Bonjour,
On parle de la résistance des bactéries aux antibiotiques, par sélection.
Qu'en est-il pour les vaccins ?
Quand on parle chaque année par exemple de nouvelles souches de virus de la grippe, est-ce le même phénomène ?
Chaque nouvelle souche vient-elle de l'adaptation du virus aux vaccins et anticorps de l'année d'avant ?
Merci.
Bonsoir,
Les virus mutent au niveau de leur ADN ou ARN. Ainsi peut s'acquérir une forme de résistance...
Les virus (notamment la celui de la grippe) peuvent également se recombiner entre eux de mémoire....
Mais peut-on faire le parallèle entre les deux situations, antibiotiques d'une part, et anticorps d'autre part ?
Ou est-ce un abus ?
Bonjour,
Je n'ai la réponse à votre question mais voilà quelques éléments :
-une des différences entre les vaccins et les antibiotiques est que la vaccination permet d'empêcher la prolifération alors que les antibiotiques agissent une fois que la prolifération a déjà eu lieu.
-Autre différence : si je ne me trompe pas, les antibiotiques ont souvent une cible cellulaire. Une unique mutation peut alors permettre un échappement à l'antibiotique. Pour ce qui est des vaccins, il n'y a pas un seul type d'anticorps produit mais plusieurs. Pour qu'un échappement soit possible, il faut beaucoup de mutations.
le phénomène de variation de la grippe ne doit pas être lié à une éventuelle résistance aux vaccins. Les vaccins élaborés chaque année sont efficaces. le nombre de personnes vaccinées est tellement faible que je ne pense pas qu'on puisse avoir émergence de souches résistantes.
En conclusion, je pense qu'on peut dire que les variation antigéniques naturelles des pathogènes limitent les possibilités de la vaccination (ex : le VIH, la grippe) mais je ne crois pas que les vaccins puissent exercer une pression de sélection capable de faire émerger des souches résistantes. je n'en ai pas la preuve mais je n'ai trouvé aucun exemple.
Marine
Pour la grippe, il y a un phénomène de recombinaisons, qui permet l'apparition de nouvelles souches par mélange de propriétés de différentes souches. Ce phénomène a lieu lorsque des animaux (ou humains) sont infectés par différentes souches. Mais on observe aussi avec le temps, que les souches plus anciennes ont tendance à disparaître, parallèlement au fait que l'immunité de la population humaine contre ces souches augmente, laissant le champ libre à de nouvelles souches virales, inconnues de notre système immunitaire.
Merci Marine pour ces explications.Envoyé par marinesvt
Merci à tous pour vos réponses !
Bonjour,
Je tiens également à préciser que généralement, les vaccins ciblent les virus, les antibiotiques les bactéries (il m'a semblé voir un peu de confusion)
De plus, encore généralement, les antibiotiques ne tuent pas la bactérie (rarement, en tout cas), mais empêche sa prolifération/réplication (par exemple la synthèse du peptidoglycane). Au final, ce sont nos propres défenses qui exterminent les bactéries.
Après, au niveau de la vaccination contre les virus, quelque soit le virus, le corps va produire des anticorps pour contrer l'invasion virale. Mais ceux-ci ne sont pas forcément efficace (VIH, par exemple). Malheureusement pour nous
Enfin, j'ajoute un petit détail sur le virus de la grippe. Son code génétique n'est pas porté par une molécule, mais par sept (sept courts brins d'ARN). Ainsi, si deux virus de la grippe infecte la même cellule (prenons H1N3 et H5N5 par exemple), il va y avoir à la sortie un mix incroyable entre les deux virus, les quelques brins d'ARN de l'un pouvant passé sur l'autre, et vice-versa (et sortir par exemple H1N5). Et tout ceci sans parler de recombinaison (qui peut également avoir lieu).
微生物
Bonjour et juste pour préciser que les antibiotiques sont souvent utilisés pour tuer les bactéries mais cela va dépendre à la fois du germe visé, de l'antibiotique et de sa concentration dans les tissus infectés (on cherche à reproduire in vivo les effets in vitro: bactéricide ou bactériostatique) mais il est exact que c'est l'organisme qui va terminer le travail.
Pour compléter simplement le message d'Alhec, en ce qui concerne la résistance au vaccin, celui-ci étant la stimulation d'un processus naturel, la (sélection de la) résistance sera du même ordre que celle obtenue "naturellement" mais avec un nombre de cas augmenté par le nombre de gens vaccinés.
