Bonsoir,
Toutes les étoiles sont elles de forme sphérique ?
Dans la négative, quelles sont les autres formes ? Comment les expliquer sur le plan de la physique ?
Merci.
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Bonsoir,
Toutes les étoiles sont elles de forme sphérique ?
Dans la négative, quelles sont les autres formes ? Comment les expliquer sur le plan de la physique ?
Merci.
Bonjour,
En principe oui, la sphère est la forme idéale au regard du rapport volume/surface.
Des effets de marée ou de force centrifuge peuvent déformer le modèle.
@+
Connais toi toi-même (Devise de Socrate inspiré par Thalès)
Salut !
En guise de complément : les étoiles seules sont sphériques si elles ne tournent pas. Dès lors qu'elles sont animées d'un mouvement de rotation, elles deviennent déformées. Dans le cadre du "modèle de Roche", qui considère que toute la masse de l'étoile est ponctuelle au centre (ce qui est assez vrai, puisque l'essentielle de la masse d'une étoile est concentrée dans une petite région au centre), on peut obtenir des étoiles dites "à la vitesse critique", avec une rayon équatorial 1.5 fois plus grand que le rayon polaire.
Voir par exemple cette image, trouvée sur le site de Douglas Gies, qui est un astrophysicien actif dans le domaine des étoiles en rotation.
Salut,Qu'en est-il de l'héliosismologie ? Même si le mode fondamental est une sphère, la surface de l'étoile ne sera pas rigoureusement sphérique, non ? De quel degré de pinaillage ça relève ?les étoiles seules sont sphériques si elles ne tournent pas
De fait ! Il existe toute une quantité de divers mode d'oscillations radiales ou non-radiales, que l'on connaît bien pour le Soleil, et qui sont aussi mesurées pour une poignée d'autres étoiles. A ma connaissance, cependant, ces oscillations ne sont visible "que" via les mesures vitesses radiales par effet Doppler. Si on regarde la surface du Soleil, je ne pense pas que ces effets soient mesurables.Qu'en est-il de l'héliosismologie ? Même si le mode fondamental est une sphère, la surface de l'étoile ne sera pas rigoureusement sphérique, non ? De quel degré de pinaillage ça relève ?
Je ne me prononcerai pas là-dessus...tu veux la réponse polie ou la réponse scientifique ?
Quelqu'un a un ordre de grandeur de l'amplitude de ces oscillations (en hauteur plutôt qu'en vitesse) ?
pour faire une réponse un peu plus constructive: on pense maintenant que dans pas mal de cas le mécanisme qui fait passer de l'effondrement gravitationnel du coeur de fer d'une étoile massive à une supernova réussie est lié à une instabilité de certains modes d'oscillations dipolaires du "résidu central"... qui dans ce cas sont donc associés à une déformation vraiment visible... mais le reste du temps...
et sinon pour la mesure d'oscillations, on a peut-être déjà vu ça aussi par une autre méthode que du Doppler: http://arxiv.org/abs/astro-ph/0612725
mais ça reste à prouver pour de vrai même si les gens y croient pas mal... quant à la déformation associée...
ça dépend complètement des modes d'oscillations... comme le disait Calvert, certains sont non-radiaux et peuvent donc être associés à une "hauteur nulle"... reste que même si je me suis intéressé pas mal à ça pour les objets compacts, j'ai pas de chiffres en tête car c'est absolument pas LA grandeur mesurable directement... je tenterai de te donner un nombre pour les étoiles à neutrons quand j'aurai le temps...Envoyé par CoinQuelqu'un a un ordre de grandeur de l'amplitude de ces oscillations (en hauteur plutôt qu'en vitesse) ?
Pour les Céphéides, qui sont des pulsateurs radiaux, l'effet est assez important : l'étoile enfle d'un facteur 1.1 - 1.15, environ. Mais comme il n'y a pas de Céphéide proche, on n'a pas accès à l'imagerie de la surface... Pour les étoiles "normales" (ie. pas à neutrons ni naines blanches), je pense que c'est un peu le cas le plus extrême de vibration... Mais je n'en suis pas certain non plus.
c'est aussi ce qu'il me semblait... ce qui ne veut pas dire non plus que c'est vrai mais à ma connaissance dans tous les autres cas c'est vraiment faible...
sinon dans le cas du Soleil y'avait cet article qui m'avait paru pas mal pour survoler le sujet...
je viens de tomber sur un article concernant des mesures récentes faites par COROT qui est illustré par une animation où on voit une étoile (géante rouge) osciller, les oscillations étant amplifiées d'un facteur 100 000 par rapport à la réalité. Vu que dans l'animation elles ont en gros une amplitude de 10% du rayon de l'étoile (à la louche), ça donne une idée :
http://www.obspm.fr/actual/nouvelle/may09/star.fr.shtml