bonjour
j ai entendu parler qu avec les competences en biotehnologie
des laboratoires pourraient cree des virus
c est possible ca
merci de vos reponses
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bonjour
j ai entendu parler qu avec les competences en biotehnologie
des laboratoires pourraient cree des virus
c est possible ca
merci de vos reponses
Bonjour,
En point de départ je vous invite à jeter un œil du côté de la "biologie synthétique".
http://www.futura-sciences.com/fr/ne...olution_33342/
H u m a n i t y
Oui on sait faire, une étape nécessaire à la production de nombreux vaccins est de créer un nouveau virus dérivé du virus visé en le privant de son pouvoir pathogène.
Oui on peut, c'est même relativement facile et ça ne demande pas énormément de matériel.
Juste pour préciser, on peut faire des virus "simples", créer le virus capable d'éradiquer la terre entière comme dans certains romans de SF est un peu plus compliqué.
merci des renseignements
j ai entendu qu en suisse
qu un groupe de chercheurs avaient essaye de faire la combinaison entre les 2 virus les plus destructeurs
dans ce cas , des laboratoires peuvent prendre des virus comme tuberculose et le faire devenir multiresistant a tout type de medicaments et antibiotiques existants
ce serait la catastrophe
heureusement que la tuberculose est causée par une bactérie sinon on serait déjà tous morts
- La tuberculose est causée par une bactérie et non par un virusmerci des renseignements
j ai entendu qu en suisse
qu un groupe de chercheurs avaient essaye de faire la combinaison entre les 2 virus les plus destructeurs
dans ce cas , des laboratoires peuvent prendre des virus comme tuberculose et le faire devenir multiresistant a tout type de medicaments et antibiotiques existants
ce serait la catastrophe
- Les antibios agissent contre les bactéries et ne sont d'aucune efficacité contre les virus
- Les virus ne se combinent pas comme ça et même si on le faisait par des approches biotechnologiques, ça donnerait quasiment toujours un virus incapable de se propager ou totalement anodin. La combinaison controlée de virus est d'ailleurs une approche très prometteuse pour mettre au point des vaccins.
- Les virus ont un génome très court, ce qui limite leurs possibilités d'adaptation. Chaque résistance est une contrainte supplémentaire pour le virus et au bout d'un certain nombre de résistances, ça va se traduire par une perte d'efficacité.
Je pense que le terroriste qui utiliserait un virus serait très déçu du résultat, de même que les cinglés au Japon qui avait une attaque au neurotoxique dans le métro aux heures de pointe avaient fait moins de victimes que le kamikaze de base avec un sac a dos bourré d'explosifs.
Pourquoi je m'attendais à ce type de création destructrice, je me le demande...
C'est pas parce tu vas combiner une mitraillette avec la bombe atomique que t'auras une arme plus destructrice que chacune séparée. De plus ça pose d'autres problèmes comme l'a si bien décrit svenn.
D'une manière générale, il faut se méfier quand "on entend dire"... c'est souvent de bien belles légendes urbaines
Faux et faux
Prenez les mimivirus et vous avez un génome de 1M de bp ce qui est loin d'être court. Ensuite qu'est ce qu'il vous fait dire que les organismes au génome court ont moins de possibilités de s'adapter, pensez vous qu'il y ai une corrélation directe? La complexité allant dans le sens de l'évolution les petits génomes ont surement très bien réussi à s'adapter sinon je pense qu'on serait pas là.
Ensuite rien qu'en prenant exemple sur le VIH, on a le top de la résistance par mutation. Comme vous l'avez dit, chaque mutation a une contrainte pour le virus mais malheureusement pour nous l'adaptation à la contrainte apparait par sélection de mutations compensatoires. Au final, même avec certaines contraintes ou perte d'efficacité le virus est toujours infectieux et réplicatif.
A une exception certes importante près (la variole), les virus pouvant causer des épidémies majeures chez l'homme ont un génome d'au plus 30 kb et ça tourne le plus souvent autour de 15 kb. Chaque base en moins sur le génome devient un avantage pour la vitesse de réplication (ça fait de l'ordre de 0,01% de temps de réplication en moins par base). Un génome court est un avantage si important pour ces virus qu'ils utilisent toutes sortes de stratégies pour compacter leur information génétique : utilisation de plusieurs cadres de lecture sur une même portion du génome, changement de phase en cours de traduction, etc... Les protéines sont par ailleurs en général réduites à leur plus simple expression (certaines polymérases virales descendent jusqu'à environ 500 aa ce qui est extrêmement court pour une telle fonction) et par ailleurs, ces virus utilisent au maximum les machineries cellulaires disponibles plutot que de remplir eux-memes certaines fonctions : pour détourner une protéine cellulaire, 10 ou 20 résidus suffisent alors qu'il en faut plusieurs centaines pour réaliser soi-même la même fonction.Faux et faux
Prenez les mimivirus et vous avez un génome de 1M de bp ce qui est loin d'être court. Ensuite qu'est ce qu'il vous fait dire que les organismes au génome court ont moins de possibilités de s'adapter, pensez vous qu'il y ai une corrélation directe? La complexité allant dans le sens de l'évolution les petits génomes ont surement très bien réussi à s'adapter sinon je pense qu'on serait pas là.
Ensuite rien qu'en prenant exemple sur le VIH, on a le top de la résistance par mutation. Comme vous l'avez dit, chaque mutation a une contrainte pour le virus mais malheureusement pour nous l'adaptation à la contrainte apparait par sélection de mutations compensatoires. Au final, même avec certaines contraintes ou perte d'efficacité le virus est toujours infectieux et réplicatif.
La contrepartie pour ces virus, c'est que la réponse à un stress comme une molécule thérapeutique a un cout plus élevé. Si la résistance à cette molécule implique la mutation d'une région du génome codant pour plusieurs protéines, ce n'est pas une mais deux ou trois protéines qui devront être modifiées simultanément alors qu'elles sont déjà optimisées par rapport à leur hôte. Si la cible est thérapeutique est une protéine cellulaire et non virale, le virus devra également mettre au point une stratégie alternative pour utiliser cette protéine malgré tout ou pour en utiliser une autre de fonction voisine. Sachant qu'on part d'un virus dont le génome est déjà condensé au maximum, chaque adaptation pour résister à une nouvelle molécule diminuera son efficacité de réplication. Si on soumet ce virus a suffisamment de stress simultanément, même si il dispose d'une résistance à chacun d'entre eux, le cout de sa défense sera tellement élevé qu'il ne sera plus réellement dangereux.
Bonjour,
Recemment, j'avais lu un article sur une equipe de chercheur ayant reussi a fabriquer, c'est-a-dire monter molecule par molecule, l'AND d'une bacterie simple, a l'injecter et faire reproduire la bacterie, une bacterie "quasi-synthetique". Quelqu'un a peut-etre lu cet article aussi?
A priori, c'est un grand pas. A mon avis, il doit etre possible de synthetiser un virus. Selon wikipedia, un virus est base sur au moins un acide nucleique et des proteines. Cela dit, si on arrive a synthetiser complement un virus, molecule par molecule. Est-ce qu'il sera "vivant". En effet, supposons qu'on arrive a synthetiser completement le virus du SIDA et qu'on l'injecte, est-ce qu'il va infecter l'organisme, est-ce qu'il aura une "forme d'intelligence" en mutant en cherchant un moyen d'infecter...humm je me suis toujours pose des questions sur la mutation des bacteries et de virus... comment ces entites arrivent a muter pour devenir plus resistant... quelle forme d'intelligence pour aller jusqu'a modifier son propre ADN pour evoluer!
Tout est question de "fitness" viral et de sa capacité réplicatrice dans un milieu sélectif.A une exception certes importante près (la variole), les virus pouvant causer des épidémies majeures chez l'homme ont un génome d'au plus 30 kb et ça tourne le plus souvent autour de 15 kb. Chaque base en moins sur le génome devient un avantage pour la vitesse de réplication (ça fait de l'ordre de 0,01% de temps de réplication en moins par base). Un génome court est un avantage si important pour ces virus qu'ils utilisent toutes sortes de stratégies pour compacter leur information génétique : utilisation de plusieurs cadres de lecture sur une même portion du génome, changement de phase en cours de traduction, etc... Les protéines sont par ailleurs en général réduites à leur plus simple expression (certaines polymérases virales descendent jusqu'à environ 500 aa ce qui est extrêmement court pour une telle fonction) et par ailleurs, ces virus utilisent au maximum les machineries cellulaires disponibles plutot que de remplir eux-memes certaines fonctions : pour détourner une protéine cellulaire, 10 ou 20 résidus suffisent alors qu'il en faut plusieurs centaines pour réaliser soi-même la même fonction.
La contrepartie pour ces virus, c'est que la réponse à un stress comme une molécule thérapeutique a un cout plus élevé. Si la résistance à cette molécule implique la mutation d'une région du génome codant pour plusieurs protéines, ce n'est pas une mais deux ou trois protéines qui devront être modifiées simultanément alors qu'elles sont déjà optimisées par rapport à leur hôte. Si la cible est thérapeutique est une protéine cellulaire et non virale, le virus devra également mettre au point une stratégie alternative pour utiliser cette protéine malgré tout ou pour en utiliser une autre de fonction voisine. Sachant qu'on part d'un virus dont le génome est déjà condensé au maximum, chaque adaptation pour résister à une nouvelle molécule diminuera son efficacité de réplication. Si on soumet ce virus a suffisamment de stress simultanément, même si il dispose d'une résistance à chacun d'entre eux, le cout de sa défense sera tellement élevé qu'il ne sera plus réellement dangereux.
Oula, pas mal de lacunes et de confusion.Bonjour,
Recemment, j'avais lu un article sur une equipe de chercheur ayant reussi a fabriquer, c'est-a-dire monter molecule par molecule, l'AND d'une bacterie simple, a l'injecter et faire reproduire la bacterie, une bacterie "quasi-synthetique". Quelqu'un a peut-etre lu cet article aussi?
A priori, c'est un grand pas. A mon avis, il doit etre possible de synthetiser un virus. Selon wikipedia, un virus est base sur au moins un acide nucleique et des proteines. Cela dit, si on arrive a synthetiser complement un virus, molecule par molecule. Est-ce qu'il sera "vivant". En effet, supposons qu'on arrive a synthetiser completement le virus du SIDA et qu'on l'injecte, est-ce qu'il va infecter l'organisme, est-ce qu'il aura une "forme d'intelligence" en mutant en cherchant un moyen d'infecter...humm je me suis toujours pose des questions sur la mutation des bacteries et de virus... comment ces entites arrivent a muter pour devenir plus resistant... quelle forme d'intelligence pour aller jusqu'a modifier son propre ADN pour evoluer!
Il s'agit de l'équipe de C.Venter et de cet article http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20488990
Pour résumer, de nos jours il est relativement simple de synthétiser le génome d'une bactérie et d'un virus (pathogènes ou non)
L'enjeu pour la bactérie est d'autant plus complexe que son génome seul n'est pas suffisant pour créer de nouvelles bactéries et le coup de maître de Venter (outre le fait de synthétiser un génome de cette taille) et de l'injecter dans une bactérie réceptrice qui sera "contrôlée" uniquement par le génome synthétisé.
Bref... pour le cas du virus, c'est encore plus simple dans la mesure où ce sont des parasites obligatoires cellulaires. Beaucoup de labo peuvent "créer" (j'aime pas trop le terme, trop ex nihilo à mon sens) des virus en partant de génomes synthétisés artificiellement.
Prend le VIH par exemple (ça marche pour tous ou presque). Lorsqu'il infecte une cellule il arrive avec son information génétique qui pour produire de nouveaux virions doit s'exprimer dans la cellule cible (après intégration pour VIH). Du coup comme la séquence du génome du VIH est connue, n'importe quelle boite de synthèse d'acide nucléique peut te le faire. Une fois reçu tu il te suffis de l'injecter dans des cellules pour que tes cellules produisent du virus (en gros). Ces virus formés seront infectieux et pourrons infecter d'autres cellules.
Essaye de t'imaginer le virus comme un film sur un CD. Pour regarder ce film il te faut un lecteur CD ce lecteur CD c'est la cellule. Pour transmettre le film à plusieurs personne il faut le graver donc à partir du CD original à partir de ton lecteur tu en grave des millions que tu va distribuer à d'autres lecteurs etc. De nos jours mettre un film sur un CD est accessible.
Maintenant il ne faut pas penser qu'un virus ou une bactérie a une intention ou une intelligence quelconque. Pour ce qui est des mutations, celles-ci n'apparaissent pas de façon choisie à un moment donné, elles sont présente dans ta population de virus seulement sous la pression de sélection effectuée soit par l'organisme soit par la prise de médicament, celles qui présentent un avantage sélectif sont retenues. Le virus n'a pas réfléchi à muter, c'est juste que ceux ne présentant pas l'avantage sélectif (absence de mutation) sont mort si on peut dire.
Merci Mantos,
En fait, ce n'est pas confusion ni lacunes, bien plus que lacunes en fait, c'est de l'ignorance. J'y connais absolument rien...
Ce que je "sais", proviens des infos que j'ai pu lire a gauche a droite.
Il n'y a donc pas "d'intention" donc. Juste une selection des caracteristiques existant dans un context donnees.
Les mutations : "defaut de replication" est un phenomene ALEATOIRE,donc ? Puis intervient la selection.
La theorie de l'evolution dit que le point de la vie serait originaire de bacterie primitive(je crois...?).
C'est un "pur hasard" d'etre ce que nous sommes, donc ? Il n'y a aucune "intention" depuis la bacterie a nous ? Pas d'evolution, mais de simple accident de replication genetique ?
Je ne savais pas qu'on savait synthetiser completement un virus "actif". tu confirmes que ce n'est pas des modifications genetiques...?(ce n'est pas la meme chose que de fabriquer de toutes pieces...)
Merci Mantos,
En fait, ce n'est pas confusion ni lacunes, bien plus que lacunes en fait, c'est de l'ignorance. J'y connais absolument rien...
Ce que je "sais", proviens des infos que j'ai pu lire a gauche a droite.
Il n'y avait aucun jugement de ma part, je trouve ça bien de poser les questions, c'est le but de ce forum
Il n'y a donc pas "d'intention" donc. Juste une selection des caracteristiques existant dans un context donnees.
Tout à fait, imagine toi (j'aime bien faire des métaphores ) une infection ou chaque virus dans ton sang est représenté par un caillou, globalement tout les cailloux sont identiques sauf une petite minorité dont la forme n'est pas la même (dans la physiologie ce n'est pas la forme qui est différente mais ça peut être l'ADN dans le virus et certaines protéines), la pression de sélection c'est un filtre qui ne laissera passer qu'un type de cailloux: la minorité déjà existante, tout les autres ne seront pas sélectionné et cette minorité initiale deviendra une majorité dans laquelle d'autres mutations/changement vont survenir de façon aléatoire créant à nouveaux d'autres minorités.
Les mutations : "defaut de replication" est un phenomene ALEATOIRE,donc ? Puis intervient la selection.
C'est ça, ton virus se réplique généralement très vite et à haute dose, seulement au court de cette réplication de façon statistique tu as des erreurs dans la copie de l'ADN/ARN du coup au fur et à mesure tu aura des mutations qui seront là. Ensuite arrive le fameux filtre.
La theorie de l'evolution dit que le point de la vie serait originaire de bacterie primitive(je crois...?).
C'est un "pur hasard" d'etre ce que nous sommes, donc ? Il n'y a aucune "intention" depuis la bacterie a nous ? Pas d'evolution, mais de simple accident de replication genetique ?
L'origine de la vie est difficile à déterminer dans la mesure où il est compliqué de définir le terme "vie". Tu aura plusieurs écoles là dessus mais il est fort probable que l'origine de ce que nous somme aujourd'hui soit issu d'assemblage primitif protéine/ARN (les virus).
Nous somme ce que nous somme par le hasard? Je pense qu'on peut le dire oui. Les organismes ont évolués pour s'adapter à l'environnement.
Je ne savais pas qu'on savait synthetiser completement un virus "actif". tu confirmes que ce n'est pas des modifications genetiques...?(ce n'est pas la meme chose que de fabriquer de toutes pieces...)
Je le répète pour produire un virus il faut : une cellule productrice et le génome natif d'un virus déjà existant.
Fabriquer ou inventer de toute pièce un virus me semble relativement compliqué sans déclencher la farandole de mécanismes anti-viraux cellulaires qui rendrait ton virus inventé obslolète. Mais là je m'aventure dans un terrain où je suis moins compétant.
Réponse incluse dans ton quote
Quand on parle de synthétiser, je comprends "à partir de molécules chimiques de base". Ce qu'on sait faire, c'est synthétiser un génome viral et dans un second temps, en transfectant des cellules avec ce génome, produire de nouvelles particules virales fonctionnelles. Ca a été réalisé pour un petit virus à ARN mais je pense que rien n'empeche de le faire avec un gros virus, si ce n'est l'aspect profondement rebarbatif de synthétiser un génome de 100 kb ou plus.
Cependant, dans tous les cas, il s'agira de recopier un génome déjà connu et au plus de le modifier à la marge, on est actuellement totalement incapable de concevoir ab initio un génome viral qui donnerait des particules capables de se propager.