Bonjour,
Depuis déjà un moment en prototypage rapide on voit apparaître des imprimantes 3D. Des internautes ont-ils déjà des retours d'expériences positifs, négatifs par rapport à ce matériel pour de l'impression d'objets de dimensions maxi 300 par 300 par 300 ? Différents principes utilisés ? Critères de choix ? Normes ? (par rapport aux vapeurs de plastique etc)
Merci beaucoup, à bientôt
Bonjour Cardan (heureux de te voir de retour parmi nous)
Je te prépare une réponse complète car il faut que je recompile ce que j'ai déjà écrit sur le sujet.
Je te donnerais des exemples de pièces avec les limites bien sûr (tout comme tu veux)
A plutarque
Faim dans le monde. Ne laissez de contributeur "sur leur faim", informez nous
Bonsoir ZOZO MP
Pas forcement la peine que tu recompiles tout, j'ai effectivement peut être posé la question un peu vite et il y a peut être déjà un sujet qui traite de cette affaire là donc je peux aussi regarder si je retrouve un lien sur ce qui a été dit. Par rapport au Web où finalement il y a aussi pas mal d'infos mais de sites marchands, il se peut que des internautes aient des infos pratiques à communiquer sur des technos qui marchent ou qui ne marchent pas, merci et à bientôt.
pour faire des petites maquettes , ça va .
par contre j'ai tenté de faire faire (je ne suis pas équipé) un engrenage introuvable de lecteur CD "vintage",
la pièce a parfaitement fonctionné....6 fois !
bref , pour les applis de petite mécanique , les matériaux sont, pour le moment , très insuffisants.
Bonsoir Cardan
Je vais donc me concentrer sur quelques points pour ouvrir la discussion.
Tout d'abord il faut avoir présent à l'esprit que c'est imprimante travaille soit les plastiques avec différentes techniques, soit le métal (frittage laser). Je mets de côté le laser-sintering qui bien que proche comme principe est d'une technologie assez différente.
Les points positifs
- faire facilement des pièces simples ou complexe qu'il serait difficile voire impossible à faire par une autre technique.
- permettre de concevoir différemment en faisant des formes qu'il est impossible de faire en injection et même en moulage de fonderie. Ainsi il est possible de réaliser des ensembles tout montés. Ce qui permet là aussi de faire des mécanismes plus compacts sans avoir à les monter.
- grande variété de matériaux des moins solides (bonjour Pixel) au plus résistant (plastique chargés verre ou carbone).
-Faire des proto de pièces d'injection ou de moulage (zamack par exemple) sans avoir à faire un moule extrêmement coûteux.
- pas d'outillage et de gabarits de fabrication
Les points moins positifs (que je ne considère pas comme négatif mais plutôt comme une limite actuelle)
- Le gros point faible :c'est l'éloge de la lenteur. A tel point qu'il faut toujours demander le prix avec un usinage classique en CNC pour comparer car ces derniers donnent des coûts fréquemment inférieurs pour les pièces qui ne n'ont pas de cavités non atteignables par un outil.
- Impossible d'avoir des cotes genre H7. Ce qui fait que comme il est impossible d'avoir des inserts comme en injection plastique, cela nécessite de faire soit une reprise en usinage classique soit de concevoir différemment pour pouvoir mettre des manchons métal ou plastic comme les paliers IGUS. Insérer un roulement à billes métal est problématique par exemple.
Une raison aussi de cette difficulté à obtenir de la précision vient du diamètre des particules de la poudre en plus des problèmes de températures déjà évoqués. Les nouvelles poudres ont des grades plus fins que par le passé et aussi une meilleure résolution des problèmes d’électrostatisme qui perturbaient la stabilité des poudres (pour la technique par poudre uniquement).
- difficile d'avoir des pièces avec des voiles (exemple un nid d'abeille) ayant une épaisseur inférieure à 5 à 6/10 ème. En effet comme le plastique est chauffé à 160 - 180° des déformations peuvent intervenir et ruiner ainsi la pièce.
- la notion de répétabilité est souvent confondue avec précision. On indique précision 0.1 mm (il faut comprendre : comme répétabilité sur l'ensemble de la pièce) et non pas sur un alésage par exemple comme déjà cité.
- certaines machines permettent d'avoir des précisions supérieures mais elles ne peuvent utiliser (souvent) qu'une seule matière. Donc cela limite de fait car on ne peut choisir le matériau le plus approprié.
- Selon la technique employée il n'est pas possible de mélanger plusieurs matières ayant des caractéristiques techniques différentes. Toutefois plusieurs couleurs de la même matière peuvent être réalisées.
Critère de choix
C'est un domaine où il est difficile de s'y retrouver et nous sommes ici en contact avec le subjectif notamment si l'on compare la technologie avec poudre et celle avec fil. Je laisse de côté la stéréo-lithographie que je considère (mais ce n'est que mon point de vue je vais me faire mal voire par les tenants de cette techno) comme dépassée et manquant de précision, bien que l'on fasse encore pas mal de protos avec cette techno mais pas ou peu d'objet finaux. Il suffit de regarder pour la stéréolitho le choix des matières disponibles et surtout les couleurs avec l'impossibilité de faire du polychrome.
Normes (vapeur plastique)
A ma connaissance personne chez les vendeurs de machine n'en fait état car les plastiques sont des plastiques lambda qui ne font pas l'objet de protocoles particuliers en injection plastique. Les normes sont celles des fabricants de plastique tel BASF, Solvay , ETC… Le nombre de PPM libre est très inférieur à ce que l'on trouve lorsque l'on fait du calandrage en grande largeur ou en extrusion soufflage.
Pour les systèmes à poudre l'opérateur n'est normalement pas en contact avec l'objet lors du dépoudrage, puisque l'objet est dans une cabine comparable à celle du sablage HP. On ne peut ignorer cependant la petite polémique des vendeurs de la technologie concurrente qui mettent en relief que l'opération de glaçage post-dépoudrage utilise des produits à base de résines qu'il ne faut pas ingérer ni inhalé mais rien de pire qu'une cabine de peinture par poudrage. C'est un point dont il faut tenir compte mais non discriminant.
Par contre, on rencontre de forte résistance à l'utilisation de plastique chargé fibre de carbone car ces derniers nécessitent pour le coup des systèmes d'aération avec filtrage et de cartérisations particuliers, des précautions pour les opérateurs et les techniciens de maintenance ainsi que des contrôles médicaux particuliers (syndrome des particules fines de type amiantes). Il faut dire que comme les gain en RDM des matériaux chargé FC de sont pas transcendant cela ne passionne pas les foules au regard des contraintes.
Voilà un bref tour d'horizon.
A ta disposition pour approfondir tel ou tel point.
Cordialement
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Bonjour,
Je crois que le mot MERCI ne comportera jamais assez de lettres pour remercier Zozo MP pour cet énorme travail de compilation, je vais éditer tout ceci et affiner mes critères de choix, il restera à l'institut à trouver une petite ou grosse enveloppe pour concrétiser tout ceci. Je suis un peu gêné par tout ce travail de fourmi, encore une fois un grand MERCI !
A bientôt
Bonsoir Cardan
Ne sois pas gêné car toi aussi tu apportes beaucoup au forum et ce de façon très pointue et avec beaucoup de rigueur et précision (et de patience)
Pour ton info, j'ai glissé deux petites phrases en apparence anodine mais voilà ce que cela cache en réalité
Voici un des articles que j'ai écris sur "comment concevoir autrement" avec les structures à topologie interne ou externe ou les deux réunies.- faire facilement des pièces simples ou complexe qu'il serait difficile voire impossible à faire par une autre technique.
- permettre de concevoir différemment en faisant des formes qu'il est impossible de faire en injection
http://forum.solidagora.com/concevoi...ent-t1288.html
Voilà des domaines où la printer 3D fait la différence nettement.
Cordialement
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