Pétrole artificiel
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Pétrole artificiel



  1. #1
    invitec316e987

    Pétrole artificiel


    ------

    Bonjour,

    Une équipe de chercheurs français et espagnols a trouvé la formule qui permet de fabriquer du pétrole tout en recyclant les rejets de CO2 de nos usines. Son nom : Le Blue PetroleumTM

    Attention une grosse révolution énergétique pointe le bout de son nez. Cette innovation pourrait être le carburant de demain.

    Cette formule magique permet de recycler nos rejets de CO2. Elle repose sur la culture en usine de micro-algues qui ont besoin, pour se développer, de lumière pour la photosynthèse et de gaz carbonique.

    Ce gaz est directement récupérer d’une cimenterie voisine et injecté dans les cultures d’algues qui se multiplient à vitesse « Grand V ». Cette solution organique concentrée est ensuite filtrée pour extraire l’eau et les omégas 3. La pâte résultante de cette opération devient du « Pétrole Artificiel » en la mettant sous haute pression et haute température. On obtient ainsi en 48 heures ce que la nature a offert en des dizaines de millions d’années.

    L’objectif à terme de cette usine est de produire 230 000 barils de pétrole bleu sur une superficie de 40 hectares. Selon le fondateur de BFS, la société issue du projet, le N°1 mondial du pétrole fossile Exxon serait prêt à investir massivement dans ce substitut renouvelable et « écolo ».

    A l’avenir, chaque usine dégageant du CO2 pourrait être couplée à une usine comme celle ci qui produirait ce pétrole artificiel. Baisse des rejets de CO2 dans l’atmosphère et du pétrole à volonté, c’est mieux que rien non ?
    Source : http://www.actinnovation.com/innovat...role-1578.html

    J'ai mis mon cerveau en stand-by.

    Bon, elle est où l'arnaque ?

    -----

  2. #2
    f6bes

    Re : Pétrole artificiel

    Citation Envoyé par Freuseb Voir le message
    Bonjour,



    Source : http://www.actinnovation.com/innovat...role-1578.html

    J'ai mis mon cerveau en stand-by.

    Bon, elle est où l'arnaque ?
    Bjr à toi,
    Ma foi, pourquoi il y aurait il "arnaque" ??
    Arnaque= TE vendre qq chose qui ne "fonctionne" pas pour tes besoins.

    Si effectivement y a "pétrole"..... ou est l'arnaque ?
    Si y a pas, qui....se mord les doigts !!
    On te vends pas une "usine" qui soit disant etc...

    A+

  3. #3
    invite765732342432
    Invité

    Re : Pétrole artificiel

    Citation Envoyé par Freuseb Voir le message
    Bon, elle est où l'arnaque ?
    Pourquoi y aurait-il arnaque ? (si ce n'est qu'il ont sans doute été un peu optimistes sur les chiffres)
    Fabriquer du pétrole à partir de matière organique, ça fait longtemps qu'on sait faire, non ? L'article oublie juste de mentionner combien de barils de pétrole devront être brulés pour fabriquer ces 230 000 barils de pétrole bleu

  4. #4
    invitea4a042cf

    Re : Pétrole artificiel

    La grande question sera celle du prix de revient de ce pétrole.
    Si c'est 100 fois plus cher que le pétrole "naturel", il n'a aucun avenir industriel, du moins à moyen terme.
    Si c'est juste 2 fois plus cher, il suffit d'attendre que le prix du pétrole monte, tout en améliorant le processus pour baisser les coûts.
    Si c'est 10 fois plus cher... l'industriel qui se lancera dedans fait un sacré pari. Il parie à la fois qu'il parviendra à baisser fortement les coûts d'industrialisation, et que le prix du pétrole montera fortement et rapidement. Risqué, mais si ça marche, bingo.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invitec316e987

    Re : Pétrole artificiel

    Effectivement le mot arnaque était hors-sujet, c'était davantage pour relever le biais que comportait cet article, car je n'ai pas vraiment vu le sujet se répandre sur la toile, alors qu'il est présenté comme "révolutionnaire". (J'avoue que l'article est un modèle de sensationnel...)

    Ok pour les quelques remarques, si certains ont des sources plus "scientifiques", je suis preneur

  7. #6
    vilveq

    Re : Pétrole artificiel

    Pour info, voici en copier coller un article de S&V d'il y a .... 30ans

    Le pétrole accéléré

    Après plus d'un demi-siècle d'efforts, la fabrication accélérée de pétrole a partir de déchets de bois vient s'ajouter aux techniques des énergies de remplacement. Qui plus est, le pétrole de bois sera économiquement compétitif avec l'autre.

    En mai dernier, un baril de pétrole entièrement fabriqué à partir de copeaux de bois est sorti d'une usine-pilote d'Albany, dans l'Oregon. Il avait été réalisé en une heure, grâce au procédé mis au point par le Lawrence Berkeley Laboratory, près de San Francisco.

    L'idée est tellement simple qu'on se demande pourquoi on n'y avait pas pensé avant ; en fait, on y avait pensé. En 1920, l'Allemand Franz Fischer avait tenté d'obtenir du pétrole à partir de sciure fine de bois, mélangée avec de l'huile anthracène, le tout sous pression. Malheureusement, le procédé n'atteignit jamais le stade de l'usine-pilote, et il était extrêmement coûteux ; il fallait sécher les copeaux de bois à haute température, puis les pulvériser mécaniquement ; de plus, l'huile employée était chère. Pourtant en 1972, le Bureau des Mines américain reprit l'idée de Fischer. En la modifiant légèrement, il obtint en laboratoire des résultats intéressants ; il mit donc en chantier la petite usine-pilote d'Albany, installée près d'une forêt de sapins qui devait fournir la matière première. Alors que l'usine était encore en construction, le projet fut transmis à l'ERDA, le prédécesseur du département à l'Energie (DOE) américain. En 1976, Bechtel Corporation signa un contrat avec le DOE afin de mener à bien cette étude. Sans succès. Un an plus tard, le DOE demanda au Lawrence Berkeley Laboratory de prendre le relais. Et Sabri Ergun, chercheur à ce Laboratoire, décida d'abandonner la méthode mise au point par le Bureau des Mines. Pourquoi ?

    Parce que, tout comme le procédé allemand, elle était coûteuse ; de plus la poudre de bois mélangée à l'huile avait une fâcheuse tendance à se dilater, et les pompes qui devaient injecter la sciure dans le réacteur tombaient à tout moment en panne, bouchées par des grumeaux de pâte de bois ; bref, le procédé s'avéra impossible à transférer du laboratoire à l'usine-test.

    Le groupe de Berkeley eut alors l'idée d'utiliser tout simplement de l'eau pour remplacer l'huile. « En fait, nous a expliqué James Wrathall, l'un des membres de l'équipe, nous faisons macérer des copeaux de bois - et non plus de la poudre - dans un mélange d'eau et d'acide sulfurique ; nous ajoutons suffisamment d'acide pour porter le pH à 2 et suffisamment d'eau pour que celle-ci représente 75 % du poids du mélange. Puis nous chauffons à 180°C durant 45 minutes environ ; les copeaux se désintègrent alors en particules plus ou moins fines et extrêmement friables. Il suffit alors de passer rapidement le mélange dans un affineur pour obtenir une boue homogène qui possède la précieuse qualité de ne pas obturer les pompes à travers lesquelles elle s'écoule. »

    La mixture est ensuite dirigée vers le réacteur, où va s'opérer la conversion du bois en pétrole. Petit à petit, la pression est portée à 200 atmosphères en forçant vers l'intérieur de la cuve un mélange de gaz réducteurs composé d'oxyde de carbone et d'hydrogène. Parallèlement, on accroît la température jusqu'à 360 °C. La réaction s'effectue alors très rapidement, en une dizaine de minutes. « Nous avons, poursuit Wrathall, essayé d'utiliser des catalyseurs ; nous en avons testé 40 exactement. » Certains comme le carbonate de sodium sont très bon marché et relativement efficaces, d'autres, comme un composé iodé, sont même très efficaces, mais aussi très coûteux ; d'autres enfin, comme le chlorure ferrique, permettent d'obtenir à la sortie un hydrocarbure pratiquement pur et sont relativement peu coûteux, mais ils posent des problèmes de corrosion.

    L'équipe de Berkeley avoue ne pas encore avoir trouvé le catalyseur idéal et se demande même s'il est bien nécessaire, d'ajouter un tel produit chimique à la réaction. Le procédé bois-eau-acide sulfurique a été testé en laboratoire avant d'être transféré à l'usine d'Albany. « Avec 100 g de bois, explique Sabri Ergun, nous avons obtenu 80 g de liquide dont 9,2 g étaient du pétrole. A Albany, les résultats furent moins bons, car l'usine n'était pas conçue à l'origine pour fonctionner selon la méthode développée à Berkeley. Avec 45,36 kg de bois, traités avec 152 kg d'eau et 80 g d'acide sulfurique, on obtint 2,56 kg de pétrole. En tout les tests de Berkeley traitèrent 408,24 kg de bois et produisirent 22,68 kg de pétrole. La phase « pétrole » était formée de 0,6 % de solides, de 7,1 % d'eau et de 92,3 % de pétrole proprement dit. Ce dernier contenait 81,2 % de carbone, 7,9 % d'hydrogène, 0,1 d'azote et 10,8 % d'oxygène. Sa valeur calorifique était de 8 740 calories par kg, et sa densité de 1,09.

    Mieux encore, le bilan énergétique de l'opération est tout à fait positif : il se situe entre 60 et 70 %. En d'autres termes, cela signifie qu'il faut effectuer une dépense énergétique équivalente à 1/3 de baril de pétrole pour produire 1 baril de pétrole de bois. En 1979, le Stanford Research Institute, lors d'une étude comparative sur les coûts de l'énergie produite par les différentes filières utilisant la biomasse, a estimé qu'une petite usine traitant 1000 t de bois par jour par la méthode de Berkeley, produirait du pétrole à $48 le baril ce qui est élevé comparé au prix actuel ; mais Sabri Ergun, précise que les données qu'il avait fournies au Stanford Research Institute sont déjà à réviser. Aujourd'hui, les performances ont été améliorées et les coûts ont baissé ; le pétrole de bois pourrait probablement être produit commercialement à environ $29 le baril, ce qui le rend pratiquement compétitif avec le prix du baril de pétrole vendu par l'OPEP. La matière première est presque gratuite puisqu'elle utilise les copeaux, déchets de l'industrie du bois ; or, 26 % de chaque arbre abattu sont ainsi perdus sous forme de copeaux.

    L'équipe de Berkeley espère bien encore améliorer le rapport des poids bois-pétrole et la qualité du produit fabriqué ; en effet, l'usine d'Albany a été conçue pour le procédé mis au point par le Bureau des Mines et il faudra la modifier pour qu'elle soit tout à fait adaptée à la liquéfaction du bois pré-traité à l'eau et à l'acide sulfurique.

    A l'heure actuelle, on attend à Berkeley de recevoir de nouveaux barils en provenance d'Albany pour effectuer toutes une série de tests sur le pétrole produit. Actuellement, sa qualité semble mieux adaptée à la pétro-chimie, alors que le département à l'Energie américain, qui finance tout le projet, préférerait un pétrole plus apte à remplacer le gas-oil ou l'essence. « Nous savons », explique Wrathall, « que notre pétrole brûle bien, nous savons qu'il peut être distillé, que l'on peut obtenir de l'essence après traitement, mais nous pensons qu'il serait mieux utilisé si on l'employait dans l'industrie des plastiques ; dans ce cas là, nous n'aurions pratiquement pas à modifier le produit de base que nous obtenons. De toutes façons le résultat est le même, dans les deux cas nous permettons une économie de pétrole importé. »

    Si les crédits ne manquent pas, les choses pourront aller très vite : dès la fin de cette année, l'usine-pilote d'Albany pourra être complètement modifiée pour être mieux adaptée au procédé ; dès le début de l'année prochaine, de nouveaux tests seront effectués et d'ici là avril 1981, en possession de tous les résultats, l'équipe de Sabri Ergun pense être capable de concevoir les plans d'une usine de taille commerciale cette fois, et qui transformera 2000 t de copeaux de bois par jour en pétrole.
    Sources :
    Science et Vie n°753, juin 1980, pages 104-105

  8. #7
    invitea4a042cf

    Re : Pétrole artificiel

    Les années 80, ce n'est pas là où les prix du pétrole ont commencé à chuter, jusqu'à atteindre des profondeurs inédites ? Où toutes les politiques d'économie d'énergie et les recherches sur les énergies renouvelables ont été stoppées ? Je crois qu'il n'y a pas à chercher plus loin : même si ce procédé était techniquement valable, il est devenu économiquement mauvais. Et puis, lorsqu'on lit "le pétrole de bois pourrait probablement être produit commercialement à environ $29 le baril, ce qui le rend pratiquement compétitif avec le prix du baril de pétrole vendu par l'OPEP", on se dit qu'il n'est pas impossible que les journalistes aient été abusés par un gros coup de pub de l'usine de l'Oregon.

    En tout cas, merci Vilveq, déterrer ce type d'article est toujours très intéressant... ça relativise ce qu'on peut lire aujourd'hui.

  9. #8
    invite765732342432
    Invité

    Re : Pétrole artificiel

    Citation Envoyé par Cécile Voir le message
    "le pétrole de bois pourrait probablement être produit commercialement à environ $29 le baril, ce qui le rend pratiquement compétitif avec le prix du baril de pétrole vendu par l'OPEP", on se dit qu'il n'est pas impossible que les journalistes aient été abusés par un gros coup de pub de l'usine de l'Oregon.
    Attention, en tenant compte de l'inflation, 29$ de 1980, c'est 85$ aujourd'hui... Donc, au contraire de ce qu'on pourrait penser, le retour "à la mode" de cette idée pourrait en fait être lié à un besoin économique réel et cohérent !

  10. #9
    abracadabra75

    Re : Pétrole artificiel

    Citation Envoyé par Freuseb (Citation) Voir le message
    . Selon le fondateur de BFS, la société issue du projet, le N°1 mondial du pétrole fossile Exxon serait prêt à investir massivement dans ce substitut renouvelable et « écolo ».
    Bonjour.
    Exxon serait prêt à investir dans le projet ou à en prendre le contrôle pour le mettre au placard..... jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de pétrole natif?
    Les pétroliers ne sont pas philanthropes, et ils aiment bien 'contrôler le marché'.
    A+
    Il n'y a que dans le dictionnaire où 'réussite' vient avant 'travail'.

  11. #10
    invite765732342432
    Invité

    Re : Pétrole artificiel

    Citation Envoyé par abracadabra75 Voir le message
    Exxon serait prêt à investir dans le projet ou à en prendre le contrôle pour le mettre au placard..... jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de pétrole natif?
    Les pétroliers ne sont pas philanthropes, et ils aiment bien 'contrôler le marché'.
    Avant de crier à la conspiration, il aurait été bon de comprendre le fonctionnement de cette "innovation": elle nécessite qu'il y ait du pétrole brulé pour produire du "bio-pétrole".
    Autrement dit, c'est une invention qui aura pour effet d'accroitre les gains du pétrolier.

  12. #11
    abracadabra75

    Re : Pétrole artificiel

    Bon... Je corrige:
    Exxon serait prêt à investir dans le projet pour en prendre le contrôle.
    Il n'y a que dans le dictionnaire où 'réussite' vient avant 'travail'.

  13. #12
    Moinsdewatt

    Re : Pétrole artificiel

    Citation Envoyé par abracadabra75 Voir le message
    Bon... Je corrige:
    Exxon serait prêt à investir dans le projet pour en prendre le contrôle.
    EXXON s' interesse de façon génerale aux agrocarburants à base d' algues. Ils ont déja des accords avec la compagnie Syntheticgenomics
    voir ici :http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopic.php?p=274426#p274426

    et ici : ]http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopic.php?p=276664#p276664
    .....Le groupe pétrolier et gazier américain indique qu'il pourrait consacrer plus de 600 millions de dollars au programme de biocarburants à base d'algues au cours des dix prochaines années.
    Dernière modification par yoda1234 ; 06/02/2011 à 12h45.

  14. #13
    zyket

    Re : Pétrole artificiel

    Bonjour à tous,

    j'avais entendu parler de cette ''révolution'' énergétique par ouïe dire. La personne qui me rapportait cette sensationnelle nouvelle avait vu un reportage à la télé et m'expliquait que des scientifiques avait réussi à fabriquer du pétrole en cultivant des algues qui plus est captaient le gaz carbonique de l'air. Dans son argumentation, cette personne semblait enthousiasmée par le fait que les algues fixaient le CO2, et j'ai senti dans son esprit que là se trouvait une solution pour contrer l'effet de serre du au gaz carbonique. Je lui est répondu que ce procédé était vieux comme le monde (du moins depuis l'apparition des cyanobactéries) et s'appelait : la photosynthèse.

    Comme le souligne quelques intervenants, il serait peut-être intéressant de s'attarder sur le bilan énergétique et carbone de cette production d'algues.

    1°) Bilan carbone
    Du pétrole fossile fait tourner la cimenterie et c'est le CO2 produit lors de sa combustion qui est capté par les algues qui grâce à la photosynthèse ( 6CO2 + 6H2O donne grâce à l'énergie lumineuse un composé carboné du genre C6-H12-O6 + O2) produit ce pétrole bleu qui n'a rien de synthèse. Jusque là en admettant un complet captage du CO2 par les algues ce processus pourrait donner un bilan carbone nul : tout le CO2 qui a été produit par la cimenterie est capté par les algues.
    Mais que fait-on de ces algues ?
    Grâce à un processus qui consomme de l'énergie (
    La pâte résultante de cette opération devient du « Pétrole Artificiel » en la mettant sous haute pression et haute température.
    ) on transforme ces algues en "pétrole artificiel". Si cette énergie provient de pétrole ou charbon fossile le bilan carbone devient négatif.
    Et si après on brule ce "pétrole artificiel" dans des voitures ou autres machine thermiques le CO2 produit par la cimenterie n'aura fait qu'un petit tour dans les algues pour se retrouver finalement entièrement dans l'atmosphère.
    Conclusion de ces processus : le bilan carbone est nettement négatif puisque tout le CO2 produit par la cimenterie est restitué à l'atmosphère et en plus on y ajoute celui nécessaire à la transformation des algues en "pétrole artificiel".
    Pour s'approcher d'un bilan carbone nul il faudrait :
    - tout d'abord envisager une énergie non carbonée pour la transformation des algues en "pétrole artificiel". (Solaire, électricité d'origine nucléaire,...)
    - ensuite utiliser ce "pétrole artificiel" pour faire tourner la cimenterie (le carbone entrerait dans un circuit fermé production/consommation) ou transformer ce pétrole en produit dérivés (matières plastique, fibres ...) qui ne rejettent pas de CO2.

    2°) Bilan énergétique
    Au sortir de la cimenterie le CO2 barbotte dans un bain d'algues qui le transforme en d'autres algues grâce à la photosynthèse qui convertit l'énergie lumineuse en énergie chimique. C'est là que le bilan énergétique deviendrait positif : l'énergie solaire gratuite devient une énergie chimique stockable et transportable.
    Qu'en est-il du rendement de cette transformation ? Ces 40 ha nécessaires pour produire ces 230 000 barils de pétrole bleu (je suppose annuel, mais l'article ne le précise pas) reçoivent une énergie solaire annuelle de l'ordre de 1000 x 40 x 10^4 =4 x 10^8 kWh/an (http://www.ademe.fr/midi-pyrenees/a_2_04.html)
    Pour calculer le rendement de cette transformation d'énergie solaire en énergie chimique via la photosynthèse, il faudrait connaître le Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) de ce pétrole bleu.
    Ce qu'on peut supposer à priori c'est que ce rendement sera supérieur au rendement d'une même surface de culture d'algues qui elles n'auraient à leur disposition que le CO2 atmosphèrique dissout dans l'eau. En effet, je me souviens que naturellement c'est à partir d'une certaine puissance lumineuse assez vite atteinte (à vérifier) que la concentration en CO2 devient le facteur limitant de la photosynthèse. En faisant barbotter le CO2 dans la culture d'algues on léverait ce facteur limitant, d'où une croissance plus rapide des algues.
    En tout état de cause la conversion énergétique des 230 000 barils doit être, d'après les lois de conversion de l'énergie, nécessairement inférieure à 4 x 10^8 kWh/an. Tout résultat supérieur à cette donnée indiquera une arnaque.
    A titre de comparaison, un même surface de 40ha recouverte de panneaux photovoltaïques, avec un rendement de l'ordre de 10%, produirait 4 x 10^7 kWh/an.
    Le bilan énergétique doit aussi/surtout tenir compte de l'énergie nécessaire pour transformer les algues en pétrole artificiel (rappel
    La pâte résultante de cette opération devient du « Pétrole Artificiel » en la mettant sous haute pression et haute température.
    )
    Après toutes ces contraintes sera-t-il plus intéressant d'avoir 40ha d'algues ou 40ha de panneaux photovoltaïques ?

    Et il y a aussi le bilan économique : à combien revient ce baril de pétrole bleu ?

    Cordialement.

  15. #14
    invitee0b658bd

    Re : Pétrole artificiel

    Bonjour,
    Conclusion de ces processus : le bilan carbone est nettement négatif puisque tout le CO2 produit par la cimenterie est restitué à l'atmosphère et en plus on y ajoute celui nécessaire à la transformation des algues en "pétrole artificiel".
    je ne suis pas forcément d'accord, en supposant des rendements parfaits, cela reviendrait a bruler le petrole 2 fois pour la même quantité de CO² relachée
    tu peux aussi envisager que ce soit cette même cimenterie qui rebrule ce même petrole bleu et alors on aurait au niveau CO² un circuit presque fermé .
    fred

  16. #15
    zyket

    Re : Pétrole artificiel

    Rebonjour

    Je suis parti à la recherche de données numériques simples pour convertir les 230 000 baril de pétrole bleu en kWh.

    1 baril = 159 L
    Le baril (symbole bl ou bbl) du gallo-romain barriculus, « barrique » puis du latin médiéval barriclus « petit tonneau »[1], est une unité de mesure surtout utilisée de nos jours pour le pétrole brut et ses dérivés. Un baril de pétrole équivaut à 42 gallons américains, soit environ 35 gallons impériaux (précisément 34,9723) ou 159 litres (précisément 158,9873).
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Baril

    1 Litre de fioul équivaut à environ 10kWh d'énergie calorifique http://www.predoenea.org/physique/po...lorifique.html

    d'où 230 000 baril de pétrole bleu (en supposant son PCI équivalent à celui du fioul) équivalent à 230 000 x 159 x 10 =3,65 x 10^8 kWh

    or on a vu que 40ha recevaient de l'ordre de 4 x 10^8 kWh/an d'énergie lumineuse brute. Ce qui nous donnerait un rendement de l'ordre de 90%

    Ouh, les menteurs !!!!!!!

    Ou alors, j'ai mal interprété les données ?

    Cordialement.

  17. #16
    zyket

    Re : Pétrole artificiel

    Bonsoir Verdifre,

    en effet comme je le propose dans ce post#13, pour s'approcher d'un bilan carbone nul il faudrait :
    - tout d'abord envisager une énergie non carbonée pour la transformation des algues en "pétrole artificiel". (Solaire, électricité d'origine nucléaire,...)
    - ensuite utiliser ce "pétrole artificiel" pour faire tourner la cimenterie (le carbone entrerait dans un circuit fermé production/consommation) ou transformer ce pétrole en produit dérivés (matières plastique, fibres ...) qui ne rejettent pas de CO2.
    Cordialement

  18. #17
    invite8915d466

    Re : Pétrole artificiel

    attention les cimenteries rejettent surtout du CO2 lors de la fabrication de la chaux, par dissociation du calcaire (CaCO3 -> CaO + CO2). Contrairement à ce qu'on dit parfois le CO2 n'est pas recapté , la prise du ciment se faisant par des réactions entre la chaux, la silice, et l'alumine. Le procédé ne fait donc que recapter le CO2 pour le rebruler ensuite, il ne change pas le bilan sur le fond. De toutes façons la biomasse tire son CO2 de l'air ambiant, ici, le seul interet est d'avoir une concentration locale plus importante en CO2, mais au total le bilan est le même.

  19. #18
    invite74a6a825

    Re : Pétrole artificiel

    Et puis il y a d'autre pertes dans les pompes pour filtrer la matière sèche qui ne représente qu'une faible partie du volume d'eau
    ils ne dise pas si c'est en bassin ou dans des tubes mais dans le cas des tubes il faut nettoyer fréquemment les parois avec des robots à ultrason et sur 40 hectares !!
    voir le projet de recherche européen SHAMASH

  20. #19
    zyket

    Re : Pétrole artificiel

    Bonjour,

    merci à gillesh38 pour ces précisions sur la réaction chimique en jeu dans la fabrication du ciment.

    Pour plus de renseignements un peu plus objectif cf le rapport "Agrocarburant et Environnement" en pièce jointe et en lien ci-contre http://www.developpement-durable.gou..._cle6fc888.pdf
    La conclusion de ce rapport c'est que les agrocarburants c'est pas tip top.

    Cordialement.
    Images attachées Images attachées

  21. #20
    invite05e2bd7b

    Re : Pétrole artificiel

    Merci pour ce document, je ne l'ai pas encore lu. Mais j'ai cru lire que tu n'utilisais que l'énergie de la lumière dans tes calculs. Ce qui me semble étonnant, puisque les plantent empruntent à la terre, ou l'eau, un paquet de nutriments (NPK) qui devraient avoir leur importance dans le bilan énergétique non ?

  22. #21
    invitef277a0bf

    Re : Pétrole artificiel

    Citation Envoyé par zyket Voir le message
    Qu'en est-il du rendement de cette transformation ? Ces 40 ha reçoivent une énergie solaire annuelle de l'ordre de 1000 x 40 x 10^4 =4 x 10^8 kWh/an (http://www.ademe.fr/midi-pyrenees/a_2_04.html)
    Le site de l'ademe il est précisé 1300KW/m² pourquoi n'en prendre que 1000.

    Citation Envoyé par zyket Voir le message
    230 000 baril de pétrole bleu (en supposant son PCI équivalent à celui du fioul) équivalent à 230 000 x 159 x 10 =3,65 x 10^8 kWh

    Ce qui nous donnerait un rendement de l'ordre de 90%
    Il faut aussi prendre en compte l'énergie apportée pour la transformation en pétrole, aucune idée de l'ordre de grandeur.

    En tout état de cause il semble en effet que le rendement soit exceptionnel.

  23. #22
    invitef277a0bf

    Re : Pétrole artificiel

    La réduction d’une molécule de dioxyde de carbone et simultanément l’oxydation de deux molécules d’eau donnent lieu à la formation d’un chaînon glucidique (CHOH) et à la libération d’une molécule d’oxygène.

    Ce processus nécessite au minimum l’utilisation de 8 einsteins (ou moles de photons), soit l’équivalent de 1380 kJ/mole.

    Le rendement de la photosynthèse est donc au mieux de 30 p. 100 environ.
    source : La photosynthèse

    Y'a un souci dans le bilan ^^

  24. #23
    invitef277a0bf

    Re : Pétrole artificiel

    lEn fait , les chiffres de l'ademe semblent assez farfelus :

    Zone A : l'Europe du Nord, du Royaume Uni à la Pologne. La plupart de l'Allemagne avec un marché solaire important se trouve dans cette zone.
    - Rayonnement solaire quotidien moyen
    = 2.4 à 3.4 kWh/m2
    - Productivité moyenne annuelle d'une installation solaire = 300 à 400 kWh/m2

    Zone B : l'Europe Centrale, de la France à Roumanie. L'Autriche avec un marché solaire important se trouve dans cette zone.
    - Rayonnement solaire quotidien moyen
    = 3.4 à 4.4 kWh/m2
    - Productivité moyenne annuelle d'une installation solaire = 400 à 500 kWh/m2

    Zone C : l'Europe du Sud, du Portugal à Bulgarie. La Grèce avec un marché solaire important se trouve dans cette zone.
    - Rayonnement solaire quotidien moyen
    = 4.4 à 5.4 kWh/m2
    - Productivité moyenne annuelle d'une installation solaire = 500 à 600 kWh/m2

    ce qui ferait passer le rendement a 16.9% chiffre nettement plus cohérent.
    Autrement dit une productivité moyenne annuelle pour le système BFS de 912.5 kWh/m2 , remarquable par rapport au photovoltaique.

  25. #24
    invite6bef72f3

    Re : Pétrole artificiel

    je ne me retrouve plus avec les chiffres!...mais j'ai une idée; pourquoi l'Etat ne paye pas la compensation des dégâts de CO2 occasionné par ces propres concitoyens!!...comme ça, ça aurait du succulent économique pour les entreprises?!!...vous pensez pas?

  26. #25
    zyket

    Re : Pétrole artificiel

    Citation Envoyé par amenis Voir le message
    lEn fait , les chiffres de l'ademe semblent assez farfelus :

    Zone A : l'Europe du Nord, du Royaume Uni à la Pologne. La plupart de l'Allemagne avec un marché solaire important se trouve dans cette zone.
    - Rayonnement solaire quotidien moyen
    = 2.4 à 3.4 kWh/m2
    - Productivité moyenne annuelle d'une installation solaire = 300 à 400 kWh/m2
    de quel type d'installation ? Photovoltaïque , production eau chaude ?

    Avec les chiffres ci-dessus je trouve un rendement de R=34% à 32%

    Avec
    - Rayonnement solaire annuel moyen
    =2.4 x 365 à 3.4 x 365 = 876 à 1241 kWh/m²/an (cohérent avec chiffres ADEME)
    - Productivité moyenne annuelle d'une installation solaire
    = 300 à 400 kWh/m2/an (d'où viennent-ils ?)

    R=300/876=34% à R=400/1241=32%

    Je ne comprends pas ce rendement de 16.9% ??

    Cordialement

  27. #26
    invite30ae3d18

    Re : Pétrole artificiel

    c'est de la poudre aux yeux une vraie arnaque qui a été orchestrée pour nous rassurer sur terre mère se projet ne verra jamais le jour des gens ne travaille sans relâche pour trouver une nouvelle énergie économique sans vraiment de résultat...
    ton pétrole écolo serait beaucoup plus populaires si sa été une réalité faut pas se voiler la face

  28. #27
    invite1445654e

    Re : Pétrole artificiel

    oui et aussi cela evite de tout remettre en question au niveau des transports , on garde la meme technologie avec du carburant artificiel
    on ne pourrait pas se passer de roues pour avancer ?

  29. #28
    invitea4a042cf

    Re : Pétrole artificiel

    Citation Envoyé par ventilopomme Voir le message
    on ne pourrait pas se passer de roues pour avancer ?
    Non non, c'est super le vélo

  30. #29
    invite76970b04

    Re : Pétrole artificiel

    Bonjour,

    Pour apporter un peu d'eau au moulin, voici un autre projet, débuté il y a un peu moins de 10 ans à San Francisco en Vidéo
    La question des coûts est bien sûr primordiale mais toutes les pistes ne sont elles pas à étudier ?

  31. #30
    invite8915d466

    Re : Pétrole artificiel

    Citation Envoyé par lebiologiste2 Voir le message
    je ne me retrouve plus avec les chiffres!...mais j'ai une idée; pourquoi l'Etat ne paye pas la compensation des dégâts de CO2 occasionné par ces propres concitoyens!!...comme ça, ça aurait du succulent économique pour les entreprises?!!...vous pensez pas?
    à mon avis, parce que personne n'a jamais pu en proposer une estimation raisonnable ! jusqu'à preuve du contraire, la richesse globale a une corrélation positive avec la production de CO2 non ?

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