L'amour de la musique, innée ou "acquis" ?
Salut tout le monde, je ne sais pas si je suis dans la bonne section mais celle ci me semble la plus appropriée donc j'essaie ici, voila ma question, aujourd'hui, la plupart des personnes écoutent de la musique/le rythme, elle vivent presque avec, alors je me demandais si le fait que nous apprécions certaines musique est inscrit dans notre code génétique, ou bien nous sommes "conditionnés" à l'apprécier ?
Les autres espèces peuvent t-elles l'apprécier ?
Merci d'avance de vos réponses
Bonjour,
Vous êtes matraqués et conditionnés par les médias sans vous en rendre compte, idem pour la nourriture ou l’habillement. Lorsque j’entends des personnes dire qu’un artiste de variété chante bien cela me fait sourire. On ne chante pas bien mais juste ou faux. Les animaux n’ont pas notre sensibilité d’écoute de la musique. Un chien qui n’a pas élevé en appartement va hurler à la mort ou fuir. Un chevreuil ou une vache risque de venir sur vous par curiosité avec une vache (s.l.) plus si non affinité. Avec un cerf n’essayez pas ou alors à vos risques et périls, je connais une histoire vécue le magnétophone n’a jamais fini de diffuser l’enregistrement.
Vous, vous êtes conditionné cela se lit dans votre message, hé oui !
Bonjour
L’attrait de l’homme pour la musique est universel et l'homme a des spécificités neuronales lui permettant de reconnaitre et apprécier la musique.
Certains scientifiques (dont Darwin) ont émis des hypothèses sur l’intérêt de la musique pour l’évolution : rôle lors de la parade nuptiale, moyen de communication ou simplement moyen d’éprouver du plaisir.
Mais tous les hommes n'ont pas les mêmes aptitudes : Avoir l’oreille musicale relève de facteurs innés., mais pour se développer, cet attrait pour la musique a besoin d’expériences.
Avec le même potentiel de départ, deux individus placés dans des environnements différents (avec ou sans musique) développeront des intérêts et capacités différentes. (cf épigénétique)
Mais les animaux sont peu ou pas sensibles à la musique humaine (sauf Metallica)
Mais avec des musiques s’inspirant de leurs cris, on observe un changement de comportements.
Conclusion : la musique humaine est peu ou pas adaptée aux animaux, et les vaches produisent plus de lait dans le silence qu'avec Chopin, Cabrel ou ZZTop
Dernière modification par vep ; 07/12/2014 à 09h48.
Il me semble que Victor de l'Aveyron était totalement insensible à la musique, d'après ce qu'en dit Itard. Mais c'est juste un cas, ça ne prouve pas grand-chose.
La musique exploite notre interprétation des sons, ce qu'ils nous évoquent. Cette interprétation, comme la plupart de notre comportement, est déterminée par trois choses : nos gènes, notre culture et notre expérience personnelle.
On peut dire exactement la même chose de la cuisine en remplaçant l'ouïe par le goût.
D'où vient la force d'évocation ou d'entraînement de la musique ? Nous la ressentons comme un mystère, parce que la musique est "abstraite", ne représente rien (contrairement à la littérature ou aux arts visuels traditionnels).
Trois éléments viennent à l'esprit :
1. La musique évoque parfois des bruits ou des rythmes fondamentaux de la vie : pulsation cardiaque, rapport sexuel, cri de douleur, rire, etc.
2. Il y a un rapport à la musique préexistante : on est habitué à un certain type de musique dans une certaine culture, et le musicien peut jouer avec ces attentes en les déjouant, et être expressif de cette manière.
3. La mélodie emprunte dans une large mesure son expressivité au langage : les phrases parlées sont des mélodies, elles montent et descendent (différemment d'ailleurs d'une langue à l'autre), et les mélodies de la musique exploitent cette sensibilité que nous avons au langage, et produit l'impression d'un discours expressif quoique abstrait (la chanson, qui est probablement première dans la musique, l'illustre directement).
Sur ces trois éléments, seul le premier pourrait être accessible aux animaux. On pourrait peut-être leur faire une musique ad hoc qui leur évoque certaines expériences de base. À moins qu'il y ait un "manque d'imagination" qui fait que, soit ils croient faire cette expérience, soit non, mais qu'ils n'arrivent pas à faire cette demi-expérience que nous faisons avec la musique (nous savons que c'est juste de la musique, mais nous ressentons des choses).
