J'imagine que ta restriction à l'ADN n'est pas voulue, qu'on peut y inclure ARN aussi bien (il y a des virus à ARN!).Envoyé par quetzal
Mais l'ADN de cellules mortes peut durer très longtemps, même s'il se dégrade: il se coupe en petits morceaux... Au passage, est-ce que l'adénosine mono-phosphate est de l'ARN? (En d'autres termes quel est le minimum de monomères pour faire un ARN ou un ADN, un seul (AMP par exemple), deux? trois?)
Il me semble utile de distinguer le cas d'ARN ou ADN dans une structure telle qu'ils peuvent être un jour dupliqué (e.g., virus), de ceux dont le seul avenir est la dégradation (e.g., ADN d'une cellule morte). Non?
En oubliant un moment la notion de "vivant", la notion de "mort" est pour moi la disparition d'une structure qui s'est maintenue ou qui pourrait se maintenir. Vu comme ça, ça inclue n'importe quoi depuis la dégradation d'une macro-molécule jusqu'à la mort de l'intégralité de la biosphère sous le choc d'un immense astéroïde. Via un gène, un génome, une cellule, un orteil, un organisme, une espèce ou un écosystème...la mort est l'anti-thèse du vivant, donc le phénomène ne prend sens que dans une théorie vitaliste... dans l'ensemble biochimique c'est le passage d'un mode cohérent a un mode non-coherent, en tant que le premier est un devellopement et l'autre une degradation...
A l'opposé, une bactérie peut vivre indéfiniment; sa structure s'est déjà maintenue pendant quelques milliards d'année. De même la biosphère en tant que structure à géométrie variable s'est déjà maintenue pendant un peu plus longtemps...
Du coup, si je prends "mort" comme opposé de "vivant", le vivant va inclure beaucoup de choses, des virus à Gaïa... En particulier cela m'est très difficile de penser un virus comme quelque chose de "mort". Précisons. L'hypothèse que les virus, ou au minimum certains d'entre eux comme les mimivirus, soient les descendants dégénéré s de "vraies" cellules ne peut pas être rejetée facilement. Est-ce que cela en fait des "êtres morts", des fantômes d'anciennes cellules, qui arrivent néanmoins à se maintenir, se reproduire et évoluer en "hantant" des cellules vivantes? Des zombies microscopiques qui suce la vitalité des être vivants?
Cordialement,
Michel
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