Bonjour,
Pour éviter trop de hors-sujet dans une autre discussion, je propose de continuer ici.
Envoyé par DisciplusTu vas dire que je chipotte mais j'aurais dit synchronisé car "simultané" qualifie plutôt le cône passéEnvoyé par mach3Dans les diverses références qu'on peut trouver à droite à gauche, le terme "simultané" est réservé à des évènements possédant la même coordonnée temporelle (c'est donc par définition quelque chose de dépendant du choix du système de coordonnées). Je préfère rester dans les usages courants (tant que je ne les trouve pas trop critiquables).
Par contre cela rejoint un débat que j'ai dans la tête sur le "présent" tel que pensé "vulgairement" dans la vie courante : est-ce le cône passé, l'intégralité de l'ailleurs, une coupe arbitraire de genre espace? Ces 3 choses sont confondues en bonne approximation si on se limite aux évènements courants de la vie quotidienne (i.e. non relativistes) se produisant sur Terre : deux évènements sur Terre, se trouvant l'un sur le cône passé, l'autre sur le cône futur d'un 3e évènement se produisant lui aussi sur Terre, sont au mieux séparés par un intervalle de ~80ms (j'aime bien appeler ça l' "épaisseur de l'ailleurs", voire "l'épaisseur du présent"). On ne peut pas remarquer ça sans instrument de mesure précis (surtout que c'est souvent bien plus court, les évènements auxquels on a accès direct sont généralement dans un rayon de quelques kilomètres seulement, donc des délais de l'ordre de la µs...). Le langage s'est donc construit en l'absence de distinction entre cône passé, cône futur et ailleurs. Il faut alors poser arbitrairement des définitions pour que le langage soit à même de décrire plus correctement des situations non limitées à la Terre et à son voisinage immédiat. Personnellement, je suis dérangé quand j'entends "en ce moment même, la sonde cassini se désintègre dans l'atmosphère de Saturne!", parce que cela contient une convention implicite (la phrase s'adressant à des terriens situés sur Terre et ayant des vitesses non relativistes par rapports aux astres du système solaire). Bon, c'est hors-sujet ici, mais ça peut mériter un fil spécifique.Envoyé par AmanuensisPour le Système solaire (Saturne et feu Cassini comprises) la convention tacite est la synchronisation d'Einstein-Poincaré. Pas vraiment besoin de la préciser, elle est comprise intuitivement aisément (date corrigée par la durée de propagation du signal, soit en gros la distance divisée par c).
Par ailleurs, la convention consistant à prendre comme présent le cône passé pose un problème difficile, qui est que l'hypersurface de simultanéité n'est alors pas «spatiale».Envoyé par mach3A quel genre de difficulté fais-tu exactement référence? En tout cas l'intervalle entre deux évènements appartenant au cône passé est de genre espace, sauf dans le cas spécial où ils sont sur la même "ligne de visée", où l'intervalle sera de genre nul (il n'est jamais de genre temps).
Peut-être mieux vaut-il continuer cela dans un autre fil...Oui, je me souviens, et je suis d'accord, ce n'est pas un "espace", mais qu'y vois-tu comme difficulté (éventuellement en comparant à d'autres options, comme l'intégralité de l'ailleurs, ou une coupe arbitraire) ?Envoyé par amanuensisPour qu'une hypersurface soit un «espace», faut que la métrique induite soit de signature +++ partout. Or, du seul fait qu'il existe au moins un 4-vecteur de genre nul tangent à l'hypersurface, la métrique ne peut pas avoir cette signature. (Pire, comme c'est pour toute événement, la signature est nulle part +++.) C'est une «hypersurface de genre nul» (comme l'horizon d'un TN...). (Il y a eu une discussion sur les genre de coordonnées, c'est similaire.)
m@ch3
-----