Bonjour à tous !
Tout d'abord je me présente, je viens de terminer ma L3 de Biologie à l'ENS de Paris. Je m'oriente plus précisément en biologie cellulaire et moléculaire l'an prochain en M1. Je ne sais pas encore très bien dans quel domaine exactement je souhaite faire de la recherche, mais l'immunologie et la virologie m'attirent assez.
Après un stage en laboratoire de 2 mois cet été et après avoir rencontré plusieurs personnes, je me pose des questions pour la suite de mon cursus.
En effet, on m'a parlé de programmes de rotation dans de grandes universités européennes, à intégrer dès le M2, basés sur le "modèle américain". Ces programmes consisteraient en 1 année de 3 stages de 3 mois dans 3 labos différents à l'issue desquels on "choisit" un labo pour sa thèse. Ces programmes sont assez difficiles à intégrer (15 places max par an à ce que j'ai vu sur internet, mais c'est variable selon les universités) mais paraissent intéressant pour quelqu'un qui comme moi n'a pas encore arrêté son choix de domaine de recherche.
Suite à cela je me suis donc posé la question de partir à l'étranger ou pas avant mon post-doctorat. Même sans intégrer ces programmes-là (puisque relativement sélectifs!), est-ce qu'il ne serait pas intéressant de partir à l'étranger dès mon stage de 6 mois de M2 et faire ma thèse dans la continuité là bas, voire m'y installer par la suite ? Je serais notamment intéressée par l'Angleterre, et j'espère pouvoir y faire mon stage de M1 de 4 mois l'an prochain.
Cependant, après avoir discuté avec plusieurs personnes autour de moi, l'étranger semble peut être moins attrayant que cela...
Le système anglais s'approche du système américain d'après ce qu'on m'a dit. Certes les budgets sont beaucoup plus élevés et les salaires aussi, mais le coût de la vie est tout autre qu'en France (à ajouter aussi la sécurité sociale et tous les avantages sociaux français).
Aussi, avoir un poste fixe aux Etats Unis ou en Angleterre est apparemment réservé aux "très très bons" et c'est vraiment dur d'obtenir la sécurité de l'emploi... Ce sont les universités qui "décident" de l'attribution des postes fixes, en fonction de leurs budgets et des projets présentés.
Pour ce qui est de faire sa thèse à l'étranger et revenir en France ensuite, le problème du recrutement CNRS ou Inserm se pose, étant donné que partir 3 ans à l'étranger fait qu'on vous "oublie" un peu, et pour le recrutement pour un poste fixe c'est assez dur...
Voilà donc le flou artistique dans lequel je me trouve. Je pensais qu'une thèse obtenue à Oxford ou Cambridge par exemple (en croisant fort les doigts pour pouvoir entrer dans un labo là-bas) était un sacré tampon sur son CV pour pouvoir postuler à l'étranger ou en France... mais maintenant avec tout ce qu'on a pu me dire (et que j'ai tenté de vous résumer) je ne sais plus trop.
Après ce long roman, j'espère que certains accepteront de m'apporter leurs témoignages, conseils ou n'importe quoi d'autre qui m'aiderait dans mes choix d'orientation... Aussi, en ce qui concerne le domaine du privé je n'ai aucun contact, aucun témoignage, pour pouvoir comparer avec le public, voir si la dualité public/privé est la même en france et à l'étranger, etc...
En résumé, tous vos commentaires sont les bienvenus !
Encore merci à tous ceux qui voudront bien m'aider.
PS: j'ai bien vu une discussion plus ou moins sur ce sujet, mais cela remonte à 2007... d'où ce nouveau sujet !
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