Peut-on estimer l'espérance de vie en bonne santé et l'âge de la mort ?

[trebor]

Bonjour à tous,

Suivant ce lien, en 2008 et en France, elle était de 62,4 ans pour l'homme et 64,2 pour la femme.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Esp%C3%...nne_sant%C3%A9

Peut-on estimer l'espérance de vie en bonne santé chez une personne ?

Et idem pour l'âge sa mort et-ce quelque soit son âge et son état de santé ?

Par une analyse de sang ou de l'ADN ou autres....., peut-on déterminer cet âge ou nous risquons de perdre nos facultés physique ou intellectuelle ou carrément l'âge la plus probable de notre mort ?

Merci d'avance pour vos infos et bonne journée à tous.
-----

[toothpick-charlie]

Bonjour. Le mot "espérance" est synonyme de moyenne. L'espérance de vie est une moyenne, prise sur une certaine population. Cette population peut être celle du pays où tu vis, de la région où tu vis, des gens qui ont le même sexe que toi, le même métier, le même génotype en tel et tel locus, etc. Mais ce sera toujours une moyenne. La notion d'espérance individuelle n'a pas de sens.

[trebor]

Merci pour votre avis, je pose la question autrement.
La découverte du télomère date de 1971.
Vu sur ce lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9lom%C3%A8re
Actuellement sait-on déterminer grâce à une analyse de l'ADN la date approximative de l'entrée en sénescence de la cellule ?

A partir ce cette période néfaste pour l'organisme peut-on déterminer l'âge de la mort ?

Merci pour vos infos.

Bonne journée à tous

[toothpick-charlie]

Tu devrais peut-être poster ta question dans le forum de biologie. Je ne sais pas si on peut prédire la mort d'une cellule à partir de la longueur de ses télomères, mais de toutes façons il y a loin de la mort d'une cellule à la mort de l'organisme. Le raccourcissement des télomères a lieu lors de la division cellulaire, et toutes les cellules d'un organisme ne se divisent pas au même rythme.

ah et puis l'analyse de l'ADN d'une cellule ne peut se faire qu'en tuant ladite cellule : peu de cellules résistent à une ultracentrifugeuse donc ce n'est pas un procédé commode pour prédire son entrée en sénescence.

[A voir en vidéo sur Futura]

[trebor]

Bonjour et merci pour ces précisions,

Si j'ai bien compris, nos microscope actuelle ne permettent pas de voir et donc de mesurer la longueur des télomères.

De plus les cellules ne se divisent pas au même rythme et leurs mort ne provoque pas forcément la mort de la personne.

L'arrêt cardiaque ne serait pas toujours dû à la mort cellulaires du cœur, d'autres causent et donc pas forcément cellulaire peuvent en provoquer son arrêt ?

Bonne journée à tous

[Hazel]

Les causes d'arrêt cardiaque sont nombreuses et variées, mais la fin est toujours la même.

Dans l'infarctus du myocarde, l'occlusion brutale d'une artère coronaire ( irriguant le cœur ) provoque un brutal et immédiat arrêt de l'apport en source d'énergie ( oxygène, sucre ) habituellement véhiculée par le sang, dont le cœur est un très gros consommateur. Il se sidère alors, s'arrête de fonctionner, et après un certain temps d'arrêt de fonctionnement, nécrose et meurt.

Dans un choc hémorragique, ce n'est pas par occlusion des artères irriguant le cœur, mais par un manque global et général de sang ( on parle d'une perte de plusieurs litres, une perte de " volémie " ou volume total de sang ), telle qu'il n'y en aura pas assez pour tout le réseau vasculaire du corps, et que même en essayant de préserver cœur et cerveau en priorité par divers mécanismes ( vasoconstriction des artères non essentielles, notamment au niveaux des membres ), le corps n'aura pas assez de sang pour en envoyer à débit suffisant dans ces organes dits " nobles " gros consommateurs d'énergie et ne tolérant aucune pause dans leur nutrition. Le cœur va finir par se sidérer, s'arrêter de fonctionner, puis après un certain temps d'arrêt, les cellules musculaires cardiaques vont nécroser / mourir de la même façon.

Chez les patients atteints de cancer, les causes de décès sont très nombreuses, souvent dues à des défaillances d'organes. Une insuffisance rénale terminale occasionnera par exemple une accumulation d'ions tels le potassium, qui à très hauts taux dans le sang entraînera des troubles du rythme électrique du cœur, l'arrêt de la circulation efficace de sang, donc la spoliation sanguine des cellules myocardiques, son arrêt complet, sa nécrose et sa mort.

Dans tous les cas, le coeur s'arrête parcequ'on l'empêche d'une manière ou d'une autre d'assurer sa fonction de pompe faisant circuler le sang, et que sans cet afflux permanent de liquide nutritionnel, cœur et cerveau meurent très rapidement. Le cerveau est aussi extrêmement sensible, plus encore que le coeur, à l'arrêt de sa nutrition. Il peut mourir bien avant le cœur, on parle alors de mort encéphalique, le cœur battant toujours. L'arrêt cardiaque vient ensuite du fait que les commandes respiratoires et de régulations des différentes fonctions ( tension artérielle, etc ), défaillent de part la mort du cerveau, et mettent le cœur en carence de nutriments, avant qu'il ne s'arrête à son tour.

Les dernières études s'interessant à des faisceaux de biomarqueurs sanguins destinés à prédire avec une fiabilité approximative un décès, sont plutôt un argument pour donner des probabilité de décès ( par incident cardio-vasculaire, par survenue de cancer )... même les auteurs sont réservés et ne font qu'évoquer une possibilité face à quelques résultats interessants. On est bien loin de pouvoir prédire la date de la mort, on ne peut qu'affiner des probabilités.

Un infarctus ne survient pas sur commande, de même qu'un cancer. Ce sont des événements favorisés par des facteurs de risques et dont on peut donc estimer une probabilité de survenue, mais qui sont imprévisibles et de survenue spontanée.

[trebor]

Bonjour à tous et merci Hazel pour ces très bonnes explications

Bon Dimanche à tous

[trebor]

Bonsoir à tous,

Pour ceux ou celles que cela intéresse, voici un lien plein d'infos sur le sujet :
http://www.inserm.fr/thematiques/can...-et-telomerase

Bonne soirée à tous

[mh34]

Dans le sujet, une revue récente ( Avril 2014, Trends in Endocrinology and Metabolism) sur les voies cellulaires et moléculaires de la longévité, en accès libre ; http://www.cell.com/trends/endocrino...2813%2900208-7