de bois. Qu'en pensez vous ? Est-ce que du bois est aussi importé en Allemagne ?

    PW : À l'heure actuelle, il se passe que la filière allemande des granulés est un exportateur net, par exemple vers la Hollande pour les centrales thermiques. Pourtant l'Allemagne ne peut déjà plus aujourd'hui se fournir en bois seule, dans le sens où l'on ne trouve plus de résidus qui ne soient pas déjà valorisés industriellement.

    Avec les copeaux de sciage on peut par exemple fabriquer des panneaux d'aggloméré. Si les fabriquants de granulés ont recours aujourd'hui aux déchets de bois, alors le fabriquant de panneaux d'aggloméré qui avait jusqu'ici utilisé cette ressource pour fabriquer des panneaux d'aggloméré devra se fournir d'une autre façon.

    L'Allemagne utilise chaque année 115 millions de m³ de bois frais sous la forme de troncs, mais ne peut en produire à elle seule que 69 millions de m³. En grattant tout ce que l'on peut - y compris dans les coins qui ne sont pas exploités - on peut encore rajouter 9 millions, ce qui fait qu'on arrive à 78 millions de m³, contre 115 millions de m³ qui sont nécessaires pour le papier, les meubles, le bois de construction etc.. Si de nouveaux acteurs apparaissent sur ce marché, alors ce déficit s'accroit. Ces 115 millions augmentent, passant à 120 ou 130 millions. Le déficit s'accroit et il n'y a pas de mystère : la différence ne peut venir que de l'étranger. Où les normes environnementales sont bien plus minces qu'en Allemagne.

    RDL : De combien est-ce que l'utilisation du bois peut-elle selon vous encore croître de façon acceptable ?

    PW : Il ne peut y avoir selon moi aucune croissance significative. On devrait se restreindre à une valorisation intelligente des déchets.

    Dans l'espace rural, il y a par endroits des sites qui permettent une fourniture de matière première et d'énergie sur des trajets courts, parce que l'on a affaire par exemple à de grandes forêts et de faibles populations. C'est pertinent sur le plan écologique.

    Si cependant des centrales à biomasse sont construites par les grands fournisseurs d'électricité, qui ensuite rasent les forêts avec des dommages écologiques désastreux, et qu'en plus cela ne contribue pas spectaculairement à protéger le climat, alors cela dépasse les bornes.

    Je ne voudrais pas critiquer le citoyen individuel qui construit sa maison, possède un poêle ou une chaudière à granulés, se fournit en granulés chez un fabriquant qui effectivement compacte des résidus. Tout cela va bien.

    Mais lorsque le gouvernement fédéral vise la combustion de 50 millions de m³ par an d'ici 2020, alors que l'Allemagne peut au maximum produire 78 millions de m³ par an, cela n'a plus rien à voir avec la protection de l'environnement. Les subventions qui se déversent dans ces installations devraient être investies de manière clairement croissante dans les domaines suivants : les mesures d'économies d'énergies, la réhabilitation des bâtiments, le développement d'appareils moins gourmands, etc..

    Avec le changement de sources d'énergies, on se trompe complètement d'objectif face au problème. Fondamentalement, ce qui est prioritaire n'est pas CE QUOI nous brûlons, mais COMBIEN nous brûlons.

    Ajoutons peut-être encore un chiffre : l'agence fédérale de l'environnement a calculé que d'ici à 2025 on pourrait économiser 25% d'énergie primaire sans perte de confort. Si au lieu d'économiser ces 25%, on les remplace par de la bioénergie, alors l'ensemble de la production de bois de l'Europe va y passer.

    La bioénergie ne peut pas accomplir beaucoup. Elle peut apporter une contribution plus petite et pertinente, mais au moment où l'on encourage massivement sans attention suffisante des prélèvements de matière première, cela aboutit tout simplement au pillage de nos campagnes.


  18. #48
    Tallahassee

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Deuxième partie de l'interview de Peter Wohlleben à la radio allemande Radio Dreyeckland transcrite sur http://www.dynamoeffect.org/public/t...erview/183.pdf .
    RDL : Comment s'exprime l'intensification de l'utilisation du bois et quelles conséquences écologiques a-t-elle pour la forêt ?

    PW : Nous assistons à une véritable ruée sur le bois. Dans un petit nombre de sites on teste même ce qu'on peut imposer à la population. Par exemple avec les machines de mise en fagots du petit bois. Ce sont de grosses machines qui font des paquets de gros rameaux, de petit bois et d'aiguilles à l'arrière d'une machine à fagots et les compriment en gros rouleaux. Ces rouleaux sont d'environ trois mètres de long et un demi mètre d'épaisseur. Ils sont empilés sur le bas-côté, et un jour où l'autre on les brûle dans la centrale voisine. Avec ce prélèvement de matière première, quasiment la totalité de la forêt est rasée. Le sol est vraiment saigné à blanc, parce qu'il perd ses éléments nutritifs, si bien que les générations d'arbres suivantes sont de plus en plus rabougries. Cela se passe sur des surfaces déjà considérables.

    Cela devient encore plus clairement évident, surtout en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. On y trouve des surfaces significatives où l'ouragan Cyril, il y a deux ans, a rasé des plantations d'épicéas entières. On y fait marcher une machine du nom de Woodcracker qui extrait aussi les racines des arbres. Celles-ci sont empilées, séchées, et entre autres vendues à RWE pour une centrale thermique.

    Et on peut encore passer à un niveau supérieur. Actuellement on crée sur ces surfaces des plantations à croissance rapide aussitôt après. On plante alors des clones de peupliers, c'est à dire des arbres identiques sur le plan génétique, qui seront déchiquetés avec une machine semblable à une moissonneuse à maïs, soufflés dans une remorque et conduits à la centrale voisine. Cela exige des opérations d'épandage d'herbicides et d'insecticides. Les sols sont entièrement foulés par les passages de ces lourdes machines, et ceci plusieurs fois, si bien que le sol forestier est pressé comme une éponge. Contrairement à l'éponge, le sol ne se relève pas. Il perd ainsi de nombreuses fonctions écologiques, parmi lesquelles une grande partie de sa capacité de rétention d'eau. Ce sont des conséquences écologiques massives et irréversibles. Tout cela pour pouvoir mettre de grandes masses à disposition de la bioénergie. C'est un développement fatal, déjà en marche dans plusieurs endroits. Cela n'a pas encore une grande ampleur, mais la roue tourne de plus en plus vite.

    RDL : Où trouve-t-on donc aujourd'hui la plus forte consommation de bois-énergie ?

    PW : Une partie importante du bois est toujours effectivement brûlé dans des poêles domestiques privés. La plupart du bois à brûler disparait dans les 15 millions de feux de chauffage individuels allemands, c'est à dire les cheminées, les poêles, etc.

    Les granulés représentent comparativement un petit marché, mais avec un très fort taux de croissance. Sur la voie de dépassement on trouve ce qu'on appelle le « bois de résidu forestier », c'est à dire ces choses comprimées par la machine de mise en fagots de petit bois, tandis que les centrales sortent de terre les unes après les autres.

    Au total, il y a environ 1000 centrales à biomasse en Allemagne. Ce sont en général des installations de petite et moyenne puissance. Des centrales à biomasse de grande puissance sont en projet et en cours de construction chez RWE et certainement chez d'autres groupes énergétiques qui ont des capacités pour des quantités énormes. On en arrive à des ordres de grandeur qui imposent à des campagnes entières de fournir le bois, et là cela devient très épineux.

    RDL : Quelles sont donc les mesures, que d'après vous l'on devrait prendre au niveau politique ou individuel pour réorienter tout cela dans une direction juste vis à vis du climat ?

    PW : Il y a plusieurs aspects. S'il s'agit uniquement de servir à la protection du climat, la combustion de biomasse devrait immédiatement cesser d'être encouragée.

    Il y a évidemment l'aspect de la sécurité d'approvisionnement. Par exemple la guerre du gaz entre l'Ukraine et la Russie : ils coupent tout simplement le robinet de gaz, et plus rien ne parvient ici en Allemagne. Nous avons bien des réservoirs souterrains, mais au bout d'un certain temps ils sont vides. C'est pour cela que c'est stratégiquement pertinent d'utiliser des matières premières qu'on a sous la main à un niveau justifiable sur le plan écologique.

    L'aspect climatique est un aspect partiel. L'autre aspect partiel est la protection de notre environnement, de la nature. On l'oublie très vite dans cette histoire de changement climatique. Nos espèces d'arbres locales subissent un changement climatique, disons de 3 à 6 degrés. Cela ne va peut-être pas affecter les forêts autant que ce que l'on croit. Mais si, dans l'intention de freiner le changement climatique, nous pillons nos forêts, les applatissons avec des machines et les altérons, alors elles ne supporteront vraisemblablement déjà plus une hausse de température de 2 degrés.

    Pour freiner le changement climatique, nous accélérons en pratique les conséquences négatives, et c'est absurde. Même si c'est difficile à entendre, il vaudrait mieux laisser cela de côté et dire : laissons cela se produire lentement, dans le calme avec des mesures d'économies d'énergies, même si celles-ci sont plus lentes. Même si de ce fait les gaz à effet de serre augmentent un peu, il est plus intelligent d'avoir un degré de température supplémentaire que d'avoir des forêts qui vont tomber malades dès une hausse de 2 degrés.

    RDL : Dans de nombreux cas, le bois provient de la « sylviculture durable ». Qu'entend-on par là aujourd'hui en Allemagne ?

    PW : Autrefois on entendait par sylviculture durable : ne pas couper plus de bois qu'il n'en pousse. Depuis le processus de Rio, et le processus de la biodiversité, une durabilité biologique doit exister. C'est à dire pas seulement eu égard à la quantité, mais aussi aux capacités fonctionnelles de l'écosystème, la protection de la nature au sens classique. Mais cela faisait et fait déjà longtemps qu'on ne le fait plus en Allemagne.

    Par exemple : il y a encore de grandes opérations d'épandage d'insecticides par hélicoptère qui englobent des campagnes entières pour protéger les cultures des infestations de papillons. À proximité les coccinelles et les autres espèces de papillons sont exterminés sur des kilomètres carrés.

    Il y a toujours des déboisements. Il y a les opérations de machines lourdes qui compactent les sols, etc. En s'imaginant la mise en oeuvre de ces mesures au Brésil, beaucoup diraient « mais ils sont en train de tuer toutes les araignées ! ». Chez nous la sylviculture réglementaire passe pour être une sylviculture durable. Nous essayons de prendre nos distances avec les pays du tiers monde, mais force est de reconnaître que s'il existe des domaines où l'on gère les forêts consciencieusement, le gros de la sylviculture allemande, même si cela ne fait pas plaisir à entendre, est au niveau d'un pays en voie de développement.

    RDL : Si l'on souhaite réduire sa dépendance au pétrole ou au gaz naturel à l'échelon individuel, quels seraient à votre avis les critères les plus importants pour garantir une utilisation de la biomasse forestière qui soit juste par rapport au climat ?

    PW : Pour une utilisation juste de la biomasse par rapport au climat, il est très important de réduire la consommation d'énergie, par exemple dans une maison à basse énergie. Tirer de la biomasse l'énergie supplémentaire dont j'ai besoin est pertinent si je prends le temps de demander au fabricant de granulés : « d'où tires-tu ta matière première ? Comment prépares-tu les granulés ? ». Et si je suis d'accord avec ces trucs, alors je choisis ce fabricant et je m'y fournis en bois. De cette façon c'est pertinent.

    Pour les produits alimentaires j'aime questionner : « est-ce que mes fraises viennent du Cap en Afrique du Sud ou bien de chez le paysan du coin ? ». C'est pareil pour les granulés de bois. Si l'énergie est une énergie de proximité, préparée correctement sur le plan écologique, et que la consommation d'ensemble n'est pas trop haute, alors je dirais que nous avons franchi un grand pas.

    RDL : Pour finir encore une question personnelle : comment vous chauffez-vous chez vous ?

    PW : Je me chauffe avec des bûches et des granulés. Il est intéressant de savoir qu'il y a encore six mois la problématique de la neutralité climatique du chauffage au bois n'était pas encore claire pour moi. Car cette étude n'avait pas encore été faite, et moi aussi j'ai enfourché le cheval "le bois est neutre pour le CO2". À la maison nous avons pour but personnel de parvenir à un foyer neutre pour le CO2. Nous avons du courant Greenpeace et tout le reste. Maintenant notre prochain objectif est une réhabilitation du bâtiment pour réduire la consommation énergétique totale. Nous avons notre propre parcelle de forêt, ce qui nous permet de tenter de faire le maximum à partir de bois en bûches, car je peux exercer une influence personnelle sur le mode de gestion de la forêt. La chaudière à granulés marche avec des granulés de chez un fabricant relativement proche. Elle ne sert pour ainsi dire que comme sécurité de base.

    Comme vous le voyez, chez moi aussi c'est en cours de route. Pour moi aussi il y a de façon permanente de nouvelles informations qui parviennent. Les choses se bouleversent actuellement de façon telle que je devrai probablement encore modifier ma stratégie.
    Interview : Luciano Ibarra, Radio Deyeckland, www.rdl.de , août 2009


    Traduction de la première partie dans mon message précédent : http://forums.futura-sciences.com/ha...ml#post4502694
    Dernière modification par Tallahassee ; 20/05/2013 à 07h53.

  19. #49
    invite87302233
    Invité

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    C'est très intéressant, mais visiblement ce monsieur raconte plein de choses pour le plaisir de s'entendre parler et , souvent c'est n'importe quoi.

    Pourquoi ne donne-t-il jamais de source ?

    Par exemple, quans il dit ceci:

    "PW :
    Mais c'est une toute autre histoire si l'on parle de la fabrication de granulés à partir des restes de l'industrie du sciage. Il s'agit de déchets qui sont de toute façon générés et se décomposent. Si on ne les utilise pas, ils finissent en détritus et dégazent inutilement leur CO2. C'est pour cela qu'on peut les compacter en granulés, en faire une alternative au pétrole, et chauffer les maisons avec les granulés. Jusque là tout va bien. Toutefois lorsqu'il s'agit de cultiver ou de récolter le bois de la forêt à cette seul fin de produire des granulés, alors cela n'a juste plus aucun sens du point de vue de la politique climatique. En réalité, il serait bien préférable de laisser tranquille ce bois vivant dans la forêt."


    Il sort ça d'où ? Où a-t-il vu que l'on coupe du bois frais pour faire du pellet. Un source ?

    Perso, ce que je vois à ma petite échelle suisse, c'est ceci: www.enerbois.ch ou celà: http://www.bestpellet.ch/typo3/index.php?id=6&L=1 . C'est ça la vraie vérité que je vois.

    Qui es-tu Tallahassee ?

    A+
    Dernière modification par roy1360 ; 20/05/2013 à 08h30.

  20. #50
    Tallahassee

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Citation Envoyé par roy1360 Voir le message
    C'est très intéressant, mais visiblement ce monsieur raconte plein de choses pour le plaisir de s'entendre parler et , souvent c'est n'importe quoi.

    Pourquoi ne donne-t-il jamais de source ?
    C'est une interview donnée oralement à la radio. Il est rare que les sources soient données à la radio.


    Citation Envoyé par roy1360 Voir le message
    Où a-t-il vu que l'on coupe du bois frais pour faire du pellet. Un source ?
    En cherchant avec quelques mots clés sur Google, j'ai trouvé par exemple ceci :

    1)
    Projekte wie das Holzkraftwerk Basel oder die Pellets- Herstellung aus Frischholz, um nur zwei zu nennen, werden wichtige Partner für den Waldbesitzer. Aber auch jede einzelne Pellets- oder Schnitzelfeuerung dient unserer Waldwirtschaft.

    Des projets comme la centrale à bois de Bâle ou la fabrication de granulés à partir de bois frais, pour n'en nommer que deux, sont des partenaires importants pour le propriétaire forestier. Mais chaque chaudière individuelle à granulés ou à copeaux rend service à la sylviculture.

    http://www.so.ch/fileadmin/internet/...wso_2007-4.pdf
    2)

    Für die Erreichung der CO2-Minderungsziele in Deutschland und Europa ist die Biomasse unverzichtbar. Der steigende Rohstoffbedarf in diesem stark wachsenden Segment kann jedoch nicht alleine durch den europäischen Holzmarkt gedeckt werden.

    Aus diesem Grund betreiben wir im Süden des US-Bundesstaates Georgia eine der größten Anlagen zur Pelletierung von Frischholz.


    Afin d'atteindre les objectifs minimaux de CO2 en Allemagne et en Europe, la biomasse est indispensable. La hausse de la demande en matière première dans ce secteur en forte croissance ne peut cependant pas uniquement être couverte par le marché du bois européen.

    Pour cette raison nous faisons marcher dans le sud de l'État américain de Géorgie l'une des plus grandes usines de fabrication de granulés de bois frais.


    http://www.rwe.com/web/cms/de/522380...cross-georgia/
    Citation Envoyé par roy1360 Voir le message
    Qui es-tu Tallahassee ?

    A+
    Je suis français. J'ai regardé l'émission d'Arte l'autre jour et j'ai trouvé cela très bizarre. Je suis retourné sur Arte 7 plus pour revoir l'émission et retrouver le nom de la personne interviewée (Peter Wohlleben), j'ai tapé son nom dans Google et j'ai vu qu'il y avait une discussion dessus sur Futura. J'ai trouvé intéressant de participer à la discussion et d'essayer de comprendre, de faire le tri entre ce qui est à peu près vrai et fondé et ce qui est extrapolation sensationnaliste de journaliste.

    A + aussi

  21. #51
    jo68

    Re : De la neutralité en rejet de CO2 du chauffage au pellets de bois

    Ce qui est étonnant Tallahassee, c'est que tu sembles considérer les propos de Peter Wohlleben comme parole d'évangile, alors que Did67 qui donne des éléments très documentés répond avec une grande précision à de nombreuses affirmations sans fondement de ce monsieur.

    Mets tu systématiquement en doute les compétences très grandes de Did67 dans ce domaine ?

    C'est ce que laisse penser tes interventions. La télé, même Arte fait d'abord du sensationnel avant de faire de l'information, c'est dommage mais ce n'est pas nouveau.

  22. #52
    Did67

    Re : De la neutralité en rejet de CO2 du chauffage au pellets de bois

    oh là, vous me provoquez !?

    J'ai fait pareil que tallahassee : ARTE, puis ARTE en allemand et Google. La discussion m'intéresse, pour les raisons que j'ai données (avec derrière la motivation que roy connait).

    Je me demande si on doit continuer ici - au risque de lasser certains ; on est peu nombreuxv- ou si on ne doit pas recréer un fil qui tournerait autour de "l'utilisation durable (ou non) de la biomasse" ? Et alors les 2 ou 3 pages qui précèdent seraient juste un début ! Je suis prêt. J'ai des expériences (aussi sur la méthanisation ; voir : http://www.econologie.com/forums/que...n-vt11627.html) et j'essaye de ne pas perdre mon bon sens.

    Je note que les points de vue se rapprochent déjà un peu (sur les pellets !), dès qu'on creuse, qu'on arrête les "effets microscope" (grossir un point de dtéail ; avec ça, une bactérie banale devient un "monstre") et qu'on réflechit "globalement" (pour agir localement).

    Et je vous laisse pour aujourd'hui "l'observation qui tue" : re-regardez le reportage d'ARTE ; quand Wohlleben "entre en scène, on le voit se diriger vers sa maison ; le long de cette maison, un tas de rondins / buches que j'estime à 2 ou 3 stères... Donc si je le comprends bien, ce monsieur, il n'y aucun mal à bruler des buches (dans un feu ouvert ? dans un insert ? dans un poêle ?), avec un mauvais ou moyen rendement, plutôt que des pellets avec un superbe rendement ? Dans les deux cas, c'est de la biomasse, qui ne s'humifiera pas, qui ne participera pas au "puits de CO²", qui a été prélevée, qui va retourner en cycle court sous forme de CO² ! Finalement, il n'est pas si "chasseur - cueilleur" que ça, cet homme ?

    Mais bon, ce détail et cette réflexion auront échappé aux spectateurs !

    Je n'ai pas encore lu l'interview dans Dreyeckland (que je croyais être une radio... alsacienne !).

    Si je ne vous saoule pas, et si la modération ne coupe pas, je veux bien en faire une lecture commentée (j'allais dire "critique" ! Non, objective ! J'essaye).

    [PS : je suis d'accord avce tallahassee qu'il faut distinguer ce que dit Wohlleben et ce qu'on reprend de ce qu'il dit dans le reportage]

  23. #53
    Did67

    Re : De la neutralité en rejet de CO2 du chauffage aux pellets de bois

    1) J'étais en train de poster ce qui précède pendant le "déplacement"... Heureusement, j'avais une copie !

    2) Je trouve l'échange avec tallahassee très intéressant et cordial. Donc que ce soit par convictions, par "curiosité", ou "comme avocat du diable", je suis partant pour un échange. Dont j'ai déjà dit qu'il m'oblige à clarifier ms idées - rine de tel qu'un débat cordial et respectueux - et, des fois, à creuser des données.

    3) Je craignais plutôt la lassitude, vu le petit nombre de contributeurs...

  24. #54
    invite87302233
    Invité

    Re : Comment réaliser mon projet d'installation de chaudière à pellets ?

    Citation Envoyé par Tallahassee Voir le message
    En cherchant avec quelques mots clés sur Google, j'ai trouvé par exemple ceci :

    1)

    Projekte wie das Holzkraftwerk Basel oder die Pellets- Herstellung aus Frischholz, um nur zwei zu nennen, werden wichtige Partner für den Waldbesitzer. Aber auch jede einzelne Pellets- oder Schnitzelfeuerung dient unserer Waldwirtschaft.

    Des projets comme la centrale à bois de Bâle ou la fabrication de granulés à partir de bois frais, pour n'en nommer que deux, sont des partenaires importants pour le propriétaire forestier. Mais chaque chaudière individuelle à granulés ou à copeaux rend service à la sylviculture.

    http://www.so.ch/fileadmin/internet/...wso_2007-4.pdf
    Là encore, il ne faut pas confondre.

    La centrale à bois de berne produit de l'électricité en brûlant du bois frais, c'est ceci (à droite): http://www.topten.ch/francais/energi...ur-biogaz.html

    Pour le pellet produit avec du "bois frais", je ne vois pas. Voici la liste des producteurs suisses, tous certifiés EnplusA1: http://www.enplus-pellets.ch/fr/prod...certifies.html . Aucun ne va couper du bois pour le "raboter" afin d'en faire du pellet. Dans tous les cas, c'est du déchet: soit de scierie, soit de production de panneaux et poutrelles de coffrage, soit de la récupération de déchets de bois "perdus" dans la forêt.

    Il est bien clair que le jour où il faudra couper du bois pour directement en faire du pellet, ce dernier n'aura plus sa raison d'être. On en est encore très loin.

    A+

  25. #55
    Tallahassee

    Re : De la neutralité en rejet de CO2 du chauffage au pellets de bois

    Citation Envoyé par Did67 Voir le message

    Dreyeckland (que je croyais être une radio... alsacienne !).
    J'ai eu du mal moi aussi à m'y retrouver. En fait Wikipédia en anglais ( http://en.wikipedia.org/wiki/Radio_Dreyeckland ) raconte à peu près ceci :

    Au départ il y a "Radio Verte Fessenheim" dans les années 1970, qui change de nom en "Dreyeckland" en 1981, puis des Suisses utilisent parallèlement l'émetteur français pour faire des émissions pour le public suisse, puis les allemands en 1985 créent leur propre radio Dreyeckland à Freiburg de l'autre côté du Rhin, mais "dans le même esprit".

    Aujourd'hui la radio française alsacienne a gardé la fréquence mais aurait perdu l'esprit militant, devenant plus commerciale. Par contre la radio allemande est restée dans l'esprit militant.

  26. #56
    pleinlesyeux

    Re : De la neutralité en rejet de CO2 du chauffage aux pellets de bois

    Hello
    Je ne contribue pas (c'est un peu technique quand même), mais je lis ce sujet assidument.

    J'ai déjà posé mon chauffage... à buche. (mais c'est un haut rendement, avec des buchettes que je coupe tout petit, que je seche moi même au moins 2 ans et allumage top down)
    Mon fil : renovation Ancien Moulin - Renovation basse conso ?

  27. #57
    Did67

    Re : De la neutralité en rejet de CO2 du chauffage aux pellets de bois

    1) Je ne vais pas reprendre l'interview à Radio Dreyeckland : globalement, je suis d'accord ! Il y a un risque d'une dérive, avec une exploitation brutale et sans ménagement de la forêt, avec une "caution" qu'est la "neutralité en CO²".

    A condition de proposer un autre modèle (et autre chose que de tous redevenir des "chasseurs-cueilleurs"), en effet, il faut mettre certains éléments sur la table.

    Oui, un certain nombre de grands groupes font du "greenwashing". Oui, on peute être tenté par des "certificats verts" etc etc

    A condition de ne pas laisser comme seules alternatives le fuel ou le gaz ou... le nucléaire.

    2) Deux ou trois nuances importantes, cependant :

    [I]
    ... Carbo Europe, un groupe d'instituts de recherche allemands et est-européens, qui a fait une étude approfondie sur plusieurs années. Ils ont constaté que les forêts sont de grands réservoirs à carbone, et que lorsqu'on ne les utilise pas, ils stockent des quantités significativement plus grandes de carbone que lorsqu'on récolte et brûle le bois.

    Suivant une opinion répandue, on suppose généralement que le CO2 est stocké pendant la croissance des arbres et libéré après son pourrissement. Ce mythe est réfuté par l'étude de Carbo Europe. Même les forêts tropicales, au sujet desquelles on a toujours supposé qu'elles vivent des cycles éternels de formation et de décomposition, stockent durablement au cours de la décomposition des arbres une part considérable de la biomasse produite.

    Lorsqu'on compare ces forêts vierges aux forêts exploitées, on constate qu'il y a une grande différence. Cette différence se trouve dans l'atmosphère sous forme de CO2. Cela se résume en quelques mots : en fait le bois n'est pas neutre pour le CO2. Dans certaines conditions le bois peut se révéler « aussi mauvais » que le gaz naturel. Ainsi l'affirmation que le bois est neutre pour le CO2 est simplement fausse.


    Cela m'est incompréhensible. Rien ne se perd et rien en se crée. Surtout pas les atomes de C ! [sauf théories fumeuses non avérées au jourd 'aujourd'hui genre fusion froide]

    Toujours ma même quetsion : si les forêts vierges stockent durablement (je parle là à l'échelle géologique) du CO², comment se fait-il qu'il en restait (je mparle toujporus d'avant l'homme !) ? Où est cette biomasse accumulée ? [j'admets qu'entre la terre vierge, lave refroidie, donc parfaitement minérale, et disons il y a 100 000 ans, une quantité importante de biomasse à été produite et une partie stockée - à travers 1 milliard d'années ; le CO² provenant essentiellement des éruptions volcaniques à ma connaissances ; mais si on passe à une échelle "raisonnable" -allez, un million d'années - il y a "quasi-équilibre" ou alors nous serions, dans l'amazone, assis sur une montagne de biomasse !]

    Donc je ne comprends pas. Faudra que je me plonge dans cette étude [en sachant qu'il existe des données erronnées - tiens, celle de la teneur du fer dans les épinards !]



    Mais c'est une toute autre histoire si l'on parle de la fabrication de granulés à partir des restes de l'industrie du sciage. Il s'agit de déchets qui sont de toute façon générés et se décomposent. Si on ne les utilise pas, ils finissent en détritus et dégazent inutilement leur CO2. C'est pour cela qu'on peut les compacter en granulés, en faire une alternative au pétrole, et chauffer les maisons avec les granulés. Jusque là tout va bien.
    ]

    Ah ben voilà. Nous n'avons rien dit d'autre.


    Toutefois lorsqu'il s'agit de cultiver ou de récolter le bois de la forêt à cette seul fin de produire des granulés, alors cela n'a juste plus aucun sens du point de vue de la politique climatique. En réalité, il serait bien préférable de laisser tranquille ce bois vivant dans la forêt.


    Et de nouveau, le raccourci est torp rapide !
    Si par exemple, dans des terres humides mal exploitées d'un point de vue agricole, on plante du peuplier ou du saule pour produire du pellets, il n'y aucun mal. Aucun impact négatif par rapport à "avant".
    Et si on utilise du pellets produits dans des forêts à croissance rapide, donc qui n'est pas la forêt idéale dont rêve Wohlleben j'en conviens, qui n'est "renouvelable" disons qu'à 80 % à la place du fuel ou du gaz naturel, le bénéficie est encore énorme, comme nous l'avons déjà dit.


    L'Allemagne utilise chaque année 115 millions de m³ de bois frais sous la forme de troncs, mais ne peut en produire à elle seule que 69 millions de m³. En grattant tout ce que l'on peut - y compris dans les coins qui ne sont pas exploités - on peut encore rajouter 9 millions, ce qui fait qu'on arrive à 78 millions de m³, contre 115 millions de m³ qui sont nécessaires pour le papier, les meubles, le bois de construction etc.. Si de nouveaux acteurs apparaissent sur ce marché, alors ce déficit s'accroit. Ces 115 millions augmentent, passant à 120 ou 130 millions. Le déficit s'accroit et il n'y a pas de mystère : la différence ne peut venir que de l'étranger. Où les normes environnementales sont bien plus minces qu'en Allemagne.

    La question est bonne. La réponse apportées partielle et partiale. Zoom arrière et regardons globalement :

    L'Allemagne a environ 11 millions d'ha de forêts. Soit un "stock sur pied" de 3,5 milliards de m3. La croissance naturelle nette (une fois enlevé la mortalité) est de 107 millions de m3 en 2010. Cette année là, il a été abattu 60 millions de m3 (nettement moins que ce qu'indique Wohlleben, mais il a raison globalement, il y a des oscillations ; en 2005 c'était 76 millions). 47,7 millions de m3 ont été enlevés.

    Donc la forêt allemande est un énorme puoist de CO² (le CO² contenu dans 107 - 60 millions de m3 de bois est séquestré chauqe année).

    L'allemagne pourrait quasiment satisfaire ses besoins actuels.

    Mettons la France dans le paquet : 16 millions d'ha, 2,5 milliards de m3 sur pied. Croissance naturelle nette : 95 millions de m3? Coupes : 64 millions. Enlèvements : 61 millions. Je n'ai pas la consommation française.

    Si on exc lut le commerce mondial, qui font que les gens achètent Ikéa, préfère du teck au pin, (comme ils achètent des bananes alors qu'on a trop de blé...), il me semble que France+Allemagne pourrait couvrir leurs besoins (faut que je trouve la consommation française).

    Par ailleurs, l'énorme différence entre "coupes" et "enlèvements" donne une idée du bois qui pourrit sur place, en cycle rapide majoritairement. Qui doit donc être la ressource principale du "bois-énergie" : buches / rondins / plaquettes / pellets. Calculez la quantité et vous serez édifié !

    En tout cas, c'est bien moins "noire" que présenté.

    Et encore une fois, il faut bien entendu faire gaffe !

  28. #58
    Did67

    Re : De la neutralité en rejet de CO2 du chauffage aux pellets de bois

    J'ai oublié, mes données sont tirées de : http://www.foresteurope.org/state-eu...ts-2011-report

  29. #59
    christina86

    Re : De la neutralité en rejet de CO2 du chauffage au pellets de bois

    Citation Envoyé par Did67 Voir le message
    ...Sur le site allemand, la majorité des commentaires sont négatifs ou très négatifs : "aucune proposition", "journaliste vendu aux intérêts des producteurs d'énergie", "le pire reportage vu sur ARTE"...
    effectivement, ils sont plus critiques que sur arte france...

    mais sur le site français on dirait qu'il y a de la censure... J'y ai mis le lien vers cette discussion ici il y a deux ou trois jours :
    "en attente de modération" ça disait... et mon message n'est toujours pas apparu...
    Citation Envoyé par jo68 Voir le message
    ...La télé, même Arte fait d'abord du sensationnel avant de faire de l'information, c'est dommage mais ce n'est pas nouveau.

  30. #60
    Did67

    Re : De la neutralité en rejet de CO2 du chauffage aux pellets de bois

    Je ne voudrais pas critiquer le citoyen individuel qui construit sa maison, possède un poêle ou une chaudière à granulés, se fournit en granulés chez un fabriquant qui effectivement compacte des résidus. Tout cela va bien.

    Eh ben voilà. Il suffisait de le dire ! [les plus sceptiques vont me croire maintenant ? Si même l'ayatollah de la forêt naturelle pangermanique le dit !]

    Sauf que quand il se laisse filmer avec sa chaudière individuelle, toquant sur la vitre de son petit silo privé et qu'il laisse dire qu'il regrette son investissement, laisse sous-entendre que "dommage, quand il avait finit son livre la chaudière veniat tout juste d'être installée" (ce qui est une autre façon de dire que s'il avait su, il serait resté au fuel ou au gaz), il transmet exactement le message contraire ! !!! La preuve : les réactions ici !

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