Actu - Chloroquine : et si on faisait le point ?
L'affaire de la chloroquine a fait couler beaucoup d'encre et a monopolisé l'arène médiatique ces dernières semaines. Après notre premier article sur le sujet, que pouvons-nous en dire presque...
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"Même si les éléments précliniques semblent peu robustes, on peut accorder le bénéfice du doute à l'hypothèse énonçant que l'HCQ aurait une balance bénéfices-risques positive chez les patients (ou chez certaines catégories précises de patients) atteints de Covid-19."
phrase bien alambiquée
Pas du tout ; elle est très claire.
Le doute est scientifique, par nature, et même les études béton emploient le conditionnel, et la prudence ( enfin, la plupart des auteurs...) . Certains y trouveront de la diplomatie.Envoyé par marcheur3
Jusqu'ici, y'a rien de probant, ça marche pas. Mais peut être qu'on trouvera plus tard que ça marche....
Sachant que "ça marche", ce n'est jamais aussi simple avec des médocs, il y a les effets collatéraux.
Bref, c'est très clair aussi.
En outre, toujours dans une démarche "scientifique" en milieu vivant. Prouver que quelque chose ne fonctionne pas est en fait assez impossible. On peut par contre dire TRES raisonnablement que jusqu'ici, on n'a pas réussi à montrer que ça fonctionne.
Cette démarche est de fait très pénalisante pour la science rigoureuse, face à un sujet exprimé au grand public: il y a de très nombreux domaines ou quelques hurluberlus manifestent une expérimentation personnelle hasardeuse, justifiant que eux ils "voient" un truc....
Dernière modification par agitateur ; 18/05/2020 à 21h02.
Un papier très intéressant des hôpitaux universitaires de Genève concernant la chloroquine :
https://www.hug-ge.ch/sites/interhug...t_covid-19.pdf
J'ai noté que toutes les études cliniques répertoriées sont qualifiées d'une évidence faible ou très faible. Seuls deux d'entre elles ont une évidence intermédiaire. Aucune étude ramdomisée en double aveugle.
Mais on peut faire cette même constatation pour de très nombreuses études relatives à d'autres médicaments.
Mon impression personnelle (mais je peux me tromper) est que l'urgence sanitaire ne permet pas de perdre des mois pour des études rigoureuses qui sont la règle en temps normal, quand rien ne presse.
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
Personnellement je pense que s’il y avait eu un réel bénéfice il sauterait aux yeux, ce qui n’est manifestement pas le cas.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
En effet. Malheureusement, il faut se rendre à l'évidence, aucune molécule connue ne montre d'effet satisfaisant. Seul un vaccin miraculeux permettrait de neutraliser définitivement le sars-conv-2, mais quand ? Si c'est comme pour le VIH, la planète est vraiment mal barrée.
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
Comme le VIH et les autres virus. Je suis injuste: on a un vaccin grippal saisonnier d'efficacité non négligeable (à titre de comparaison, je ne cite pas les inhibiteurs de la neuraminidase), une classe ayant un intérêt sur le groupe Herpès (HVZ, CMV), des prises en charges de quelques hépatites virales.
Pourtant, en voyant le gâchis actuel, il est clair que la précipitation et l'absence de rigueur ont fait perdre bien plus de temps...
Le confinement a faut baisser l'urgence sanitaire (passée de noir à rouge écarlate), a sauvé bien des vies en France (et ailleurs) et permis une baisse de pression sur les hôpitaux, la sortie progressive (qui hélas risque de s'emballer) va donner encore du temps, il faut absolument mettre à profit ce temps pour des recherches sérieuses et non pour des luttes d'égo et des coms à l'arrache.
Jusqu'ici tout va bien...
Si je ne me trompe pas, tu parles uniquement pour la France, non ?
Quand je parle des nombreuses études, c'est à l'échelle mondiale. Sur plus de 800 études qui ont été lancées, je ne sais pas s'il y a du gâchis pour des luttes d'ego, mais ça m'étonnerait.
Dernière modification par papy-alain ; 19/05/2020 à 10h01.
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
Un début de réponse ici:
https://www.futura-sciences.com/sant...ondiale-80770/
Sachant que tout ce qui n'est pas cherché n'est pas trouvé et que si des gens attendent après un traitement efficace, qui ne soigne pas en 14 jours au lieu de deux semaines, ils attendent toujours.
NON à la première question.
cf le lien donné par myoper (et discussion où tu as répondu...)
j'ai mis "des luttes d'égo et des coms à l'arrache", genre un grand blond qui conseille de prendre un HCQ le matin (peut-être avec un verre de javel?)...
le pb, c'est que beaucoup de gens préfèrent croire leurs idoles, quitte à s'empoisonner ou à refuser un autre traitement...
Jusqu'ici tout va bien...
OK, sorry.
Oui, il est vrai que les communications intempestives de Donald posent problème pour certaines personnes, mais je suppose que la majorité se rend compte de ses incohérences et que ses admirateurs inconditionnels (ceux qui appellent le centre anti-poisons après s'être lavés à l'eau de javel) sont tout de même peu nombreux.
Par contre, ce qui me paraît plus logique que ce genre de considération, c'est le pognon. Pour le premier qui trouve un traitement efficace, c'est le jackpot. Chacun cherchant dés lors à courir plus vite que les autres, on saute certaines étapes, avec les conséquences que l'on connaît : toujours rien à l'horizon.
Bon, après, il faut reconnaître que même avec des études bâclées, si une molécule était réellement miraculeuse, on le saurait déjà.
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
