Densité matière noire, galaxie

[interferences]

Bonjour,

Je suis en train d'écrire une fiction pour un jeu dans lequel il est question de "masse décohérente", où je tente d'expliquer l'absence de matière noire dans le disque galactique, le profil non isotherme au centre des galaxies ainsi que la corrélation inverse matière visible et matière noire entre les galaxies par le phénomène de décohérence quantique (l'activité électromagnétique étant plus ou moins intense au centre des galaxies). Ce qui est parfait dans le jeu car le fait que ce soit une masse étant décohérente on ne peut pas détecter directement la matière noire
Je sais que les théorie personnelles ne sont pas autorisées et donc plus sérieusement : J'ouvre ce topic car j'aurais voulu savoir quels étaient les différents modèles théoriques connus pour expliquer les modèles de densité de matière noire dans les galaxies galaxies spirales en particulier. Notamment, si il y a eu des évolutions de la théorie MOND ou si elle est abandonnée.

Au revoir

PS : Je suis aussi à la pêche aux idées...peut-être prendre un vrai modèle théorique même non démontré expérimentalement serait pas mal.
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[Gilgamesh]

Bah oui, tu peux simplement implémenter les modèles en vigueur. Le plus connu est le modèle Navarro-Frenk-White.

Le modèle MOND n'est pas abandonné, surtout concernant la matière noire galactique, vu que c'est son domaine de validité. Par contre, vu qu'il ne fonctionne pas à l'échelle cosmologique (formation des grandes structures, spectre de fluctuation du fond de rayonnement fossile), il est en sursis.

La phrase : "corrélation inverse matière visible et matière noire entre les galaxies par le phénomène de décohérence quantique (l'activité électromagnétique étant plus ou moins intense au centre des galaxies)" est complètement patascientifique. Je sais pas où tu as été pêcher ça.

[yves95210]

la phrase (...) est complétement pataphysique

Pareil à propos de "la masse décohérente"...

Pour en revenir aux modèles "théroriques", tu as le choix entre :
- un modèle théorique, la gravitation non modifiée avec la matière noire (on ne sait pas ce que c'est, jusqu'à présent on ne sait pas la détecter autrement que par sa supposée influence gravitationnelle, mais elle est nécessaire au modèle) distribuée suivant un profil ad'hoc, comme celui indiqué par Gilgamesh;
- un modèle empirique (MOND), bien vérifié expérimentalement au niveau des galaxies (cf. par exemple la publication de l'équipe de Stacy McGaugh en septembre 2016, qui a donné lieu à un article sur Futura et une discussion sur le forum), mais dont les fondements théoriques sont pour le moins incertains et qui a bien du mal à expliquer les phénomènes observés à d'autres échelles (clusters, CMB).

Quoi qu'il en soit le premier modèle doit être ajusté pour coller aux données expérimentales, donc le profil de densité de la matière noire doit être adapté pour chaque galaxie de manière à respecter la relation empirique MOND. Ce que McGaugh et al. ont démontré dans leur publication, c'est qu'il y a une forte corrélation entre l'accélération radiale mesurée à partir des courbes de rotation des galaxies et celle prédite à partir de la distribution de matière baryonique, ce qui, dans l'hypothèse de la matière noire, nécessite un fort couplage entre sa distribution et celle de la matière baryonique.

[interferences]

Bonsoir,

Merci pour ces informations.

Du coup, plus la galaxie est lourde, plus elle a un halo DM important et plus elle à une accélération radiale importante c'est ça ?

En ce qui concerne la corrélation inverse entre matière visible et matière noire, c'est interne, j'avais lu cet article : http://www.dailygalaxy.com/my_weblog...e-univers.html
Mais ils ont utilisé un modèle différent (Burkert).https://astro.uni-bonn.de/~uklein/research/dm.html
A priori on ne sait pas trop encore quelle est la densité réelle de ces nuages eux-même hypothétiques.

Le modèle Burkert ne semble pas indiquer de pic au centre pour les galaxies de plus faible masse. Bon après le centre on dirait que c'est compliqué à observer.

Au revoir

[A voir en vidéo sur Futura]

[Gilgamesh]

Bonsoir,

Merci pour ces informations.

Du coup, plus la galaxie est lourde, plus elle a un halo DM important et plus elle à une accélération radiale importante c'est ça ?

Oui. Mais on parle en général plus en vitesse tangentielle qu'en accélération radiale.

En ce qui concerne la corrélation inverse entre matière visible et matière noire, c'est interne, j'avais lu cet article : http://www.dailygalaxy.com/my_weblog...e-univers.html

Oui, je connais. Il n'est pas question de "décohérence quantique". C'est juste une corrélation toute bête (mais étrangement précise) entre masse du halo et masse de la galaxie.

Mais ils ont utilisé un modèle différent (Burkert).https://astro.uni-bonn.de/~uklein/research/dm.html
A priori on ne sait pas trop encore quelle est la densité réelle de ces nuages eux-même hypothétiques.

Le modèle Burkert ne semble pas indiquer de pic au centre pour les galaxies de plus faible masse. Bon après le centre on dirait que c'est compliqué à observer.

Au revoir

Oui, oui... Mais j'ai du mal à imaginer l'intérêt de ce genre de raffinement dans le cadre d'une fiction pour un jeu. Tu cherches un marteau pour écraser une mouche, non ?

[interferences]

L'histoire de décohérence massique c'est bien de la patasciences et ça se revendique comme tel. Sans rentrer dans des détail trop hors sujet, un des buts de ce jeu est de construire des trous de vers et de faire s'effondrer ceux de vos adversaires. La matière exotique de "masse dé cohérente" me paraissait marrante. Dans ce cas il suffisait d'une bonne explosion thermonucléaire pour faire s'effondrer le tunnel. Mais c'est vrai que sinon, je ne suis pas obligé d'expliquer...ça veut simplement être crédible sans vraiment l'être. Tu as sans doute raison...c'est le marteau pour la mouche.

[Gilgamesh]

Ah ouais mais alors tu peux utiliser un théorème top moumoute pour ton histoire :

ER = EPR

En fait, c'est une conjecture proposée par Leonard Susskind et Juan Maldacena en 2013 qui dit (entre autres choses) que si on intrique deux trous noirs (effet EPR : Einstein-Podolsky-Rosen), on crée un trou de ver entre eux (ER : pont Einstein-Rosen). Cela relie de manière vertigineuse, tout autant qu'élégante, les deux effets les plus "exotiques" des deux grandes branches de la Physique : l'intrication pour la mécanique quantique, et les trous de ver pour la relativité générale.