Bonjour à tous,
Comme probablement bien d'autres, je viens de faire l'expérience d'un dépannage à moitié fait, cause panne à priori très classique qui semble en entraîner une autre, tout aussi classique.
Un moteur qui ne tourne plus, cela semble très classique. Qu'à cela ne tienne, on jette un oeil, on se rend compte que le condensateur de démarrage est hs, on le change et c'est reparti.
Alors oui, le moteur repart bien. Exact, mais pour le reste, que s'est-il passé ?
La machine est suffisamment bien pensée pour que ce type de panne arrivant, quasiment obligatoirement, une autre panne surgit, en conséquence de la première.
Aurions-nous pu l'éviter ?
Nous pouvons nous rassurer sur la conception des machines qui équipent nos intérieurs et qui sont commercialisés dans toutes les chaînes de distribution "grand public".
L'on voudrait générer des pannes qui en entraînent d'autres, de façon déterministe qu'on ne s'y prendrait pas autrement. On dirait même que certains équipements sont spécifiquement conçus pour cela.
Un moteur d'un électroménager qui s'arrête et qui tombe en panne, même si cela n'est pas souhaitable, cela n'est pas choquant pour autant. Bon, cela ne fait pas plaisir, parce qu'une panne d'un électroménager ne fait rarement plaisir à quelqu'un.
C'est une anomalie que nous pourrions penser qu'elle a été prise en compte par les concepteurs de la machine en question.
Peut-être oui, peut-être non ?
Dans le cas auquel je viens d'être confronté, c'est édifiant.
La merveilleuse machine, dont le tambour s'arrête (cela aurait pu être le moteur qui grille, le composant ou relais qui alimente le moteur qui flanche, la courroie qui se coupe ou même le condensateur de démarrage moteur qui rend l'âme et sans doute bien d'autres choses possible ...), et bien non, on dirait que les concepteurs de cette merveilleuse machines semblent avoir oublié que si le tambour s'arrête, la ventilation d'air forcé ne fonctionnait plus, donc le passage d'air dans la résistance de chauffage ne s'effectuait plus et donc que la brave résistance continuait à chauffer tranquillement, qu'il y ait ou pas, la ventilation forcée.
Or une résistance, pour tenir le coup, quand elle est alimentée, elle a besoin d'une ventilation, pour la refroidir, exactement comme la résistance de votre sèche cheveux.
Et bien non. Pas grave. S'il n'y a plus de ventilation, l'équipement semble dépourvu de toute détection de ventilation active ou non et il continue tranquillement à alimenter la résistance qui n'a d'autre conséquence que chauffer, chauffer, chauffer jusqu'à atteindre la température critique de rupture du thermofusible intégré à la résistance elle même.
Bravo !
Un simple arrêt du tambour, quelqu'en soit le motif et la résistance est au tapis. Voilà comment sont conçus nos équipements électroménagers, sachant qu'à la clef et cela n'est pas un détail, la sécurité d'un tel équipement repose sur le thermofusible qui doit rompre à la valeur de température critique définie.
Le risque sinon ? Tout simplement un déclenchement de feu possible et l'incendie de votre logement, rien de moins !
Alors oui, ça rend un peu colère de constater que de tels équipements puissent être homologués et commercialisés avec la bénédiction d'autorités compétentes.
Alimenter la résistance, de façon conditionnelle, à l'existence d'un flux d'air forcé, cela aurait vraiment été très compliqué à ajouter ?
Alimenter la résistance, juste en vérifiant que le tambour tourne bien par exemple (un petit opto coupleur, une petite led et une fente spécifique dans le tambour), cela aurait-il coûté très cher ?
Franchement, en plus de se moquer du monde, c'est la prise de risque incendie additionnelle qui est grave.
En regardant ce qui se fait, j'ai presque l'impression qu'il ne s'agit pas d'un problème d'une marque ou d'une autre. j'ai la perception qu'il s'agit de quelque chose de généralisé.
Alors peut-être existe t-il de bonnes raisons pour que les choses soient ainsi. Les klixons ne semblent pas couvrir ce type de risque, dans ce cas précis d'arrêt de flux forcé d'air, même s'ils ont un rôle à jouer dans l'alimentation des résistances.
Je ne sais pas jusqu'à quelle température sont calibrés les thermofusibles équipant les résistances 1000W + 1050W Kawai tdhe b1162 ou équivalent 57x3058, mais compte tenu de l'odeur qui m'a été décrite, juste après la panne, j'imagine qu'on dépasse les 100 °c.
Si quelqu'un connaît la valeur critique classique (température de rupture) des thermofusibles équipant les résistances Kawai tdhe b1162 ou équivalent 57x3058,et sait pourquoi nos équipements sont autant mal conçus, je suis preneur
D'avance, merci et bonne journée
-----