Bonjour à tous.
Le grand avantage de la physique est que tous les phénomènes observés peuvent être traduits en équations mathématiques. Le calcul permet donc d'établir ce qui s'est passé avant, pendant et après une observation quelconque, ce qui a permis d'élaborer, entre autres, la modèle du big bang. Celui-ci est resté théorique jusqu'à la découverte du rayonnement fossile qui fut une confirmation éclatante, validant ce modèle de manière très robuste. Cependant, cette "signature" couvre la période de l'univers allant de 380.000 ans à nos jours. Avant, rien n'est observable. Le modèle remonte cependant jusqu'au temps de Planck, soit environ 5.10^-44 s. Pour moi, cela soulève deux problèmes majeurs.
Le premier est qu'à cette époque, les conditions physiques de l'univers étaient beaucoup plus extrêmes que ce que l'on peut rencontrer dans un trou noir. Or, la physique ne permet déjà pas de décrire ce qui se passe à l'intérieur d'un TN, alors pourquoi en serait il autrement pour un univers dans lequel les conditions s'expriment de manière démesurée, que ce soit en température, densité ou énergie ?
Le second problème, qui m'apparaît plutôt comme un paradoxe, est que l'on chiffre l'âge de ce jeune univers par un temps de référence t = 0. Mais comment peut-on définir ce temps 0 ? Il ne peut traduire le néant, puisque cette notion implique qu'il n'y avait rien, ni temps ni énergie, ni la présence d'un élément déclencheur d'une évolution. Donc, au temps zéro, il devait y avoir quelque chose que la physique ne pourra jamais décrire. S'il y a "quelque chose" au temps zéro, c'est qu'il existe un pré-big bang et que cette notion de t = 0 est donc purement arbitraire et sans fondement.
L'ensemble de cette réflexion m'incite à une certaine méfiance en la description de ce qui a pu se passer dans les premières secondes de "notre univers", mais je voulais juste avoir l'avis des spécialistes sur ces notions basiques, que je remercie déjà d'avoir eu la patience de lire ce post jusqu'au bout.
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