Bonsoir à tous,
J'ai lu dans un magazine de vulgarisation scientifique (Pour La Science, Octobre 2015) que des chercheurs croyaient en l'existence de zones où l'hydrogène serait assez facilement récupérable, et exploitable d'un point du vue industriel. Ils expliquaient qu'à terme, cela pourrait contribuer à une moindre dépendance aux énergies fossiles ou nucléaires.
Je trouve ça vraiment intéressant.
Quelqu'un a t-il des infos sur le sujet (crédibilité, financement,...)?
quelles "zones" ?
Ils expliquent qu'il y a 3 types de sources d'H2 sur Terre: dans les fonds océaniques, dans les formations rocheuses (zones montagneuses) et au coeur des vieux continents (Granville, Kansas, Mali, Brésil,...).
Seuls ces dernières, qu'on commence à étudier, semblent être intéressantes d'un point du vue industriel comme source d'énergie.
Ça a l'air en effet tout à fait prometteur mais il ne faut pas perdre de vue que l'hydrogène présente des avantages formidables mais aussi des inconvénients assez rédhibitoires*:Nico
- C'est le carburant idéal*: très énergétique, non toxique et non corrosif par lui-même et produisant de l'eau. Il est ininflammable à l'état liquide (si ma mémoire est bonne).
- Mais son stockage et son transport à l'état liquide sont des casse-tête*:
Dans le premier cas cela demande un isolant énorme, dans le deuxième des réservoirs extrêmement résistants et dans les deux il faut dépenser pas mal d'énergie. Donc très difficile et couteux à stocker et transporter.
- par cryogénie il se liquéfie à environ ~20 K et a une densité de ~0,07,
- sous pression il faut ~300 bars.
- La molécule est tellement petite qu'elle peut s'immiscer dans les plus petits interstices (il faut donc des joints et des vannes spéciales) et qu'elle peut même pénétrer certains métaux et les éroder.
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
Merci pour la réponse.
Je en savais pas qu'il y avait autant de difficultés pour le transport et le stockage...
On chauffera peut être que les maisons de Bretagne avec du coup!
Durant les “trente glorieuses“ on faisait beaucoup de prospective. Je ne me souviens plus quelle en était la source mais il y avait une vision pour le futur énergétique de la France basé sur l'hydrogène. EDF étant alors un service public ayant le monopole sur tout ce qui concernait l'électricité et se lançant dans le programme nucléaire que l'on connait, un des projets était qu'elle utilise ses surplus pour produire de l'hydrogène par électrolyse et acquière ainsi pratiquement le monopole sur toutes les formes d'énergie et pour tous les usages. Le rapport doit prendre la poussière sur une étagère.
Il y a quelques années il y avait des recherches sur des technologies de stockage de l'hydrogène dans des formes de carbone que j'ai oublié (graphite, nano-tubes ou autre) et qui semblaient prometteuses car elles permettaient d'atteindre des densités importantes à température et pression ambiantes. Je n'en ai plus entendu parler.
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
Il y a aussi les hydrures métalliques
.Les hydrures métalliques offrent une densité volumique beaucoup plus élevée que le gaz comprimé ou liquide.
Aucune compression n'est nécessaire pendant le processus de chargement/déchargement. Avec un rendement énergétique très élevé, les produits McPhy autorisent d'importantes économies d'énergie, de coûts et de maintenance par comparaison avec les solutions de stockage de gaz existantes pour lesquelles 10 à 25 % du contenu énergétique du gaz est utilisé pour la compressionCode:H2 gaz (700 bar) 42 kgH2/m3 H2 liquide 70 kgH2/m3 MgH2 106 kgH2/m3
http://www.mcphy.com/fr/technologies...olution-mcphy/
La recherche sur les piles à combustible reste très active ceci dit :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pile_%C3%A0_combustible
Un exemple :
http://www.latribune.fr/entreprises-...et-toyota.html
Il y a aussi pas mal de tentatives pour remplacer les batteries des téléphones, etc.
Oui et le vecteur d'énergie aluminium pourrait remplacer le vecteur hydrogène
la technologie lithium-ion développe une densité moyenne de 200 Wh/kg, l’aluminium-air atteint 8 000 Wh/kg, soit une densité 40 fois supérieure à la première....
Cette batterie “métal-air” aurait une autonomie de 1600 kilomètres, soit huit à dix fois plus que les modèles électriques les plus connus (Nissan LEAF, Renault ZOE, BMW i3). L’enjeu est donc aussi de pallier au peu d’autonomie des voitures électriques traditionnelles, qui constitue l’une de leurs principales faiblesses. Concernant la recharge, il faut préciser que la batterie ne pourra pas se recharger sur une prise de courant secteur. Après les 1600 kilomètres, la batterie devra tout simplement être remplacée....
Source : siliconwadi.fr/18673/israel-remplacer-lessence-par-de-leau?pk_campaign=Most%20Shared %20Posts&pk_kwd=most%20shared% 20posts
Merci du lien. J'avais oublié cette technologie. J'en étais resté au fait que c'était encore expérimental. D'après le fabricant ce serait opérationnel. Il ne parle pas du cout de fabrication ni de son poids.Envoyé par EauPure
La question de la logistique serait donc potentiellement résolue. Il ne resterait donc plus qu'à résoudre le problème de la production d'hydrogène. S'il devient disponible à l'état naturel et extractible on aura fait un grand pas.
En effet. La pile à combustible au point depuis longtemps bien qu'encore assez couteuse à fabriquer.
Comme le dit l'article de La Tribune :
“La pile à combustible est une technologie prometteuse, mais les projets de production en (petite) série ont été plieurs fois repoussés, à cause du coût élevé et des problèmes de stockage d'hydrogène.“
À ma connaissance il serait assez facile de convertir les moteurs thermiques à l'hydrogène, non seulement les moteurs à essence mais les réacteurs d'avion.
Par conséquent si on peut maitriser la logistique et l'exploitation, il ne manquerait donc plus qu'à parvenir à extraire cet hydrogène naturel.
Plus propre comme énergie tu meurs.
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
