Système nerveux autonome et vasodilatation

[invite40bac9f9]

Bonjour

Petit couac de ma part : je pensais que le SNAS (systeme nerveux autonome sympathique) contrôlait la vasoconstriction (VC) et le SNAP (systeme nerveux autonome parasympathique) la vasodilatation.
Mais je viens de voir dans mon cours que les efferences au niveau vasculaire (arterioles et veines ) ne se font uniquement que par le SNAS.
Le SNAP ne module pas du tout la vasodilatation (VD) si je comprends bien ? Comment vasodilater les vaisseaux alors ? Par arrêt de VC ?

Merci de m'eclairer par avance
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[Pterygoidien]

Effectivement, le système vasculaire est essentiellement régi par une innervation orthosympathique ; on retrouve toutefois quelques circulations qui sont également innervées par le système autonome parasympathique, à savoir dans la circulation coronaire et les artères hélicines du pénis. Notez que l'innervation (ortho)sympathique ne veut pas nécessairement dire vasoconstriction, et de même pour le parasympathique.

Le système nerveux végétatif module les résistances vasculaires d'amont des circuits systémiques, notamment au niveau des artères musculaires et des artérioles, et s'exprime essentiellement par des décharges orthosympathiques. Il faut comprendre les situations dans lesquelles l'orthosympathique est dominant et inversement : en cas de situation dangereuse, de stress, d'angoisse, l'orthosympathique prend le dessus et prépare à des réactions de lutte et de fuite (notamment, plus complexe chez l'homme que cette simple réaction), et augmente la vigilance. C'est donc une situation dans laquelle on mobilise des ressources énergétiques, on augmente la perfusion sanguine des muscles pour préparer à la fuite, et on épargne certains organes dont l'activité n'est pas nécessaire dans l'immédiat. Ainsi, le sang est principalement redigiré vers le cerveau, les muscles et les organes vitaux. Dans une situation parasympathique dominante, la situation est plus calme : le système nerveux parasympathique n'innerve pas les vaisseaux (sauf coronaires + a. hélicines), et cet dominance du parasympathique va surtout s'exprimer au niveau des vaisseaux par une baisse de la décharge orthosympathique. Ce sont alors les microcirculations d'aval qui vont réguler les résistances vasculaires par des facteurs paracrines (NO, pH, pCO2, pO2, T°, eicosanoïdes). Dans cette situation, les différents systèmes sont actifs ou sont sollicités et ajustent donc le débit qui leur parvient en fonction de leurs activités (système digestif, reproducteur, etc...).


Mais une décharge orthosympathique ne veut donc pas nécessairement dire vasoconstriction. Par exemple, au niveau du cœur, une décharge orthosympathique provoque une vasodilatation permettant une perfusion augmentée du myocarde, tandis que la décharge parasympathique au niveau de cette même circulation va provoquer une légère vasoconstriction. Globalement, les décharges du SNA orthosympathique ont pour effet d'augmenter la vasoconstriction mais pas dans toutes les circulations, même si l'effet global qui en résulte est de rediriger le sang vers les organes sollicités lors de l'effort.