Bonjour à tous.
Sommes-nous vraiment obligés de voir l'univers comme en expansion? Je propose un modèle alternatif, et je sens qu'il ne va pas survivre longtemps.
Quand on observe une galaxie lointaine, sa lumière est décalée vers le rouge. On attribue classiquement cela à l'expansion (augmentation physique des distances, avec une vitesse d'autant plus grande que l'objet est loin).
Par ailleurs, on sait qu'un décalage (vers le rouge également) peut aussi être causé par un potentiel gravitationnel intense à l'endroit où se trouve la galaxie, ou peut-être même sur la trajectoire des rayons, ça je ne sais pas.
Sachant que plus on observe loin, plus le rayon traverse de champs gravitationnels, une partie du décalage pourrait être dû aux effets cumulés de tous ces champs traversés par la lumière. Cela expliquerait pourquoi il est d'autant plus fort que le trajet est long.
Ceci est la première piste, mais elle repose peut-être sur une idée erronée (décalage pendant le trajet). Mais il y en a une seconde, qui me semble plus profonde quant à sa signification: plus on observe loin, plus la galaxie observée nous apparaît plongée (de notre point de vue) dans une portion d'univers étendue. On pourrait alors imaginer une sorte de potentiel gravitationnel "apparent", ou "relatif", ou "contextuel", comme on voudra. Il serait constitué par la convergence vers nous de toutes les lignes de champ des objets "au voisinage" de la galaxie (dans un angle solide donné, par exemple), ces objets étant évidemment d'autant plus nombreux qu'on regarde loin. En somme, le champ gravitationnel causant le décalage ne serait pas seulement celui de la galaxie elle-même, mais intégrerait aussi toutes les masses que la distance nous force à incorporer à son "paysage local". En observant la galaxie, on ne verrait pas simplement la courbure qu'elle cause directement à l'espace-temps, mais une courbure globale (bien plus intense) causée par toute une région d'espace-temps centrée sur cette galaxie, et au rayon d'autant plus grand qu'elle est éloignée de nous. Evidemment, cette idée entretient une relation avec le principe de Mach.
Est-il concevable, pour un théoricien, de formuler cette idée de façon mathématique, pour voir si elle permet de retrouver les résultats connus, et voir ce que ça changerait à l'interprétation des choses?
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