Transposons... plus de détails ?

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Bonjour,

Voilà, on me parle de transposons (et de rétrotransposons) comme des séquences capable de s'auto-répliquer avec à leurs extrémités des séquences inversées... Mais j'ai du mal à en savoir plus et surtout à mettre tout ça dans un contexte. Serait-il possible de m'éclairer sur quelques points ?

- Ca sert à quoi ? J'ai entendu dire "évolution" quelque part... mais serait-ce alors un phénomène propre aux cellules germinales ?
- d'ailleurs, quelles cellules sont concernées ?
- A quel moment ? méiose ? mitose ? en quiescence et en réponse à des stimulations ? souvent ?
- J'ai également entendu parler de RNAi, qui protègent contre la prolifération des rétrotransposons... Pourquoi ? C'est pathologique les rétrotransposons ?
- où est-ce que ça se duplique ? un endroit au hasard ? un endroit plus qu'un autre (et alors pourquoi) ?

Merci de m'aider à y voir plus clair...
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[Fraggle Rock]

Bonsoir,

il faut consevoir les transposons et les retro, à la base, comme des entités indépendantes de la cellule ou l'organisme hôte. Ce ne sont pas vraiment des êtres vivants, mais on pense qu'ils sont dérivés de virus et de retrovirus. Ainsi, ce qui fait qu'ils existent à la base c'est leur capacité à se multiplier au sein de l'hôte et à être transmis aux générations suivantes. La sélection naturelle opère sur eux, à peu près comme sur les êtres vivants.
Mais effectivement, les transposons peuvent être dangereux pour leur hôte, car quand ils "sautent" et s'insèrent dans un nouvel endroit, ils risquent à chaque fois de causer l'inactivation d'un gène (s'ils s'insèrent dans la séquence codante ou dans le promoteur du gène). Ainsi, s'il y a trop de transposition, ils risquent de tuer leur hôte, ce qui n'est pas bon pour lui. Comme un virus, ce dernier à "intérêt" à se propager vers d'autres hôte, avant de provoquer la mort du premier.
Il existe donc généralement des mécansimes de régulation qui limitent les transpositions.
Dans nos génômes, dans ceux des animaux en général, il y a de nombreux transposons de différents types. Mais la plupart ont subit des mutations qui les empêchent de transposer. Beaucoup sont mêmes incomplets et ne peuvent plus bouger. Dans ce cas, ils ne présentent plus de danger pour leur hôte et on peut même considérer qu'ils font partie intégrante du génôme. D'autres sont encore intacts et peuvent transposer occasionnellement. Il semble que de nombreux facteurs de stress aient tendance à augmenter les taux de transposition.
Cela peut permettre parfois à l'hôte de produire une réponse adaptative à une situation de stress, mais pour ça, c'est vrai, certaines transpositions doivent avoir lieu dans la lignée germinale.

[002]

Merci pour cette réponse qui me permet d'y voir un peu plus clair.

J'imagine que le taux de transpositions conduisant à une mutation profitable sur le nombre de transpositions à effet négatif doit être extrêmement faible non ? Dès lors, peut-on considérer la transposition dont les spécialistes de l'évolution vantent les mérites comme quelque chose de pathologique (et surtout oncogène) ?