Méthodes de propulsion des sondes

[Matias]

Bonjour,
Il y a deux modes de propulsion: chimique et ionique.
Le premier permet de voyager très vite mais n'est pas assez maniable pour permettre une mise en orbite sur Pluton ou la gravité est assez faible. Le second est suffisamment maniable pour permettre une mise en orbite mais est beaucoup trop lent (et les réserves en carburant pas assez suffisantes ) pour aller jusqu'à Pluton . Ce pourrait-il que l'on envoie une sonde à propulsion ionique sur un astéroïde géocroiseur de façon à ce que ce dernier "transporte" la sonde vers les confins du système solaire sans qu'il n'y ait besoin d'utiliser les faibles réserves de la sonde à propulsion ionique , de façon à ce que le problème de la distance ne soit plus pour la sonde à propulsion ionique, qui pourra très bien assurer la mise en orbite?
Merci de donner vos avis
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[Carcharodon]

Le premier permet de voyager très vite mais n'est pas assez maniable pour permettre une mise en orbite sur Pluton ou la gravité est assez faible.

heuu je ne sais pas d'où tu sors ça mais c'est faux, et c'est même le contraire : les ergols chimiques, grâce a leur poussée très nettement supérieure (ne pas confondre poussée et ISP), sont nettement plus indiqués que les moteurs ionique pour procéder a une injection orbitale.

[Matias]

heuu je ne sais pas d'où tu sors ça mais c'est faux, et c'est même le contraire : les ergols chimiques, grâce a leur poussée très nettement supérieure (ne pas confondre poussée et ISP), sont nettement plus indiqués que les moteurs ionique pour procéder a une injection orbitale.

je l'ai lu dans le SCIENCE ET VIE hors série n°246 de mars 2009 nommé "le système solaire comme vous ne l'avez jamais vu" à la page 138
Je cite pour ceux qui n'ont pas le magazine :
"deux modes de propulsion sont actuellement utilisée pour l'exploration: le moteur à propulsion chimique et le moteur à propulsion ionique. Mais chacun a ses inconvénients. Le premier, qui brûle de l'ergol ( de l'oxygène et de l'hydrogène, par exemple), provoquant une expulsion des gaz et donc la propulsion, équipe l'essentiel des missions. Il offre une forte poussée et permet des voyages rapides et lointains. C'est lui qui va permettre à New Horizons, la sonde la plus rapide de l'histoire, d'atteindre Pluton en moins de dix ans, une prouesse ! Cependant, une fois qu'on a atteint un objet, encore faut-il s'y arrêter.S'il est réalisable d'envoyer un véritable boulet de canon comme New Horizons aux confins d système solaire,impossible, une fois le but atteint, de le ralentir suffisamment pour qu'il prenne sa place en orbite. Pour être captée dans la faible gravité de la petite Pluton, la sonde devrait en effet arriver beaucoup plus lentement..."

Arg ,ma bible(science et vie) aurait une lacune !
est-ce vraiment faux ?

Amicalement ^^

[Carcharodon]

Ou as tu lu qu'on utilisait le moteur ionique pour l'injection orbitale ?
certainement pas dans l'extrait que tu cites !
S'il est effectivement possible de le faire, il faut savoir que dans ce cas, il faut procéder a un nombre incroyable de révolutions afin d'obtenir enfin une orbite circulaire, au final.

Mais la tu as interprété : il n'est pas du tout mentionné que les moteurs ioniques offrent une maniabilité supérieure au moteurs chimiques.
car c'est exactement le contraire, et de très loin.
Le problèmes des ergols chimiques étant qu'ils procurent une ISP inférieure de beaucoup au moteur ionique, donc que les réserves s'épuisent beaucoup plus vite.

en gros, dans un cas (chimique) tu as un moteur a explosion de 100 chevaux avec seulement 5 litres de coco, dans l'autre, tu as un moteur électrique de 1.5 chevaux, mais avec des batteries qui peuvent le faire fonctionner des centaines de fois plus longtemps que le moteur a explosion.
Ceci étant une simple analogie a ne pas prendre au pied de la lettre.

[A voir en vidéo sur Futura]

[phys4]

Bonjour aux participants,

Mon Cher Matias, je suis choqué de te voir prendre Science et Vie pour bible. Ce n’est pas le France Dimanche de la science, mais il vaut mieux rester critique sur les articles, j’y ai vu de belles coquilles.
Pour la propulsion ionique, je savais que des essais étaient faits, mais ce n’était pas vraiment une réussite pour l’instant. Enfin je me renseigne et je reviens.

A bientôt.

[phys4]

Voici la suite : il n’y a pas de propulseur ionique sur New Horizons, les corrections sont faites par des propulseurs a hydrazine, donc de la propulsion par un ergol à autoallumage.
Vous trouverez des détails précis sur cette sonde à la source dans : http://www.nasa.gov/mission_pages/ne...aft/index.html

A plus.

[vanos]

j’y ai vu de belles coquilles.

Bonsoir,

Oh oui, et c'est rien de le dire, dans le même hors-série on lit page 84 "Un atome d'hydrogène et deux atomes d'oxygène H₂O..." Ils écrivent ça sans rire.

Salut.

[Vador59]

Salut à tous!

Ce pourrait-il que l'on envoie une sonde à propulsion ionique sur un astéroïde géocroiseur de façon à ce que ce dernier "transporte" la sonde vers les confins du système solaire sans qu'il n'y ait besoin d'utiliser les faibles réserves de la sonde à propulsion ionique , de façon à ce que le problème de la distance ne soit plus pour la sonde à propulsion ionique, qui pourra très bien assurer la mise en orbite?

Il faudrait trouver un géocroiseur qui s'éloigne jusqu'aux confins du système solaire; la plupart des astéroides croise entre MArs et Jupiter à quelques notables exceptions; cela dit, imaginons que l'on trouve le spécimen rare...

Il faudrait que la sonde soit lancée; après un bref passage en phase balistique, il allume son moteur principal (chimique) pour s'élancer vers sa cible. Tiens! Ca ressemble à Rosetta, la mission européenne vers la comète Churyumov Gerasimenko. Lancée en 2003, elle doit utiliser l'assistance gravitationnelle de Mars, la Terre pour atteindre sa cible. Et là, pas vraiment question de se mettre en orbite (la sonde ne dispose pas de moteur de freinage), elle voyagera plutôt de concert avec la comète. Eh bien, avec ton géocroiseur, c'est pareil: en raison de sa trop faible gravité, il faudrait une précision diabolique pour se "mettre en orbite" (à moins d'imaginer un atterrissage, et là, on complique encore les choses). Cf. la sonde Near autour d'Eros

Et puis, une fois arrivée à proximité de ton objectif aux confins du Système solaire, il faudrait appliquer une petite pichenette pour quitter la gravité ridicule de l'astéroïde, et une très grosse pichenette pour se faire capturer par ton objectif...C'est pourquoi la solution du survol a été privilégiée pour Pluton, ça coûterait une quantité astronomique de coco pour freiner, au détriment de la charge scientifique...

La propulsion ionique n'est utilisable que dans deux cas. En continu, pour appliquer une poussée faible mais constante permettant d'accélérer en utilisant le moins de coco possible (cf. SMART1 ou Dawn; mais il faut savoir être patient, patient...), soit pour modifier lentement les paramètres orbitaux (mais il faut alors déjà être sur orbite)

Bonne journée à tous!

[Carcharodon]

Pour la propulsion ionique, je savais que des essais étaient faits, mais ce n’était pas vraiment une réussite pour l’instant.

Sisi, plusieurs belles reussites.
Le concept est déjà mature.

=>

Premier test, très concluant, en 1998.

Le moteur à ions a été testé de façon poussée pour la première fois par le véhicule spatial non-habité Deep Space 1. Ce dernier a été lancé par la NASA le 24 octobre 1998. Il avait pour but premier de tester un certain nombre de nouvelles techniques astronautiques, dont le moteur à ions.

À la fin de la mission, la vitesse de Deep Space 1 avait augmenté, grâce au moteur à ions, de 4,5 kilomètres par seconde, après l’usage de seulement 81,5 kilogrammes de carburant. Avec un moteur conventionnel et en utilisant autant de combustible, le véhicule aurait subi à peine un dixième de cette accélération.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_ionique

[Matias]

Bonjour aux participants,

Mon Cher Matias, je suis choqué de te voir prendre Science et Vie pour bible. Ce n’est pas le France Dimanche de la science, mais il vaut mieux rester critique sur les articles, j’y ai vu de belles coquilles.

A bientôt.

Mon cher phys4 , mes propos à l'égare de science et vie était un tantinet ironiques même si je trouve que les hors-série sont plutôt bien rédigés. Cependant, il est vrai que je ne connais pas grand nombre de magazines d'astrophysique, c'est pourquoi je serai intéressé par quelque titres :
(je m'adresse à tout le monde ^^)
quels sont selon vous les meilleurs magazines d'astrophysique ?

Amicalement ^^

[phys4]

Après tout SV peut rester une lecture de base pas trop chère, il faut seulement rester très critique.
Une bonne revue doit pouvoir se payer un comité de lecture, et cela les rend couteux.
Ex Pour la science.

[Carcharodon]

Les articles de S&V sont souvent pas mal du tout, ce qui pêche le plus c'est leurs titres provocateurs pour attirer le chalant.

[inviteeca6d492]

Sinon y'a Air & Cosmos, mais c'est relativement cher et pas d'approche scientifique. Ce n'est pas le même objectif que S&V par exemple.