La valorisation du patrimoine archéologique passe-t-elle nécessairement par les réserves ou les musées ?
N'est-il pas paradoxal de réfléchir sur l'archéologie et de se dire que le passif archéologique est tel qu'il existe beaucoup d'autres possibilités pour le valoriser ?
Combien d'entre nous n'aurait-il pas apprécier étant jeune de toucher un tesson de sigillée, sentir poser dans sa main un denier d'Hadrien ? Rencontrer des archéologues et se faire illustrer sous leurs yeux l'authenticité même de ce qui fait la spécificité de l'archéologie.
Dans de nombreuses situations, l'objet archéologique est défonctionnalisé, placé dans une atmosphère asceptisée qui le détache de toutes possibilités de réappropriation. Pensons à l'orientation générale du nouveau musée du Quai Branly.
Est-il nécessaire de rappeler que la légitimation de l'archéologie passe par une éducation culturelle du sens à lui donner ?
Donnons à chacun l'occasion de rencontrer son passé et non plus uniquement dans les musées.
Pour ou contre une telle orientation ?
-----