Bonjour,
La nicotine contenue dans le tabac n’est-elle pas détruite (ou dénaturée) par la combustion de celui-ci. Alors, comment peut-on dire que les fumeurs absorbent de la nicotine si cette molécule est modifiée par la combustion. La nicotine qui a été brûlée n’est plus de la nicotine. C’est ce que je pense. A moins qu’une partie de la nicotine échappe à la combustion et est entrainée par la fumée. Aidez-moi à comprendre
Merci de votre attention
bonjour,
quand le tabac brûle tu détruis une certaine partie de la nicotine mais pas tout.
au lieu de combustion, qui sait ce qui se passe. en revanche si tu te places proche de ce lieu de combustion (entre la bouche et la fraise) tu peux avoir une température suffisante pour faire passer de la nicotine en phase vapeur sans la détruire.
ça reste une hypothèse.
La combustion d'une cigarette est très progressive il n'y a pas de flamme, seulement une incandescence qui se propage lentement.
Au coeur de la zone incandescente, évidemment il ne reste plus grand chose d'autre que du charbon et des oxydes minéraux (cendres). Immédiatement à coté de cette zone incandescente, le tabac ne brule pas, il est juste chauffé. Quand on prend une bouffée, l'air très chaud provenant de la boulette incandescente traverse et chauffe tout le tabac, lui faisant libérer les molécules plus ou moins volatiles qu'il contient (nicotine, arômes, etc), c'est en quelque sorte une extraction solide/gaz. Plus le tabac est proche de la zone incandescente, plus la température qu'il subit lors de la bouffée est chaude, plus il libère des molécules de faible volatilité, mais aussi plus certaines molécules sensibles à la chaleur seront détruites.
On a donc tout du long de la cigarette différentes molécules libérées en différentes quantités. Le "gout" de la cigarette (ou du cigare) va donc varier au fur et à mesure qu'elle se consume (surtout sur la fin) : la cigarette se raccourci et il y a de moins en moins de tabac loin de la zone incandescente. Il y aura de plus en plus de composés peu volatils en proportion et de moins en moins de molécules sensibles à la chaleur. Le "gout" dépend aussi, évidemment, de la force de l'aspiration : si on prend une forte bouffée, on chauffe beaucoup plus le tabac (le filtre peut d'ailleurs devenir brulant).
m@ch3
Never feed the troll after midnight!
Bonjour et merci de vos interventions très claires. C'est ce que je pensais, du moins en partie. Je voulais l'avis de personnes bien renseignées pour corroborer mes théories.
J'ai pensé longtemps à ce problème jusqu'à ce que je décide d'en parler sur un forum.
Dans ma tête, c'est une affaire classée
Salutation à tous
