Bonjour à tous.
Je vous soumets une idée, dans le genre concours Lépine, pour un télescope géant, idée que j’ai eue à l’annonce il y a quelques années du projet OWL de 100 m de diamètres. Les américains de leur côté ont lancé un projet de 30m, pensant qu'au delà les problèmes sont insolubles.
À partir d’une certaine taille les problèmes se multiplient au niveau du miroir lui-même et de la structure. On atteint les limites du possible en terme de résistance des matériaux : comment faire pivoter des milliers de tonnes tout en garantissant au miroir sa précision à l'échelle de la longueur d'onde de la lumière visible ? Des actuateurs sous les segments du miroir ? Les déformations d’une telle structure risquent d’être d’une ampleur impossible à corriger.
Je reprends donc l'idée d'un observatoire sur le dôme C de l'Antarctique, projet qui semble gelé, si je puis dire, pour faire un télescope à structure minime.
Prenons donc un dôme antarctique, un beau dôme avec un air bien cristallin, appelons-le N. Pourquoi N? Parce que, bon, en anglais ça donne « N dome » et je trouve que ça fait joli et que ça sonne bien. Et puis c'est mon idée !
Creusons une cuvette dans la glace de telle sorte qu’avec les déblais que nous répartissons autour nous obtenions une section de sphère d’un diamètre de l’ordre de 100m. On devrait pouvoir atteindre une précision de l'ordre du centimètre, voire moins.
Construisons une monture de miroir parabolique reposant sur des patins. Pour garantir une glisse dans toutes les directions, ils sont circulaires et couverts de téflon (ou autre matériau n’adhérant pas sur la glace).
Nous obtenons ainsi une structure beaucoup plus légère que celle d’un télescope normal et qui repose presque en tout point sur le « sol ». Les déformations dues à la gravité sont donc réduites. Des télémètres lasers contrôlent la géométrie de la structure et des actuateurs la corrigent en temps réel.
La température à la fois basse et relativement constante diminue les problèmes dus à la dilatation.
Le miroir primaire est constitué de miroirs indépendants d’un diamètre de l’ordre de 2 ou 3m. Chacun a des actuateurs pour corriger les déformations et conserver à l’ensemble la surface optique idéale.
Nous obtenons donc une monture qui peut être orientée à volonté, certes avec des limites. Un dizaine de degrés par rapport à la verticale serait déjà pas mal.
Points à résoudre : l’équilibrage et le mécanisme de pointage.
La question du miroir secondaire risque d’être une autre paire de manche car ils prévoient d'équiper OWL de deux miroirs de 10m chacun !
On pourrait aussi reproduire la structure d’Arecibo pour les plus grandes longueurs d’onde.
En voilà une idée qu’elle est bonne, non ? Qu’en pensez-vous ?
ND
-----