Bonjour,
je n’ai pas compris ce question : Si une personne respire du dioxygene pur au niveau de la mer, dépassera t-elle le seuil de toxicité du dioxygene ? Expliquer votre réponse.
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Bonjour,
je n’ai pas compris ce question : Si une personne respire du dioxygene pur au niveau de la mer, dépassera t-elle le seuil de toxicité du dioxygene ? Expliquer votre réponse.
Comme il t'a déjà été dit, nous ne sommes pas là pour faire ton travail (http://forums.futura-sciences.com/ch...ces-forum.html). Merci de commencer par nous présenter ce que tu as fait.
Bonjour,
Je peux apporter mon expérience personnelle à cette demande. Car je connais cette problématique pour l'avoir vécu.
Je fais partie des troupes de forteresse de l'armée suisse. Or nous avons creusé tout un réseau de galeries longues et complexes dans les endroits stratégiques des Alpes suisses à défendre en cas de guerre. Il y a des casernes entières, des hôpitaux, des cuisines, des réserves de nourriture et de munitions, même un funiculaire dans la roche. On y circule à pied, mais on peut aussi y circuler en véhicules électriques. Tout est éclairé et ventilé en permanence. On y vit et on s'habitue fort bien à ne jamais voir le jour. Mais l'un des pires problèmes qui puisse survenir, c'est la fumée et le feu. Un incendie dans ces souterrains, et c'est le désastre, à cause de la fumée qui envahit tout. On apprend donc à bien se comporter dans un tel cas. On sait que même dans l'obscurité, il faut suivre la pente. On finit toujours par arriver dehors. Mais il faut pouvoir respirer et ne pas suffoquer. Dans un tel cas, chaque soldat porte toujours sur soi ce qu'on appelle un appareil O. C'est un harnachement complexe formé de deux petites bouteilles de gaz oxygène comprimé qu'on porte dans le dos, et d'un masque à gaz relié à ces bonbonnes.
Pour s'entrainer avec ce matériel, on le fait d'abord hors des forts, donc en plein air. On met le masque à gaz, et on commence par vider ses poumons de l'air qu'il contient, et on le remplace progressivement par de l'oxygène pur. On se branche donc progressivement sur l'oxygène des bouteilles de gaz. Le gaz exhalé passe à travers un filtre spécial qui capte le CO2 et recycle le O2 inutilisé. Il faut apprendre à jouer avec les manomètres. C'est tout un exercice. Et au début, il y a toujours des soldats qui arrachent tout, rien qu'à l'idée de respirer autre chose que de l'air. Mais on finit par s'y faire. Et on est même tout étonnés à la fin de respirer de l'air ordinaire, dont on trouve toujours qu'il a une odeur de pin. Il y a pour 45 minutes de gaz O2 dans les bouteilles de gaz. C'est plus qu'assez pour sortir de n'importe quel recoin des fortifications.
Tout cela pour dire qu'on peut très bien respirer de l'oxygène pur, et qu'on ne sent aucune différence en le faisant, malgré tout ce qu'en disent ceux qui pensent le contraire. Tous les soldats suisses engagés dans les troupes de forteresse sont là pour le certifier.
Bonsoir
http://www.inrs.fr/media.html?refINRS=PR%2012
D'après ce document, on peut être exposé pendant sept à dix heures à une atmosphère de dioxygène.
Donc, avec 45 minutes, les soldats Suisses ne risquent rien.
Il n'en reste pas moins que la toxicité du dioxygène pur est avérée pour des expositions plus importantes.
Comme toujours, c'est la dose qui fait la toxicité ...
cordialement
Bonjour,
Outre l'expérience de Moco, on peut aussi se souvenir que les astronautes d'apollo ont respiré de l'oxygène pur pendant plus d'une semaine dans leurs missions sur la lune : le mélange azote/oxygène présent au décollage pour des raisons de sécurité était remplacé par de l'oxygène pur une fois dans l'espace.
Certes les normes de sécurité n'étaient pas comparables, et c'était à une pression plus faible (0,4 atmosphère).
Dernière modification par Resartus ; 16/10/2017 à 21h52.
Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast
c'est la faible pression qui permettait aux astronaute de supporter l'oxygene pur plus longtemps que a la pression atmospherique
le probleme se pose pour la plongé ou l'on a utilisé des appareil a oxygene pur : impossible de descendre en profondeur , car avec la pression l'oxygene devient beaucoup plus rapidement toxique
il existe maintenant des appareil de plongé appelé recycleur , avec a la fois une bouteille d'oxygene pur , un filtre a co2 et une bouteille d'air comprimé pour eviter de concentrer l'oxygene ... et un bazar electronique pour gerer l'ensemble
pour la plongé a très grande profondeur la proportion d'oxygene de l'air ordinaire devient toxique aussi : on respire des melange a très faible taux d'oxygene ... on s'asphixierait avec taux d'oxygene aussi faible a pression atmospherique
La toxicité est fonction de la pression partielle d'oxygène (ppo). Le seuil dangereux est vers 1,6 atm. Si on respire de l'oxygène pur à 1 atm on est en-dessous, mais si on respire de l'air comprimé à 9 bars (soit 80 mètres de profondeur en plongée) on est au-dessus (0.2 x 9 = 1.8).
Dans l'autre sens, il nous faut au minimum 0.16 atm de ppo. En cas de dépressurisation d'un avion à 12000 m, la pression tombe à 0,2 atm, soit pour l'air 0,04 de ppo, irrespirable. Les masques fournissent de l'oxygène pur, donc à 0,2 atm de ppo, respirable.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
trés intéressant mocoBonjour,
Je peux apporter mon expérience personnelle à cette demande. Car je connais cette problématique pour l'avoir vécu.
Je fais partie des troupes de forteresse de l'armée suisse. Or nous avons creusé tout un réseau de galeries longues et complexes dans les endroits stratégiques des Alpes suisses à défendre en cas de guerre. Il y a des casernes entières, des hôpitaux, des cuisines, des réserves de nourriture et de munitions, même un funiculaire dans la roche. On y circule à pied, mais on peut aussi y circuler en véhicules électriques. Tout est éclairé et ventilé en permanence. On y vit et on s'habitue fort bien à ne jamais voir le jour. Mais l'un des pires problèmes qui puisse survenir, c'est la fumée et le feu. Un incendie dans ces souterrains, et c'est le désastre, à cause de la fumée qui envahit tout. On apprend donc à bien se comporter dans un tel cas. On sait que même dans l'obscurité, il faut suivre la pente. On finit toujours par arriver dehors. Mais il faut pouvoir respirer et ne pas suffoquer. Dans un tel cas, chaque soldat porte toujours sur soi ce qu'on appelle un appareil O. C'est un harnachement complexe formé de deux petites bouteilles de gaz oxygène comprimé qu'on porte dans le dos, et d'un masque à gaz relié à ces bonbonnes.
Pour s'entrainer avec ce matériel, on le fait d'abord hors des forts, donc en plein air. On met le masque à gaz, et on commence par vider ses poumons de l'air qu'il contient, et on le remplace progressivement par de l'oxygène pur. On se branche donc progressivement sur l'oxygène des bouteilles de gaz. Le gaz exhalé passe à travers un filtre spécial qui capte le CO2 et recycle le O2 inutilisé. Il faut apprendre à jouer avec les manomètres. C'est tout un exercice. Et au début, il y a toujours des soldats qui arrachent tout, rien qu'à l'idée de respirer autre chose que de l'air. Mais on finit par s'y faire. Et on est même tout étonnés à la fin de respirer de l'air ordinaire, dont on trouve toujours qu'il a une odeur de pin. Il y a pour 45 minutes de gaz O2 dans les bouteilles de gaz. C'est plus qu'assez pour sortir de n'importe quel recoin des fortifications.
Tout cela pour dire qu'on peut très bien respirer de l'oxygène pur, et qu'on ne sent aucune différence en le faisant, malgré tout ce qu'en disent ceux qui pensent le contraire. Tous les soldats suisses engagés dans les troupes de forteresse sont là pour le certifier.
Il me semble que les recycleurs sont utilisés avec un mélange respiré plus riche en oxygène que l'air (comparable à des nitrox), donc à un certain sens utilisés pour concentrer, un peu, l'oxygène comparé à l'air. Cela limite la profondeur de plongée acceptable, mais l'avantage (celui d'un nitrox en général, que ce soit en recycleur ou en bouteille) est la plus faible pression partielle en azote, car ce n'est pas la toxicité de l'oxygène qui est une limitation (1), mais bien l'azote: moins d'azote donne moins de temps perdu en paliers de décompression et donc plus de temps au fond.
(1) Du moins pour les plongées «courtes», de l'ordre de grandeur d'une heure, typique de la plongée récréative.
Dernière modification par Amanuensis ; 22/10/2017 à 10h39.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.