Quelqu'un pourrait-il me faire un résumé comment la sciences actuelle explique l'évolution des espèces (sans faire l'historique depuis Darwin) ?
Merci.
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Quelqu'un pourrait-il me faire un résumé comment la sciences actuelle explique l'évolution des espèces (sans faire l'historique depuis Darwin) ?
Merci.
Bonjour,
Il y a au moins une bonne dizaine de fils de discussion qui traitent de ce sujet... Une petite recherche te donnera une réponse détaillée à ta question .
SI tu as des questions plus précises après, n'hésite pas...
Merci "Aquilegia" pour le site que tu m'as proposé.
Bien que je sois très matérialiste et athée, il est vertigineux de réaliser que l'homme descend du singe, du poisson, de l'algue, du microbe unicellulaire.
Et tout ceci par une suite de légères modifications et expressions du code génétique...
Et à cette longue lignée, je pourrais ajouter comme le dit Hubert Reeves, que nous sommes des "poussières d'étoiles", héritiers de 13,7 milliards d'années d'évolution de l'univers depuis le bg bang.
Je n'ai pas lu ton fichier en entier, mais j'en déduis que les théories de Lamarck et de Lyssenko sur l'influence du milieu sur les gènes et donc sur l'évolution des espèces, sont fausses ?
En fait nous ne descendons pas plus de l'algue que celle ci du singe.Bien que je sois très matérialiste et athée, il est vertigineux de réaliser que l'homme descend du singe, du poisson, de l'algue, du microbe unicellulaire.
L'homme et les Grands Singes ne descendent pas l'un de l'autre !
La confusion vient du fait que la morphologie hypothetique de l'ancêtre commun aux Hommes et aux Grands Singes était plus proche de celle d'un grand Singe actuelle.
Mais surtout ne pas croire que l'Homme descend du singe.
Pour Lammarck je préfèrerais dire que sa théorie était juste dans le sens où elle permettait d'expliquer de façon cohérente l'ensemble des connaissances de l'époque. Depuis des nouvelles données ont contredit sa théorie.Je n'ai pas lu ton fichier en entier, mais j'en déduis que les théories de Lamarck et de Lyssenko sur l'influence du milieu sur les gènes et donc sur l'évolution des espèces, sont fausses ?
Quant à Lyssenko ce n'est probablement pas la science qui a motivé sa théorie mais plutôt le contexte politique, et comme chacun sait : science et politique ça ne fonctionne pas bien ensemble !
Cordialement,
De rien
Pour le reste, Mecton a bien répondu, je n'ai pas grand-chose à ajouter...
Si ce n'est qu'on a trouvé, récemment que l'environnement pouvait avoir une influence sur les gènes (voir par exemple les effets maternels), mais cela n'a absolument rien à voir avec les théories de Lamarck ou de Lyssenko, qui effectivement sont fausses.
OK, "Mecton", je savais que l'homme ne descend pas du singe mais d'un ancètre commun, et que toutes les espèces vivants actuellement sont en fait le fruit de 4 milliards d'années d'évolution des chaînons successifs.
Peut-être manque t'il dans les revues de vulgarisations, ou dans les journeaux, ou même dans ce site, un dossier de référence, expliquant de la manière la plus claire et la plus concise possible, la théorie de l'évolution des espèces, telle qu'elle est comprise par les savants de 2006. Celà permettrait de contredire les théories fixistes de certaines religions.
Je suis un peu long à la détente.
Après réfléxion, je crois que j'ai compris la théorie de l'évolution version 2009 :
Reprenons l'exemple de la girafe de Lamarck; certains gènes des ancètres des girafes ont mutés, et donc les girafes poteuses de ces nouveaux gènes se sont retrouvées avec un cou plus long, ce qui les a avantagé pour grignoter les feuilles en haut des arbres, d'où de nombreux girafons avec les mêmes gènes du long cou.
Pour les ancètres des hommes, les mêmes mutations ont du se produire, mais ces hommes au long cou n'avaient aucun avantages, donc sélection naturelle, disparition sans enfants.
Si j'ai bien compris, l'erreur de Lamarck était de dire que la girafe en étirant son cou avait provoqué une mutation inscrite dans les gènes.
De même pour Lissenko, son erreur était de croire que le bourrage de crane de la propagande soviétique pouvait provoquer des mutation dans les gènes, qui ce se seraient alors transmises de générations en génération de manière naturelle.
Suis-je dans la bonne compréhension ?
Bonjour,
Dit comme ça, ça me semble OK niveau compréhension.
Après évidemment on peut affiner, et parler de la phylogénie (une espèce qui peut en donner plusieurs, comment?), de la variabilité génétique dans les populations, de l'évolution neutre, etc...
Mais plutôt que te noyer sous tout un tas de concept, le mieux est je pense que tu poses les questions que tu as encore, que tu dises où les choses te semblent encore obscures...
Cordialement,
K
Nomina si nescis, perit et cognito rerum.
Une autre discussion "L'évolution ne fait pas marche arrière" est très interréssante.
Pourquoi les singes actuels ne mutent pas en australopithèque ?
J'ai moi aussi une question qui me taraude l'esprit .
d'où provient la première cellule vivante?
Sachant que dans son noyau l'adn regroupe 3 milliards de codes, une
encyclopédie très détaillées sur l'évolution de nos organes et sur la façon
comment vont être façonnés.
Bonsoir,
En fait, Lamarck n'a utilisé l'exemple de la girafe que de façon très anecdotique (il en développa d'autres plus amplement). Il s'était sans doute très peu informé sur cet animal puisqu'il écrivait que les pattes avant de l'animal s'étaient également allongées jusqu'à devenir plus longues que celles de derrière (alors qu'à son époque on savait déjà que ce n'était pas vrai: une illustration de Buffon le montre bien... bien qu'une précédente figurait cette erreur...). Mais effectivement, Lamarck pensait que les "habitudes" donnaient lieu à des caractères héritables (sans aller jusqu'à la notion de gène qui ne sera développé qu'au début du 20è siècle).
(au sujet de cette histoire de cou de girafe et d'évolution cf. l'essai "La plus invraisemblable des histoires" in "Antilopes, dodos et coquillages" de S.J. Gould)
Pasca Picq a sorti un bouquin très accessible en cette année darwinienne anniversaire "L'évolution expliquée à mes petits-enfants". Cette année 2009 devrait en principe voir d'autres bouquins du même genre pointer leur nez (au moins un). En tout cas, j'en ai eu vent (et je ne suis pas le seul) ...
Apus.
La notion d'irréversibilité dans l'évolution (ou "loi de Dollo"), sans aller dans les détails (que je ne connais d'ailleurs pas! ) est dûe au fait que si à partir d'une espèce A il faut n mutations pour arriver à l'espèce B il est totalement improbable qu'à partir de l'espèce B (ou de l'une des espèces descendantes) on arrive à une même série de n mutations (celles-ci étant aléatoires) dans l'ordre inverse*.
Cela dit on peut très bien, pour un petit nombre de caractères, retomber sur des caractéristiques ancestrales: les mutations imputées ne sont d'ailleurs pas obligées de refaire exactement le "cheminement inverse", la séquence génomique peut très bien être différente de la séquence ancestrale et donner lieu à un même "phénotype" (=caractère). Une telle convergence vers un état ancestral n'est pas vraiment (à mon humble avis) une réelle entorse à la loi de Dollo. (Mais Dawkins dans son bouquin "Il était une fois nos ancêtres" -que je n'ai que feuilleté et pas encore lu- a l'air de considérer les choses autrement...)
*ex:espèces A notée "A", la B notée "B"
et les différentes mutations s'inscrivant dans le génome de A au cours du temps notées en minuscules "a","b","c"
et "-a", "-b", "-c" les mutations rétablissant respectivement les premières mutations. On a donc:
-L'espèce A commence avec la mutation "a" puis, de façon certes plus ou moins probable, poursuit avec la mutation "-a" rétablissant l'état originel:
A->a, -a->A
-L'espèce A devient B:
A->a, b, c, d, e, f, g->B
-Pour que B redevienne A ("fait marche arrière"), il faudrait que B refasse toute la séquence à l'envers (bon, en réalité l'ordre n'est pas forcément important si les mutations touchent des gènes différents à chaque fois; ou si différentes mutations touchent un même gène on peut imaginer une mutation "raccourci" etc.):
B->-g, -f, -e, -d, -c, -b, -a->A
Plus le nombre de mutations est important et plus la probabilté de retomber sur la séquence d'origine est infime.
J'espère que j'ai été à peu près clair ...
(Etant donné que nous sommes également des singes actuels, il faut nous inclure dedans.) Comme j'ai tenté de l'expliquer plus haut c'est théoriquement (statistiquement) improbable que notre génome refasse le chemin inverse à reculons (et qui plus est vers un ancêtre aussi lointain )! Ensuite, pour qu'une tendance dans les caractères (et non pas spécialement dans la séquence génétique) puisse éventuellement aller dans ce sens particulier il faudrait une pression évolutive favorisant des caractères ancestraux...
Bonne nuit!
Apus.
Quelles découvertes ou expériences cruciales imaginez-vous dans le futur, qui apporteraient un éclairage et des explications fondamentales à la théorie de l'évolution des espèces ?