quel dommage que le sujet orthographe ait été fermé alors qu'il était loin d'être complet.
l'orthographe dans la littérature contemporaine est-elle maltraitée ?
Si l'on prend l'écrivain Guillaume Dustan, prix de Flore en 2000 ou 2001 je ne sais plus, on pourra rappeler qu'il a été 1er au concours général en lettres, or si on regarde son orthographe, on verra qu'elle est tout particulièrement défectueuse, des mots sont inventés, des phrases commencées en français , finies en Anglais.
Il y a clairement ici , chez celui qui a la parfaite maitrise de sa propre langue, la volonté d'en finir avec les beautés creuses de livres vains, pour se recentrer sur le fond, le contenu, et la poésie. la trituration et la torture de la langue n'est jamais gratuite : les mots inventés, avec plus ou moins de réussite, ont pour but de rénover la pensée, de briser des automatismes. On pourrait presque affirmer qu'il s'agit d'une écriture sous "drogues" et on a ici un écrivain-philosophe qui écrit comme un poète qui aurait abusé de l'absinthe.
remplacer les mots commençant par per en écrivant peur est une belle trouvaille, tant celui qui va dans les chemins de traverse inspire la peur : le peurvers, la peurpétuité etc...
la sociétait pour la société...tout cela n'est pas du ressort de la faute d'orthographe, mais un enrichissement de la langue, où l'on dit beaucoup plus avec moins de mots.
mais bien entendu, à condition de ne pas perdre de vue que ce langage de la "sur-langue" suppose la maitrise parfaite de la langue classique.
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