Bactéries pathogènes
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Bactéries pathogènes



  1. #1
    youtue

    Bactéries pathogènes


    ------

    Bonjour,
    Je me pose une question depuis longtemps et j'aimerai avoir réponses la concernant.
    Les bactéries, tous comme les virus qui nous infectent, prolifèrent, colonisent, et s'installent dans notre organisme, provoquant pour certaines d'entres elles des pathologies pouvant mener à la mort de l'hôte.
    Cependant, si elles ont pour """but""" (je n'ai pas d'autres mots) la survie, elles auraient normalement tout intérêt à ce que l'hôte se porte au mieux (comme certaines bactéries de la flore intestinale). Or, si celles si sont délètères, cela consiste en un incroyable désavantage sur le plan de la survie. Alors pourquoi persistent-elles (hors intervention humaine) depuis des siècles/millénaires sans jamais disparaître? Certes ces micro-organismes connaissent des mutations génétiques mais par exemple la bacterie de la tuberculose est connue depuis l'antiquité et le seul reservoir de la bacterie est l'homme. Sachant que toute infection mène à la mort de l'hôte (donc disparition de la bacterie) ou a la survie de l'hote (mais avec destruction de la bacterie donc dans les deux cas a la mort du pathogene), je me demandais pourquoi la sélection naturelle n'a pas fait effet sur cette bacterie (selectionnant les bacteries avec le moins d'effets nefastes pour l'homme, très faible prolifération histoire d'infecter un maximum de monde avant d'être détectée)??
    Ma question est la même concernant les bacteries hautement prolifératives et agressives donnant des signes cliniques dans les 24h (celles ci ne devraient pas exister non plus, les personnes infectées étant souvent mises à l'écart, n'ayant pas le temps de contaminer d'autres individus)?

    Encore désolé si la question peut paraitre un peu stupide, et pour le manque de rigueur dans la rédaction du paragraphe.
    Merci d'avance

    -----
    Dernière modification par youtue ; 02/09/2014 à 00h23.

  2. #2
    biseibutsu

    Re : Bactéries pathogènes

    Bonjour,

    Cette question est à la croisé de plusieurs disciplines. Si je fais des erreurs, j'espère que l'on me corigera

    Pour qu'un organisme pathogène (bactéries, virus, ou autre) deviennent moins infectieux pour son organisme hôte au point de n'être plus "nuisible", il y a plusieurs conditions à respecter.
    Com,e vous le dites, ces organismes n'ont pas un but, juste une fonction. Dans la plupart des cas, cette fonction est de survivre, en se répliquant, souvent au détriment de l'hôte. Jusque là, je ne vous apprend rien...
    On va prendre un exemple pour le premier point :
    Un virus mortel et virulent (dont je ne donne pas le nom) infecte une seule et unique personne. A l'origine, il n'y a pas un seul virus, mais probablement assez pour initier une infection durable (donc il faut dépasser la dose minimale, qui n'est pas connu pour tout les virus, mais qui est très faible pour celui là, de l'ordre de 10^2-10^3). Une très grande partie de ces virus sont infectieux, et vont donc lancer toute leur machinerie pour produire leur rejeutons. Parmis ces rejeutons, certains ne seront pas infectieux du tout, d'autre un petit moins, mais moins virulent à cause d'une mutation et une grosse partie (50-80%) seront identique à leurs parents. Ce sont donc les particules les plus infectieuses qui vont prendre le dessus dans l'hôte, et les autres seront minoritaires. Donc, quand l'hôte sera infectieux pour son entourage (assez rapidement), il va transmettre en très grande majorité la version la plus infectieuse du virus.
    Pour qu'il y ai un mécanisme d'attenuation du virus, la mort de l'hôte ne change rien. Il faut que l'hôte présente une particularité quelqu'onque. Reprenons le même scénario, mais avec cette fois si un hôte disposant d'un système immunitaire un peu amélioré pour lutter contre ce virus (car il a déjà été infecté par une dose très faible par exemple, ou sur son partimoine génétique). Dans ce cas, le virus va de nouveau faire son premier cycle de réplication (il est trop rapide pour éveiller directement le SI), mais il sera rapidement détruit. Si il a eu le temps de muter, et qu'une de ces mutations rends le virus invisible aux yeux du SI en obtenant un perte d'infectiosité/mortalité pour l'hôte, alors c'est un bénéfice à long terme pour le virus. Mais le fruit du hasard.
    Ce mécanisme est quasiment le même que pour les bactéries qui développent une résistance aux antibiotiques. L'antibiotique détruit (ou stop la croissance) de la bactérie, et les bactéries qui ont développé une résistance, peu nombreuses, sont détruites par le SI. Sauf si le traitement est arrêté avant, dans quelle cas, le SI ne peut pas se charger de toute les bactéries restantes (une partie résistante à l'ATB, les autres non).

    Donc pour qu'il y ait une adaptation d'un pathogène à son hôte, il faut généralement une modification génétique du pathogène ET de l'hôte.

    Un des exemples les plus probants est le SIV. Le SIVmac infecte les macaques, mais sans déclancher de phase SIDA. Si se SIV infecte un chimpanzé, ce singe développera le stade SIDA de la maladie.
    Des virus se sont également adapté à l'Homme (et à d'autre virus) comme l'AAV, qui n'est pas pathogène pour l'Homme, mais le protègerai des HPV (papillomavirus - donc surtout les femmes ). Un autre virus est également responsable de la formation du placenta chez les mamifères.

    Enfin, l'hôte et réservoir le plus important de bon nombre de virus est la chauve souris. Qui a un SI assez particulier, il faut avouer...
    微生物

  3. #3
    minushabens

    Re : Bactéries pathogènes

    L'évolution de la virulence est un sujet qui suscite pas mal de recherches. Le point de vue dominant c'est qu'une coévolution conduit à des hôtes de plus en plus résistants et des parasites de moins en moins pathogènes. Mais l'expérience montre que ce n'est pas toujours le cas. Il faut voir que pour qu'une bactérie (disons) parasite se transmette, elle doit en général être présente dans l'organisme en quantité suffisante. Il y a aussi le cas des pathogènes qui ont une "autre vie" en-dehors de l'hôte. C'est le cas par exemple de Clostridium tetani qui vit dans l'environnement : il s'en fiche de tuer son hôte humain.

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