Bonjour,
Est-ce que protection par "anode soluble" et par "anode sacrificielle" signie la même chose ?
Merci
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Bonjour,
Est-ce que protection par "anode soluble" et par "anode sacrificielle" signie la même chose ?
Merci
Bonjour, c'est encore moi,
Anode soluble est un terme plus général qui signifie une électrode qui subit une dissolution sous l'effet d'une oxydation anodique....Tandis que une électrode sacrificielle est souvent en zinc, elle sert à proteger certains métaux comme l'acier contre la corrosion. Le principe de la portection cathodique à anodes sacrificielles est très simple à comprendre et est très connu, particulièrement dans le domaine de la protection des coques des bateaux (en acier) contre la corrosion due à l'eau de mer.
Comme la coque du bateau et en acier et les hélices souvent en bronze, il y'a formation d'une pile galvanique dont le pôle positif est le métal de plus haut potentiel (Cu) et le pôle négatif est celui de plus bas potentiel (Fe). Donc la coque (anode) se corrode en libérant des électrons qui servent à réduire l'oxygène dissous dans dans l'eau de mer sur les hélices (cathode).
Donc pour prévenir cette corrosion on a recour à ce qu'on appèlle protection cathodique par anodes sacrificielles en fixant des bloques de zinc tout au long de la coque. De cette manière, comme le zinc à le potentiel le plus bas la pile galvanique formée du fer et du cuivre sera remplacée par une pile galvanique formée de zinc et de fer. Par conséquent le zinc (anode) se corrode et le Fe (cathode) est protégé.
absolument pas... une anode sacrificielle n'est pas forcément en zinc... La preuve, je fais des réactifs de grignard par électrochimie et l'anode est dite anode sacrificielle en magnésium
Merci à tout les deux.
Pour répondre à la question de la coque du bâteau, c'est justement de là que vient ma question : il est dit dans mon cours qu'il s'agit d'une protection par anode soluble alors que pour moi, il s'agit d'une protection par anode sacrificielle...
Par ailleurs, il est vrai que chaque métal peut jouer le rôle d'anode sacrificielle par rapport aux métaux qui sont moins oxydables qu'eux, donc ce ne peut être réservé au zinc, je pense...
Par définition, une anode sacrificielle est une anode qui s'oxyde et passe en solution lors de ton électrolyse
Donc il y a équivalence des deux termes ?
Je commence par Fajan: J'ai dit "...une électrode sacrificielle est souvent en zinc...". Il faut bien lire STP (souvent ne signifie pas toujours).
Les anodes en zinc utilisées dans le domaine maritime se corrodent pour assurer la protection anti-corrosion, donc elles passent en solution. Par conséquent je ne trouve pas de mal à les appeler anodes solubles. Mais attention l'inverse n'ai pas vrai car les anodes sacrificielles on les trouve particulièrement dans le domaine de la corrosion, tandis que les anodes solubles ont les trouve en corrosion, en électrolyse,...
D'accord, merci...
Envoyé par FajanPar définition, une anode sacrificielle est une anode qui s'oxyde et passe en solution lors de ton électrolyse
C'est plutôt une anode soluble.
Finallement je n'en sais rien.. Je ne travaille pas dans le domaine de la corrosion ni de l'électrochimie pure, je fais de l'électrochimie organique et je trouve souvent publié dans Electrochemica Acta : "Sacrificial magnesium anode" quand il parle d'une anode qui est consommée dans la réaction
Je suis d'accord avec toi Fajan, une anode sacrificielle peut être en Magnesium, Aluminium, mais la plus part des cas en Zinc.
Lorsque tu dit "... La preuve, je fais des réactifs de grignard par électrochimie et l'anode est dite anode sacrificielle en magnésium...", tout dépend de ce que tu fais. Si ton électrolyse n'a pas de lien avec la corrosion, tu ne peux pas parler d'anode sacrificielle. Parce que le mot sacrificielle veut dire "se sacrifier pour protéger" contre la corrosion biensur. Dans le domaine de la corrosion c'est l'anode sacrificielle qui donne les électrons qui serviront à proteger l'autre métal par réduction de l'agent corrosif (O2 ou H+ ...), donc par exemple le Zn se corrode (se sacrifie) pour protéger le Fe.
Tandis que dans une électrolyse, comme celle que tu utilise, l'anode se dissout , mais cette fois les électrons sont donnés par le générateur qui sert à faire l'électrolyse. Dans ce cas il n'y a pas de "sacrifice", on dit simplement qu'il s'agit d'anode soluble. Cette anode ne doit pas forcément avoir un potentiel d'oxydation inferieur à celui de la cathode, car c'est le générateur qui impose une différence de potentiel ou un sens de courant entre les deux électrodes. Alors qu'une anode sacrificielle doit obligatoirement avoir un potentiel d'oxydation inférieur à celui du métal à protéger.
C'est vrai qu'on trouve dans certains bouquains d'électrochimie un autre type de protection utilisant des anodes dite sacrificielles avec un générateur placé entre l'anode et la cathode, mais ici, le générateur sert seulement à renforcer le pouvoir protecteur de l'anode, et pas d'inverser les polarités. Ce type de protection s'appèlle protection par courant ou potentiel imposé.
J'espère que je n'ai pas été trop long, mais c'est dificile d'expliquer sans schémas explicatifs.
Tout à fait d'accord avec cette distinction entre anode sacrificielle et anode soluble. Mais la réaction de grignard ne s'écrit-elle pas
RX + Mg —> RMgX ?
Le magnésium se comporterait donc comme une anode sacrificielle mais à mon avis plus simplement comme le réducteur dans une réaction redox.
Le mot sacrificiel traduit peut-être, dans l'esprit de ceux qui l'emploient, la nécessité de payer un tribut aux dieux de la chilie organique (à Grignard ?) pour que la manip marche bien
Bonsoir,
Puisque Roi Chalco est là, moi je jette mon arme en signe de respect à cet électrochimiste chevroné .
Je plaisante, ça fait plaisir de t'avoir parmi nous Chalco.
Ibrale
Non non, c'est une réaction de Grignard classique dans le cas que tu décris. Personnellement, je l'effectue via électrolyse et j'utilise vraiment une anode en magnésium. En réalité, c'est une électrode platine qui vient réduire RX, et non plus le magnésium, qui lui ne sert alors plus que de contre ion dans la réaction électrochimique, ce qui donne des réactions de grignard bcp plus efficaces et propresEnvoyé par ChalcoTout à fait d'accord avec cette distinction entre anode sacrificielle et anode soluble. Mais la réaction de grignard ne s'écrit-elle pas
RX + Mg —> RMgX ?
Le magnésium se comporterait donc comme une anode sacrificielle mais à mon avis plus simplement comme le réducteur dans une réaction redox.
Le mot sacrificiel traduit peut-être, dans l'esprit de ceux qui l'emploient, la nécessité de payer un tribut aux dieux de la chilie organique (à Grignard ?) pour que la manip marche bien
On en apprend à tout âge ! J'aimais bien l'idée du sacrifice à Grignard. Et merci pour l'explication.
Bonsoir,
je viens de tomber sur ce post déjà assez ancien mais qui m'intéresse assez car dans mon boulot, on nous demande assez régulièrement de souder des anodes sacrificielles sur des structures métalliques immergées.
En général, on nous fournit un plan de pose car les anodes ne protègent qu'une surface limitées.
D'où ma question : Comment calcule-t-on de rayon de protection d'une anode
Papy One
lien effacé par la modération (cf la charte)
Dernière modification par HarleyApril ; 16/08/2009 à 11h17.