Bonjour,
Je me lance dans un sujet un peu trollesque et j'en suis désolé, mais ça me travaille.
Si vous ne souhaitez pas lire ce qui suit, ma question résumée est : Le déficit de la sécurité social témoigne-t-il d'une dérive génétique problématique pour la société humaine (avec le système français) ?
Dans nos sociétés développées, et en France notamment, des phénotypes humains très inattendus deviennent adaptés, puisque la société, grâce à la technologie médicale (entre autre) permet leur survie. Quand je parle de phénotype inattendus, et je n'emploie pas le mot inadapté, observés dans ces cas, je pense à différentes pathologies plus ou moins génétiques : diabète, maladies inflammatoires, cancers génétiques, obésité, cécité entre autre handicaps... Bref, les variations sont beaucoup plus libres car la science participe à l'accès à la survie de certains phénotypes.
- La pression sélective est largement diminuée : la vie de chaque enfant engendré est défendue bec et ongles, dès la 12ème semaine d'aménorrhée (IVG). Et c'est très bien.
- La sécu, donc la société, garantit l'accès aux soins vitaux. Le mérite social n'est pas (ou très peu) un facteur de survie.
- La procréation médicalement assistée est également, dans une certaine mesure, prise en charge par la société; c'est-à-dire que non-seulement la survie de chaque individu est "garantie" par la société, mais en plus sa capacité à se reproduire.
- La pression sélective chez l'homme est maintenue très bas, (il existe encore des gens qui meurent avant d'avoir pu se reproduire), mais grosso modo, de très larges divergences sont permises.
- La déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 affirme que chacun a le droit à la vie, aux soins, et d'avoir des enfants.
Cependant le déficit de la sécurité social est colossal, et met en évidence la "décorrélation" entre les principes que la société défend, sacralité de la vie humaine, et droit d'avoir des enfants, et les moyens qu'elle est capable d'accorder à leur réalisation.
Je me pose donc la question suivante, ne faudrait-il pas dérembourser, au moins partiellement la PMA et les traitements de stérilités ?
Je conçois que cette question puisse choquer, et paraître horrible, et je m'en excuse d'avance, car là n'est vraiment pas mon intention. Je pose plutôt cette idée dans une réflexion biologique sur l'évolution du genre humain. Car si aucune limitation, aucun contrôle, n'est fait sur l'évolution humaine, les coûts de santé pour garantir la survie de chacun pourront augmenter de manière exponentielle, et cette garantie pourrait finir par devenir impossible. On aurait alors des morts par faute d'argent. Et c'est justement afin d'éviter d'en arriver là, afin de garantir le maximum des soins existant pour tous, garantir la pérennité du système actuel, que je me pose cette question.
Parce-que je considère que la vie humaine doit restée sacrée, alors que la possibilité d'avoir un enfant l'est moins.
Dérembourser la procréation médicale assistée (avec fiv, traitement des différentes stérilités etc) permettrait de réintroduire l'utilité sociale dans la sélection naturelle, et limiter ainsi la dérive génétique peut-être problématique de l'homme.
Voilà où j'en suis, qu'en pensez vous ?
PS : J'évoque le mérite social comme facteur de sélection, car c'est à mes yeux la seule mesure de l'adaptation de l'individu (humain) dans l'environnement. Exemple : Une personne handicapée et diabétique (et j'en connais) qui aurait très peu de chance de survie en dehors de la société, et qui exerce une fonction rémunératrice grâce à ses études où son talent, est plus adaptée qu'un SDF alcoolique en pleine possession de ses moyens physiques.
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