Bonjour, je cherche a connaitre le point critique de l'éthanol a 50°C car Wikipédia (source fiable a 100%) ne le donne que a 240°C (et alors 61.4bars) mais moi dans ma situation il serait a 50°C et 100bars et donc je ne sais pas s'il est liquide, gazeux ou supercritique...
Donc : est-ce que quelqu'un connait le point critique de l'éthanol a 50°C? Ou son état a 50°C et 100bars?
Merci d'avance.
Bonjour.
Le point critique (moment où s'arrête la courbe d'équilibre liquide vapeur dans un diagramme P,T) correspond à une température et une pression précise (qui sont celles que tu donnes). Le "point critique à 50°C" n'a donc pas de sens.
Il faudrait que tu trouves un diagramme de phase de l'éthanol pour savoir sous quel état il est à 50°C et 100 bar.
Dernière modification par Kemiste ; 04/07/2016 à 16h44.
Le point critique c'est un seul couple (pression ; température), sinon on parlerait de ligne critique. Le point critique de l'éthanol est (61,4bar ; 514,0K ) (sources : http://webbook.nist.gov/cgi/cbook.cgi?ID=C64175&Type=PC et http://webbook.nist.gov/cgi/cbook.cgi?ID=C64175&Type=TC ) . Si vous êtes plus haut en pression et en température, vous êtes supercritique.
Ce que vous semblez cherchez est la ligne de vaporisation de l'éthanol (qui se termine au point critique), c'est à dire la tension de vapeur de l'éthanol en fonction de la température, voir ici : http://webbook.nist.gov/cgi/cbook.cg...lot=on#ANTOINE
Cela dit pas besoin de cette courbe, la température d'ébullition de l'éthanol est de 78°C à pression ambiante et augmente avec la pression (comme tout les liquides). Donc à 50°C, l'éthanol est liquide à toute pression supérieure à la pression ambiante.
m@ch3
PS : doublé
Never feed the troll after midnight!
Désolé si ce que j'ai écrit n'a pas de sens, j'entendais par point critique la température et la pression auxquelles le composé passe a l'état supercritique (et vu que la ma température était fixé...) mais si c'est dépourvu de sens, oublions.
Quant au diagramme de phase de l'éthanol j'ai cherché mais bon entre les diagrammes qui s’arrêtent (en haut a droite) au point critique, ceux qui sont celui de l'eau et les diagrammes binaires (parce que l'éthanol ça fait que des distillation tout le monde le sait)...
Pour préciser il n'y avait rien de désagréable quand j'ai dit que la phrase n'avait pas de sens.Envoyé par Mozrag
C'est bien ça. C'est le couple P et T que tu as donné. Au delà le fluide est supercritique.
c'est normal, après le point critique, il n'y a plus de courbe de vaporisation, il n'y a plus de transition discontinue entre le liquide et le gaz.Quant au diagramme de phase de l'éthanol j'ai cherché mais bon entre les diagrammes qui s’arrêtent (en haut a droite) au point critique
Faisons le tour du point critique pour que vous saisissiez bien. On démarre à l'ambiante (T=25°C et P=1bar), l'éthanol est liquide.
1) On chauffe, à pression constante, la densité baisse lentement, arrivé à 78°C, l'éthanol bout, la densité chute brusquement, on chauffe encore, l'éthanol est maintenant gazeux, sa densité baisse encore plus vite avec la température.
2) Arrêtons nous à 200°C, pour voir, et comprimons : le gaz est de plus en plus dense et à partir de 30 bars il se condense (on croise à nouveau la courbe de vaporisation et la densité augmente brusquement) on redescend à 1bar, le liquide se vaporise de nouveau (on repasse en gaz)
3) On chauffe un peu plus à 1bar, jusqu'à 250°C, on a toujours un gaz, de moins en moins dense, il ne se passe rien de particulier (même à 240°C).
4) Maintenant qu'on est à 250°C on comprime, on comprime, on comprime (10, 20, 30, 60, 100 bars), le fluide devient de plus en plus dense... mais rien, pas de condensation, le fluide ne subit aucune transition.
5) On reste à 100 bars et maintenant on refroidi, on refroidi, on refroidi (200, 150, 100°C, jusqu'à 25°C), la densité du fluide augmente, augmente, augmente... mais rien, pas d'augmentation brusque de la densité, pas de transition. Pourtant, la densité que l'on a alors est du même ordre que celle du liquide dans les conditions ambiante...
6) On décompresse à 25°C de 100 à 1 bar. La densité diminue très légèrement, sans discontinuité, et on retrouve l'éthanol liquide du départ... sans avoir observer de condensation : on n'a pas croiser la ligne de vaporisation, on est donc passer du gaz au liquide sans discontinuité, car nous sommes passé au-dela du point critique. Quand nous avons comprimé à 250°C jusqu'à 100bar (4), nous sommes passé du domaine gazeux au domaine du fluide supercritique, puis nous sommes passé du domaine supercritique au domaine liquide lors du refroidissement à 100 bars (5).
Notez que le "domaine supercritique" n'a que des frontières conventionnelles, il ne se passe rien physiquement lorsqu'on les franchit.
m@ch3
Never feed the troll after midnight!
D'accord, merci pour toutes vos réponses, et merci aussi pour les explications m@ch3.
