temps et matière
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temps et matière



  1. #1
    invite0f8adb83

    temps et matière


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    TEMPS ET MATIÈRE (1)

    I) Définition du temps physique

    Le temps consiste en transformations matérielles.
    En dehors de conceptions métaphysiques qui font du temps une réalité extérieure au monde, une réalité absolue du domaine des dieux et du destin, le temps n'existe pour nous qu'en tant qu'apparaissent des successions ordonnées d'événements. Il y a d'ailleurs adéquation entre notre perception du temps et la réalité physique : on dit par exemple que le temps s'écoule, par analogie avec le spectacle d'un fleuve, comme le faisaient les Anciens. Or cette perception est tout à fait en accord avec le second principe de la thermodynamique : le fleuve ne retournera jamais vers sa source, parce que celle-ci représente un état d'énergie plus élevé (aux deux sens du terme) que celui de la plaine.
    Ces transformations, cycliques ou non, par conséquent mettent en jeu des transferts d'énergie. Qui dit mobilisation d'énergie, implique nécessairement déperdition d'énergie : c'est le rendement de l'opération. Imaginons à l'inverse un monde où tout serait parfaitement gelé (zéro absolu). Aucun transfert d'énergie n'y est théoriquement possible. Par conséquent les choses demeurent en l'état, et donc le temps est aboli, puisque aucun événement n'est plus possible. Dans l'absolu, si même le mouvement interne des atomes s'arrêtait, aucun vieillissement ne serait envisageable.
    On peut s'en faire une image approchée plus sensible en imaginant les spationautes endormis de "2001 Odyssée de l'espace". Pour eux, en état d'hibernation, le temps n'existe pas, puisqu'il ne parvient pas à leur conscience d'une part, mais même vu extérieurement à ceux-ci, le temps ne s'écoule pratiquement plus pour eux ; de par le ralentissement semblable à la mort de leur métabolisme, le vieillissement organique est retardé, figé.
    Ceci nous apprend d'ailleurs un principe tout à fait général, conforme aux déductions de Carnot : plus un corps, quel qu'il soit, puisque les composés organiques ne sont matériellement pas différents en nature atomique des matériaux inorganiques, est "froid", moins il cède d'énergie au milieu ambiant. Ceci reste donc vrai pour le vivant.
    [Par conséquent, pour que la matière puisse devenir vivante, il est indispensable que la nature offre un certain jeu, au sens où la mécanique présente un jeu nécessaire à son fonctionnement, ici transposé au temps physique. C'est là une question où physique cosmologique et métaphysique se rejoignent : pour que le vivant apparaisse, il était donc indispensable que soit créé, en un "creuset", un état de l'univers moins stable, donc sujet aux transferts d'énergie, que celui, "idéal" mais rigide, d'avant le Big Bang, lequel, rappelons-le, n'est qu'une élucubration, puisqu'il aboutit à une impossibilité théorique, mais qui, comme le concept de Dieu, a la vertu opératoire de laisser la question de "l'avant" en suspens. Ceci est un débat encore trop lointain.]

    I) Relation entre temps et énergie

    On objectera peut-être que, de même que la nature se régénère à chaque printemps, de même il est possible d'inverser la déperdition d'énergie, en se nourrissant, par exemple.
    Ceci est intéressant mais ne considère pas le système dans sa globalité. L'énergie nécessaire est indiscutablement fournie à l'intérieur d'un système plus vaste, donc apparemment gratuite. Dans l'exemple précédent, il s'agit de l'énergie solaire. Or celle-ci n'est pas inépuisable, pas plus que des réserves de pétrole. Certes, il est surprenant de voir combien le bilan d'échanges et de transformations aussi multiples et importantes met en définitive peu d'énergie en branle. Le soleil fournit une part de son énergie à la plante, laquelle la retransmet à l'insecte, qui la restitue à l'oiseau, qui la rétrocède au prédateur, lequel à sa mort redonnera aux bactéries leur butin. Celles-ci à leur tour fourniront de l'énergie à la plante, etc. C'est pourquoi le monde habituel nous apparaît relativement stable : les orbites des planètes varient peu, et le bilan d'une explosion genre Hiroshima (chaleur, radiations, souffle, etc.) montre qu'un seul gramme de matière se volatilise, "disparaît" en énergie pure. Il y a donc indiscutablement déperdition, bien que globalement lente, à l'intérieur du système solaire. De même on pourrait transposer à la galaxie, puis au Grand Attracteur, puis à l'univers entier.
    Ce qui par contre est beaucoup plus intéressant dans la remarque précédente, c'est qu'elle met en évidence le fait qu'un transfert d'énergie permet de placer un corps quelconque dans un état d'énergie plus élevé qu'il n'est à un moment donné. En fait, lorsque une voiture au repos accélère, elle utilise de l'énergie qu'elle prélève sur l'essence qu'on lui a fournie. Ce faisant, il faut remarquer qu'elle précipite la dégradation de l'essence, par rapport à l'évolution naturelle qu'aurait suivie celle-ci en dehors de l'explosion provoquée dans le moteur. Il y a donc équilibre.
    Si l'on comprend ces deux idées de base : le temps est une dépense d'énergie, et un corps quelconque peut acquérir plus d'énergie que ce dont il disposait au départ, il faut admettre qu'il est donc possible d'influer sur le temps propre d'un objet particulier, soit qu'on ralentisse le temps de celui qui prélève de l'énergie, soit qu'on accélère le temps de celui qui en cède.
    Cette remarque prend toute son importance et sa réalité quand on l'applique à la théorie de la relativité.

    III) Énergie et Relativité

    Partant de la constatation de l'isotropie de la lumière (cf. plus bas), Einstein en vient à déduire que les règles peuvent être plus courtes (ou plus longues) et les horloges ralentir (ou accélérer) selon le référentiel où l'on se trouve. De là vient également l'anecdote (encore plus ou moins virtuelle) de l'astronaute qui, parti deux ans à une vitesse proche de la lumière, retrouve sa planète vieillie de deux cents ans. On voit qu'on arrive à la même conclusion, ralentissement ou accélération du vieillissement, par la compréhension de ce qu'est le temps.
    En effet, celui qui absorbe de l'énergie du milieu extérieur augmente par là même sa provision, par rapport à celle qu'il doit normalement restituer à un milieu ambiant donné. C'est par exemple le cas des mésons "pi" créés dans la haute atmosphère, dont la durée de vie en laboratoire n'est que de quelques millionièmes de seconde, et ne devrait autoriser de trajet qu'inférieur à quelques centaines de mètres. Or on enregistre des mésons "pi" naturels parvenus depuis l'espace jusqu'à l'intérieur de la croûte terrestre. Notons tout de suite que cette acquisition d'énergie n'est pas linéaire : elle est d'autant plus difficile que d'une part on arrive, dans le cas de la vitesse, à une limite de transmission (les échanges se faisant à la vitesse de la lumière, lorsqu'on se trouve à ladite vitesse, il n'y plus d'échange accrescent possible) ; d'autre part la déperdition, toujours selon Carnot sera "exponentiellement" d'autant plus grande qu'on se trouvera à un potentiel élevé.
    Remarquons tout d'abord de ce qui précède que la vitesse est un des témoins du niveau d'énergie d'un corps. Par exemple, dans le cas de la voiture, le fait qu'elle parvienne à une certaine vitesse par rapport à l'état de repos initial, montre qu'elle a acquis de l'énergie. Lorsqu'elle se stabilise à une vitesse de croisière, elle ne dépense plus l'énergie du milieu ambiant (au sens exprimé plus haut de dégradation de l'essence), en dehors bien entendu, de celle consacrée aux frottements parasites. Mais qu'elle vienne à heurter un obstacle au repos, tel un mur, et elle restituera l'énergie emmagasinée, sous forme de bruit (ondes sonores), déformation des solides (énergie de forme communiquée au mur, au véhicule) et chaleur.
    Même lorsque l'acquisition d'énergie se fait "sur place", il y a augmentation de la "vitesse interne" des molécules. C'est pourquoi on observe qu'une pompe à vélo s'échauffe, du fait de l'augmentation des chocs de molécules dans l'air comprimé, énergisé par les muscles de l'utilisateur. C'est pourquoi aussi on observe une plus grande liberté des composants d'un corps donné quand on lui communique de l'énergie, sous forme de chaleur entre autres. En ce qui concerne l'eau par exemple, on passera par apport d'énergie, de la glace à l'eau liquide, puis à la vapeur d'eau (gaz), enfin au plasma.
    Il y a donc corrélation également entre le niveau d'énergie et le degré de liberté des composants d'un matériau quelconque. Remarquons encore que ce plus grand degré de liberté concerne des corps matériels de plus en plus ténus, au point qu'on en arrive à hésiter entre particule et onde, dans le cas des photons par exemple. Seul ce genre de particules est autorisé "naturellement" à approcher la vitesse luminique.
    Si l'on se rappelle par ailleurs que l'ensemble des corps matériels que nous connaissons sont tous issus d'une dégénérescence énergétique par rapport à un matériau de base (l'hydrogène, dans la loi de Prout - Langevin), on s'aperçoit que notre monde tient dans un domaine possible de jeu de la dégradation entre matériaux, par rapport à une référence que l'on pourrait induire et caractériser, de façon convergente, en remontant jusqu'à la limite indiquée par la vitesse de la lumière, dans le rapport entre masse, vitesse et énergie.
    En effet, s'il faut apporter, dépenser, de l'énergie pour obtenir une transmutation vers le "haut", à rebours de la dégénérescence (de l'oxygène vers l'hydrogène par exemple), il le faut également pour obtenir des matériaux hyper lourds, qui ne durent d'ailleurs que quelques millionièmes de seconde, avant de restituer l'énergie reçue en trop par rapport à l'équilibre du milieu ambiant, et de retomber dans un état plus stable. Il s'agit là de la limite inférieure du domaine, qui va actuellement de la lumière au plutonium, ou même à l'élément 112. Notons cependant que les éléments radioactifs sont au-delà du point neutre bas de la dégénérescence. Cette limite inférieure est un indicateur de l'évolution énergétique de l'univers. Il serait sans doute intéressant de calculer les conditions d'un monde où l'existence durable de tels matériaux serait possible.
    Mais cette référence d'où serait issue toute la matière, y compris la lumière, quelle peut-elle être ?

    IV) Univers matériel

    C'est ici qu'il me semble opportun de réhabiliter aujourd'hui la notion d'éther. Cette notion est tombée en désuétude depuis un siècle, après la publication par Einstein de sa théorie de la Relativité. Or lorsqu'on lit cet ouvrage, et d'autres, on trouve non une réfutation de cette idée, mais que selon Einstein, elle était inutile pour décrire le comportement isotrope de la lumière dans le vide (c'est à dire que la lumière a une vitesse constante quel que soit le sens de déplacement de la source ou de l'observateur lui-même). Si l'on poursuit plus attentivement, on constate qu'Einstein explique comment se comporte la lumière, mais non ce qu'est la lumière.
    L'isotropie de la lumière, démontrée par l'expérience de Michelson, est "décrite" de l'extérieur par les formules de Lorentz, exposées et utilisées par Einstein. Selon ces formules, les coordonnées d'espace et de temps sont proportionnelles à 1 / V (1 - v2/c2). Quand v tend vers la vitesse de la lumière c, le dénominateur s'annule, et l'expression devient infinie, d'où impossible à atteindre. Comme le dit Einstein lui-même, l'adéquation de la formule à la réalité n'est pas étonnante, car elle a été écrite de façon à intégrer l'isotropie de la lumière.
    Le fait d'enfermer la réalité dans un réseau théorique permet de déduire et prévoir un certain nombre de propriétés et de comportements de la matière et du monde, ce qui explique le succès de cette théorie, mais n'en fait pas pour autant un instrument de compréhension.
    La définition de l'éther que je propose donc, en tenant compte de ce qui a été dit plus haut sur le caractère de plus en plus ténu des éléments de plus en plus énergisés, consiste en ce que celui-ci serait bel et bien de la matière, mais imparticulée, un peu, pour reprendre une image, ce que le verre amorphe est à un réseau cristallin. La mise en forme de ce substrat serait le résultat d'ondulations traversant l'univers à une fréquence ad hoc, à l'instar de ce qui se passe dans certaines cellules photoélectriques : une fréquence adéquate déclenche le capteur.
    Cette idée d'éther ne me semble pas plus farfelue, même si elle n'est pas étayée scientifiquement de ma part, que les dimensions pléthoriques ou les super cordes qui fleurissaient dernièrement (super cordes qui pourraient ici réapparaître en tant qu'ondes mentionnées plus haut).

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  2. #2
    shamrock

    Re : temps et matière

    Quelle belle histoire !

    Si t'avais commencé ton message avec une petite introduction genre :
    "bonjour, je vous présente ma théorie perso où je remets en cause la relativité restreinte en réintroduisant l'éther"
    Ca m'aurait épargner une longue lecture.

  3. #3
    Coincoin

    Re : temps et matière

    BONJOUR,
    Cette idée d'éther ne me semble pas plus farfelue, même si elle n'est pas étayée scientifiquement de ma part, que les dimensions pléthoriques ou les super cordes qui fleurissaient dernièrement (super cordes qui pourraient ici réapparaître en tant qu'ondes mentionnées plus haut).
    Par contre pour les scientifiques, elle paraît farfelue. En effet, elle ne sert à rien mis à part à amener des problèmes (qu'apporte ton éther ? sais-tu combien de décennies les physiciens ont cherché une description mécanique de l'éther avant de se résigner à l'abandonner ?). Ce n'est pas du tout le cas des dimensions supplémentaires de la théorie des supercordes, qui sont justifiées théoriquement.

    Bref, il ne faut pas mélanger vulgarisation et vrai science.
    Encore une victoire de Canard !

  4. #4
    invite0f8adb83

    temps et matière (2)

    Devant l'enthousiasme suscité, je ne résiste pas au plaisir de fournir le complément de la première partie de mon article. L'idée y exposée consistait à supposer qu'au-delà du seuil critique marqué par la vitesse de la lumière, la matière préexiste sous la forme d'un continuum énergétique non particulé qui baigne l'univers. Les conditions et caractéristiques d'un tel substrat restent bien évidemment à définir. La deuxième partie examine ce qui découle de cette idée. Je remarque après Bergson (la Pensée et le Mouvant) que les mathématiques ont peut-être quelque difficulté à appréhender un tel continuum du fait même qu'elles utilisent des instruments discrets. D'autre part, sans contester la validité de la théorie de la relativité, il faut tirer les conséquences de ses limites. A propos, saviez-vous que personne n'explique pourquoi les sondes Pioneer sont en train de ralentir dans le soi-disant vide intersidéral ? A bon entendeur…Meilleurs vœux à tous pour 2007.

    V) Conséquences

    Cette façon de voir les choses permettrait de "comprendre" divers phénomènes :
    1°) la masse manquante de l'univers, appelée matière noire ou de manière plus récente énergie noire, serait ce substrat imparticulé.
    2°) elle serait par conséquent indétectable, puisque jusqu'à présent, les instruments scientifiques sont précisément conçus pour détecter des particules.
    3°) elle serait cependant décelable dans le rayonnement de fond universel à 3 kelvins. Ce rayonnement ne serait donc pas le bruit fossile témoin du Big Bang, mais le bruit actuel du substrat, sujet probablement à des variations au voisinage des perturbations matérielles particulées.
    4°) il serait donc vain de vouloir, comme le font les théories actuelles (Big Bang), rassembler toute la matière existante en un "point" originel de masse infinie. En fait, le substrat préexisterait (d'où un univers "plat" dans l'ensemble), seule serait nécessaire une "impulsion" qui se propagerait, donnant l'impression d'une expansion. Cette impulsion n'a d'ailleurs plus à être unique, bien que l'origine du Big Bang semble l'être (?), mais peut résulter de la conjonction d'ondes parcourant l'univers, à différents endroits et différents moments. D'où résulterait la formation de matière et de galaxies qui révèlent ces contractions, un peu, encore une image, comme la luminescence du plancton révèle par nuit noire les mouvements ondulatoires de l'océan.
    5°) d'autre part, même si cela ne contredit pas le rougissement de la lumière des galaxies lointaines par effet Doppler, le rougissement pourrait être aussi en partie expliqué par le "vieillissement" de la lumière passant à travers le substrat imparticulé. D'où des analyses de mouvement différentes des actuelles. Si par ailleurs on fait tourner du liquide dans une tasse et qu'on heurte à répétition la paroi de celle-ci, on entend le bruit changer de fréquence vers l'aigu. Il peut y avoir là, dans la mesure où le substrat existe, qu'il présente une analogie pas seulement formelle avec un fluide et soit lui-même en mouvement, un autre facteur intervenant sur le rougissement de la lumière. Rappelons que c'est en écoutant les sifflements différents d'un train selon qu'il s'approche ou s'éloigne qu'a été conçu l'effet Doppler.
    6°) si ce substrat existe, le mouvement des galaxies, notamment en ce qui concerne les galaxies spirales, pourrait être éventuellement interprété comme l'effet d'une force analogue à celle de Coriolis, ce qui permettrait de mieux déduire la structure et l'orientation de l'univers dans son ensemble.
    7°) Par ailleurs, la formule de Lorentz pourrait signifier deux choses :
    - la limite quand v tend vers c signifierait qu'une particule ne peut exister au-delà, à un epsilon près, mais sans interdire que la matière continue d'exister sous une autre forme.
    - la limite elle-même traduirait, dans un équilibre entre masse, vitesse et énergie, l'état critique inférieur de la matière imparticulée.
    8°) Les particules fantômes quantiques, ou ces particules "indécidables", qui se décideraient au bout du tunnel l'une par rapport à l'autre pourraient tirer leurs caractères de ce substrat. En effet, rien n'interdit de penser que dans celui-ci puissent exister des vitesses supérieures à celle de la lumière. Par conséquent, un signal entre deux particules, qui nécessite dans les théories actuelles l'intermédiaire d'une particule messagère, assujettie elle-même à cette vitesse de la lumière, pourrait être ici supraluminique. C'est ce que nécessite d'ailleurs également une théorie actuelle de l'expansion de l'univers.
    Il est possible aussi que sous certaines conditions, des particules atteignent le niveau d'énergie de la matière imparticulée, avec ses attributs, de vitesse notamment, avant de se rematérialiser dans l'état de particule matérielle naturellement en équilibre dans notre milieu. C'est vraisemblablement le cas par exemple au voisinage des trous noirs, où la matière imparticulée recréée pourrait s'évacuer aux extrémités du vortex, de façon analogue à ce qui se passe dans un cyclone, de façon unilatérale dans le cas de ce dernier. Il est d'ailleurs intéressant à ce propos de se demander pourquoi les galaxies spirales adoptent une forme aplatie, grossièrement bidimensionnelle, au lieu d'un tourbillon tridimensionnel. En effet, si l'univers était "neutre", l'attraction d'un trou noir au centre d'une galaxie devrait se manifester d'une manière uniforme dans toutes les directions de l'espace. La réponse à cette question pourrait également améliorer la compréhension de la structure de l'univers. Lorsque d'autre part on considère un mouvement tourbillonnaire, il faut se demander ce qui tourbillonne. Ceci est un autre argument en faveur du substrat.
    9°) Il serait inutile de chercher un graviton comme messager de la force gravitationnelle, puisque la matière pourrait être interprétée comme un "creux" énergétique par rapport au substrat ambiant. Voir plus bas.
    10°) La question de l'avant et au-delà du Big Bang pourrait enfin connaître un début de réponse, puisque on saurait définir comme indiqué plus haut certaines des caractéristiques que doit avoir le substrat, et serait aussi donné comme but d'étude : savoir quoi chercher. Il faut concevoir des instruments appropriés.
    11°) Ce substrat offre un fantastique réservoir d'énergie à qui saura le "condenser", et une dimension nouvelle d'évolution et d'évolutions spatio-temporelles. De même qu'il a fallu franchir le mur du son, il faut maintenant envisager le mur de la matérialité.

    VI) Energie et gravitation

    Dans cette hypothèse, il reste à interpréter l'équivalence de la masse inerte et de la masse pesante, qu'a remarquée Einstein pour l'exploiter, là encore déductivement, dans sa théorie de la relativité généralisée. Il prend l'exemple d'un ascenseur accélérant indéfiniment : l'effet sur un corps matériel, tel qu'un occupant de la cabine, est identique à celui qu'exerce la gravité sur ce même passager lorsqu'il se trouve sur le plancher des vaches : une pesanteur. De cette équivalence, on déduit que l'on peut décrire et prévoir les phénomènes gravitationnels en termes d'accélération. Mais là encore, Einstein ne nous dit pas pourquoi cette équivalence.
    Remarquons tout d'abord qu'il est normal qu'un kilo de steak ne tombe pas plus vite qu'un gramme de la même substance dans le vide, car si nous découpons par la pensée le kilogramme en fractions de un gramme, l'inertie qu'oppose chaque partie nécessite la même force pour la mouvoir qu'un gramme isolé. Autrement dit, le kilogramme de steak est certes mille fois plus pesant que le gramme isolé, mais celui-ci oppose une résistance au mouvement mille fois moins grande, et n'exige donc qu'une force mille fois moins élevée pour vaincre son inertie, c'est-à-dire pour accélérer. Il y a donc équivalence dans la chute entre masse inerte et masse pesante.

    Il faut ici nous départir de l'opinion selon laquelle la gravité est une force d'attraction, de la même façon qu'il a fallu se défaire de l'illusion produite par une interprétation trop immédiate de notre sensation visuelle que le soleil se lève, culmine et se couche, alors que c'est la Terre qui nous fait défiler devant un astre fixe relativement à nous. Rappelons encore l'exemple de l'œuf mollet qui entre dans une bouteille par le goulot étroit de celle-ci. On le dirait aspiré à l'intérieur, dès lors qu'on y a fait brûler immédiatement avant un morceau de papier. En fait, de par la combustion, l'énergie chimique de l'air contenu dans la bouteille s'est appauvrie en libérant de la chaleur et de la lumière pour l'essentiel. Il s'ensuit une dépression par rapport à l'air extérieur qui pousse l'œuf dans la bouteille
    En fait la gravité est (dans l'hypothèse du substrat) un défaut local de la pression énergétique universelle, où s'agglomèrent les corps proportionnellement (en raison inverse du carré de leur distance nous dit Newton, ce qui est probablement approximatif) à leur défaut propre relativement au milieu énergétique ambiant. Voici une autre analogie tout aussi visuelle. Si l'on emplit une assiette d'eau et que l'on pose à la surface une rondelle de bouchon de liège, on retrouvera immanquablement celle-ci au bord de l'assiette, non parce que ce dernier attire le flotteur, mais parce que la "pression" des tensions superficielles autour du bouchon devient déséquilibrée (sauf au "centre" de l'assiette, où l'on a un équilibre instable), et ce d'autant plus que l'on s'approche du bord. Si l'on répète l'expérience dans une assiette suffisamment grande, avec deux rondelles de liège placées plus loin du bord que d'elles-mêmes, on constatera que les flotteurs finiront par s'accoler, non parce qu'ils s'attirent, mais parce que la "pression" superficielle est moins forte entre elles qu'à leur périphérie. On remarquera en outre que les flotteurs se précipitent d'autant plus vite l'un vers l'autre qu'ils sont plus proches (là encore de façon analogue à la loi de Newton concernent l'attraction entre masses).
    On conviendra que cette expérience donne une image convaincante, inverse dans le principe, de cet inexplicable "clinamen" supposé par Lucrèce après Démocrite, et décrit par Newton comme force gravitationnelle, constatée mais non expliquée, laquelle serait attractive entre deux objets en raison inverse du carré de leur distance.
    C'est pourquoi les matériaux les plus "lourds" sont effectivement les plus dégénérés. Il n'est rigoureusement pas étonnant que la masse inerte soit identique à la masse pesante, puisque les deux expriment la nature intime du matériau, considéré selon sa plus ou moins grande dégénérescence énergétique par rapport à la référence que constitue le substrat imparticulé de notre univers.
    Celui-ci exerce sa pression sur chaque parcelle matérielle en fonction de son degré de perte énergétique, et celle-ci conditionne réciproquement la difficulté à accélérer ladite particule matérielle, c'est-à-dire à lui communiquer un niveau d'énergie plus élevé.

    VII) Conclusion

    L'interprétation physique du temps débouche nécessairement sur la relation consubstantielle de la matière et de l'énergie. Le jeu de la dégénérescence, qui autorise par ailleurs notre existence, permet d'entrevoir un référent "idéal", au-delà et antérieur à la matière qui en dérive. Cette matière imparticulée baptisée autrefois éther serait l'essentiel de notre univers. Elle serait plus proche de l'énergie pure que de la matière particulée que nous connaissons. Elle conditionne en tout cas le comportement de celle-ci.
    Sa reconnaissance serait un progrès par rapport à la description formelle qui a dominé la physique du siècle dernier. Il en découle en effet la "compréhension" foncière d'un certain nombre de phénomènes et offre un nouveau champ d'investigation à l'être humain. Ce domaine est incommensurablement plus prometteur que notre technologie actuelle, avec laquelle nous n'irons pas bien loin, prisonniers que nous sommes des distances et des temps vertigineux qui dépassent notre petit système solaire. C'est un nouvel espoir.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    acropole

    Re : temps et matière (2)

    merci pour cet article trés interressant. Il manque juste le lien vers le premier

    concernant la gravitation, je m'était étonné récement de son coté atractif. En effet, j'ai lu l'histoire des deux gars sur deux barques qui s'éloignent l'un de l'autre en s'envoyant un balon. Mais dans le cas d'une force atractive ? Si effectivement, comme il est dit dans ce post la gravitation est répulssive (une sorte de surpression du vide ?) alors ça colle mieux a cette histoire de barque et de ballon.

    Il reste que cette approche trés nouvelle, postée sur un forum, manque malheureusement de crédibilité a cause de ce contexte moins officiellement scientifique. Mais bravo quand même, et j'attend les commentaires avec imptience.


  7. #6
    Rincevent

    Re : temps et matière (2)

    Citation Envoyé par acropole Voir le message
    merci pour cet article trés interressant. Il manque juste le lien vers le premier
    c'est fait par la fusion des 2 discussions...


    En effet, j'ai lu l'histoire des deux gars sur deux barques qui s'éloignent l'un de l'autre en s'envoyant un balon. Mais dans le cas d'une force atractive ?
    Attention de ne pas confondre image illustrative et métaphorique donnée dans le cadre de la vulgarisation (l'histoire des barques) et théorie physique (Newton, Einstein et autres)... d'ailleurs, si tu veux rester dans le cadre imagée et avoir un truc attractif, pourquoi ne pas lancer un boomerang ?

    Si effectivement, comme il est dit dans ce post la gravitation est répulssive (une sorte de surpression du vide ?) alors ça colle mieux a cette histoire de barque et de ballon.
    les hics étant que :

    - ça ne colle pas à la réalité (essaie de sauter en l'air juste pour voir si la Terre se fait à te repousser jusque l'infini où si la gravitation continue à être attractive et te ramène au sol...)
    - ça n'a strictement rien d'une théorie scientifique...

    Reste que, devant l'enthousiasme suscité, je ne résiste pas au plaisir de rappeler la charte :

    Citation Envoyé par charte
    Ayez une démarche scientifique. (...) Toutes idées ou raisonnement (aussi géniaux soient ils) doivent reposer sur des faits scientifiquement établis et non sur de vagues suppositions personnelles, basées sur d'intimes convictions. (...)
    En clair : circulez, y'a rien à voir.

    Pour la modération,

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