[Biologie Cellulaire] Le noyau cellulaire
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Le noyau cellulaire



  1. #1
    invite047fd788

    Le noyau cellulaire


    ------

    Bonjour à tous ,
    Voilà j'aimerais savoir si les lipides interviennent dans la signalisation intranucléaire? Je sais que certains lipides comme le PIP2 jouent un rôle dans la signalisation intracellulaire mais est-ce que cela peut s'appliquer au sein du noyau. De plus j'aimerais savoir si le complexe RNP peut être exporté hors du noyau ? Ce dernier est en charge de l'exportation des ARNm mais est-ce qu'il est exporté hors du noyau en même temps ? Je n'ai pas eu de précision sur ces sujets dans mon cours
    Je vous remercie d'avance pour la future réponse

    -----

  2. #2
    Flyingbike
    Modérateur*

    Re : Le noyau cellulaire

    Bonsoir et bienvenue

    je ne connais pas d'exemple de signalisation intra nucléaire faisant intervenir les lipides directement. Cependant, il existe des récepteurs dits justement "récepteur nucléaires", aux ligands de nature variée dont certains sont lipidiques, qui transloquent dans le noyau une fois activés et se lient à l'ADN. Je suppose donc que ça répond à votre question puisqu'ils entrent dans le noyau liés à leur récepteur.
    Classiquement, le récepteur est séquestré dans le cytosol jusqu'à la liaison du ligand, mais je suppose qu'on peut envisager des récepteurs inactifs dans le noyau qui y sont directement activés par diffusion du ligand dans le noyau

    Des exemples : les récepteurs PPAR, HNF4, SF1, et probablement d'autres


    Pour la seconde question, "RNP" est un nom générique (désigne une ribonucléoprotéine en général). Je suppose que vous parlez de snRNP. A ma connaissance elle reste dans le noyau mais mes souvenirs de biocell commencent à se faire vieux.
    La vie trouve toujours un chemin

  3. #3
    Pterygoidien
    Animateur Biologie

    Re : Le noyau cellulaire

    Oui, ça existe. En fait, pour les récepteurs nucléaires, on en distingue plusieurs types :
    le
    • Les types I, les plus courants, sont ceux que Flyinbike a si bien décrit : ils sont initialement situés dans le cytoplasme puis, lors de la liaison du ligand, le complexe récepteur-ligand (hormone) est transloqué dans le noyau.
    • Les types II, moins courants, sont directement situés dans le noyau et liés à l'ADN, et changent de conformation lorsque vient se lier un ligand lipidique. Ainsi, le récepteur sert d'interrupteur moléculaire "On/Of"" pour la transcription, en permettant ou non le recrutement des facteurs généraux de transcription (lequel est nécessaire au recrutement de l'ARN polymérase à la région promotrice).
    • Les types III à IV, différents et plus complexes à expliquer

    Les types I sont donc des récepteurs nucléaires situés dans le initialement cytoplasme, en l'absence d'hormones lipidiques (ou autres messagers de nature lipidiques autocrine/juxtacrine/paracrine). Dans les types I, tels que les récepteurs aux hormones stéroïdiennes, la séquence polypeptidique du récepteur qui permet sa reconnaissance et sa translocation vers le noyau (signal de localisation nucléaire, NLS) est cachée, en raison de la liaison d'un inhibiteur au récepteur (les inhibiteurs sont souvent des protéines de type HSP [protéines de choc termique]). Ce récepteur inactif adopte alors une conformation qui cache son NLS et ne peut être importé au sein du noyau, mais possède un site de liaison pour son ligand tout à fait libre. Lorsque vient se fixer le ligand (dans notre exemple, une hormone stéroïdienne), il provoque par des interactions faibles un changement de conformation qui libèrent le corépresseur du récepteur, et expose alors le domaine de reconnaissance nucléaire : il peut alors être importé, et se lier à l'ADN.

    Les types II voient leur NLS tout le temps exposés, et sont donc directement transloqués vers le noyau après synthèse, où ils se lient à l'ADN. Les ligands diffusent donc à travers l'enveloppe nucléaire ou peuvent passer par des complexes de pores nucléaires. C'est le cas notamment du récepteur à l'acide rétinoïque (RAR), au récepteur rétinoïde X et à certaines isoformes de récepteurs aux hormones thyroïdiennes (les hormones thyroïdiennes ne font pas partie de la famille des lipides, mais ont un comportement assez hydrophobe).

  4. #4
    invite047fd788

    Red face Re : Le noyau cellulaire

    Merci 😊 DarkSATAN et Flyingbike pour ces réponses détaillées, je comprends mieux les choses désormais Passez une agréable soirée 😁

  5. A voir en vidéo sur Futura

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