bonjour a tous,
je me demandais si une fecondation issue de deux gamètes trisomiques dont la trisomie est viable et féconde formait une nouvelle espèce grâce à l'appariement des deux chromosomes en trop?
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bonjour a tous,
je me demandais si une fecondation issue de deux gamètes trisomiques dont la trisomie est viable et féconde formait une nouvelle espèce grâce à l'appariement des deux chromosomes en trop?
Bonjour, bienvenue sur FS.
Plusieurs cas de tétrasomie sont bien documentés dans l'espèce humaine, et...ça reste bien des humains à la naissance.
Donc non, le fait d'avoir 4 chromosomes au lieu des 2 "réglementaires" ne fait pas de l'individu qui les porte un mutant d'une autre espèce.
Que ce soit des autosomes ou les gonosomes d'ailleurs.
"Музыки хватает на всю жизнь, но целой жизни не хватает для музыки"
Rachmaninoff
en principe dans les espèces diploïdes un gamète a une copie de chaque chromosome. Quand tu parles de gamètes trisomiques, tu veux dire qu'ils ont trois copies de chaque chromosome? ou d'un des chromosomes?
en tout cas d'une manière générale, la polyploïdie peut en effet conduire à une spéciation.
en fait je me demandais si lorsque le caryotype était en présence de deux chromosomes "en trop" ils formaient une nouvelle paire et a fortiori une nouvelle espèce. Nous pourrions prendre pour exemple la trisomie 21 chez l'homme car cette trisomie est viable et féconde donc d'après mes calculs deux parents trisomiques auraient grosso modo 25% de chance de faire un enfant non trisomique 50% de risque de faire un enfant trisomique et 25% de risque de faire un enfant dont le caryotype serait doté de 4 chro. sur la paire 21, d'où ma question. le seul moyen de vérifier serait l'expérimentation animale mais je connais pas de trisomie viable et féconde chez l'animal.
Il existe quelques cas documentés d'enfants porteurs de tétrasomie 21 et...ce sont bien des humains, aucun doute. Par contre on note une augmentation importante de la fréquence des cancers ( leucémies) chez ces enfants.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed?D...%22+Aneuploidy
http://jmg.bmj.com/content/37/10/e30.long
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La trisomie est un cas particulier d'aneuploïdie et l'aneuploïdie est assez répandue, notamment chez les plantes mais aussi chez les animaux.
"la polyploïdie peut en effet conduire à une spéciation"
je me demandai aussi si cette polydoidie était responsable de la variation du nombre de chromosomes au cour de l'évolution ? par exemple nous n'avons pas le même nombre de paires de chromosomes que une espèce quelconque de singes cependant d'après la théorie de l'évolution on aurait un ancêtre commun. Alors, la variation du nombre de paires ne serait elle pas due à la polyploïdie, où y-a-t'il un autre mécanisme qui expliquerait cette variation ?
Si tu regardes les génomes de l'homme et du chimpanzé, http://genetics.thetech.org/ask/ask69 le chimp a un chromosome de plus, et on voit que c'est le chromosome 2 de l'homme qui s'est coupé en deux quelque-part dans la lignée conduisant au chimpanzé, ou bien deux chromosomes qui ont fusionné quelque-part dans la lignée conduisant à l'homme (je ne sais pas si on connaît l'état ancestral, il faudrait regarder le gorille peut-être).
par quels mécanismes cela conduit à une spéciation ? les deux chromosomes "en trop" apportés par les gamètes trisomiques s'appairent-t-ils pour former une nouvelle paire dans l'hypothèse où la polydoïdie conduit bel et bien à une spéciation ?
Justement l'ancêtre commun au chimpanzé et à l'homme devait avoir autant ou moins de chromosomes que l'homme pour au final devenir un chimpanzé d'une part et un homme d'autre part.
J'ajouterais que des personnes trisomiques ont déjà eut des relations sexuelles (entre elles) mais il n'y a pas eut d'enfants. En effet les personnes trisomiques sont le plus souvent non fertiles. Le cas du blé (et j'en passe) est très rare, ca reste un miracle de la nature.
La spéciation une des plus courante reste tout de même la séparation d'une population en deux avec évolution sans échange (ou presque pas) de génome. Malgré tout la spéciation ne se produit pas "tous les jours dans tous les jardins". Les scientifiques restent ravis d'en trouver une (ou plutôt le résultat d'une). Il suffit de regarder combien de temps il a fallu pour une espèce delta pour être ce qu'elle est aujourd'hui.