Actu - En vidéo : les « supercontamineurs », clé de la propagation de la Covid-19 ?
Chaque malade du coronavirus contamine en moyenne deux à trois autres personnes. En réalité, la grande majorité des porteurs du coronavirus ne vont jamais le transmettre. Seuls*quelques «...
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Lê de Science4all en parlait également il y a quelques semaines de cela, pour ceux que ça intéresse :
https://www.youtube.com/watch?v=Ehex8hR8acA (vidéo de 23 minutes)
m@ch3
Never feed the troll after midnight!
On peut se demander si, plutôt que de supercontaminateurs, il ne vaudrait pas mieux parler de super-lieux (ou événements) de contamination.
Ce n'est pas simplement le fait qu'un individu ait une charge virale importante qui compte (sinon ce serait le cas d'une bonne partie des personnes infectées pendant quelques jours), mais la concomitance du moment où il est fortement contagieux avec sa présence dans des lieux propices à la propagation du virus et/ou sa participation à des événements regroupant un grand nombre de personnes sans respect suffisant des gestes barrière (distanciation et port du masque par tous).
Comme il est quasiment impossible de détecter à temps tous les possibles supercontaminateurs(*), c'est plutôt sur ces lieux et événements qu'il faut se concentrer.
(*) Il faudrait pour cela être capable de tracer les contacts d'un patient testé positif, assez rapidement pour que ces contacts soient isolés avant d'être contagieux - et avant de connaître le résultat de leur test. Comme le délai minimum entre le moment où un cas est suspecté (symptômes) et le résultat de son test est de 48 heures (et malheureusement souvent beaucoup plus), et que le patient était probablement contagieux depuis au moins deux jours, un contact qu'il a contaminé peut être lui-même contagieux (et potentiellement supercontaminateur) avant d'avoir été identifié grâce au traçage.
De plus, même en supposant qu'on puisse déterminer à l'aide des tests virologiques "standard" le fait qu'un patient a une charge virale particulièrement importante et qu'il convient de le traiter comme un possible supercontaminateur, ce n'est encore qu'au moins deux jours plus tard que ce résultat sera connu, donc probablement après la période où il était particulièrement contagieux. Donc par défaut, ce sont l'ensemble des contacts identifiés d'un patient connu qui doivent être isolés (au moins en attendant le résultat de leur test), et la notion de supercontaminateur perd tout intérêt à titre préventif.
Bref : je ne suis pas sûr que le buzz fait autour de ce concept de supercontaminateur soit très productif, d'autant qu'il risque de pousser à la stigmatisation de certaines personnes, non pas à cause de leur éventuel comportement à risque (pour lesquels les média ont déjà bien trop tendance à stigmatiser certaines catégories de la population), mais simplement parce qu'elles ont la malchance d'avoir été plus contagieuses que d'autres sans le savoir.
Il convient d'être prudent dans l'interprétation du phénomène. Il est difficile de faire la part des choses entre quelqu'un qui émettrait plus d'aérosols que la moyenne ou quelqu'un qui aurait un comportement plus à risque.
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
Petit a petit, la masse de connaissances qu'on accumule sur ce virus vont permettre d'affiner notre réaction et nos comportements pour rendre sa propagation bien plus difficile tout en nous rendant la vie moins pénible.On peut se demander si, plutôt que de supercontaminateurs, il ne vaudrait pas mieux parler de super-lieux (ou événements) de contamination.
exemple en rapport avec votre intervention : une bonne certitude c'est que le virus se propage essentiellement (au moins 90% des cas) en espace clos.
se faire contaminer dans la rue est une véritable exception, si ce n'est une quasi impossibilité.
Donc on finira par arrêter d'imposer le port du masque dans la rue, si ça dure encore des mois et des mois.
Je note quand même une sacrée évolution des mœurs et de plus en plus d'acceptation d'avoir un comportement "barrière" ici, en région parisienne.
J'ai pas dit que c'était au top, mais les mentalités progressent clairement.
Si on sait relâcher la bride là ou on peut, en accord avec l'amélioration des connaissances scientifiques au sujet de la transmission de la covid-19, alors on pourra gérer ce virus jusqu’à l'apparition d'un vaccin "relativement" aisément.
Mais il faut avouer que ce virus fait bien du mal au social de contact qui n'était déjà pas brillant depuis l'avènement des réseaux sociaux...
Il y a peut-être des choses simples a mettre en œuvre, comme par exemple faire sortir les personnes âgées lorsqu'elles rencontrent de la famille pour les voir en extérieur, avec considérablement moins de chances de se faire contaminer au cas ou l'un des protagoniste serait porteur asymptomatique.
Par contre, au niveau économique, c'est une vraie catastrophe pour certains secteurs d'activités qui vont être contraints de faire de terribles ajustements...
Avec 39°C au mercure, vaut mieux laisser les vieux au frais bien climatisés, et leur passer un coup de fil ou les inviter à faire une partie de Fortnite. Ca leur fera bien plus de bien.
Concernant les "supercontamineurs", ça n'a rien de nouveau.
Je recommande de s'intéresser à la fouloscopie pour mieux comprendre. A ce props, Medhi de la chaîne éponyme a fait une vulgarisation intéressante sur les noeuds qu'on peut trouver à peu près partout, comme par exemple les réseaux sociaux en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=UX7YQ6m2r_o
Bonsoir et merci pour le lien noir_ecaille, je ne connaissais pas cette chaîne YT très intéressante.
On a déjà eu par le passé des tentatives comme whereisgeorge.com de modéliser la dissémination/périgrination d'une entité donnée (pour ce site : les billets de 1$). C'était censé aider les épidémiologues. Puis on a eu une bien meilleure première vraie simulation (bien involontaire) d'épidémie avec World of Warcraft, qui nous en a amplement plus aprris tant sur le comportement humain face aux épidémies, que sur la propagation d'une maladie soudaine, foudroyante et très contagieuse au travers d'une communauté très étendue (surtou à l'époque des faits). Depuis on a eu plein de travaux étudiant ce qui se passe IVL (in virtual life) et faisant un parallèle évident sinon incontestable avec les phénomènes IRL (in real life).
Je ne sait plus lequel de nos vidéastes vulgarisateurs des sciences parler de "l'effet Pareto"* mais plutôt que même donner lui plus de visibilité que légitime/nécessaire, il existe déjà pléthores d'autres effets très intéressants qui peuvent amplement participer à la propagation du virus. Car contrairement à ce que sous-entend la vidéo dans l'article FS, on n'a pas de preuve que ce sont les personnes émettant "plus de virions", qui en contaminent le plus. Une telle personne a peut-être ce facteur qui augmente le risque de prpager le COVID19, reste à voir si même elle contaminera ne serait-ce qu'une personne avant de préjuger que "c'est forcément comme ça que ça doit se passer".
Bref. Se garder des raccourcis, surtout quand ça parle d'effet Pareto.
EDIT :
* : C'est Chat sceptique, ici : https://www.youtube.com/watch?v=paQzJCfo6Rw
Dans toute la presse d'hier, sans la moindre exception, le titre de cette news :
"les enfants de moins de 5 ans extrêmement contagieux"
...
Sauf que, c'est pas du tout ça et que c'en est très loin.
Le vrai titre aurait du être : "les enfants symptomatiques sont extrêmement contagieux".
Or, les enfants symptomatiques représentent une très faible part de ceux contaminés au SARS-CoV-2, une infime proportion.
Si j'ai suivi ce que disent les épidémiologistes, c'est, de très loin, la population qui développe le moins la maladie et qui a la plus grande proportion d'asymptomatiques.
L'immense majorité de ces enfants ne développent pas la maladie et ne sont donc PAS contagieux.
Le résultat de leurs articles pourris repris en cœur en copier/coller les uns sur les autres, c'est que ça créé de nouvelles inquiétudes, ça donne une nouvelle population a stigmatiser, et ça va encore faire faire n'importe quoi et faire croire n'importe quoi aux gens fragiles intellectuellement et psychologiquement.
Donc ce que dit cette étude, c'est que LORSQUE les enfants de moins de 5 ans développent des symptômes de la maladie, et uniquement dans ce cas, ALORS ils sont extrêmement contagieux.
Cette étude ne dit certainement pas que "les enfants de moins de 5 ans sont extrêmement contagieux".
D'ailleurs, ces enfants sont, au final, la population qui a la plus faible proportion d'individus contagieux de toutes les populations, car ils développent la maladie moins souvent que toutes les autres tranches d'âge.
La nullité de la presse généraliste dans son ensemble n'a jamais atteint un niveau si pathétique de l'histoire de l'humanité.
Affligeant !
Dernière modification par Anathorn ; 01/08/2020 à 04h49.
Jubilons vite ! Jubilons bien !
La population des "supercontaminateurs", si peu nombreux, ne se superpose-t-elle pas à la population des personnes développant de gros symptômes ? ?
Jusqu'ici tout va bien...
