Salut
Quels sont les intèrêts des mycorhizes et qu'il sont leurs application dans la biotechnologie
merci
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Salut
Quels sont les intèrêts des mycorhizes et qu'il sont leurs application dans la biotechnologie
merci
Je t'invite à relire mon post ici (il date de quelques jours)
Topic sur double inoculation
Leurs applications dans la biotechnologie sont importante car certaines plantes ont un rendement de croissance très faible voir nul si elles ne sont pas associées à leur mycorhizes spécifique (notamment les épicéa et les orchidées)
Bonsoir,
quelques compléments au message d’« Aqualung », qui disait :
« Pour les Mycorhizes, le rôle est encore plus important, ils permettent de drainer de plus grandes quantités, d’eau, de phosphates, d’azotes présents dans le sol, au point qu’ils en deviennent presque essentiels à la bonne croissance des végétaux comme c’est le cas dans les forêts tropicales ou pour les orchidées qui ne poussent pas sans Mycorhizes. »
Les mycorhizes ne deviennent pas « presque essentielles à la bonne croissance des végétaux », elles SONT indispensables à la croissance des végétaux, et pas seulement dans les forêts tropicales. En particulier, TOUS les arbres de nos régions sont mycorhizés (pas seulement l’épicéa, mais aussi tous les conifères, et pas seulement des arbres, mais aussi des plantes herbacées comme par exemple le tabac, le maïs, la tomate, le blé, etc., et mêmes les fougères et certaines hépatiques !) et NE PEUVENT PAS POUSSER sans être associés à un champignon. Je crois avoir déjà envoyé sur une autre ligne de messages des extraits d’articles que j’ai publiés sur le sujet, mais je peux les renvoyer si besoin.
La seule différence entre les forêts tropicales et les forêts tempérées est le pourcentage relatif d’arbres ecto- et endomycohiziens : les endomycorhiziens sont majoritaires dans les zones tropicales.
Effectivement les orchidées ne poussent pas sans mycorhizes… comme 90 % des végétaux terrestres. D’ailleurs, les minuscules graines d’orchidées qui ne possèdent ni réserves, ni embryon, sont même incapables de germer sans qu’un champignon initie leur développement.
Au passage, j’ai écrit plusieurs messages pour aider « Nachat », notamment sur une prétendue « systématique » des mycorhizes, et je n’ai jamais eu aucune réponse… je pense que le moins que l’on puisse faire est de répondre aux gens qui prennent la peine de rédiger des réponses détaillées pour vous aider. Sans rancune évidemment…
Cordialement, Guillaume.
Bonsoir,Pourquoi "en particulier" Cela veut dire que ce n'est pas toujours vrai ?Les mycorhizes ne deviennent pas « presque essentielles à la bonne croissance des végétaux », elles SONT indispensables à la croissance des végétaux, et pas seulement dans les forêts tropicales. En particulier, TOUS les arbres de nos régions .... et NE PEUVENT PAS POUSSER sans être associés à un champignon
Faut il comprendre que les mycorhizes sont indispensables en générale ou "seuleument" en conditions naturelle ?
En effet il me semble bien que les études de la physiologie racinaire "en labo" ( dans mes bouquins universitaires en tout cas ) poussent sans mycorhizes justement pour connaitre le fonctionnement des racines seules et que donc les mycorhizes ne sont pas absolument "indispensables". Alors ?
Salut,
Je ne remets pas en doute ce que tu dis, mais il me semble que par exemple dans le cas de l'épicéa la mycorhize n'est pas nécessaire, sans celle ci l'arbre a une croissance très limitée, mais elle existe!
De nombreuses plantes sont tout de même capable de survivre sans non? Je pensais qu'il s'agissait d'une amélioration de la croissance, du moins c'est ce que le dernier séminaire auquel j'ai assisté à ce sujet disait. Ils expliquaient également que les ectomycorhizes étaient plus fréquentes sur les sols pauvres (comme ceux des forêts tropicales)...
J'imagine aussi que comme tout sujet botanique personne ne doit être d'accord d'une école à l'autre
merci Guillaume, mais moi je ne cherche pas les roles des mycorhizes, mais leurs intérets ,c'est a dire leur utilisation dans l'agriculture et leur application a la biotechnologie.
Bonjour à tous,
Je vais essayer de répondre à vos questions :
Mecton disait :
Le « en particulier » signifiait que les végétaux ligneux étaient, en effet, extrêmement dépendants des mycorhizes, et donc des champignons qui leur sont associés. Il est vrai que l’on peut faire germer des graines d’arbres sur des milieux stériles en laboratoire… mais ils ne dépassent en général guère le stade plantule si la mycorhization ne peut se mettre en place. Quant aux plantes étudiées en laboratoire, soit on leur fournit simplement dans les milieux de culture tout ce dont elles ont besoin, et que le champignon leur apporte dans la nature, soit on utilise les rares plantes qui ne sont effectivement pas mycorhizées (je rappelle que « seulement » 90 % des plantes terrestres sont mycorhizées), comme par exemple les Brassicacées (Arabidopsis thaliana !), ou les Chénopodiacées. Notons au passage que l’on pense que ces familles ont perdu secondairement leurs mycorhizes. Enfin, une plante mycorhizée peut pousser sans mycorhize dans des conditions artificielles, exactement comme elle peut aussi pousser… sans racine. Rappelez-vous que l’on peut cultiver dans certaines conditions à peu près n’importe quelle partie de la plante indépendamment (fleur, feuille, tige, etc.) : cela nous renseigne uniquement sur la totipotence des cellules végétales, et non sur la façon dont la plante fonctionne dans les conditions naturelles « normales ».Pourquoi "en particulier" Cela veut dire que ce n'est pas toujours vrai ?
Faut il comprendre que les mycorhizes sont indispensables en générale ou "seuleument" en conditions naturelle ? En effet il me semble bien que les études de la physiologie racinaire "en labo" (dans mes bouquins universitaires en tout cas ) poussent sans mycorhizes justement pour connaître le fonctionnement des racines seules et que donc les mycorhizes ne sont pas absolument "indispensables". Alors ?
Aqualung disait :
Voir ma précédente réponse. On sait aussi depuis quelques années que les jeunes arbres bénéficient d’une partie des photosynthétats de leur parents par l’intermédiaire de ponts mycorhiziens entre les racines respectives : le jeune arbre, à l’ombre de ses parents et n’étant capable que de produire une photosynthèse limitée par le développement de ses cotylédons, ne serait pas capable de se développer correctement sans cet apport. En écologie forestière, on parle ainsi de plus en plus de « pouponnières ».Je ne remets pas en doute ce que tu dis, mais il me semble que par exemple dans le cas de l'épicéa la mycorhize n’est pas nécessaire, sans celle ci l'arbre a une croissance très limitée, mais elle existe!
De nombreuses plantes sont tout de même capable de survivre sans non? Je pensais qu'il s'agissait d'une amélioration de la croissance, du moins c'est ce que le dernier séminaire auquel j'ai assisté à ce sujet disait. Ils expliquaient également que les ectomycorhizes étaient plus fréquentes sur les sols pauvres (comme ceux des forêts tropicales)...
Par contre, dire que « les ectomycorhizes sont plus fréquentes sur les sols pauvres » est faux : les mycorhizes ont globalement la même fréquence sur n’importe quel type de sol. Les ectomycorhizes sont indirectement plus abondantes dans les milieux tempérés simplement parce que la diversité des végétaux ligneux est beaucoup moins élevée : dans nos régions, les peuplement sont essentiellement monospécifiques (hêtraie, chênaie, pessière, etc.), et tous ces arbres sont ectomycorhiziens. Par contre, vous savez sans doute que la diversité dans les régions tropicales et équatoriales est beaucoup plus importante, et que l’on atteint en général 100 espèces d’arbres différentes sur un seul hectare : le record est à ma connaissance la forêt de Santa Teresa, au Brésil, où 476 espèces ont été enregistrées sur un seul hectare… Et la grande majorité des essences est endomycorhizienne : lorsque l’on est mycologue et que l’on travaille dans les tropicales et équatoriales, comme c’est mon cas, il faut souvent chercher durant des heures les rares arbres ectomycorhiziens afin de pouvoir récolter des champignons ! Et si vous n’êtes pas accompagnés par un botaniste chevronné qui connaît parfaitement la région, vous risquez fort de faire chou blanc… Cela dit, les ectomycorhizes, même en milieu tropical, semblent avantageuses pour ceux des végétaux qui ont pu les développer : les ectomycorhiziens poussent en effet mieux sur les sols pauvres que les endomycorhiziens, mais ils sont proportionnellement beaucoup moins abondants. Il y a évidemment une explication à cela… qui va trouver ?
En ce qui ce que je viens de dire, le consensus est à mon avis général… Le problème est beaucoup plus (je m’en rends compte tous les jours) que la grande majorité des gens qui parlent de champignons n’ont qu’une vision très limitée des connaissances actuelles, ce qui engendre hélas quelques dissonances. Pour en savoir plus sur les mycorhizes, je vous conseille le site de Marc-André Selosse (http://www.cefe.cnrs.fr/coev/MA_Selosse.htm), sur lequel nombre d’articles sont téléchargeables. Pour ceux qui sont plus intéressés par l’évolution des mycorhizes, notamment et justement en région tropicale, voir le site http://publications.cirad.fr/auteur.php?mat=1017J'imagine aussi que comme tout sujet botanique personne ne doit être d'accord d'une école à l'autre
et notamment un article que j’ai commis avec quelques amis que vous trouverez dans cette liste (chercher « Eyssartier »).
Enfin, Nachat écrivait :
Les intérêts sont multiples. En voici quelques-uns parmi ceux qui me viennent à l’esprit :je ne cherche pas les roles des mycorhizes, mais leurs intérets ,c'est a dire leur utilisation dans l'agriculture et leur application a la biotechnologie
— mycorhization contrôlée pour reforestation sur des sols pauvres ou lessivés (notamment en régions tropicales et équatoriales) ;
— mycorhization contrôlée pour fournir aux plantes d’intérêt économique le meilleur partenaire pour sa croissance, sans attendre qu’il s’installe de lui-même dans la nature ;
— mycorhization contrôlée pour, par exemple, la production de champignons comestibles (mise en place des truffières, etc.) ;
— détoxification de certains sols, les mycorhizes ayant tendance à accumuler les toxiques, et notamment les métaux lourds (on arrache les plantes, on les brûle et on récupère les métaux lourds « piégés » dans les racines) ;
— etc.
Cordialement, Guillaume.
Merci de tout ces renseignements. J'aurais encore une question
J'avais entendu parler d'une peupleraie où tous les peupliers étaient reliés les uns aux autres par des liens trophiques ( enfin c'est mon souvenir peut être erroné ) grâce à un réseaux de mycorhizes mais je ne trouve pas de renseignement là dessus... Et si cela n'est pas faux j'aurais quelques questions :: le jeune arbre, à l’ombre de ses parents et n’étant capable que de produire une photosynthèse limitée par le développement de ses cotylédons, ne serait pas capable de se développer correctement sans cet apport. En écologie forestière, on parle ainsi de plus en plus de « pouponnières ».
Est ce là une symbiose ENORME ! ?Comment les met on en évidence ? Comment se déroulent les échanges ? Peut on parler de "peupliers sociaux" ? de co-évolution et caetera....
Votre souvenir n'est pas erroné, les arbres d'un peuplement monospécifique sont en effet dans la plupart des cas en interconnexion par le réseau des mycéliums.
Je vous conseille la lecture de l'article n° 41 facile à télécharger sur le site de Marc-André Selosse cité dans mon précédent message. Cet article de vulgarisation s'intitule : Plantes et champignons : l’alliance vitale. La Recherche 411: 58-61
Si vous avez encore des questions après cet article, j'essaierai d'y répondre.
Bien cordialement, Guillaume.
Merci. Je n'y manquerai pas.
Ha oui merci, maintenant que je réfléchis à mon court j'ai peut être fait un amalgame entre avantage et nombre.Cela dit, les ectomycorhizes, même en milieu tropical, semblent avantageuses pour ceux des végétaux qui ont pu les développer : les ectomycorhiziens poussent en effet mieux sur les sols pauvres que les endomycorhiziens, mais ils sont proportionnellement beaucoup moins abondants.
Les phrases du séminaire était bien qu'elles conféraient un avantage... j'ai du en déduire qu'elles étaient plus nombreuses.
réflexe darwinien désolé
Bonjour et merci de la référence de l'article : c'était celui que je cherchais dans un autre post où je disais :
C'est bien ce que l'on peut comprendre de cet article, non ? Que la dynamique de la succession de végétation ne peut pas être compris si on ignore qu'une partie de la réponse réside dans les relations mouvantes des plantes avec les champignons.Dans cette revue de vulgarisation il y était dit en gros que les végétaux facilitent le développement de champignons mycorhiziens qui facilitent à leur tour le développement des végétaux présent, certe, mais surtout de végétaux appartenant au stade ultérieur dans la série de végétation. Végétaux qui sont plus compétitifs et finissent par s'imposer et favoriser le développement de champi qui favoriseront le stade ultérieur... Bref ce n'est pas très clair et je tatonne pour retrouver cela sur le net ou ailleurs.
Sinon pour en revenir à la peupleuraie j'ai vue que les peupliers peuvent se reproduire de façon asexuée par les racines, j'en émet alors l'hypothèse que les échanges se font par les racines et non par les mycorhizes. Mais je ne trouve pas de lien internet. Mais si tel est le cas est ce une symbiose ou simplement le même organisme ?
C'est dingue comme la notion d'organisme parait relativement simple chez les animaux et beaucoup moins bien définie de l'autre coté de l'arbre phylogénétique....
Bonjour,
permettez-moi de reprendre le fil de cette intéressante discussion.
Je cherche à savoir dans quels cas et comment une plante (des arbres je crois) sont capables d’inhiber la germination (ou le développement) des graines à leur pied.
Est-ce un processus de la mycorhize ? Si vous possédez des pistes, je les suivrai volontiers...
Merci à tous.