Bonjour à tous,
Le concept de l'intrication ne remet-il pas en cause les diverses explications proposées de l'inflation ?
N'étant pas physicien, ma question ne relève que d'une sorte "d'intuition" ; si toutefois cette question s'avérait pertinente, quelqu'un pourrait-il développer, en termes accessibles ?
Merci, à bientôt.
Bonjour,
L'intrication ne permet pas de déplacer une information plus vite que la vitesse de la lumière, donc je dirais que non. De plus à l'époque de l'inflation (une infime fraction de seconde après le big bang), la structure de la matière était différente, elle n'était pas aussi évoluée qu'aujourd'hui en terme atomique, l'intrication n'était peut-être pas possible.
La notion de matière "évoluée" n'a pas grand sens : les comportements quantiques, sont autant qu'on puisse en juger, immanents et constants.Envoyé par Kelthuzad
Pour la question initiale, je n'arrive pas à en saisir le sens. Si même son auteur ne comprend pas le fond de la question, ça va être dur de dire quelques choses d'intelligent...
Parcours Etranges
Toi tu ne lis pas Hubert Reeves ^^, si je retrouve un passage de l'explication, je le mettrai ici. A l'avenir évite de contre-dire des choses vraies.La notion de matière "évoluée" n'a pas grand sens : les comportements quantiques, sont autant qu'on puisse en juger, immanents et constants.
Ce qui n'a pas grand sens, c'est ceci : "la structure de la matière était différente, elle n'était pas aussi évoluée qu'aujourd'hui en terme atomique, l'intrication n'était peut-être pas possible"
Ce qu'on appelle évolution de la matière concerne le degré d'agrégation : les quarks forment des nucléons, qui forment de noyaux, qui se réunissent avec des électrons pour former des atomes, qui forment des molécules, etc.
Les lois quantiques restent elles, inchangées. L'intrication n'est pas une propriété émergente. C'est consubstantiel à la mécanique quantique.
Dernière modification par Gilgamesh ; 25/10/2012 à 13h20.
Parcours Etranges
Pour les curieux, un passage qui explique exactement ce que j'entendais par l'évolution de la matière. Il nomme ça en fait autrement "la croissance de la complexité".
Les particules élémentaires existaient bien, quark, photo, électron. Ce n'était pas le cas par exemple des atomes ou structures plus complexes.
Hubert Reeves, l'univers du big bang à nos jours
Je conseille de tout regarder, c'est franchement passionnant. L'explication en question se trouve entre 20:00 et 23:00.
Pour en revenir à l'intrication, il faudrait voir si elle était possible à de si hautes températures, comme il dit, les températures sont si élevées que les forces n'agissent plus entre les particules.
L'intrication implique que les particules n’interagissent pas. Ce n'est donc pas possible après le réchauffement qui a suivit l'inflation (plasma chaud et collisionnel).
Parcours Etranges
Bonjour,
En réponse à Gilgamesh, comme je l'explique ma question ne résulte que d'une intuition et n'a, donc, rien de cartésien ; je n'attends pas d'une réponse qu'elle soit particulièrement intelligente mais qu'elle m'aide simplement à marérialiser cette intuition.
Donc, il est dit que l'homogénéité du CMB, en partant du principe de causalité, ne s'explique que par une inflation exrêmement brutale.
D'autre part, le concept d'intrication (trés délicat à comprendre, à mon sens) ne peut-il pas expliquer cette homogénéité du CMB sans passer par l'inflation ? Il semble en effet établi que 2 particules (pour l'instant des photons) peuvent rester corrélées à de trés grandes distances à la condition d'avoir été mises en contact à un moment donné.
Mes connaisances s'arrêtent là et je souhaite juste savoir si cette idée tient la route, si elle peut être confirmée ou infirmée.
Merci pour votre indulgence et à bientôt.
A condition, non pas d'avoir été mis en contact mais de faire partie du même état quantique initial (processus à deux photons par exemple) et de ne connaitre ensuite aucun autre contacts.
Il n'y a pas vraiment de processus produisant en abondance des photons intriqués (ni dans l'univers originel, ni dans l'univers actuel) : ça reste un processus rare.
Et ensuite les photons de l'univers naissant sont dans un purées denses où ils n'arrêtent pas d'être absorbé et réemis. Aucune chance que se maintienne le moindre état corrélé.
a+
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