Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.
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Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.



  1. #1
    invite44746290

    Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.


    ------

    coucou à tous,moi c delphine, je voudrais savoir, vous les passionnés de l'aviation, quel est l'avion qui vous fait le plus rêver?
    Et si certain compte passer les eopn, venbez partager vos craintes et vos désis. voila moi même je vais faire une candidature. merci d'avance à tous et à toutes!!!!!!

    -----

  2. #2
    invite4e5d163c

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Hé bien Nini voilà LA question qui fâche.

    Quand on est comme moi un grand passionné d'aviation depuis tout petit, il est absolument impossible d'avoir un seul avion préféré, qu'il soitt de chasse, de transport ou de tout autres choses. J'aime trop l'aviation et ce qu'elle représente pour me limiter à une seule machine... Je trouve cela assez pathétique et dommage.

    J'ai une préférence marquée pour les avions de l'entre deux guerres (années 20, 30, et extension à WW2) quelle que soit leur catégorie. Ces avions reflétaient bien les hommes qui étaient derrière leur conception et leur utilisation. J'ai enparticulier un faible pour les avions de record de l'époque.

    Mais j'adore aussi les planeurs modernes, si purs, fins, et performants. J'aime aussi et pratique beaucoup la voltige, et donc bien entendu je m'interresse aux avions aptes à la voltige.

    Mais si il ya un avion qui doit rester, c'est la Caravelle. J'ai un modèle réduit en état de vol échelle 1/12 de la Caravelle que je promène partout depuis 14 ans. C'est plus qu'une relation homme-machine entre nous...

    Comme tu le vois, le panel est très large et réparti sur toute l'histoire de l'aviation. comment pourrais-je me limiter à une machine volante ?

    Je connais des gens qui ne connaissent que le Mirage 2000, ou le F14 Tomcat de Top Gun... Bon, pourquoi, ils aiment, ils connaissent par coeur le truc, mais sont incapable de différencier un Airbus A320 d'un MD 83 d'il y a 35 ans... Ils sont incapable de différencier un Cessna américain d'un Robin français... C'est pas un peu dommage ? C'est aussi de l'aviation et il est beaucoup plus interressant d'accorder une place à tout le monde. C'est simplement de l'ouverture d'esprit.

    Et ainsi on n'oublie pas qu'avant d'être pilote de ligne ou pilote de chasse, presque tous ont commencé par un tour en ulm ou en avion à l'aéroclub de leur village. Ces même aéroclub que l'on laisse détruire impunément...

    Et ainsi on n'oublie pas qu'une grosse majorité des pilotes d'air france ou air inter agés de plus de 50 ans aujourd'hui sont presque tous passé par le centre de vol à voile de la montagne noire (à coté de castres) pour apprendre à piloter sur de vieux planeurs en bois datant d'après guerre...

    Il est là le vrai pilotage. Tous ces pilotes d'essais qui nous fascinent, ils ne volent pas sur une machine, ils en connaissent des dizaines, parfois plus de cent. Ils sont curieux de tout voir et de tout connaitre, et ceux là sont les meilleurs...

    Aller, j'arrète ma déclaration d'amour et laisse un peu de place aux autres...

    @+

  3. #3
    invite2bab68d1

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Citation Envoyé par jeanmiy Voir le message
    Hé bien Nini voilà LA question qui fâche.

    Quand on est comme moi un grand passionné d'aviation depuis tout petit, il est absolument impossible d'avoir un seul avion préféré, qu'il soitt de chasse, de transport ou de tout autres choses. J'aime trop l'aviation et ce qu'elle représente pour me limiter à une seule machine... Je trouve cela assez pathétique et dommage.

    J'ai une préférence marquée pour les avions de l'entre deux guerres (années 20, 30, et extension à WW2) quelle que soit leur catégorie. Ces avions reflétaient bien les hommes qui étaient derrière leur conception et leur utilisation. J'ai enparticulier un faible pour les avions de record de l'époque.

    Mais j'adore aussi les planeurs modernes, si purs, fins, et performants. J'aime aussi et pratique beaucoup la voltige, et donc bien entendu je m'interresse aux avions aptes à la voltige.

    Mais si il ya un avion qui doit rester, c'est la Caravelle. J'ai un modèle réduit en état de vol échelle 1/12 de la Caravelle que je promène partout depuis 14 ans. C'est plus qu'une relation homme-machine entre nous...

    Comme tu le vois, le panel est très large et réparti sur toute l'histoire de l'aviation. comment pourrais-je me limiter à une machine volante ?

    Je connais des gens qui ne connaissent que le Mirage 2000, ou le F14 Tomcat de Top Gun... Bon, pourquoi, ils aiment, ils connaissent par coeur le truc, mais sont incapable de différencier un Airbus A320 d'un MD 83 d'il y a 35 ans... Ils sont incapable de différencier un Cessna américain d'un Robin français... C'est pas un peu dommage ? C'est aussi de l'aviation et il est beaucoup plus interressant d'accorder une place à tout le monde. C'est simplement de l'ouverture d'esprit.

    Et ainsi on n'oublie pas qu'avant d'être pilote de ligne ou pilote de chasse, presque tous ont commencé par un tour en ulm ou en avion à l'aéroclub de leur village. Ces même aéroclub que l'on laisse détruire impunément...

    Et ainsi on n'oublie pas qu'une grosse majorité des pilotes d'air france ou air inter agés de plus de 50 ans aujourd'hui sont presque tous passé par le centre de vol à voile de la montagne noire (à coté de castres) pour apprendre à piloter sur de vieux planeurs en bois datant d'après guerre...

    Il est là le vrai pilotage. Tous ces pilotes d'essais qui nous fascinent, ils ne volent pas sur une machine, ils en connaissent des dizaines, parfois plus de cent. Ils sont curieux de tout voir et de tout connaitre, et ceux là sont les meilleurs...

    Aller, j'arrète ma déclaration d'amour et laisse un peu de place aux autres...

    @+


    On ne pouvait pas faire mieux...


    Cordialement,
    Europa.

  4. #4
    invite44746290

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    merci beaucoup d'avoir répondu, moi aussi je pense, que l'aviation c'est une évolution et chaque avion est unique et mérite sa place... hihi

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite4e5d163c

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Citation Envoyé par Ninie33 Voir le message
    merci beaucoup d'avoir répondu, moi aussi je pense, que l'aviation c'est une évolution et chaque avion est unique et mérite sa place... hihi
    Alors on va s'entendre...
    Quand tu as vraiment envie de quelque chose qui te tiens à coeur, peu importe les obstacles et difficultées, tu y arriveras.

  7. #6
    invite13a5ec89

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Le Rafale
    C'est De La Balle

  8. #7
    invite4e5d163c

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Citation Envoyé par xxxeuma Voir le message
    Le Rafale
    C'est De La Balle
    Et voilà...

    Et voilà un qui n'a rien compris à ce que j'ai écrit plus haut !

    Xxxeuma, ouvre les yeux, regarde autour de toi, y'a pleins d'autre avions qui sont très bien aussi...

  9. #8
    invite4f7a60b6

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    bonsoir a tous
    pour moi l aviation c est un souvenir d enfance,vers le maroc et le gabon soit plus de 25 trajets avec le super constellation,dc 6 ,dc 8,et meme dc 3 avec atterissage sur piste de terre a lambaréné, avec un vol a quelques centaines de metres au dessus de la foret pendant plus d une heure, j ai meme vu et discuter avec albert- schweitzer
    mais j avais 12 ans, ensuite, je jouais a piloter les avions mis au rebus mais pratiquement intact, sur le coté et en bout de piste,soit un dragon( biplan, bimoteur)et un bristol deux ponts dont mon pére a fait le dernier voyage ,(un des deux moteurs en feu).puis en 71 au bourget j ai ete embaucher comme technicien hydraulicien sur tracteur de gros porteur, comme les dc 10 a l UTA et la, les foires du bourget , c etait le top , tout en travaillant je voyais pratiquement tout ,et ,de tres pret,comme le galaxi au decolage, a vide , quatres moteurs a fond,et sur quelques centaines le decolage( impression seulement),galaxi, 1000 hommes de troupe et bardas
    et les nouveaux ,saab et tupolev 144,
    j ai connu ensuite ,une dame qui travaillait a aeromaritime ( super gupy)et on a quitter la region parisiennne ,ma femme et moi , mais encore quand je
    regarde un film d aviation , ma femme se demande pourquoi mon fauteuil avance tout seul.
    j ai un faible pour F4 u4,P 51 ,P38, typhon et mosquitos.
    et pour les avions a reaction les avions russes.bien evidement les maquettes au 1/ 48 suivent....
    bonsoir a tous michel

  10. #9
    invite2bab68d1

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Bonjour.

    Tout petit déjà, mon père est moi construisions des maquettes d'avions de chasse (39-45).
    Puis vers 11 ans, au lycée, les discussions allaient bon train et plusieurs de mes camarades et moi-même voulions être pilote de chasse.
    Les épisodes de Tanguy et Laverdure y étaient pour quelque chose !!
    Ensuite est venu Top Gun et le fait que dans ma ville natale la VIème flotte (US Navy) vient souvent faire escale avec ses gros porte-avions nucléaire que l'on peut visiter. (j'en ai visité 4 ou 5) et j'ai pu toucher les fameux F-14 (à la retraite maintenant).

    Puis j'ai habité aux Usa pour faire mes études et m'inscrire à Annapolis dans le Maryland dans la célèbre école navale de la cote est.
    Mais c'est là, que mon rêve de devenir pilote s'est effondré, ce n'était pas ma nationalité Française le problème mais mon léger handicape à la main droite.
    Face à cette frustration, j'ai décidé de consacrer mon temps aux simulateur de vol (quelques milliers d'heures et ça continue) et de passer ma license Vfr aux States.
    Et je me suis découvert une passion dans la passion, et c'est le vol en montagne qui est un univers à lui tout seul.
    Les altipistes et altisurfaces (le mur dans le jargon)
    sont des pistes en terre, gravier, gazon, neige, glace, goudron etc...) et qui de plus ont une inclinaison assez importante.

    Je vais bientôt passer ma qualif' Ifr (à Cannes) et Hydravion (en Floride) et j'aime tout ce qui vole.
    Avec un faible pour les hydravions de la 2éme guerre et plus spécialement le Grumman Goose
    http://www.catalinagoose.homestead.com/

    J'admirre les pilotes de chasse et j'espère en piloter un en Russie un de ces jour !!

    Voilà, j'espère que notre beau pays gardera sa place
    de quasi leader en Aéronautique et que les générations futur aurons la même fièvre et continuerons sur cette voie.

    Je tiens à dédier ce message à tous les héros de l'histoire de l'aviation et plus spécialement à L'Aéropostale.


    Cordialement,
    Europa.

  11. #10
    invite1d8d880a

    Talking Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Né en 1945, ayant eu droit de participer aux meetings du Bourget grace à MARCEL DASSAULT, qui nous invitait chaque année (j'était à l'époque bon élève), je n'ai pu commencer à voler qu'en 1967.Depuis j'ai volé sur de nombreux appareils de club, avions, planeurs et ULM.
    Ma dernière expérience, l'avion canard, avec le LONG-EZ de B.RUTAN.
    C'est actuellement mon préféré par sa nouveauté, on a l'impression d'ètre dans un "chasseur".
    Sensations assurées.

  12. #11
    abracadabra75

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Bonjour.
    Le plus bel appareil?..... c'est celui dans lequel on est assis aux commandes.

    J'avais 15 ans quand par hasard je me suis assis dans un planeur. L'impression que j' en ai retirée a été tellement formidable que je m' étais promis d' apprendre à piloter... ce que je n' ai pu réaliser que 25 ans plus tard....
    J' ai passé un nombre certain de qualifs, et je me suis posé la question (mes finances s'étant améliorées) de passer au moteur.
    Donc inscription dans un club... premières leçons... premiers tours de piste.
    Croyez-moi ou non, je n'ai jamais pu me faire au bruit du moteur. Quand mon forfait a été terminé, je suis revenu à mon club de vol à voile, avec le plaisir du quasi silence, sans avoir une écurie hurlante qui me tire d'un point à un autre. Voler au dessus des Alpes sans moteur est un bonheur inracontable qu'il faut vivre par soi-même.
    Ne me faites pas dire que je n' aime pas les avions: ce sont des machines splendides, mais qui ont avant tout un but utilitaire, et de ce fait manquent d'un je-ne-sais-quoi? de poésie peut être.

    Pour moi le plus bel avion ? le défunt Concorde.

    Faites vous plaisir avant tout.

    Bons vols à tous.
    Il n'y a que dans le dictionnaire où 'réussite' vient avant 'travail'.

  13. #12
    invite02959114

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Perso, l'avion qui me fait vraiment rêver c'est le northrop B-2 Bomber spirit, il est tellement excellent que je ne trouve point de superlatif pour le décrire, seulement dire que l'ingénieur en charge de sa conception est un génie !!! c'est un fleuron de l'aéronautique militaire !!

  14. #13
    invite324a87b6

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Bonjour
    Moi aussi j' adore tout cez qui vole et n' ai aucune préférence.
    J' ai plioté beaucoup d' avions légers mono et bimoteurs et même des ulm. Chaque machine procure des sensations peu différentes ou fort différentes. Les sensation sur iun rallye ne sont pas celles ressenties sur un CAP10 de voltige.
    Si tu veux faire une carrière de pilote il ya 3 voies.
    La voie civile par l' ENAC, la voie civile individuelle du bachotage ( aéro-club, école professionnelle).
    Et la voie militaire.
    Dans tous les cas la motivation la ténacité et le travail sont les facteurs de la réussite.
    L' élément le plus ingérable reste l' aptitude médicale pour le professionnel et le militaire (pour le pilote privé c' est plus cool).
    Bon courage

  15. #14
    invite02959114

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    mais ce qui m'intéresse c'est plutôt la conception aéronautique, c'est-à-dire la construction des moteurs , l'aileron !!! j'aimerais bien faire supaero !!

  16. #15
    invite06020107

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Salut, pour ma part j'aime assez un avion méconnu : le Sukhoï SU-47 Berkut
    Il possède des ailes en flèche inversée ça le rend assez reconnaissable et très beau, mais bon ça reste une machine à tuer...
    Vous en pensez quoi ?
    @+
    B2h

  17. #16
    invite2bab68d1

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Citation Envoyé par Boson_2_higgs Voir le message
    Salut, pour ma part j'aime assez un avion méconnu : le Sukhoï SU-47 Berkut
    Il possède des ailes en flèche inversée ça le rend assez reconnaissable et très beau, mais bon ça reste une machine à tuer...
    Vous en pensez quoi ?
    @+
    B2h
    Bonjour Boson

    Après une campagne d'essais en 2001, Sukhoï a été sélectionné par le gouvernement russe en mai 2002 pour être le constructeur du chasseur russe de prochaine génération PAK FA, qui sera un développement du Su-47.

    La conception du Berkut repose sur une voilure à flèche inversée (semblabe à celle du X-29) et l'utilisation de l'instabilité naturelle de la cellule pour augmenter son agilité. Il dispose en effet d'une manoeuvrabilité considérable, y compris à vitesse supersonique, grâce à l'usage d'une voilure inversée qui possède de nombreux avantages. Le Su-47 est également doté de plans canards mobiles de petite taille. Le fuselage est composé d'aluminium et de titane, ainsi que 13% du poids de matériaux composites. Les ailes sont constituées à 90% de matériaux composites. Il semble également que le Su-47 possède une assez bonne furtivité, mais celle-ci reste à inférieure à celle du F/A-22 Raptor.
    Le cockpit a été conçu pour assurer le maximum de confort au pilote, y compris à des facteurs de G très importants. Il est équipé d'un siège éjectable nouvelle génération incliné à 60°. L'avionique et le système d'armement du Su-47 seront particulièrement évolués, notamment le radar NIIP N011M.
    Je lui donnerai bien le nom de code Nato "Firefox" du fameux film, si ce n'est pour sa voilure inversée, il y ressemble un peu.

    Les avantages principaux de la voilure inversée sont :
    - vitesse de décrochage - élevée
    - + grande maneuvrabilité à toutes vitesses
    - tendance à partir en vrille moins prononcée
    Ceux sont les conclusions obtenues après les essais en vol du X-29 US.

    Sinon, c'est une belle bête identifiable au moins à 2 nm et c'est là son plus gros défaut je présume.

    Cordialement,
    Europa

  18. #17
    invitec29181f1

    Wink Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Citation Envoyé par Europa73 Voir le message
    Bonjour Boson



    Je lui donnerai bien le nom de code Nato "Firefox" du fameux film, si ce n'est pour sa voilure inversée, il y ressemble un peu.

    Les avantages principaux de la voilure inversée sont :
    - vitesse de décrochage - élevée
    - + grande maneuvrabilité à toutes vitesses
    - tendance à partir en vrille moins prononcée
    Ceux sont les conclusions obtenues après les essais en vol du X-29 US.

    Sinon, c'est une belle bête identifiable au moins à 2 nm et c'est là son plus gros défaut je présume.

    Cordialement,
    Europa
    Bonsoir,

    Petite précision quant meme sur le Berkut : cet avion, aussi magnifique soit il, reste(et restera) un démonstrateur technologique.

    Quant à ses performances, si elles sont possible grâce à son instabilité naturelle, il les doit également aux technologies embarquées et à son calculateur de vol qui le rend manoeuvrable et la stabilise... ainsi qu'aux tuyères à poussée vectorielle.

    De la à l'appeller du nom de l'avion pilote par Clint Eastwood, il y a un pas à ne pas franchir! lol! (voir le sujet sur les effets speciaux) et par pitie ne le comparez pas non plus au F22 que les americains s'acharnent à sortir depuis 20ans (et qui n'a pas du tout le meme role) ....

    Pour ma part je suis assez d'accord avec Jeanmiy , arretons de limiter l'aviation à un type d'avion plus ou moins mediatisé et considérons tous les appareils (de tout type) ainsi que les pilotes avec le meme respect.

    A bientot!

  19. #18
    invite06020107

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Je respecte autant les civils que les militaires, appareils comme pilotes...
    De plus, je n'ai jamais polémiqué sur le Berkut !
    Je le trouve simplement décallé par rapport aux autres avions de chasse, c'est ce qui fait sa beauté! Je vois que ça a fait parler et c'est tant mieux ..
    @+
    B2h

  20. #19
    invitebd686fd6

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Citation Envoyé par Ninie33 Voir le message
    coucou à tous,moi c delphine, je voudrais savoir, vous les passionnés de l'aviation, quel est l'avion qui vous fait le plus rêver?
    Et si certain compte passer les eopn, venbez partager vos craintes et vos désis. voila moi même je vais faire une candidature. merci d'avance à tous et à toutes!!!!!!
    Pour moi, l'Avion que je rêve de piloter est le North American X15, piloté par Neil Armstrong avant qu'il rejoigne le projet Apollo.

    Pour moi les supersoniques et les avions fusées permettant d'aller voir le plus haut au dessus de l'atmosphères sont le seul vrai but du plaisir de voler.

    Voler c'est balancer la poussée, grimper au moins à 30 000 mètres à l'altitude où il faut remplacer les gouvernes aérodynamiques par des fusées d'attitude.

    Les avions de tourisme ça me laisse totalement froid. Je connais des pilotes d'aéro club dont le rêve est de piloter des engins de touristes de luxe genre King Air.

    Pour moi voler ce n'est pas s'installer dans un fauteuil de luxe climatisé avec moquette et un tout petit hublot, mais au contraire être dans un monoplace, dans la bulle d'altuglass à secteur de vue totale, piloter sans pilote automatique, le plus haut, le plus vite et le plus loin possible.

    Les avions que je rêvais de piloter gosse étaient les Griffon, Trident, Durandal, Gerfaut, Mirage IIIE, Mirage F1C, Super Mirage 4000, Mirage G, F104, F4B, X1, X1B, X2, D558, X15 et surtout le X20 Dina Soar, navette spatiale successeur du X15, qui a été supplantée par les fusées Mercury et le projet Apollo.

    Pour moi un avion qui n'est pas mach 2 et au moins 20 000 mètres d'altitude est juste un truc commercial ou pour le dimanche, pour les touristes.

    J'adore le vol à voile parce qu'il ne s'agit pas d'aller faire un tour d'avion pour prendre des photos des chateaux de la Loire ou de la maison de tonton, mais parce qu'il s'agit de ne pas avoir à se déconcentrer une seconde pour gagner chaque mêtre d'altitude, grimper toujours plus haut sans avoir à s'occuper du paysage au sol. (sauf seulement pour la configuration des ascendences)
    Aller voir les nuages de plus en plus près.
    Et le sol de plus en plus loin.

    En aviation, le sol est le pire danger, plus il est loin et mieux on se porte.

    Plus on est haut, plus on a le temps de sortir de vrille, de s'éjecter et d'ouvrir le parachute le plus tranquillement, avec sécurité.

    Quand je faisais des baptèmes de l'air, je ne me suis jamais fais au fait qu'on emmenait les gens dans le ciel, leur montrer le ciel, mais non, ils avaient l'esprit accroché au sol. Il fallait leur montrer les chateaux, la ferme du tonton, la maison de mamie...
    Et fallait pas trop incliner l'avion sous peine qu'ils me remplissent le sac en papier, et le cockpit d'auteurs de vomit des moins .... aériennes....

    Ce qui me choque c'est que pour le premier vol du A380 les journalistes ont titré :"L'Europe décolle !"

    Alors que pour le premiers vol du Concorde plus de 30 ans auparavant, c'était : "L'Europe se met sur orbite !"
    Quelle régression.

    A l'époque les gens avaient compris que voler ce n'était pas fumer un cigar dans une cabine grand luxe, mais mettre un pas de plus en direction de l'espace, aller de plus en plus vite et de plus en plus haut.

    Mermoz avait le plus grand mépris pour cette nouvelle race de pilotes de ligne en costumes cravate et pilote automatique des nouvelles compagnies, dans les années 1930.

    A l'époque, dans les années 1970, les gens avaient compris la phrase de Neil Armstrong "Un petit pas pour un homme, mais un bon de géant pour l'humanité".

    Les gens d'aujourd'hui ont totalement oublié tout cela.

    Il y a quarante ans quand j'allais avec mes parents voir les Harrier au Salon du Bourget, tout le public était admiratif, respectueux, regardaient éblouis, applaudissaient.

    Quand Kostia Rozannof passait le mur du son au salon du Bourget, les gens se taisaient, sortaient les jumelles et enregistraient religieusement le double bang sur un magnétophone.

    Aujourd'hui, on passe le mur du son moins de 6000 mètre au dessus de leurs fermes, et des centaines de plaintes arrivent sur le bureau du commandant de la base la plus proche !

    Aujourd'hui, les Harrier peuvent faire leur salut au public, personne ne regarde, les gens papotent, lui tournent le dos, les gens s'en foutent.

    D'ailleurs ils le disent bien. Dans les bandes son des vidéos que je ramène j'entend des "oh moi hier je me suis fais le concert d'Opispo, aujourd'hui je me fais le Bourget, demain je me fais le parc Astérix"
    Ou allors "t'as vu ma nouvelle robe ?"
    Ou allors "Ah ça y'est tu l'a essayé ton soutif ?"

    Alors qu'avant ce n'était qu'un public de passionnés qui ne confodait pas Rafale et F18, Jaguar et Harrier, SR71 et Concorde. Si si, on me l'a fait !!! Le SR71 devant eux avec les soldats américains et un couple de jeune de demander si ce n'était pas un nouveau prototype de Concorde.
    Véridique !!!

    Une autre époque.

    Epoque révolue, regrétée et merveilleuse des Jaqueline Auriol qui passait Mach 2.2 sur un Mirage IIIC de série...

    L'aviation d'aujourdh'ui ne me passionne plus du tout.

    Les avions de ligne, sauf le Concorde et le TU144 n'ont jamais réussi à m'interesser une seule seconde.

    Moi les gens qui se disent passionnés d'aviations et qui sont épatés par un F16 ou qui rêvent de faire du King Air , je n'y crois pas.

    Rien à voir avec l'aviation d'il y a seulement encore 30 ans où l'on savait encore construire des Super Mirage 4000.

    Je terminerais juste par une chose.

    Lors du salon du Bourget, c'est l'heure des démonstrations en vol, seule une toute petite partie du public regarde en l'air.
    On leur dit aux micros que 18 heures arrivent et que le salon va fermer.
    Tous les moutons foncent (à leurs très très petit rythme ) vers la sortie.
    Hors, moi, sachant que c'est toujours, sur un aérodrome, que lorsque les touristes sont partis qu'il se passe des choses, je traine les pieds.
    Et lorsque nous ne somme plus qu'une dizaine de personne, j'entend le haut parleurs (Jacques Nottinger) annoncer :
    "Et pour ceux qui nous font l'honneur de rester, vous allez assister au décollage en formation d'un Lookhed P38 et d'un P47D de la deuxième guerre mondiale, qui ensuite feront un passage en formation".
    Et, petit détail très émouvant, il nous met au hauts parleurs du Glenn Miller, musique de l'époque.
    Et on assiste, émus, dans un soleil déjà un peu bas, au décollage des deux chasseurs, qui reviennent vous faire un passage et grimper vers l'ouest, regagner le terraim en Angleterre.

    Magique !

    Bouleversant !

    Mais nous ne sommes que quelques uns à être restés voir ça, les autres étant parti se faire le parc Astérix....

    Les gens ne savent plus ce qu'est l'aviation, parce que l'aviation c'est ça !

    Tous ces moments magiques qui n'arrivent pas dans les moments touristiques.

  21. #20
    invitebd686fd6

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Dès tout enfant je ne pensais qu'aux avions.

    Je passais mes week end a faire des avions de chasse, du Curtiss 75 au X15 en passant par les F4U ou P48.

    Le week end je tannais mes parents pour qu'ils m'emmenent voir le musée de l'air qui était à Meudon à cette époque.
    J'étais fasciné, les avions qu'on voit aujourd'hui au Bourget y étaient, mais pas entretenus, poussiéreux, les cables détendus, les peintures plus ou moins effacées, les roues tordues, les verrieres jaunies.

    Mais j'étais émus quand même.

    Je m'imaginais Mermoz ou Saint Ex descendre du Laté28, Pégoud de son Blériot, etc.

    Il y avait même un Me109 très abimé et repeind grossièrement, ainsi qu'un réacteur Jumo 004 de Me262 qui me fascinait.

    Le mercredi je prenais mon vélo ou des tickets de métro et j'allais soit sur les quais chercher des livres d'aviations d'époque chez les bouquinistes, je ramenais des livres écrits par Mermoz, Pelletier d'Oisi, Jaqueline Auriol, Jean Franchi, André Martel, Scott Crossfield, et bien d'autres aviateurs.

    Soit j'allais au fameux magasin d'aviation rue Mademoiselle acheter des livres, et surtout les fascicules pour passer mon BIA que j'ai décroché facilement.

    Bien sur je me suis très vite abonné au Fana de l'Aviation et à Aviation Magazine International, passionnant à l'époque, mais ininterressant les dernières années.

    Au collège j'ai "oublié" d'aller à certains après midis sans interets genre gym+dessin+musique et j'allais dans Paris dans les bureaux du ministère de l'Air pour trouver le maximum de renseignements et des dossiers pour entrer dans l'armée de l'air.
    Idem avec Air France, Air Inter, etc.
    Je faisais les aéro clubs (Versailles, Buc, etc,) pour prendre des dossiers pour m'y inscrire pour devenir pilote privé.

    Tout en lisant dans le bus, le métro et le train, pour la 50 000ème fois des livres comme Le Grand Cirque de Clostermann ou ceux de Saint Ex bien sur.

    Et je notais tous les renseignements sur des bristolls, avec des couleurs, des fleches, les dates des concours, où ça, comment et où s'inscrire, quels diplome avoir, les qualifications, les avions pilotés, les carrières, les paies, les ages de retraite, et tout ce qui me permettait de savoir quelle carrière de pilote je pourrais faire. Même pilote d'essais ou d'hélico ou instructeur vol à voile, j'y avais tout mis.

    Vers 16 ans avec mon argent de poche des Noël et anniversaires j'ai été me payer un baptème de l'air à Chartres sur un Robin dr 140.
    Mes parents me croyaient à la maison en train de faire mes devoirs, étant partis à la maison de campagne.
    Je me rappelerais de tout toute ma vie, le pilote, un grand monsieur grisonnant, mince, sima, en jeans et casquette, l'avion blanc et bleu, le bruit du moteur, la pluie sur la verriere et surtout le décollage (le moment où les roues quittent le sol et les ailent portent) l'émotion a été tellement forte que 30 ans après j'en ai encore les larmes.
    Tout le vol, ça a été magique.
    Je connaissais les instruments et j'étais fasciné par en voir enfin des vrais, non plus des photos de bouquins.

    Un autre jour j'y retourne, et je vois sur la droite de l'aéro club un club house, et plus loin un autre hangard avec des planeurs.

    Me disant betement "bof pas de moteur, aucun interet".
    Mais je vais voir quand même.
    Me sentant très à mon aise sur les terraims d'aviation, sachant déjà que c'était mon "chez moi" pour la vie.
    Je prend note des tarifs et me dit, super, 4 à 5 fois moins cher qu'une heure de vol en Cessna et on reste tant que ça "pompe".
    Et je fais un baptème de l'air dans un ASK13, un des derniers planeurs en bois et toile, peut être bien le meilleur biplace en bois et toile.
    Et je suis plus que fasciné, je ne veux pas redescendre, et je vais dans le bureau du chef pilote et du président, et je prend les tarifs pour m'inscrire.
    Fasciné par l'ambiance cool, les posters de la patrouille de france, des mirage...
    Les nids d'oiseaux dans le hangar, un MS733 de l'aéronavale qui traine dans un coin, des Rallye, des planeurs bois et toile et les premiers "plastique".
    Les odeurs de hangar d'aviation, qui me fascinent et m'envahissent les neurones à vie.
    J'ai passé mon BIA et me suis inscrit au CVVCDB en 1977 à 16 ans.
    Jusqu'en 1982, pour faire l'armée et problèmes de famille graves.
    Débuts en double laborieux. C'était l'époque du pilotage par recettes mnémotechniques : pour augmenter la cadence en virage à droite : palonnier ceci, manche cela, pour diminuer la pente en virage : manche ceci palonnier cela....
    Une galère.
    Finalement, embauche d'un nouveau chef pilote et instructeur, un ancien pilote de Super Mystere B2. Tout le monde se tait devant lui et personne n'ose broncher.
    Il me prend en main.
    C'est une autre musique.
    Il me fait bosser à en être en sueur et mal partout à chaque vol, plusieurs fois par jours.
    Lâcher au bout de 15 heures sur les tout nouveaux planeurs plastique, une révolution à l'époque, tout le monde vol à voile débarquait à Chartres voir les bêtes.
    Les fameux Astir, Twin biplace et Jeans monoplace.
    Les premiers planeurs tout en fibre de verre résine gelcoat.
    Un grand moment, je suis encore brelé en place avant, crevé, mal à la tête, et je le vois sortir, attacher son parachute en place arrière et me dire "vas y c'est à toi de jouer !"
    Et d'accrocher lui même le cable, et de me tenir l'aile lui même au décollage.
    Tout le vol gravé à vie dans ma tête comme sur un dvd rom, tout, les bruits, les odeurs, les infos du tableau de bord, le décollage le remorqué les virages, l'atterro angoissant, tout ça par un temps de Pâques, froid, gris, pluvieux.
    Et dans ma cervelle "ça y est je suis pilote, comme Mermoz et Clostermann, je vole seul !"
    Et c'était parti.
    Brevet Planeur, Brevet D, et les premiers circuits, et les premières conneries de 8 paresseux et voltige douce.
    Les premiers circuits en double puis seul.
    Et d'y passer tous mes jours de vacances et week end, du vendredi soir au lundi matin.
    Ne parlant pas à ceux qui débarquent à 12/13 heures avec la marmaille alors que la distribution des machines et des vols est faite et qu'ils ont l'intention de s'instaler tranquilles dans un planeur préparé pour quelqu'un.
    Virés par le chef.
    On s'est tapé les prévols, les mises en pistes, la météo, le briefing, et eux peinards, débarquent et veulent faire leur tour sur un planeur réservé pour un vol de perfo par quelqu'un d'autre !
    Sans gène
    Avoir participé à des stages de vol en montagne à Vinon avec des pilotes de ligne prestigieux comme François Louis Henry ou André Lamy.
    Avoir volé et passer 4 ans avec Jackie Leproust qui a battu un record du monde de vitesse de vol à voile presque devant mes yeux, tranquille, à l'aise, comme si elle avait fait ça toute sa vie.
    Et vols à l'aube et au crépuscule magique en motoplaneur sf28 ou en formation à plusieurs planeurs.

    Et jamais réussi à décrocher mon bac pour le concours entrée armée de l'air (dépressif depuis).

    Et essayé l'ALAT, les hélicos de l'armée de Terre mais pas réussi la formation militaire de 9 mois comme celle des paras. (dépressif définitif depuis)

    Et passer 24/24 à ne penser qu'à ça, même au self au boulot avec les collègue, j'ai encore la tête dans mes cockpits.

  22. #21
    invite4e5d163c

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Voilà, c'est exactement ce que je voulais dire au début de cette discussion... C'est çà l'aviation ! Des sensations ancrées au plus profond, des gens, des images, d'autres défis à relever... Miam !

    Merci Halman !

  23. #22
    invite2bab68d1

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Citation Envoyé par halman Voir le message
    Pour moi, l'Avion que je rêve de piloter est le North American X15, piloté par Neil Armstrong avant qu'il rejoigne le projet Apollo.

    Pour moi les supersoniques et les avions fusées permettant d'aller voir le plus haut au dessus de l'atmosphères sont le seul vrai but du plaisir de voler.

    Pour moi un avion qui n'est pas mach 2 et au moins 20 000 mètres d'altitude est juste un truc commercial ou pour le dimanche, pour les touristes.


    Tous ces moments magiques qui n'arrivent pas dans les moments touristiques.
    Bonsoir Halman.

    Je suis moi aussi fan du X-15 et du X-20, qui sont dans mon hangar virtuel sur fs9.

    Je partage une bonne partie de ton opinion cependant je ne comprend pas trop ce que j'ai souligné ci-dessus.
    Le plaisir de voler pour moi ne se limite pas à un seul type d'avions, des modèles radio-commandés, en passant par les simulateurs, ulm, vole à voile, avions de tourisme etc... pour moi tout est bon et tout le monde n'a pas la chance de piloter un avion de chasse dans sa vie.

    Je me dit que peut être qu' avec toutes tes heures de vol, tu est un petit peu blasé.

    Le seul vrai but de voler comme tu le dits ne fait que limiter les horizons disponibles dansl'aéronautique.
    Atterrir à 60 n avec des rafales cisaillantes sur une altipiste peut être tout aussi jouissif que d'encaisser des g négatifs ou de simuler un décrochage.

    Je pilote moi-même des dr-400 tout ce qu'il y a de moins exotique et pourtant cette même adrénaline continue de circuler dans mes veines.
    Même si au fond de moi, je sais très bien qu'une PC
    bien placée et à raz les flots sur M2000 serait la bienvenue.

    Suis-je différent des autres, je ne crois pas, j'aime tout ce qui vole, point barre.

    Quand à la place de l'aéronautique dans ce pays, comme patrick Baudry, je pense que nos écoles se doivent d'initier nos petits au pilotage et de les introduires dans ce milieux qui est toujours porteur de rêves et de dépassement de soit.

    Cordialement,
    Europa

  24. #23
    invite44746290

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Citation Envoyé par halman Voir le message
    Dès tout enfant je ne pensais qu'aux avions.

    Je passais mes week end a faire des avions de chasse, du Curtiss 75 au X15 en passant par les F4U ou P48.

    Le week end je tannais mes parents pour qu'ils m'emmenent voir le musée de l'air qui était à Meudon à cette époque.
    J'étais fasciné, les avions qu'on voit aujourd'hui au Bourget y étaient, mais pas entretenus, poussiéreux, les cables détendus, les peintures plus ou moins effacées, les roues tordues, les verrieres jaunies.

    Mais j'étais émus quand même.

    Je m'imaginais Mermoz ou Saint Ex descendre du Laté28, Pégoud de son Blériot, etc.

    Il y avait même un Me109 très abimé et repeind grossièrement, ainsi qu'un réacteur Jumo 004 de Me262 qui me fascinait.

    Le mercredi je prenais mon vélo ou des tickets de métro et j'allais soit sur les quais chercher des livres d'aviations d'époque chez les bouquinistes, je ramenais des livres écrits par Mermoz, Pelletier d'Oisi, Jaqueline Auriol, Jean Franchi, André Martel, Scott Crossfield, et bien d'autres aviateurs.

    Soit j'allais au fameux magasin d'aviation rue Mademoiselle acheter des livres, et surtout les fascicules pour passer mon BIA que j'ai décroché facilement.

    Bien sur je me suis très vite abonné au Fana de l'Aviation et à Aviation Magazine International, passionnant à l'époque, mais ininterressant les dernières années.

    Au collège j'ai "oublié" d'aller à certains après midis sans interets genre gym+dessin+musique et j'allais dans Paris dans les bureaux du ministère de l'Air pour trouver le maximum de renseignements et des dossiers pour entrer dans l'armée de l'air.
    Idem avec Air France, Air Inter, etc.
    Je faisais les aéro clubs (Versailles, Buc, etc,) pour prendre des dossiers pour m'y inscrire pour devenir pilote privé.

    Tout en lisant dans le bus, le métro et le train, pour la 50 000ème fois des livres comme Le Grand Cirque de Clostermann ou ceux de Saint Ex bien sur.

    Et je notais tous les renseignements sur des bristolls, avec des couleurs, des fleches, les dates des concours, où ça, comment et où s'inscrire, quels diplome avoir, les qualifications, les avions pilotés, les carrières, les paies, les ages de retraite, et tout ce qui me permettait de savoir quelle carrière de pilote je pourrais faire. Même pilote d'essais ou d'hélico ou instructeur vol à voile, j'y avais tout mis.

    Vers 16 ans avec mon argent de poche des Noël et anniversaires j'ai été me payer un baptème de l'air à Chartres sur un Robin dr 140.
    Mes parents me croyaient à la maison en train de faire mes devoirs, étant partis à la maison de campagne.
    Je me rappelerais de tout toute ma vie, le pilote, un grand monsieur grisonnant, mince, sima, en jeans et casquette, l'avion blanc et bleu, le bruit du moteur, la pluie sur la verriere et surtout le décollage (le moment où les roues quittent le sol et les ailent portent) l'émotion a été tellement forte que 30 ans après j'en ai encore les larmes.
    Tout le vol, ça a été magique.
    Je connaissais les instruments et j'étais fasciné par en voir enfin des vrais, non plus des photos de bouquins.

    Un autre jour j'y retourne, et je vois sur la droite de l'aéro club un club house, et plus loin un autre hangard avec des planeurs.

    Me disant betement "bof pas de moteur, aucun interet".
    Mais je vais voir quand même.
    Me sentant très à mon aise sur les terraims d'aviation, sachant déjà que c'était mon "chez moi" pour la vie.
    Je prend note des tarifs et me dit, super, 4 à 5 fois moins cher qu'une heure de vol en Cessna et on reste tant que ça "pompe".
    Et je fais un baptème de l'air dans un ASK13, un des derniers planeurs en bois et toile, peut être bien le meilleur biplace en bois et toile.
    Et je suis plus que fasciné, je ne veux pas redescendre, et je vais dans le bureau du chef pilote et du président, et je prend les tarifs pour m'inscrire.
    Fasciné par l'ambiance cool, les posters de la patrouille de france, des mirage...
    Les nids d'oiseaux dans le hangar, un MS733 de l'aéronavale qui traine dans un coin, des Rallye, des planeurs bois et toile et les premiers "plastique".
    Les odeurs de hangar d'aviation, qui me fascinent et m'envahissent les neurones à vie.
    J'ai passé mon BIA et me suis inscrit au CVVCDB en 1977 à 16 ans.
    Jusqu'en 1982, pour faire l'armée et problèmes de famille graves.
    Débuts en double laborieux. C'était l'époque du pilotage par recettes mnémotechniques : pour augmenter la cadence en virage à droite : palonnier ceci, manche cela, pour diminuer la pente en virage : manche ceci palonnier cela....
    Une galère.
    Finalement, embauche d'un nouveau chef pilote et instructeur, un ancien pilote de Super Mystere B2. Tout le monde se tait devant lui et personne n'ose broncher.
    Il me prend en main.
    C'est une autre musique.
    Il me fait bosser à en être en sueur et mal partout à chaque vol, plusieurs fois par jours.
    Lâcher au bout de 15 heures sur les tout nouveaux planeurs plastique, une révolution à l'époque, tout le monde vol à voile débarquait à Chartres voir les bêtes.
    Les fameux Astir, Twin biplace et Jeans monoplace.
    Les premiers planeurs tout en fibre de verre résine gelcoat.
    Un grand moment, je suis encore brelé en place avant, crevé, mal à la tête, et je le vois sortir, attacher son parachute en place arrière et me dire "vas y c'est à toi de jouer !"
    Et d'accrocher lui même le cable, et de me tenir l'aile lui même au décollage.
    Tout le vol gravé à vie dans ma tête comme sur un dvd rom, tout, les bruits, les odeurs, les infos du tableau de bord, le décollage le remorqué les virages, l'atterro angoissant, tout ça par un temps de Pâques, froid, gris, pluvieux.
    Et dans ma cervelle "ça y est je suis pilote, comme Mermoz et Clostermann, je vole seul !"
    Et c'était parti.
    Brevet Planeur, Brevet D, et les premiers circuits, et les premières conneries de 8 paresseux et voltige douce.
    Les premiers circuits en double puis seul.
    Et d'y passer tous mes jours de vacances et week end, du vendredi soir au lundi matin.
    Ne parlant pas à ceux qui débarquent à 12/13 heures avec la marmaille alors que la distribution des machines et des vols est faite et qu'ils ont l'intention de s'instaler tranquilles dans un planeur préparé pour quelqu'un.
    Virés par le chef.
    On s'est tapé les prévols, les mises en pistes, la météo, le briefing, et eux peinards, débarquent et veulent faire leur tour sur un planeur réservé pour un vol de perfo par quelqu'un d'autre !
    Sans gène
    Avoir participé à des stages de vol en montagne à Vinon avec des pilotes de ligne prestigieux comme François Louis Henry ou André Lamy.
    Avoir volé et passer 4 ans avec Jackie Leproust qui a battu un record du monde de vitesse de vol à voile presque devant mes yeux, tranquille, à l'aise, comme si elle avait fait ça toute sa vie.
    Et vols à l'aube et au crépuscule magique en motoplaneur sf28 ou en formation à plusieurs planeurs.

    Et jamais réussi à décrocher mon bac pour le concours entrée armée de l'air (dépressif depuis).

    Et essayé l'ALAT, les hélicos de l'armée de Terre mais pas réussi la formation militaire de 9 mois comme celle des paras. (dépressif définitif depuis)

    Et passer 24/24 à ne penser qu'à ça, même au self au boulot avec les collègue, j'ai encore la tête dans mes cockpits.
    Mais faut pas être dépressif, meme si c ta passion...Meme si je sais que c trés dur, il faut essayer de relativiser. oila un pti smile, keep the smile

  25. #24
    invite67f612e6

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Bonjour, voila je suis un grand passioné de ce métier, en effet depuis tout petit je désire volé c'est mon plus grand rêve, mais je n'ai absolument aucune idée de ce que je dois faire, j'ai peut être le temps mais j'aimerais m'y prendre a l'avance et savoir quels sont mes chance, je suis en 3eme et je me prépare pour aller au lycée mais que dois-je faire? d'après le conseiller d'orientation de mon collège il y a une possibilité que je puisse m'inscrire dans une école d'aviation après ma seconde ( une fois le niveaux seconde acquis) mais est-ce la voix la plus facile la plus dur? de plus je ne m'y connais vraiment pas beaucoup j'ai lu certaines discussion ou les personne parlent de différent concours (eopn etc...) qu'est que c'est.? quand? comment? je vous remercie de bien vouloir me répondre merci a tous ....cris

  26. #25
    SPH

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    A helice, j'aime le mustang P51
    A reaction, j'aime le rafale, le F16 et le sukoï

  27. #26
    invite1f8107db

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Bonjour,

    Juste pour ajouter un autre regard au monde du ciel...

    Volez (j'ai commencé par le planeur), c'est découvrir que ce qui n'est que couleurs vu d'en bas est un monde aussi vivant que la mer ou la campagne. C'est un monde proche, il commence juste au-dessus de nos têtes et pourtant si lointain.

    Vu du sol, le ciel est bleu, gris, noir...

    Une fois dedans, c'est un milieu vivant. Les nuages naissent et meurent, ont des formes changeantes qui promettent l'ascendance qui va permettre de monter ou la descendance à fuir.

    Les masses d'air changent de nature quand on avance. Plus de nuages ici, une chappe ailleurs qui va tuer les ascendances dessous par manque d'échauffement du sol, les limites sont tranchées...

    Quel plaisir de faire un huit paresseux sous une éphémère arche tendue entre deux cumulus.

    Quel spectacle de voir les orages monter, leurs contreforts colossaux se colorer de bronze et pour finir assister aux départs de multiples petites étincelles en tout sens entre leurs bases et le sol (bon, j'avertis, c'était au coeur d'une éclaircie, à la verticale du terrain et çà a été suivi d'une descente aux aéro-freins pour tout ranger avant leur arrivée !).

    Passés 1000 mètres de hauteur, j'ai toujours eu l'impression d'entrer dans un univers aquatique. Le sol devient un décors, un peu abstrait, le monde est bleu. Les jours de grande visibilité l'horizon s'éloigne à des dizaines de kilomètres. Le planeur glisse en souplesse. On flotte, sous une bulle profilée, avec une visibilité que même un pilote de chasse ne possède pas. La position est confortable (sur les planeurs récents...). En biplace, j'en connais même qui ont fait d'excellentes siestes

    Une autre fois, c'est la tempête. Une perturbation arrive, le ciel est chargé, le vent souffle. Voler paraît improbable, on tente sa chance. Le vol est bref, vingt minutes à se battre au dessus de l'aérodrome dans des riens, des bouts d'ascendances hâchées, le planeur qui craque. Mais quels souvenirs...

    Le vol moteur... ? Bon, les vélivoles le regarde de haut en général. C'est cher ... et moins chronophage aussi.
    C'est aussi d'autres plaisirs aussi une fois passé un apprentissage pas toujours très gratifiant.

    Perso, j'aime bien voler avec un guide vert dans la poche. Toutes ces pages où il explique les paysages et régions sont si évidentes vue d'en haut. La plaine, le fleuve, la montagne, son piémont, ses contreforts. Plus besoin d'explications pour les comprendre.
    J'aime bien les lumières d'hiver, la campagne gelée aux teintes brunes. Les coteaux aux ombres allongées, la ferme grise et givrée ... vue depuis mon petit vaisseau chauffé.

    L'histoire de France aussi se lit dans les paysages : bocages, marais, plaines agricoles aux vastes champs, bastides au plan régulier, châteaux accrochés à la montagne, formidable Mont St Michel médieval, vu un jour de fin d'hiver sous un ciel gris dans sa baie grise, Montségur perçant une mer de nuages...
    Histoire récente aussi, viaduc de Millau arachnéen au milieu d'un Aveyron à la terre colorée, couché de soleil portant sur 200 km de Pyrénées gelées...

    Allez, on a tous des ailes. Il suffit de les laisser pousser.

    A+

  28. #27
    invitebd686fd6

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Impressions de vol.

    Sensations de vol.

    Sensation, au petit matin, de se sentir seulement, uniquement, surtout aviateur, de n’avoir en tête que l’atmosphère, le besoin irrépressible et inné de voler, qui comme moi se réveille, esprit embrumé, piste embrumée, l’aérodrome, les odeurs inoubliables, indescriptibles, des avions et des planeurs dans le hangar, de voir la piste encore vide, mais pas pour longtemps.

    Les posters de la Patrouille de France, de Mirage dans le club house, dans le hangar.

    Un énorme Morane Saulnier 733 Alcyon jaune réformé de l’Aéronavale qui s’ennuie au fond du hangar.

    Ouverture des énormes portes du hangar, lourdes.

    Déhousser tous les planeurs.

    Sortir de leurs housses tous les parachutes, les vérifier, les installer dans leurs planeurs respectifs.

    Idem des batteries remises à charger tous les soir.

    Aller chercher les cartes météo à la station de la base militaire voisine avec un vieux Solex dans la fraicheur du matin.

    Sortir les 33 planeurs du hangar, les emmener sur la piste soit en les poussant à la main, soit tractés au pas par une voiture.

    Si on utilise la piste 028, ça va vite, le seuil de piste est proche, mais si c'est la 010, il faut les emmener à l’autre bout des 800 mètres de piste.

    C'est long, très long.

    10 h 30 : briefing général du chef pilote.

    On est tous réunis, assis sur des chaises, des bancs, en face de lui, avec nos notes, consignes. On prend les consignes pour la journée, priorité aux vols d’entraînement, un peu de double, d’école, probablement des lâchés solos pour la première fois, il ne faudra pas trop étaler les circuits sur la campagne aujourd’hui, zones militaires réservées pour la journée, etc.

    Savoir que nous sommes dans un aéro club historique.

    Qui a connu Guynemer et l’escadrille Lafayette, Hélène Boucher et ses records du monde de vitesse dans les années 1930 en Caudron Rafale, les avions allemands puis américains pendant la seconde guerre mondiale et l'Otan.

    Impression émouvante que si j’ouvre la porte de la salle de briefing sur le hangar, que je ne serai absolument pas étonné de voir un Guynemer et son Spad décoller, une Jaqueline Auriol et son Mirage IIIC se préparer à un record du monde de vitesse à mach 2, un Mermoz s’installer dans son Laté 28 ou dans son Couzinet Arc En Ciel, ou bien encore un Turcat monter dans son Griffon pour aller voler à mach 2.

    Sensation incroyable d’être là, moi, gamin de 18 ans, assis entre un champion du monde de vol à voile, une future championne du monde de voltige, une recordwomen du monde de vitesse en planeur, des pilotes de chasse et des pilotes de ligne.

    Je crois rêver debout…

    Moi qui, il y a quelques mois seulement rêvait de Mermoz et de Chuck Yeager sur les banc de mon lycée.

    Et j’écoute et note les consignes de notre chef pilote, pilote de Super Mystère B2, religieusement.

    Midi / midi trente.

    On a tout juste fini de mettre les 33 planeurs en piste.

    On est crevés.

    Sauf ceux, toujours les mêmes qui ont regardé les autres travailler.

    10 qui bossent, 30 qui regardent.

    Comme partout, comme toujours.

    Repas froid mais copieux vite fait.

    Salade de tomates, jambon, thon, œuf, salade, fromage, maïs, etc.
    Yaourt, bananes.
    Avalé en un quart d’heure par nos organismes jeunes et solides.

    Sensation juste avant le vol, de se demander si on a bien fait sa prévol, si le parachute est bien réglé et vérifié, si la carte est prête, les documents de vols prêts et signés par le chef pilote, si on a bien pris à manger et à boire, parachute réglé, gueuses installées, lunettes de soleil, casquette, etc.

    Sensation de se demander à chaque fois par quel miracle moi, simple quidam de la ville, en suis arrivé là, pilote parmi les pilotes, à qui on confie un planeur de plusieurs millions de francs.

    Sensation à hurler de bonheur face à tout l’univers d’être admis parmi les aviateurs.

    Jubilation infinie d’être de ceux vers qui tend le but ultime de l’évolution depuis les premières cellules vivantes : évoluer et explorer les espaces nouveaux pour y insuffler la vie, pour y chercher un biotope nouveau pour y perpétrer la survie, pour fuir un biotope terrien qui s’essouffle, exsangue de nourriture, d’eau potable, d’atmosphère respirable.

    Avoir son aéronef à soi, une merveille en résine, fibre de verre et gelcoat de 37 de finesse, machine d’une pureté inouïe dont des Eric Nessler et des Lilienthal n’auraient jamais osé rêvé de leur vie.

    Avoir réussi on ne sait pas comment les brevets, les heures de double commande, les épreuves en vol, les épreuves théoriques à Athis Mons.

    Se demander comment se fait il que l’on soit passé de ce petit gosse qui rêvait de Mermoz, de Clostermann, de Neil Armstrong à jeune adulte aviateur.

    Oui, c’est bien moi, parachute de secours ajusté sur le dos, avec mon planeur pour la journée.

    Ne plus avoir envie de rien dire, savoir que désormais tout mot est inutile.

    Savoir que tous les livres de Saint Exupery, Clostermann, Mermoz lus des dizaines de fois pendant les récréations au collège, les week end, les vacances mortellement ennuyeuses avec les parents et la famille sont présents à l’esprit de chacun de nous tous, et surtout, tellement exacts !!

    Tellement stupéfaits que ce que décrivent Saint Exupery et Clostermann de leurs vols on le retrouve tellement exactement dans nos petits vols en planeur !

    Se demander pour la cent milliardième fois pourquoi moi je pensais déjà à tout ça dès le collège alors que les autres ça ne leur effleure l’esprit pas une seule seconde de leur vie !

    Prier très fort de ne jamais avoir la réponse à cette question, mais en ressentir tellement profondément le sens ultime…

    Comprendre ce que les copains pilotes pensent et font seulement en les regardant.

    Ne déjà plus faire partie de cette planète.

    Avoir un trac monstre. Mais l’entraînement qui fait faire chaque geste qui doit être fait. Prévol, Cris…

    Se demander se que feraient Mermoz, Neil Armstrong, Chuck Yeager, Jaqueline Auriol, tous ces aviateurs et aviatrices qui ont fait l’aviation telle qu’on la connaît.

    Se demander ce que pense notre chef pilote en attendant que les première ascendances se déclanchent, ce pilote de Super Mystère B2 supersonique.

    Regarder les gens qui restent au sol à se bronzer sur le bord de la piste avec l’impression évidente d’être déjà à des années lumières de ces gens là. De ne plus faire partie de leur monde, mais ai je jamais fait partie du monde de ces gens là pour en être arrivé où j’en suis aujourd’hui.

    Ils sont sur un aérodrome, des avions, des planeurs, des moto planeurs à disposition et ils restent au sol !!!!!

    Inconcevable !!!

    « La plage c’est pour les gens couchés avec des cervelles de plomb, l’aérodrome c’est pour les gens debouts avec des ailes dans la tête »

    Ca, c’est de moi.

    Je serais sur Mars à leur construire leurs stations-hôtel de touristes qu’ils seront toujours plantés sur Terre à se bronzer !

    Les premières petites rafales douces et molles d’air tiède des ascendances qui commencent à se réveiller.

    Le chant des oiseaux dans le ciel.

    L’herbe de la piste à perte de vue.

    Le soleil qui tape.

    Les trois avions remorqueurs alignés cote à cote sur le bord de la piste, verrières ouvertes, les pilotes assis à leurs places qui attendent l’ordre du chef pour la mise en route et la mise en l’air des planeurs.

    Les oiseaux qui chantent, dans un air qui commence à chauffer.

    Les 33 planeurs alignés l’un derrière l’autre en trois colonnes de 11.

    Prêts au décollage.

    Alignés avec leurs grandes ailes blanches comme des F14 avant le catapultage sur leur porte avions.

    Frime puérile : on se ballade inutilement avec le parachute négligemment porté par une brettelle à l’épaule devant les touristes derrière les barrières, bloqués par le panneau « interdit au public », que nous franchissons à l’aise devant eux, assis à la terrasse du club house de l’aéro club, faisant admirer les avions et les aviateurs à leur marmaille, c’est leur sortie du week end, comme on va à Disney Land ou à la foire du Trône.

    Bonheur d’être aviateur alors que les autres préfèrent, par ce temps, bronzer, s’étaler sur l’herbe et ne rien faire, écouter une musique simpliste et ridicule faite par des humains qui n’ont jamais été dans le ciel, qui me laisse indifférent.

    Sensation de victoire, de jubilation d’être à la bonne place au bon moment.

    De ne pas faire partie de ceux qui restent à terre, mais d’être de ceux qui vont explorer un nouveau monde.

    Après les océans, l’atmosphère.

    Et au delà de l’atmosphère : l’espace !!!

    Ceux qui vont dans le ciel, et ceux qui restent par terre.

    S’installer dans le cockpit.

    Gestes éternels du pilote qui s’installe dans son cockpit, par la gauche, toujours par la gauche.

    Trac qui disparaît comme par miracle.

    Les bretelles du parachute.

    Les bretelles du siège.

    L’énorme poignée métallique ronde en bleu.

    Glang, glang, glang, glang, glang, pour chaque bretelle énorme, solide.

    Ca y est, on ne fait plus partie de cette planète.

    On pense naturellement que dans quelques heures, quelques jours, quelques semaines, on sera en orbite, sur la Lune, sur Mars.

    Cris. Commandes, réglages, instruments, sécurité…

    Odeur inimitable, indéfinissable, inoubliable de cockpit.

    On referme la verrière.

    Dernier réglage de l’altimètre.

    Re vérification de la radio vhf.

    Toute cette préparation, mise en place devient tellement évidente, normale.

    Ca y est, on est dans son monoplace, le sien.

    Dans une bulle de plexiglas, impression d’être dans un Mirage qui va nous emmener à mach 2.2 à 20 000 mètres.

    Mieux, dans un X15, celui de Neil Armstrong qui va vous emmener à 107 000 mètres à 7 000 km/h au delà de l’atmosphère, dans l’espace, là où on ne pilote plus avec des commandes aérodynamiques mais avec des fusées d’attitude, les mêmes que sur les vaisseaux Mercury de Shepard et Glenn plus tard, là où l’atmosphère est quasi inexistante, là où il ne reste qu’un pas à faire pour la Lune, pour Mars.

  29. #28
    invitebd686fd6

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Le stagiaire ou le copain qui reste au sol parce que fatigué, grippé, chacun son tour, moi, c'était la semaine dernière, qui accroche le câble de remorquage, l’avion remorqueur qui vient se placer devant dans mon axe.
    On vérifie pour la centième fois la poignée bleue des aéro freins rentrés verrouilles, la petite poignée verte du compensateur un peu en avant à piquer.

    Le stagiaire qui vérifie la sécurité du circuit, si personne dans le circuit de piste et si le b.o., la roulette de queue, est retiré.

    Je lève le pouce pour lui indiquer que le décollage est possible.

    Qui mets les ailes à l’horizontale.

    Le pilote du remorqueur qui regarde dans son rétroviseur et sait à ce signe qu’il peut décoller.

    Le câble qui se tend., légèrement élastique, tendu par les à coups et les mouvements à droite, à gauche de l’avion.

    Les gaz en grand, couple moteur de l’avion remorqueur corrigé au palonnier.

    C’est parti.

    Le planeur qui accélère.

    Ca a toujours été automatique chez moi, à chaque décollage, un large sourire qui se fige sur mon visage à chaque accélération du décollage.

    Mottes de terre qui font sautiller le planeur.

    Les réflexes appris qui agissent, garder les ailes horizontales, s’axer dans l’axe du remorqueur avec le palonnier tant que le planeur est au sol.

    Gestes devenus automatiques à force de travail épuisant avec un instructeur qui vous même la vie dure ; à raison !

    Et chaque fois ce miracle qui coupe le souffle et qui fait couler des larmes.

    Plus de vibrations, les ailes ont pris le relais sur le train d’atterrissage, elles portent !

    Ces ailes de 15 mètres d’envergure et de largeur moyenne de 1 mètre qui soulèvent 350 kg à 80 km/h !

    Les commandes qui ont de l’effet dans l’air, par quel miracle à chaque décollage ?

    Ca y est, après des millions d’années d’évolution humaine, je suis enfin en l’air, arraché à cette planète ancestrale qui nous a nourri avec patience depuis des milliards d’années.

    « La Terre est notre berceau ».
    A.C. Clarke.

    « La Terre est notre berceau, mais on ne reste pas indéfiniment dans son berceau. »
    Alexandre Tsiolkovski.

    Extension de mon esprit sur les ailes au travers des commandes mécaniques, des câbles, des tiges, des renvois, des ailerons, profondeur, dérive, pour faire évoluer cette merveille de planeur de 15 mètres, blanc brillant aux courbes parfaites, magnifiques, pures comme le ciel.

    Le remorqueur qui corrige sa dérive, on reste pile dans son axe pour ne pas lui infliger des efforts de travers qui lui rendraient le pilotage difficile et dangereux.

    L’horizon qui s’éloigne.

    Le sol qui s’éloigne.

    De plus en plus de détails au fur et à mesure que le sol et l’horizon s’éloignent.

    Ca y est !!

    Le moment rêvé depuis gosse, tous les jours, pendant les cours d’école ennuyeux est arrivé !

    Je suis en l’air !

    Je pilote !

    Il y a 5 minutes encore je me demandais ce que je faisais là, par quelle hallucination collective on nous avait tous foutu dans les esprits qu’on allait voler !

    Sensations des mouvements légèrement en retard du planeur dans l’atmosphère, dus à la souplesse des ailes et à l’élasticité de l’air, des mains et pieds qui corrigent automatiquement sans qu’on en ait vraiment conscience.
    Gestes qui ont appris à subtilement anticiper par automatismes avec l’entraînement.

    Le soleil qui chauffe à travers la bulle de plexiglas.

    L’air de plus en plus frais sur les pieds et dans les aérations.

    Réglages fins et sensations du câble qui se tend, se détend, s’étire, un peu élastique pour ne pas casser net sous les à coups brutaux des pilotes débutants et des turbulences fortes.

    300 mètres on rentre le train d’atterrissage.

    La grosse poignée noire, lourde, la roue et son système qui pèsent et qu’il faut remonter et verrouiller.

    L’horizon qui se dérobe.

    Qui ne montre en fin de compte que toujours la même chose : lotissements de pavillons tous identiques, routes, autoroutes, stations essences, supermarchés, casernes, fermes, château d’eau, lignes à haute tension, relais téléphoniques, champs, fermes, patelins tous identiques vu d’en haut, lignes de chemin de fer, gares, zones industrielles, cimetières, carrières, toujours l’étalage humain à perte de vue, d’un horizon à l’autre, finalement répandu sur toute la surface de la planète.

    Noyés sous la brume de chaleur et de pollution.

    Alors on regarde en l’air.

    C’est plus joli.

    Là est notre futur.

    Loin de cette planète sursaturée de pollution, de bruit, d’humains excités et bruyants.

    Ils en sont toujours à se chamailler avec leurs petits problèmes relationnels infantiles que nous nous sommes déjà là haut, au dessus d’eux, partis pour les étoiles.

    Tout à l’heure, juste à l’aide des ascendances thermiques je serais à 2500 mètres.

    Et mine de rien entre les limites de l’espace interplanétaire et mon planeur à 2500 mètres il ne me restera au dessus de moi que les ¾ de pression atmosphérique avant l’espace..

    Un bon habitacle, une bonne combinaison spatiale, un bon moteur, des moteurs d’attitude et cela suffit pour aller voir là haut à plus de 80 km d’altitude, là ou on sort de l’atmosphère, là ou on est dans l’espace, là ou un simple véhicule spatial, de l’oxygène, de la nourriture et du carburant suffisent pour aller visiter les planètes du système solaire.

    Facile.

    50 ans qu’on sait faire ça.

    50 ans que nos politiques ne se décident toujours pas.

    Lamentable.

    500 mètres.

    Battement des ailes du remorqueur ordonnant le largage,
    je devais rêver, d’habitude on a pas besoin d’attendre que le pilote du remorqueur s’impatiente pour qu’on se largue.

    Poignée jaune.

    Clong !

    Les anneaux d’acier libérés qui bondissent loin devant, le câble se détend en ondulant, et le pilote de remorqueur, pressé de redescendre parce que je ne suis pas le seul à faire décoller, passe sur le dos, tire sur le manche, plonge vers le sol, le câble qui suit l’avion dans une longue et élégante courbe à 200 km/h. Les becs de bord d’attaque des ailes du remorqueur qui s’ouvrent sous la forte accélération.

    Moi qui tire doucement sur le manche pour transformer mes 150 km / h en un petit 100 mètres de gain d’altitude.
    Et je me retrouve à 95 km / h à spiraler dans ma première ascendance.

    Pas le moment de rêver, il faut s’accrocher, gagner les 2500 mètres, la base noire des cumulus.

    Serrer le virage dos au vent, l’élargir face au vent.

    Pas d’angoisse à avoir, un planeur c’est fait pour résister à 2.5 g et encore il y a une marge de sécurité. Je peux incliner jusqu’à plus de 60 degrés.

    Les pilotes de ligne ont horreur de faire ça.

    Les pilotes de chasse, habitués à la voltige et au supersonique eux savent qu’on peut le faire, alors ils le font. Pas un problème pour eux, Les limites ils savent où elle sont, eux.

    Les ascendances ne sont jamais bien rondes, bien circulaires.

    Il faut les visualiser dans sa petite caboche, se faire une simulation visuelle personnelle comme un ordinateur se fait sa simulation informatique 3d, interpréter les informations du variomètre, des sensations au fesses, au manche, à la vue, au badin, à l’altimètre, les variations plus ou moins rapides, les retards et accélérations des aiguilles plus ou moins importants et se faire une représentation mentale 3d de l’air que l’on traverse.

    A chaque fois, corriger le lacet inverse au palonnier, l’incidence et le roulis induit au manche.

    Aider un peu le planeur à s’incliner en poussant un poil sur le palonnier du côté du virage.

    Ne jamais relâcher une seconde sa concentration sur les informations données par le fil de laine qui indique la direction relative de l’air par rapport au planeur, la bille qui indique la direction du poids apparent (si on dérape à l’extérieur du virage ou si on glisse à l’intérieur, si on est bien symétrique en virage), les différents variomètres qui indiquent la vitesse verticale de l’air par rapport au planeur, le badin (la vitesse) et l’altimètre.

    Et surtout, presque le principal, les sensations dans les commandes, au moins aussi importantes que les indications quantitatives du tableau de bord, quoi que certaines sont aussi un peu qualitatives.

    Et au bout de plusieurs tours, on sait si on est dans une ascendance en forme de croissant, d’œuf, hachée, écrasée par le vent, stable, régulière ou non, une suite de bulles, etc.

    Et de modifier chaque seconde de son évolution pour coller au plus près à la partie la plus chaude de la « pompe », ascendance en jargon de pilote.

    Pas le temps de regarder le paysage.

    Pas le temps de penser à ce que font les autres restés lamentablement par terre.

    Le paysage au sud de la région parisienne, pour ce qu’il a d’intéressant, toujours les mêmes activités humaines citadines au sol de toute manière.

    Constatation à chaque fois angoissante : plus on monte et plus les activités humaines vues semblent lentes, les rues de plus en plus désertes, les trains de plus en plus lents, les voitures de petites fourmis lentes insignifiantes.

    Plus on monte, plus la présence humaine au sol ralentit et disparaît.

    De toute manière, voler c’est aller vers le haut, pas regarder en bas, vers le sol.

    Pas le temps de penser à ce qu’on va bouffer le soir au club house.

  30. #29
    invitebd686fd6

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Pas le temps de penser à la nulasse restée au sol et qui n’a d’autre préoccupation pour sa petite vie de rampante que de se trouver un mec à marier, pour se « caser » s’assurer son pauvre petit avenir de citadine aux crocs du mâle reproducteur qui assura sa subsistance et sa descendance.

    Et les premières barbules sont là.

    Les petits nuages cotonneux au bord des cumulus et plus bas que leur base noire et glaciale comme l’enfer.

    2500 mètres.

    L’air est glacial.

    30 degrés au sol, -5 sous les cumulus.

    On est au dessus des barbules qui orbitent autour de la base du cumulus mais plus bas.

    L’ascendance, comme toujours avec l’altitude s’est élargie, stabilisée, est devenue régulière, stable et large, mais considérablement renforcée.

    Il ne faut pas y rester sous peine de finir aspiré dans le cumulus noir d’enfer glacial.

    Et oui, vu du sol un cumulus ça à l’air joli, inoffensif, mais il ne faut pas se fier aux apparences.

    On s’est fixé un cap général 200, presque sud, on regarde comment est le temps vers ce cap là, et on fonce sous le cumulus le plus proche de ce cap.

    C’est un tantinet plus compliqué que ça bien sur, des tas de paramètres sont à observer, comme la direction du vent, la nature du sol, l’angle du soleil, entre autre.

    Et c’est parti pour aller se balader sur la campagne.

    Loin de Paris, de son bruit, de son excitation de sa bulle de pollution immonde qui se répand et s’étale sur les campagnes environnantes.

    Dôme gris jaune atroce qu’on voit à des centaines de kilomètres.

    Et à chaque tour dans l’ascendance, voir au loin, au nord est, Paris, noyé sous un gigantesque dôme de brume grise et jaune de pollution qui s’étale sur les côtés.

    Nettement mieux là dans l’air pur d’altitude !

    Prendre comme vitesse indiquée ce que donne le MacCready, petite couronne transparente graduée plaquée sur un variomètre, pour perdre le moins de temps possible entre deux ascendances, donc perdre le moins d’altitude possible.

    En général dans les 120 / 140.

    Cela peut durer des heures comme ça.

    Vol dont on ne peut jamais savoir si ce sera un vol de routine, ou un vol plein de surprises.

    Titiller le sommet de la couche d’inversion brumeuse, y replonger pour aller chercher une autre ascendance.

    Faire des rencontres.

    D’autres planeurs avares d’informations qui se la jouent silence radio, qui ne veulent rien dire de ce qu’ils sont trouvé comme conditions atmosphériques, de leurs projets de vol.

    Bonjour le vol d’équipe.

    Des hélicos, des avions de tourismes aux trajectoires des plus incertaines et douteuses, qui affichent leur correction de dérive des plus approximativement, pas vraiment sûrs d’eux, des busent qui prennent les mêmes ascendances, qui grimpent plus vite et plus serré, qui vous grattent vite fait bien fait dans le cœur de l’ascendance, jetant un couac et un coup d’œil méprisant à cet engin blanc énorme, lourd, pataud qu’elle dépassent sans beaucoup d’effort.

    Des Mirage, des Jaguar, des Puma, des Fouga qui passent très vite et très bas en dessous.

    Un Noratlas qui s’amuse à passer 50 mètres en dessous.

    Un militaire hilare qui vous regarde dans la bulle de l’astrodome au dessus en arrière du cockpit.

    Impression d’être un miniature plongeur de chez Cousteau qui se fait frôler par une baleine volante colossale.

    Soudain impression pendant une demi heure que le ciel est vide. Personne ne parle à la radio, personne à l’horizon.

    La première fois on panique.

    Catastrophe mondiale ?

    Seul rescapé ?

    Malaise ? Perte de la vision, de l’audition ?

    Seul dans un volume de plusieurs centaines de kilomètres.

    Et d’un seul coup ils sont tous là à vous frôler.

    Et re seul dans l’atmosphère.

    Visions de centrales nucléaires au loin, de Mont Saint Michel, de champs, de fermes, de hameaux, de monorail en béton pour aérotrain, de base militaire, d’avions militaires qui s’y posent et y atterrissent.

    Sensation de l’atmosphère qui évolue au fur et à mesure de la journée.

    Frais qui se dégourdit et se réveille en milieu de journée, chaud, turbulent, dur, excité par le soleil à 15 heures, qui se calme par à coups et par phases en fin d’après midi et jusqu’au soir, de moins en moins réchauffé par le soleil qui descend sur l’horizon.

    S’imaginer que tous les aviateurs des années 20/30, de la guerre de 40, des années 50/60/70/80 on tous eu les mêmes altimètres, badins, variomètres, billes et fil de laine, manche à balais, palonniers, compensateurs, aéro freins à manipuler et utiliser, que ce soit dans un Morane, un Latécoère, un Mirage, un F86, un Spitfire, un Mustang, un avion fusée X1 ou X15.

    Se rappeler les formules et courbes inscrites au tableau noir par l’instructeur, les journées de mauvais temps où ils nous faisait des cours de mécanique du vol, les formules de cx, cz, énergie cinétique, énergie potentielle, polaires, etc.

    Penchés sur les calculatrices scientifiques à calculer des tas de courbes sur du papier froid, dans un hangar glacé par les courants d’air.

    Et les comprendre en essayant des petits trucs en l’air quand le chef est loin.

    18 heures.

    Le soleil baisse, l’air est nettement moins chaud, moins turbulent, les ascendances deviennent difficiles, molles, faiblissantes.

    Trois heures avant elles étaient puissantes et violentes, maintenant il faut exploiter finement la moindre bulle un peu tiède.

    Il y a encore un heure c’était du pilotage presque d’avion de chasse, à la dure, maintenant cela ressemble plus à du pilotage de ligne, beaucoup plus doux, un autre genre, à la fois calme, presque trop calme mais reposant.

    Le plafond des cumulus est doucement passé de 2500 à 1400 mètres, il faut commencer à se la jouer tout en finesse pour rentrer, parce que bientôt il ne sera plus qu’à 700 mètres et les ascendances des plus faibles et délicates à exploiter.

    Et on se pose dans un air qui commence à s’humidifier, de la rosée sur le bord d’attaque des ailes, et au niveau des longerons, le soleil bas qui rougit, les myriades de moucherons et moustiques écrasés contre le nez et les ailes qui commencent à puer.

    Luminosité du soir, couleurs du soir, odeurs du soir, humidité du soir, longues ombres du soir.

    L’heure où les hirondelles sortent en bandes chasser le moustique et le moucheron haut dans les ascendances.
    Traverser les bancs d’hirondelles en se demandant par quel miracle jamais une seule ne touche le planeur !

    Meilleures pilotes et voltigeuse que les humains, assurément.

    Les douleurs et la fatigue qui se font connaître au cerveau et au corps.

    Coups de soleils sur le visage et les avant bras, les fesses et le dos meurtris en compote, la sueur qui brûle les yeux, les ampoules éclatées dans la main droite qui a manipulé sans relâche le manche, les doigts meurtris, raidis douloureux d’être restés crispés sur le manche et les autres commandes, la vessie qui s’est retenue pendant des heures, douloureuse, gonflée à exploser.

    Cervelle totalement emplie du pilotage, manœuvres difficiles du début du vol devenues une deuxième nature à la fin du vol.

    Le planeur qui occupe tout l’esprit, pièce par pièce, incrusté dans les neurones au fil de la journée, à force de s’être totalement concentré pilotage.

    Chaque mouvement, bruit, infime, qu’un pilote débutant ne ressentirait pas, qui en raconte énormément sur son état, sur l’air traversé…

    Machine qui fait partie intégrante de l’esprit du pilote dans chacun de ses atomes. Ressentir jusqu’au renvoi de commande planqué quelque part dans l’aile que l’on sait commencer à manquer un peu de graisse ou pas assez serré, les infimes efforts de la profondeur monobloc qu’on ressent presque comme si elle nous faisait de la transmission de pensée.

    Intimité homme machine volante absolue.

    Ressentir l’infime et subtile dégradation des performances des ailes dont les bords d’attaque sont recouverts de moucherons écrasés.

    Ressentir l’infime et subtile variation de comportement des filets d’air sur les gouvernes à chaque changement de masse d’air, infimement plus vif là, infimement plus mou là.

    Sensation que seule une machine avec qui on a fourni des efforts pour rester en l’air pendant des heures daigne vous délivrer un peu.

    Comme on ne connaît bien quelqu’un qu’après des années de choses communes vécues ensemble, épreuves et moments magiques à la fois.

    Avoir ressenti le léger mouvement infime de la profondeur de ce type de planeur qui a telle réaction au moment de l’entrée dans une masse d’air de telle composante de mouvement vertical.

    Et savoir en analyser la masse d’air et l’attitude du planeur et faire le mouvement à peine visible à l’œil nu sur le manche à balais qui s’impose logiquement.

    Et le planeur est content en ne vous infligeant pas des réactions parce que vous l’avez laissé faire, alors qu’un débutant aurait tenté une réaction trop anticipée, exagérée, inutile aux commandes pour corriger ce que le planeur corrige en fait de lui même, aérodynamique parfaite.

    Savoir laisser faire la Nature lorsque c’est nécessaire.

    Elle sait mieux que nous la Nature.

    La fatigue et l’émotion qui assaillent.

    Le cerveau fatigué qui revient petit à petit à sa condition initiale de terrien, douloureusement, les souvenir d’une autre vie au sol tellement lourde, terre à terre, usante, comme un fardeau, qui se réinstallent un à un dans un cerveau fatigué, douloureux.

  31. #30
    invitebd686fd6

    Re : Appel à tous les passionés de l'aviation de chasse.

    Se demander avec mauvaise humeur si le pilote qui prendra ce planeur demain saura ressentir et aimer mon Charlie 10 aussi bien.

    Magouiller pour le refiler à un pilote de chasse plutôt qu’à un stagiaire, encore moins à un pilote de ligne que le laissera à trop bas à 700 mètres alors que les autres grimperont sans problème à 2500 !

    Sourire puéril de savoir qu’on va larguer, ce soir dans le bureau, aux autres un : « oh moi, 7 h 45 de vol aujourd’hui ».

    A ceux qui n’ont fait que leur petite heure peinarde, juste pour faire le minimum d’heure de vol requis pour conserver la licence, juste pour épater une nana draguée pour le week end… Minable.

    Ceux dont on ne sait pas à quoi ils ressemble.

    Qui arrivent au club quand on est déjà en l’air, qui repartent quand on est encore en l’air.

    Quel gâchis !

    3 ou 4 fois 20 minutes de vols ce matin pour essayer des planeurs après leur visite technique annuelle. Le circuit de 300 km peinard à petite vitesse, (les épreuves de performances en circuit ce n’est pas pour moi, par contre la voltige et les longs vol à l’altitude maximale, alors là, je me régale), deux baptêmes de l’air entre 17 et 18 heures, et le vol crépusculaire de 1 heure 40.

    Les images fortes, les sons, les différents bruits de l’air sur les surfaces du planeur, légers tourbillons qui viennent faire un plop plop mou sur le fuselage, sifflement chuintant, on dirait un fantôme, de l’air dans les interstices des aérofreins, les sensations des moments difficiles tout comme des moments magiques qui s’incrustent dans l’esprit, dans les oreilles, dans les sens.

    Epuisé, vidé de toute substance, mais rempli de sensations de vols pour la vie, (une vie de galère pour une seule journée de vol, ça vaut largement le coup !), le parachute dégrafé sur le dos, on se dirige vers le bureau du chef pilote pour remplir son carnet de vol, satisfait, très satisfait.

    On peut tutoyer Neil Armstrong. Chuk Yeager serait à côté descendant de son X1 on trouverait ça des plus normal.

    Muroc. (Edwards AFB)

    Que l’on se repasse dans l’esprit à volonté la semaine au boulot ou dans les transports.

    Revivre un vol crépusculaire dans le bus ou pendant le repas du midi.

    Et les autres, à quoi pensent’ils ?

    Faire un atterrissage peinard, avoir la piste de 800 mètres pour soi tout seul, découvrir que la plupart des autres ont déjà rentré leurs planeurs dans le hangar depuis longtemps, qu’on est l’avant dernier à se poser.

    Le copain sympa qui est resté vous attendre en piste qui nous apprend qu’ils sont déjà tous partis baffrer au restaurant ou rentrés chez eux dans la banlieue parisienne sordide puante.

    Découvrir comme d’habitude que la plupart des gens sont rentrés chez eux à des heures « raisonnables », c’est à dire dans les 17 heures, heures de bureau imprimés dans leurs cerveaux de citadins indécrottables.

    Pour ne pas louper quelque chose à la télé, pour ne pas se coucher trop tard, parce qu’on est invité chez la belle mère, parce que demain on travaille vous comprenez.

    Moi aussi je travaille demain et non je ne comprend pas.

    Et dans 20 ans que raconteront ils à leurs enfant ?

    Avoueront ils un jour qu’ils ont préféré rentrer douillettement à la maison plutôt que de faire un vol crépusculaire ?

    Moi je sais bien que non.

    Ressentir la planète tourner, traverser le terminateur.

    Découvrir qu’en quelque mots, rires, sourires, plaisanteries les derniers posés se racontent un vol rempli de péripéties, et que quelques regards, gestes, mots suffisent pour tout se raconter.

    « Ah oui, le front pluvieux à l’est de Châteaudun toi aussi tu as vu comme il s’est super vite développé ? »

    « Oui, j’ai essayé de le traverser avant qu’il soit trop important mais j’ai fait demi tour en moins de deux minutes ! »

    « La pluie c’est pire que les aéro freins grands ouverts !»

    « Bin oui ça c’est sur ! »

    « Alors j’ai foncé sur la pompe de service au nord de la base et je me suis refait jusqu’à 2100 quand même et je suis reparti vers le sud ouest pour rallonger ma branche ».

    « Super. »

    « Bin moi un Jaguar est passé à côté de moi tout sorti, aux grands angles, à basse vitesse pour venir m’identifier, je suis passé un peu limite de la zone interdite de Chateaudun ».

    « Yeaaaahhh »

    « Il croyait m’impressionner mais je lui ai fait une telle démo de voltige qu’il a eu peur il a foutu le camp pc allumée ! »

    « Bin voyons, mais oui, mais oui »

    Découvrir qu’il faut, comme d’habitude, comme presque tous les soirs, prendre une ou deux voitures avec une remorque planeur pour aller chercher ceux qui se sont posés dans un champ, bien sur à 100 / 150 km de là à côté d’un patelin paumé qu’on trouve à peine sur la carte, qu’il va encore falloir faire le démontage du planeur dans sa remorque dans les 23 heures à la nuit, dans un champ on sait très vaguement où.

    Que l’on va mettre une heure à chercher, lampe torche sur la carte.

    Qu’au retour il va falloir le remonter, que je nettoie mon planeur, que je range et vérifie mon parachute dans sa housse spéciale dans la pièce climatisée, que je mette la batterie en charge, nettoyer les ailes, la verrière, la dérive, la profondeur à la peau de chamois, housser les ailes, le cockpit, ranger le fragile tube pitot (tube en acier chromé délicat qui sert de prise d’air pour le badin principalement) dans sont logement spécial dans le cockpit.

    Et enfin pouvoir manger, prendre une douche et dormir.

    Ah non, toute la paperasserie.

    Inscrire les heures de vol des pilotes sur les carnets de vols, les cahiers pour la comptabilité et la facturation, mes heures de la journée dans mon carnet de vol et dans le carnet de bord de mon aéronef.

    Sortir du hangar, dans la nuit chaude de l’été, sentir les odeurs de la piste, du tarmac, du hangar encore chauds de la journée.

    Se rappeler que quelques heures avant un Jaguar est venu me renifler de près à 2000 mètres au large de Châteaudun.

    Curieusement être plus ému par mon atterrissage très doux dans un soirée bien avancée, que par ma bagarre dans les ascendances.

    Regarder le ciel et la piste qui se demandent ce que je fous là par terre comme un péquenot bouseux aux jambes et à l’esprit plantés, enraciné depuis des millénaires dans son champs de terrien. Lourd, très lourd, la pesanteur a repris ses droits !

    Mais pas pour longtemps !

    D’ici quelques générations…. Nous serons sur la Lune avec son sixième de g et sur Mars avec son tiers de gravité.

    Des gens qui réapparaissent dans le noir, de je ne sais d’où.

    Un ancien pilote de ligne, de ceux qui étaient pilote de chasse ou de bombardier pendant la deuxième guerre mondiale, abattu, déporté, évadé non pas une, mais quatre fois, pas le genre à écrire ces choses là dans un livre et à réclamer la légion d’honneur, qui ont défriché les lignes africaines d’Air France avec des DC3, DC4, DC6 et cette merveille absolue de Lookheed Constellation ; dans les années 1950 / 1960.

    Et qui se met à nous faire un cours d’astronomie.

    Tout simplement, comme ça.

    Encore un grand moment magique que ceux rentrés trop tôt chez eux dans leur vie parisienne ne peuvent pas connaître.

    Moi je ne dis rien, j’enregistre tout.

    Ce que je vois, les odeurs, ce qu’il dit, l’air tiède, la silhouette du hangar dans la nuit, les étoile, Mars, Jupiter… Surtout sans rien dire pour ne pas gâcher ce moment magique.

    Déjà quand il pleut ils nous font des cours de technologie aéronautique, de mécanique du vol, de météo, de navigation, d’aérodynamique et même de programmation informatique pour calculer la polaire d’une aile, son cx, son cz dans toutes les conditions de masse d’air possibles !!

    Et ces quelques soirs où, sans presque se concerter tellement cela nous est naturel, laisser des planeurs et les trois avions remorqueurs en piste.

    Sachant que la législation autorise les vols vfr ( vol à vue ) une demie heure avant le lever du soleil et une demie heure après le coucher du soleil, bien sur qu’on n’allait pas passer à coté de ça !

    En plein été !

    Il faut être définitivement fou pour passer à côté de ça !

    Décoller en double remorquage (deux planeurs par avion remorqueur, un planeur avec un câble de remorquage court, et l’autre avec un câble long, c’est une technique qui n’est pas pour novice !), grimper à 6 planeurs et 3 remorqueurs à 2000 mètres.

    Larguer les câbles tous au top radio du chef.

    Et se laisser glisser en vitesse de taux de chute minimum (-0.85 mètre seconde). 50 minutes pour descendre de 2500 mètres à ce taux de chute.

    Encadrés de loin par les remorqueurs avec leurs feux allumés.

    Admirer le coucher du soleil à 1500 mètres tous en formation large dans l’air frais du soir avec les odeurs et les sons de l’activité humaine au sol qui remontent verticalement jusque dans nos cockpits.

    Un chien qui aboie, une voiture qui démarre, une porte qui claque, des voix d'un couple qui se crie dessus.

    Se poser presque dans le noir avec juste les lumières de la ville et des phares des remorqueurs qui se sont posés avant nous au bord de la piste.

    Comme Mermoz posait son Breguet 14 à une époque où les infrastructures nocturnes et les radio navigation étaient inexistantes.

    Pousser tranquillement les planeur humides de l’humidité du soir, à pieds, à deux jusqu’au hangar.

    Contents de nous et du grand moment magique gravée à vie dans la cervelle.

    Au moins quand on sera vieux on aura quelques moments magiques d’aviateurs à raconter les soirs d’hivers aux petits neveux et petits enfants.

    Et ranger et nettoyer les planeurs.

    Et surtout ne rien dire.

    Avec le bruit des moteurs des avions et de l’air sur les planeur ; les visions magnifiques des autres planeurs et remorqueurs dans la nuit qui tombe au dessus de la Beauce ; les odeurs de l’air d’altitude ; les sensations aux commandes des ailes invisibles dans un air de nuit invisible qui semblent vouloir rester pour l’éternité dans nos têtes.

    Et de retourner dans le bureau, content, marquer 1 h 40 de vol en plus pour la journée !

    Les autres soirs de pluie ou de brouillard, attendre que les autres, ceux qui pilotent comme ils vont au tennis ou au golf ou au cinéma, les gamins que les parent ont inscrits au stage de pilotage de deux semaines comme on les inscrit en colonie de vacance ou chez les scouts, on attend qu’ils soient au lit.

    Le reste ça ne les regarde pas.

    Et on sort les cassettes des films pris sur la Lune en 69, ou des vols des X15 au delà de l’atmosphère. Neil Armstrong sur la Lune, Neil Armstrong dans son X15 moins de 10 ans avant.

    Et on se les regarde, crevés, chacun une bouteille de champagne à la main, silence religieux et émus en pensant tous « nous aussi un jour on y sera là haut !

    Nous aussi nous feront partie de ceux qui sortent de l’atmosphère, biotope de la vie sur Terre depuis 4 milliards d’années.

    Les premiers terriens à sortir de l’atmosphère, à se libérer de notre gravité, comme les premiers poissons sortis de l’océan pour explorer les terres asséchées.

    Finalement, explorer d’autres milieux, mais ça fait partie de nos gènes, depuis des milliards d’années, depuis nos plus anciens ancêtres qui ont dû explorer d’autres conditions pour survivre.

    Maintenant, c’est à nous, c’est notre tour d’aller explorer les planètes, les étoiles.».

    Et le lendemain matin pendant que les autres dorment encore.

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