Naissance du Soleil
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Naissance du Soleil



  1. #1
    invite2b9aa863

    Naissance du Soleil


    ------

    Bonjours, je voudrais savoir si on a des doutes sur l'astres qui en mourrant a permi au soleil de naitre. (une naine blanche, noire ou un pulsar) merci!

    -----

  2. #2
    Tofix

    Re : Naissance du Soleil

    Salut,

    ne serait-ce pas ta formulation qui serait un peu douteuse?

    Désolé, je n'ai pas pu m'empêcher .

    PS: Je pense avoir compris ta question, pour y répondre, je pense que non, on observe dans d'autres régions de la galaxie, on extrapole et on imagine que la formation du Soleil (et du système planétaire qui va avec) s'est déroulé de la manière suivante:

    compression locale et (re)contamination d'éléments lourds suite à l'explosion d'une super novae locale d'un nuage de gaz ...(pour faire simple, j'en sais pas beaucoup plus).

    Maintenant, non il ne reste pas de trace de cet astre explosif, tout bouge et évolue autour de nous...
    Amicalement, Christophe.

  3. #3
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Naissance du Soleil

    En 73 on avait trouvé par analyse des Ca-Al-rich inclusions (CAIs) de la météorite d'Allende un excès de magnesium-26 indiquant que l'isotope père radioactif, l'aluminium-26 était présent dans le système solaire au moment de sa formation. Or l'26Al n'a une demi-vie que de 0,73 Ma ; l'idée était qu'il avait été fraichement formé au sein d'une supernovae proche ; qui pourquoi pas aurait pu être à l'origine de l'effondrement ayant donné naissance au système solaire.

    Toutefois ce n'est pas la seule source d'enrichissement possible en isotope à faible durée de vie. Par la suite, (McKeegan, 2000) on a découvert un autre type d'enrichissement du matériau primitif en bore-10 cette fois ci, issu lui d'un isotope à courte durée de vie également (1,5 Ma), le beryllium-10. Or le 10Be est issu des réaction de spallation, c'est à dire du bombardement de noyau plus lourds et sa présence dans les CAIs suggère qu'il a été formé sur place. Les CAIs, considérés comme les plus vieux fossiles analysable du matériaux primitifs 4566 Ma +/- 2Ma selon le chronomètre Pb-Pb et formé de matériaux réfractaires condensés à haute température auraient été irradié près du jeunes solaires puis intégrés dans les chondrites type Allende.

    Si le jeunes Soleil est la source de ce rayonnement il a pu produire d'autre isotopes à courte durée de vie analysés au sein des CAIs, ceux pressentis d'origine stellaires. Selon McKeegan ce serait le cas pour deux autres radionucléides à courtes durée de vie, le calcium-41 and manganese-53, l'abondance d'Al-26 nécessitant toujours une source extra-solaire.

    On a mis également en évidence (Chaussidon, 2003) la formation de béryllium 7, de demi-vie 53 j, dans ces vieux CAI. Aucun phénomène extra solaire n'aurait pu enrichir la nébuleuse dans un temps aussi court et la formation est donc locale, ce qui établie la thèse d'un jeune solaire très actif, irradiant la nébuleuse de proton énergétiques.

    Si l'irradiation est solaire, alors l'enrichissement est local. Si l'enrichissement est extra stellaire, l'enrichissement est global. Il semble que l'26Al soit bien répartie. Maintenant la dynamique du jeune système solaire est complexe, l'irradiation inhomogène et la position actuelle des corps est distincts de leur lieu de formation.



    Et par ailleurs, on a mis en évidence dans les météorites les plus anciennes la présence de fer-60 (demi-vie 1,5 Ma), qui lui ne peut pas être formé par spallation et est forcément issu de SN...

    Pour l'instant, cette dernière hypothèse semble donc tenir la corde.




    Un cours :
    http://fti.neep.wisc.edu/neep533/SPR...4/lecture7.pdf


    http://spaceflightnow.com/news/n0009/04radioactivity/

    Using Aluminum-26 as a Clock for Early Solar System Events

    Incorporation of Short-Lived 10Be in a Calcium-Aluminum-Rich Inclusion from the Allende Meteorite

    Zinner E. and Göpel C. (2002) Aluminum-26 in H4 chondrites: implications for its production and its usefulness as a fine-scale chronometer for early-solar-system events. Meteoritics and Planetary Science, v. 37, p. 1001-1013.
    Zinner E., Hoppe P. and Lugmair G. (2002) Radiogenic 26Mg in Ste. Marguerite and Forest Vale plagioclase: can 26Al be used as chronometer? Lunar Planet. Sci. XXXIII, Abstract #1204
    Parcours Etranges

  4. #4
    Tofix

    Re : Naissance du Soleil

    Ben voilà du concret et du complet, merci Gilga...

    PS: ma formulation était tout aussi doûteuse...
    Dernière modification par Tofix ; 16/06/2008 à 17h12.
    Amicalement, Christophe.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite2b9aa863

    Re : Naissance du Soleil

    Citation Envoyé par Tofix Voir le message
    Ben voilà du concret et du complet, merci Gilga...

    PS: ma formulation était tout aussi doûteuse...
    Merci!
    dsl si ce n'était pas claire!

  7. #6
    Geb

    Re : Naissance du Soleil

    Bonjour à tous,

    Pour la petite histoire, je suis tombé sur cette discussion très intéressante (merci Google ) en me documentant sur "l'endroit où le Soleil est né". C'est comme ça que les Incas avait appelé l’actuel Isla del Sol, une île bolivienne du lac Titicaca.

    Après lecture des informations de Gilgamesh, j'ai pensé qu'il était temps de ressusciter se poste pour combler mon ignorance ; peut-être un peu égoïste de ma part. Mais j'ai la prétention de ne pas être le seul à me poser cette question. Donc...

    Quelle est la théorie actuelle pour expliquer le fait que le Soleil était si actif dans sa jeunesse ?

    J’ai lu par ci par là sur le net que le jeune Soleil était bien moins brillant qu’aujourd’hui (question de densité/température internes plus faibles j’imagine). Je suppose qu’on peut faire une comparaison avec les jeunes étoiles observés aujourd’hui dans la Galaxie.

    Alors, pourquoi une jeune étoile, dont les réactions thermonucléaires sont moins efficaces, irradie des particules plus énergétiques que la même étoile dans la force de l’âge, sensiblement plus lumineuse que dans sa jeunesse ?

    Les caprices de la jeune couronne stellaire peut-être ?


    Cordialement
    Dernière modification par Geb ; 07/03/2010 à 15h05.

  8. #7
    Geb

    Re : Naissance du Soleil

    Bonsoir,

    Citation Envoyé par Tofix Voir le message
    (...) il ne reste pas de trace de cet astre explosif, tout bouge et évolue autour de nous
    Une étude ("Implications of Stellar Migration for the Properties of Galactic Disks") de Rok Roskar, publiée fin 2008, alors qu'il était doctorant en astronomie à l'Université de Washington, semble corroborer les dires de Tofix.

    Le mouvement des astres à l'intérieur d'une Galaxie serait même plus important que ce que l'on croyait auparavant.

    Sources : Le Soleil pourrait s'être éloigné de son lieu de formation dans la galaxie


    Cordialement

  9. #8
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Naissance du Soleil

    Salut Geb,

    Le caractère éruptif des étoiles au stade T Tauri ("jeune soleil") provient de l'interaction entre le champs magnétique de l'étoile et le disque protoplénétaire en rotation képlérienne autours de l'étoile.

    Ce disque a un diamètre typique de 200 à 500 UA et il est collisionnel, donc visqueux. Les particules (gaz et poussières) perdent de l'énergie gravitationnelle et dérivent lentement vers l'étoile. Le disque se vide tel un gigantesque siphon vers l'étoile.

    Vers l'extérieur, il tend à s'évaser comme indiqué sur le schéma, au fur et à mesure que le champs de gravité diminue. Vers l'intérieur il est plus fin, et de plus en plus chaud. Quand R<1 UA le gaz devient monoatomique. Pour R<0,1 UA (T~1500 K), les grains de poussières eux même sont vaporisés et il se forme une cavité centrale transparente.

    C'est dans la "tête d'épingle" centrale que se déroulent les interactions disque-étoile.



    source : aanda.org


    Le champs magnétique est de l'étoile est ~10-1-10-2 Tesla (10-5 pour la Terre, pour comparaison). L'étoile est entourée d'une magnétosphère qui tourne d'un seul bloc avec elle (rotation dite rigide). Le rayon de la magnétosphère est déterminée par l'équilibre entre la pression magnétique et la pression du gaz du disque d'accrétion. On montre qu'il est pratiquement égal au rayon de corotation, cad au rayon pour lequel la matière du disque en rotation képlérienne à la même vitesse angulaire que l'étoile.

    Cela donne également le diamètre de la cavité centrale d'un point de vue dynamique, à savoir que ce rayon ~0,1 UA est la limite entre deux régimes pour le gaz accrétant. En deça de ce rayon, le gaz est obligé d'emprunter des colonnes d'accrétion (accretion columns sur le schéma) pour faire ses derniers adieux au monde et percuter l'étoile dans un dernier tours de manège : c'est l'accrétion magnétosphérique (dominé par la gravité de l'étoile). Il se forme des genre de super-aurores boréales qui échauffent les pôles magnétiques stellaire.

    Au delà de ce rayon, le gaz reste dans le disque, mais il est quand même magnétisé. Le disque est transpercé par les lignes de champs magnétique de l'étoile, ouvertes de part et d'autres vers l'espace. Comme le gaz est (en partie) conducteur du fait de la température, le champs magnétique est ancré dans le disque et entrainé avec lui. Réciproquement, la matière est couplée avec les lignes de champs : les ions sont prisonniers de leur ligne magnétique et s'enroulent en une trajectoire hélicoidale étroite (de rayon dit de Larmor) autours de lui.




    source : aanda.org

    Pour bien comprendre ce qui est illustré par le schéma ci dessus, imaginons à l'état initial trois couches de particules : deux e (externe) et une c (centrale) au sein du disque, avec initialement des lignes de champ normales au disque.

    Code:
           | | | | 
    e      x x x x
           | | | | 
    c      x x x x
           | | | | 
    e      x x x x
           | | | |
    Les lignes de champs exercent une pression tendant à maintenir les particules dans leur position, mais l'accrétion (due aux pertes d'énergie gravitationnelle par friction) fait tomber le disque vers l'étoile. Les lignes de champs fléchissent vers l'extérieure, tout en continuant d'être ancrées à la partie médiane, qui tourne plus vite désormais (rotation képlerienne).

    Code:
    	  
           | | | | 
    e      x x x x
           / / / / 
    c     x x x x <-- accrétion 
           \ \ \ \ 
    e      x x x x
           | | | |
    Les particules e, entrainées par les lignes de champ, tournent donc plus vite que ce que leur imposerait une rotation simplement képlerienne.
    Elles vont être éjectées par la force centrifuge comme des cailloux au bout d'une fronde dont le brin tenu serait la partie de la lignes de champs passant par les particules c en rotation accélérée. C'est l'éjection (la force centrifuge domine). Cette éjection va former les jets polaires qu'on observent chez toutes les jeunes étoiles.

    On en arrive (enfin) aux éruptions : l'intéraction complexe des lignes de champ selon les deux régimes (accrétion magnétosphérique vs éjection) va donner naissance à des phénomènes de reconnexions magnétiques selon divers mode (en X, en Y comme indiqué que les schéma). Ces reconnexions libèrent brutalement la tension magnétique accumulée dans les lignes de champ et chauffent le gaz jusqu'à des millions de degrés. Ce mode éruptif est semblable à celui le Soleil actuel, mais l'activité est ici 1000 à 10 000 fois plus intense, d'où l'irradiation intense du disque.

    a+
    Dernière modification par Gilgamesh ; 07/03/2010 à 18h22.
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