Bonjour,
En lisant votre réponse très complète ( voir : http://forums.futura-sciences.com/thread46459.html ). J'ai eu envie de profiter de vos connaissances pour vos poser quelques questions (si vous le permettez). Je reprendrai (pour essayer de gagner en clarté) pour cela quelques citations de vos propos (cf. lien ci-dessus).
V M-D : Pour l'instant, la Peninsule Antarctique se réchauffe très vite, de même que l'Arctique et les côtes du Groenland. On mesure également un ralentissement du débit du "Gulf Stream".
De quel ordre est-il ? Depuis combien de temps mesure-t-on ce débit ? Quelles sont les différentes hypothèses (ou au moins les principales) permettant d'expliquer un tel phénomène ?
V M-D : Pour le futur, les modèles numériques de climat prévoient un réchauffement au cours du 21ème siècle, en réponse à l'augmentation des teneurs atmosphériques en gaz à effet de serre, et un ralentissement de la circulation océanique, puis un retour à une circulation océnanique plus intense : aucun de ces modèles ne prévoit un arrêt pour le 21ème siècle. Cependant, ces modèles ne résolvent pas toute la complexité de la circulation océanique fine (ils ont des grandes "mailles" pour calculer l'évolution climatique à long terme), et n'incluent pas tous les aspects du cycle de l'eau (débit des fleuves arctiques en réponse au dégel du pergélisol; fonte du Groenland).
A ce propos, récemment un documentaire (sur la 5) a développé un point équivalent : l'augmentation très importante du débit des fleuves (en particulier Russes) qui viennent se jeter en mer du nord (Là où le Gulf Stream serait sensible au taux de salinité de l'eau). Ce débit d'eau douce était présenté comme bien plus important que celui créé par la fonte des glaces du Pôle Nord. En conclusion, ce documentaire soulignait qu'il existait une chance sur deux d'avoir un arrêt du Gulf Stream d'ici quelques décennies (quelques signifiant quelques unités !).
V M-D : ... pour l'instant, nous ne pouvons pas exclure ce type de réaction brutale (ralentissement de la circulation dans l'Atlantique nord), mais nous n'avons pas la démonstration que cela pourrait avoir lieu au cours du 21ème siècle. Un sondage réalisé par un collègue allemand auprès des scientifiques spécialistes de la circulation océanique a donné une estimation de ce risque de l'ordre de 5% pour le 21ème siècle.
A-t--il pris en compte l'augmentation actuel du débit des fleuves Russes ?
Y a-t-il une possibilité que le Gulf Stream (enfin le courant dans sa globalité) puisse choisir un chemin d'énergie différente (au sens mécanique) (je pense : inférieur à celle qui est en train d'évoluer) ? Et ainsi d'accentuer bien plus le phénomène de refroidissement locale devant l'Europe ? Pour illustration, je prendrais l'exemple du phénomène El Niño.
Y a-t-il un consensus au niveau de l'ensemble des scientifiques travaillant sur ce problème ?
PS : J'ai c
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