Actu - Vaccin contre le coronavirus : des volontaires vont être infectés délibérément au SARS-CoV-2
Jusqu’où ira la course au vaccin contre le coronavirus ? Londres va accueillir le premier essai mondial de Covid-19 sur l'Homme, dans lequel des volontaires sains seront délibérément infectés par...
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Ils ont pété un plomb les anglais, ce n'est pas possible !!!
Mais je lis aussi sur Ouest-France que ce n'est pas confirmé par les intéressés :
"L’Imperial College de Londres, cité dans le Financial Times, comme étant le responsable académique des essais, n’a pas confirmé l’information. Le nom des vaccins qui seraient testés dans le cadre de ce projet n’est pas cité. Enfin, le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca et la compagnie française Sanofi ont précisé à Reuters que leurs candidats-vaccin ne feraient pas partie de ce programme"
https://www.ouest-france.fr/sante/va...vaccin-6987478
Dernière modification par GBo ; 25/09/2020 à 11h09.
Le mélange de vrai et de faux est énormément plus toxique que le faux pur - Paul Valéry
"During the trial, volunteers will be injected with an experimental vaccine, before receiving a “challenge” dose of Sars-Cov-2 – the virus that causes Covid-19 – under controlled conditions around a month or so later.
[...]
Scientists will select and purify a strain of the virus that is genetically representative of that currently circulating in the population, and choose doses to infect volunteers without overloading their immune system"
Source: https://www.theguardian.com/world/20...ers-with-virus
Alors ça, j'aimerais bien comprendre la partie en gras. Comme si une contamination naturelle ne commençait pas également "petit" (e.g. réception d'un postillon de malade dans l'oeil), avant la duplication massive dans l'hôte !
Dernière modification par GBo ; 25/09/2020 à 11h27.
Le mélange de vrai et de faux est énormément plus toxique que le faux pur - Paul Valéry
Bah, si les volontaires subissent préalablement un examen de santé complet, permettant de s'assurer qu'ils ne souffrent d'aucune des pathologies risquant d'aggraver leur état, le risque est minime.Envoyé par GBo
Ils ont pété un plomb les anglais, ce n'est pas possible !!!
Le taux d'hospitalisation (autrement dit le risque de développer une forme grave de la maladie) est de l'ordre de 0,5 parmi les 20-30 ans infectés, et le taux de létalité dans cette tranche d'âge est de l'ordre de 5 pour 100000. Mais ces deux taux doivent être inférieurs de plusieurs ordre de grandeur parmi les 20-30 ans en bonne santé.
Sachant qu'en plus les participants seront sous surveillance médicale, pour un jeune en bonne santé le risque est bien moins grand que celui qu'il courrait s'il était infecté sans le savoir à l'occasion d'une sortie avec des potes, d'une fête ou en fréquentant les bancs d'une université. Bien moins grand aussi que celui de mourir accidentellement dans l'année... Et cela même sans compter sur l'éventuelle efficacité du vaccin.
Bref ils ne sont pas fous, ils sont juste pragmatiques : ça prendra de nombreux mois en moins que s'il s'agissait d'attendre qu'une partie des participants à un essai du vaccin aient été infectés naturellement, en assez grand nombre pour que les résultats soient significatifs.
Proba 0.5% de développer une forme grave, donc la société anglaise accepte de rendre gravement malade un(e) jeune sur 200 volontaires qui vont se retrouver confinés entre eux dans un loft story médicalement encadré.
Le mélange de vrai et de faux est énormément plus toxique que le faux pur - Paul Valéry
Il faudrait connaître cette proba pour les jeunes ne souffrant d'aucune des pathologies connues pour risquer d'aggraver leur cas. Elle est certainement très inférieure à ces 0,5%.
100 volontaires...Avec un encadrement médical réactif, les volontaires ayant été briefés font un choix éclairé. Un comité d'éthique va se prononcer, donc en attendant, si ils décident d'y participer... quels arguments pour s'y opposer?
Dernière modification par Sofaminou ; 25/09/2020 à 12h41.
Le volontariat n'est pas une bonne raison pour ne pas s'y opposer en tout cas, tu as du voir avec Mars One qu'il y avait plein de volontaires pour un voyage vers cette planète sans possibilité de retour alors qu'elle est hostile à la vie.
Le mélange de vrai et de faux est énormément plus toxique que le faux pur - Paul Valéry
Ce n'est pas la seule raison, il y a un choix qui peut sembler éclairé, et l'encadrement en cas de problèmes, donc une maîtrise du risque (qui ne peut être nul bien sûr), et la question était quels arguments pour s'y opposer, pas de dire que le volontariat rejetait tout arguments.
Pour Mars One, si j'étais en fin de vie et sans famille, ça me ferait un très beau voyage, et cette décision peut être critiquable, mais ça serait mon choix d'y aller.
Quels arguments pour le médecin qui va faire les injections du virus non atténué : le serment d'Hippocrate.
Le mélange de vrai et de faux est énormément plus toxique que le faux pur - Paul Valéry
N'est-ce pas là dessus que va se prononcer le comité d'éthique?
Encore faudrait-il voir quel(s) point(s) du serment ne permet pas ce qui va peut-être être fait, je n'y connais rien, donc je vais sûrement dire des bêtises, mais quand on administre un médicament, il y a toujours la possibilité que ça tourne mal, donc si le point soulevé par le serment c'est la préservation et l'intégrité du patient, on n'administrerait jamais de médocs, heureusement que l'on prend en compte la balance bénéfices/risques, il me semble que c'est le cadre de l'essai éventuel non?
Oui. Attendons l'avis de mh34 et myoper (myoper que l'on voit moins ici ces temps-ci, j'espère qu'il va bien ?).
Je suis aussi sensible à l'argument de Yves (risque de maladie << 0.5% , et risque de mortalité infinitésimale sur l'échantillon trié).
En attendant, j'apprends que ce genre d' expérience s'appelle un human challenge en anglais, et qu'en effet ce ne serait pas une première en matière de vaccin:
The utility of human challenge studies in vaccine development: lessons learned from cholera
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3904492/
Outre les questions éthiques, en bémols scientifiques, je retiens de ce papier que :
- l'échantillon testé n'est pas représentatif de la population générale concernée (dans notre cas de COVID, est-ce qu'un vaccin va marcher pareil sur un senior citizen qui a le plus besoin de protection efficace ?)
- les modalités de test concernent une protection court-terme (ex. voyageur se rendant en pays infecté), et ce n'est pas le but principal dans notre cas de COVID où une protection long terme est attendue
cdlt,
GBo
Dernière modification par GBo ; 25/09/2020 à 13h45.
Le mélange de vrai et de faux est énormément plus toxique que le faux pur - Paul Valéry
Là je suis d'accord (à part avec l'expression "senior citizen" : pourquoi pas "personne âgée" ?)
Ceci dit l'objectif d'un vaccin n'est pas uniquement de protéger ceux qui se font vacciner, mais aussi d'éviter qu'ils transmettent le virus, afin de stopper l'épidémie (sinon, pourquoi demander aux professionnels de santé de se vacciner systématiquement contre la grippe, même s'ils ne font pas partie des personnes à risque ?).
Pour cela, même une protection à relativement court terme (6 mois à 1 an) pourrait suffire, même si le vaccin n'est efficace que dans X% de la population, du moment que ça permet de faire tomber le taux de reproduction en-dessous de 1.
Question de fond: pourquoi y a-t-i des volontaires pour servir de cobaye dans cet essai?
En excluant connerie et délires divers.....
ce peut être par esprit de lucre, pour avoir un vaccin gratuit, par esprit suicidaire, par vanité, etc...... ou bien quand même..... par altruisme
Dans cette démarche altruiste, il peut y avoir un risque..... comme quand un pompier pénètre dans une bicoque en feu afin de voir si il n' y a pas dedans un vieux qui risque de mourir.....
Le capitaine des pompiers, qui envoie un de ses gars aller voir dans la bicoque, il a tort?
Le pompier, qui accepte un risque pour autrui, il a tort?
rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant.... (Pierre Dac...)
et il me semble que le risque couru par un pompier est plus élevé que celui que court un jeune en bonne santé lorsqu'il est infecté par le SARS-CoV-2...
ça serait certainement plus dur de trouver des volontaires si le Covid-19 tuait 1% de ces jeunes (et pour le coup la question d'éthique se poserait sérieusement). Mais c'est très, très loin d'être le cas.
Comme dit plus haut, ils courent plus de risques en étant infectés dans la vie de tous les jours. Et sans vaccin ça leur arrivera probablement un jour ou l'autre.
Vous m'avez convaincu, mon avis n'y changera rien mais va pour les human challenge trials.
https://1daysooner.org/
Dernière modification par GBo ; 25/09/2020 à 17h19.
