Rechercher un graviton, c'est comme rechercher un photon dans la nuit noire…
"On ne se baigne jamais deux fois dans la même rivière", disait le philosophe. L'impermanence est de règle, sauf pour les lois qui la gouvernent. En effet, nul n'est prêt à remettre fondamentalement en cause le langage mathématique – et, en particulier, la géométrie euclidienne et l'existence de lois physiques inaltérables qui gouvernent notre univers depuis ses débuts.
C'est bien sûr grand sacrilège de remettre en cause l'une ou l'autre de ces lois. Il faudrait être sot pour ne pas savoir que 2 et 2 font 4 et que la vitesse de la lumière est de près de 300 mille kilomètres par secondes. C'est pourtant à des remises en cause de la sorte que j'invite.
Aujourd'hui la physique fondamentale, à l'aide des plus brillants calculs a unifié les forces électromagnétiques, la force électrofaible et la force forte. Il ne manquerait plus que la force de gravitation à réunir aux autres pour avoir la grande loi du Tout. En particulier, les astro-physiciens sont à la recherche de particules – vecteur d'énergie – capables d'expliquer les causes initiales ayant données lieu à la différentiation des forces relevant , d'une part, de la théorie quantique et, d'autre part de la théorie de la relativité.
Il paraît nécessaire de reconsidérer en profondeur les lois de la physique et, pour cela, de ne pas craindre de remettre en cause des modèles théoriques reposant sur des invariants :
(1) la loi de l'inertie des corps de Galilée qui prétend qu'un corps conserve sa vitesse et sa direction dans le vide, lorsqu'il ne subit aucune autre influence ;
(2) la loi de gravitation de Newton qui prétend qu'un relation de les corps s'attirent à l'inverse du carré de leur distance.
(3) la constante de la vitesse de la lumière de le vide introduite par Einstein.
J'imagine que ce n'est pas mince affaire pour un physicien que de venir mettre en question, et qui plus est : en même temps, ces trois auteurs canoniques. Nous supposons que comme ces trois lois font système, il sera nécessaire de les réfuter dans un même mouvement. J'imagine combien, pour ce même physicien l'exercice est impensable tant l'ensemble de son savoir s'est construit, par incrémentation à partir des lois. Mais je ne suis pas physicien.
Voyons l'affaire : la loi de conservation des mouvements nous dit qu'un objet animé d'une force donnée conservera indéfiniment la même trajectoire et la même vitesse. Même trajectoire et même vitesse par rapport à un observateur qui conserverait lui aussi le même référentiel. Or, il semble que seule la vitesse de lumière dans le vide et ne subissant aucune perturbation (Einstein) peut offrir in fine un référentiel de vitesse et de direction constante. Une des questions est de savoir si la vitesse de la lumière – voire sa direction – a-t-elle été toujours identique dans le temps et l'espace ?
Concernant la force d'attraction. Newton nous a appris qu'il existe une loi universelle de gravité qui agirait à de forte distance – contrairement aux 3 autres lois de la physique. Ainsi les pommes qui tombent, ou la course des planètes sont reliées par la même théorie, celle de l'attraction universelle.
Dans l'optique de la recherche de la grande unification – celle qui relierait les 4 forces : les trois déjà reliées entre elles et la gravité –, les chercheurs équipés des meilleurs télescopes, les physiciens disposant des plus grands accélérateurs de vitesse et les mathématiciens des meilleurs outils mathématiques, traquent cette gravité et, en particulier, le graviton, qui serait le vecteur de l'énergie gravitationnelle.
Nous faisons l'hypothèse que le graviton n'existe pas et que, par conséquent, la gravitation – en tant qu'énergie propre – n'existe pas non plus. Nous faisons, en même temps l'hypothèse que la vitesse de la lumière n'a pas été constante tout au long de l'histoire et qu'elle "reflète" l'évolution de notre univers depuis le Big bang.
Nous proposons qu'existe une force qu'il nous faut décrire et mesurer : la force d'expansion de l'univers. La soi-disant force de gravitation ne serait que l'affectation locale de cette force : la loi générale repose donc sur une force d'expansion universelle notée ὕ+ (u grec). Cette force est en interaction constante avec la matière et "fluctue" localement jusqu'à être suffisamment courbée pour conduire à des phénomènes ou ὕ tend vers 0 voire ὕ devient négatif (ὕ-). C'est cette courbure de l'expansion de l'univers que nous nommons attraction universelle.
Il s'agit donc, à présent, de partir à la recherche de cette force d'expansion et de son vecteur que nous nommerons ὕϐριςίτον (hybriciton), en référence à la déesse grecque Hybris, personnalisant la démesure de l'être. Il s'agit de cette force irraisonnable qui pousse l'être à vouloir être toujours plus, encore plus…
Ainsi donc l'Expansion de l'univers ne serait qu'un cas sui generis de cette constance de l'Etre, non seulement à vouloir persister dans son être (Spinoza) mais de vouloir exister au-delà de l'Etre-même. Et cette expansion est infinie, ou plutôt liée à l'expansion de la vitesse de la lumière dans le vide. Voici donc alors posée la seconde question : l'hybris de l'univers est-il constant ou varie-t-il, a-t-il varié dans le temps et l'espace.
Les dernières constatations scientifiques semblent nous dire que la vitesse d'expansion de l'univers n'a pas toujours été constante. Si dans les quelques secondes suivants le Big bang, cette hybris semble avoir pris des dimensions démesurées (théorie de l'hyperinflation), il semble qu'aujourd'hui (?) la vitesse d'expansion de l'univers s'accélére. J'y rajoute, qu'il y a aussi les phénomènes localisés ou l'hybris est, en quelque sorte, contrecarrée par la matière et semble se courber jusqu'à permettre un "rétrécissement" localisé – marquée la force d'attraction.
Rechercher un graviton, c'est comme rechercher un photon dans la nuit noire. Il parait plus pertinent d'aller à la recherche de l'hybriciton et de ses interactions avec les 3 autres forces. On peut ainsi imaginer que dans la phase ayant suivi le Big bang, la matière (si on peut la qualifier ainsi) n'offrait pas de force suffisante pour s'opposer à l'inflation, jusqu'à l'apparition des 3 forces qui ont soudain "stabilisé" la force d'expansion – une sorte de coup de frein brutal en quelque sorte.
Ce coup de frein n'a cependant pas été suffisant pour arrêter la force d'expansion qui, en règle générale, entraîne l'ensemble du Cosmos. Plus l'univers "se dilatant", moins la matière interagit avec la force d'expansion. Connaissant de moins en moins de retenue, la vitesse d'expansion de l'univers s'accroît constamment. La vitesse de la lumière dans le vide est une clé pour comprendre ce mouvement général d'expansion de l'univers et pour examiner localement les courbures subies par cette force (par exemple, auprès des "trous noirs").
Rappelons-nous que le châtiment de l’hybris est la némésis (mot signifiant à la fois destruction, mémoire et vengeance). En effet, c'est le châtiment que les dieux ont prévu pour l'Etre enivré d'hybris et qui a pour effet qu'il se rétracte à l'intérieur des limites qu'il a franchies…
G. FERNANDEZ
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